Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 |x| Shiki •

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# Shiki
Maitre du clan de la Lune & Champignon de son état.
# Shiki


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MessageSujet: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyMer 29 Avr - 0:08

|x| SHIKI |x|
« No one really knows why it's happening. »
|x| Shiki • 2ykjoqq



    I.DENTITE :

    Nom : [ Unknown.
    Prénom : Shiki.
    Âge : 216.
    Sexe : M.

    A.CTUAL L.IFE :

    Formalités :

    Clan : Pas de clan. Shiki est un Nomade.
    Rôle : Sur ce, il n'a pas de rôle en particulier.

    Portrait :

    Physique : Ses cheveux, auburns, tombe en mèches sur son visage blafard. Ses traits sont incroyablement fins, comme ceux de l'enfant dont son corps est resté à jamais figé. Il est plutôt grand, sans que cette caractéristique soit importante. Il n'est pas imposant, mais son torse, comme ses bras, dévoilent sa force et même sa vitesse. Même humain, il tenait beaucoup à être fort, ce qui, même après sa transformation, reste quelque chose de légèrement plus développé qu'en général. Ses yeux sont intenses, d'un bleu clair, liquide, froid. Des cils ténébreux encadrent ses iris azur.
    Psychique : Shiki est d'apparence un jeune adolescent, mais son esprit erre dans ce monde depuis longtemps, comme tous les vampires, direz-vous. Il a toujours agit dans l'indifférence, se délectant toutefois de certaines actions, de certains gestes. Il cherche une vie mouvementée, repousse l'idée de vivre une vie trop monotone. Il cherche de l'action et pourtant, ne sait réellement s'il est prêt à manipuler autruis pour trouver ce qu'il désir. En même temps, il sait qu'il n'hésitera pas. Il n'évite pas l'odeur du sang, ne recule pas devant sa nouvelle nature de buveur de sang. Il aime se noyer dans cet océan rouge et délicieux. Mais il n'est pas fabriqué d'indifférence. A vous de voir dans l'histoire, si vous prenez le temps de la lire. Bref, je vais pas rester plus longtemps à tenter de décrire son psychique parce que ce caractère n'est pas basé sur quelques simples adjéctifs. Il est plutôt compliqué, changeant. Mais Shiki reste mystérieux, et se trouve souvent naïf. Il recule devant peu de choses, et s'amuse souvent. Certains événements, certaines personnes, peuvent troubler cette première facette de caractère.

    A.NCIENT L.IFE :

    Histoire :

    Falling.

    [. Glimpse in the futur.

    Devant lui s’étendait la ville tout entière.
    Devant lui s’étendait les gratte-ciels, d’un gris foncé, même complètement noir la nuit tombée.
    Devant lui s’étendait un océan sombre plein d’étoiles qui allaient plus loin que la fin de son champ de vision. Un champ de vision pourtant bien grand. Ses mèches tremblaient sous l’emprise du vent, virevoltant sur son visage pâle, découvrant ses yeux d’un bleu intense, étrangement vides. Les lumières clignotaient tout en bas, et les voitures passaient sur la route, aussi petites que des misérables insectes, mais si détaillées. Il avança, sa cape suivant le mouvement de ses cheveux autour de son corps élancé. Ses yeux se plissèrent, et une douceur s’infiltra dans les fibres azur. Un sourire anima son visage jusqu’alors mort, comme celui d’un enfant bercé par des bras délicats. Sous l’imperceptible berceuse, il avança jusqu’au bord du gratte-ciel, et encore plus loin. Son corps bascula, et sa cape s’affola derrière lui. Alors que ses pieds quittaient la pierre froide de l’immense bâtiment, son corps encore plus froid et plus lourd fut attiré par le vide. Il ferma les yeux, écarta ses bras nus. Il était assez solide pour détruire du marbre, mais qu’en était-il de l’air qui s’acharnait sur lui comme un immense fouet ? Et une telle chute pouvait-elle venir à bout de lui ? Il ressentirait forcément quelque chose. Il rencontrerait l’asphalte, les camions, et se briserait en morceaux. Le temps passait normalement si vite pour ceux de sa race, mais cet instant était sans fin. Sa silhouette flottait sous le ciel étoilé, chutant avec grâce vers la route faiblement éclairée. Il tombait.

    [. Blood in the cristal glass.

    Le jeune homme écoutait les coups de son cœur. La tête posée contre le mur, il était assit sur le sol de la pièce vide. Seul un lustre venait décorer le sombre plafond. Seule une fenêtre laissait rentrer la lumière de la lune. Bientôt, le sol rougit. Les carreaux flous s’illuminèrent, diffusant une clarté dorée dans la pièce. La moitié du visage de l’adolescent fut ainsi éclairée. Il ouvrit les yeux, sa pupille rétrécit sous l’éblouissante lumière. On frappa à la porte. Sans attendre de réponse, elle s’ouvrit. Un homme rentra dans la pièce et son regard glacial tomba avec nonchalance sur le garçon. Le verre des carreaux se fissura, et des morceaux de la fenêtre tombèrent sur le sol en bois. Voilà depuis peu qu’il était au courant. Depuis peu qu’il savait la vérité. Qu’il savait ce qui allait se passer. Mais ils n’auraient pas du le prévenir. A chaque morceau de verre qui tombait sur le sol, il se remémorait les derniers événements. Son estomac se contracta, mais il ne laissa pas apparaître le tremblement qui faillit animer son dos. L’homme s’approcha, sa main une menotte invincible qui se refermerait sur son bras. Alors il se redressa, prenant appuie sur le mur, ses pieds chancelants. Il fit face à l’homme, l’air indifférent. Mais s’en était pas ainsi. Sans attendre plus longtemps que l’homme se rapproche de lui, il cligna d’un œil et s’élança à travers les restes de vitres. Une fois en bas, il ne s’arrêta pas, et traversa l’énorme jardin. Il devait fuir. Partir loin… et ne jamais revenir ? Pourtant, c’était sa maison, l’endroit de sa naissance. Mais ce n’était plus que son ancien domicile. La demeure de monstres impitoyables. Ses prédateurs. A l’extérieur de la résidence, quelques minutes plus tard, il observait la fenêtre fracassée. Ils ne se donnaient même pas la peine de courir pour le suivre, ils le retrouveraient si facilement. Du sang tachait les manches de sa chemise blanche, s’écrasant sur le sol. Il se demanda quel effet ça aurait sur les créatures quand elles le chercheraient, peut importe à quel point elles étaient éduquées. Glissant ses mains rouges dans les poches de son jean, il partit en direction de la ville. Il n’était pas très soucieux. Pas autant qu’il aurait du l’être. Dans une fontaine, il nettoya ses mains souillées par son sang et passa ses doigts trempés sur sa nuque.
    L’endroit était bondé de gens. Personne ne remarqua la couleur verveine que prit l’eau à son contact.

    « Shiki. » La voix était mélodieuse. « Alors on refuse mon invitation ? »

    Il ne se retourna pas, il n’avait pas besoin de voir à qui appartenait cette voix. Il le savait déjà. Son interlocuteur se rapprocha et Shiki ressentit ses doigts fins sur ses épaules.

    « Tu ne devrais pas avoir peur… »

    Une haleine froide chatouilla le creux de son cou. Sa peau humide se fit glaciale. Comme la leurs. Dégoûté, il se détourna vivement, mais son interlocuteur était déjà partit. Inquiet, Shiki jeta des regards apeurés autour de lui. C’était vrai, si évident qu’il ne pouvait dire le contraire. Il avait peur. Mais peut-être y avait-il bel et bien trop d’humains pour qu’ils l’attaquent en cet endroit. Même si les nuages leurs offraient un abris efficace contre le soleil. Trop d’humains… du moins, jusqu’à ce qu’il s’impatiente. Quelqu’un gardait-il un œil sur lui ? Comment partir sans être suivit ? C’était impossible de les duper. Il s’assit près de la fontaine et prit son visage entre ses mains. Immobile, il resta longtemps ainsi. Aux aguets. Il était en sécurité. Puis la nuit enveloppa la place qui se libérait de monde. Shiki se leva. Il serra les dents et une fois encore, lança des regards furtifs autour de lui. Il ne restait déjà presque rien de soleil. Soudain certain qu’ils ne resteraient pas ici à l’observer encore très longtemps, s’ils étaient présents, il fonça dans une ruelle. Le jeune homme prenait toutes les directions. La gauche comme la droite. Il arpentait chaque ruelle, de préférence bondée. Il tournait comme un gosse perdu, pourtant sa destination était bien précise. Une personne de confiance devrait être en état de l’héberger. Tentant encore un moment à faire perdre sa trace, il freina enfin dans une venelle. Une personne de confiance... Une fois à sa porte, il frappa.

    [. Noirâtre ton Cœur.

    « Shiki… On t’aideras. On peux pas les laisser faire. »

    Ses yeux bleus se plissèrent. Il n’était pas assez fort pour se démerder seul. Il devrait s’y faire car la seule solution serait de devenir comme eux. Or, c’était la dernière chose qu’il souhaitait. Ses doigts fins suivèrent la trace verveine qui entaillait sa peau. Il ne répondit pas tout de suite. L’aider. Est-ce que ça servirait réellement à quelque chose ? Son regard remonta vers la jeune femme qui lui avait jusqu’alors soufflé des paroles réconfortantes. Dans son beau regard vert, il lisait de l’inquiétude. Mais elle ne le laissait pas apparaître autrement et ne baissait pas pour autant les bras. C’était de quelqu’un comme elle que Shiki avait besoin. Mais que devrait-elle perdre ? Elle ne tiendrait pas une seconde face à un monstre comme ceux qu’il avait __ si longtemps. Mais elle ne fuyait pas. Et Shiki était reconnaissant. Il se pencha doucement vers elle, prenant une de ses joues dans le creux de sa main, caressant sa peau. Ses doigts suivirent ses lèvres entrouvertes, dessinant ses traits, son visage s’approcha lentement du sien. S’il le retrouvé, elle aurait des problèmes. Ainsi il lui fit promettre de fuir si ce jour arrivait. De le laisser en arrière. Elle n’avait pas à le suivre dans le chemin sinistre de la mort, et il ne comprendrait pas pourquoi elle agirait ainsi. Bien qu’un lien fort les unissait, sans doute cousu par les événements qu’ils - malgré lui – partageaient, il maudissait d’avoir engendré ce lien. Trop facilement déchirable. Trop faible pour survivre dans l’identique monde où ils vivaient depuis qu’il avait frappé à sa porte. Il soupira. Et releva la tête vers son amie, Cold. Ses yeux verts, alors grands ouverts, se plissèrent à leur tour. Un sourire anima son visage. Elle chuchota quelque chose. Mais Shiki n’entendit pas sa réponse inaudible. Il n’eut pas l’occasion. Elle s’approcha jusqu’à se que leurs lèvres se découvrent.


Dernière édition par # Shiki le Sam 30 Mai - 18:39, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyMer 29 Avr - 0:50

    [. Stand Down.

    « Alors ?! Qu’est-ce que tu veux ? Viens le chercher. »

    Ses yeux éclatant étaient furieux. La haine agrippait l’ensemble de son visage enfantin. Mais la peur était loin derrière, délaissée. Malgré tous ses efforts pour devenir plus fort, il ne le serait jamais autant que ces créatures. A elle seule, leur peau était une forteresse, leurs muscles d’une force herculéenne. Lui, à côté, n’était qu’une frêle enveloppe charnelle, où le nombre de fissures augmentait rapidement, facilement.

    « Shiki, Shiki. Tu es de ma famille après tout, pourquoi te tuerai-je ? »

    Ses lèvres se retroussèrent, dévoilant ses dents resserrées en une grimace haineuse. Qu’est-ce que ces créatures perfides voudraient d’autre ? Il serra les poings, et doucement, lentement, se calma. De nouveau apte à réfléchir proprement, il se dit qu’ils pourraient lui vouloir n’importe quoi. Ils étaient manipulateurs, et sous leurs doigts fourbes, ils aimaient voir les hommes se plier sous leurs moindres mots. Or, Shiki n’était pas prêt à courber son échine. Et c’était ça qui rendait la chose amusante, c’était ce jouet qui ne se laissait pas enlacer comme les autres. Qui ne se laissait pas étreindre et tordre à souhait. La sombre ruelle où ils se trouvaient fut parcourue d'un nuage de poussière alors qu'un coup de vent violant s'engouffra entre ses murs. Dans son dos, un large groupe d’humains s’agitaient, nerveux. En face, une poignée de redoutables vampires. Vampires. Aussi immobiles que de magnifiques statues. Son regard bleu trouva un regard ébéne.

    « Regarde tous ces gens derrière toi. Est-ce que ça t’amuses de les envoyer à leurs morts ? » Il finit sa phrase avec un sourire s’étirant sur son visage, dévoilant ses dents d’une belle blancheur, presque provocante. Sa voix un doux murmure amplifié. Shiki serra ses poings, et plusieurs personnes crachèrent sur le sol. Ca ne dura pas très longtemps. Des coups de feu résonnèrent. De la peau qui se déchire, de craquements d’os, des cris de douleur et des gémissements de peur. Aucun ne survivrait. Car l’existence des vampires doit rester secrète, et Shiki l’avait dévoilé à tous ceux réunis ici. Aucun ne survivrait. Pas une parole en l’air. Puis il apparu devant lui. Le dépassant de peu. Il leva sa main, retenant le garçon par le menton. Les traces froides de ses doigts picotaient sa peau. Un instant, ses yeux bleus foudroyèrent son agresseur, puis Shiki releva ses propre mains vers l’homme brun. Avant qu’il ne puisse simplement le frôler, quelque chose frappa son visage, découpant sa lèvre au passage, et il fut projeté en arrière, son dos rencontrant un mur. Une lumière vive apparu devant ses yeux, avant de s’évanouir, laissant place à un noir complet. Encore à moitié conscient, bien que bloqué du monde des vivants, il ruminait dans ses pensées. Qu’allait-il advenir à ses camarades ? A ceux qui lui avait prouver loyauté, à ceux qui s’étaient entraîné si longtemps pour battre les plus puissants hommes ? Mais leurs ennemis n’étaient pas des hommes. Et c’était les bêtises de la nature qui allaient réduirent leurs existences au néant. C’était la nuit où les chasseurs sous estimaient les crocs de leurs adversaires, sous estimaient leurs prunelles luisantes. Ou les chasseurs étaient chassés par une force enfuie loin du naturel. Comment venir à bout de son prédateur ultime ? Des personnes avec lesquelles Shiki avait toujours grandit, jusqu’à ce qu’elles se retournent contre lui, dévoilant leur véritables personnalités. Ils le connaissaient mieux qu’il ne le soupçonnait, et cette chose en elle seule effaçait toutes ses chances, tous ses espoirs. Et pourtant, il ne voulait pas succomber. La lumière brûlait, incendiant ses paupières closes de rouge. Ses doigts s’écartèrent, touchant des gravions, le dur bitume. Il était toujours là, allongé dans cette ruelle. Sa joue était pressée contre le sol poussiéreux. Sa bouche formant une petite grimace, il ouvrit enfin les paupières. Il ne voulait pas découvrir la scène, mais la curiosité était trop forte. D’autres corps étaient allongés sur le sol grisâtre. Sauf qu’eux, ne bougeaient pas. Quatre silhouettes se tenaient debout, droite. Le ventre de Shiki se contracta avec horreur. Des peaux pâles, rougit par la lumière du crépuscule, loin au dessus de leurs têtes. Un murmure. Il entendit son nom. Il voulait crier, mais sa peur l’empêchait. Il voulait partir, s’enfuir dans le silence. Encore une fois, son nom résonna d’une voix brisée, mourante. Une des figures qui se tenait debout avança vers un corps et le souleva, par le cou. Shiki reconnu le long manteau, les pieds qui se balançaient loin du sol, la douce voix moribonde. Cold. Son cœur devint réticent de battre. Il ne put s’empêcher de hoqueter, et du sang s’écoula de sa bouche, d’entres ses lèvres entaillées. Il redressa sa tête, comme si elle pesait le triple de son poids. Soutenu par ses coudes, ses bras tremblaient. Il cracha encore du sang. Sa bouche s’entrouvrit pour hurler. Hurler son nom, mais il ne pouvait pas parler. Il était détruit, brisé. Et un vide incandescent s’empara de son être quand les pieds s’immobilisèrent et que le corps tomba par terre, limpide. Puis on s’approcha de lui. Une main s’empara de son cou, et pendant un moment, il pria qu’on le tue, comme on avait tué Cold. Une simple pression de cette main éclaterait ses os, détonerait sa colonne vertébrale. Mais il n’était pas destiné à mourir.

    « Tu vois, Shiki, on ne me quitte pas aussi facilement. »

    Le jeune adolescent plissa les yeux. Il était complètement dépendant de cette main qui le gardait debout, face à face avec son visage. Ses mèches brunes sur ses yeux noirs. Son rictus et son air détaché. Il était comme un poids mort, mais il le soutenait comme s’il ne pesait rien. Sa tête était toujours extrêmement lourde. Ne pouvant la soutenir très longtemps, alors que le noir recouvrait à nouveau son champs de vision, il la balança en arrière, ses mèches découvrant son front. Un filet de son sang coula le long de sa gorge. Ses yeux noirs étincelants, le vampire entrouvrit sa bouche et, de sa langue, retira le liquide pourpre, remontant jusqu’aux courbes délicates des mâchoires du jeune adolescent. Shiki serra ses dents, un frisson parcourant à nouveau son corps. Il perçut l’ombre d’un sourire sur son visage, et ressentit son corps être balancé à une autre créature avant de sombrer à nouveaux dans les abîmes de son esprit.

    [. Give me eyes to cry.

    Le noir complet. Shiki remua, s’agitant sur le sol froid. Ou était-ce lui qui était froid ? Un film de sueur recouvrait son front comme ses membres. Ses dents étaient tellement serrées qu’elles en souffraient. Son poing s’abattit sur le bois dans un mouvement qui laissait apparaître de la frustration comme de la souffrance. Un craquement sec lui avertit que des planches étaient cassées et suite à ce bruit tari, son corps se calma, comme son esprit. Aussi calme qu’une statue, aussi immobile. Il resta longtemps ainsi, allongé dans les ténèbres. Des heures ? Des minutes ? Le monde semblait souffler autour de sa chambre, sans pouvoir franchir les murs. Sans pouvoir le prendre dans son étreinte, sans pouvoir le bercer. Un énorme vide emplissait sa poitrine, et il mit du temps à comprendre pourquoi. Il mit du temps a accepter ce que lui soufflait ses oreilles. Aucun battement. La compréhension et le choc lui firent perdre haleine, et il chercha à inspirer, à dégager ses poumons, et haleter. Son organisme entier cherchait cette même chose. Mais il se rendit compte qu’il n’en avait pas besoin. Son corps lui donner envie, par pure habitude, et bien que ça lui apportait du bien être, ça ne changeait rien. Pendant un moment, il retint sa respiration, et encore, perdit le fil du temps. Il resta des heures, figé dans son expiration. Son corps ne réagissait plus. Pas plus qu’une lourde pierre. Sa poitrine ne se soulevait plus, ni ne cillait-il. Il devait être mort… Mais non. Le monde avait trouvé une autre fonction pour ceux qui, comme lui à présent, arpentaient le Monde sans un cœur qui bat. L’activité de chasser, de tuer, de boire… Il était mort, et pourtant, il ne serait jamais libéré des tourments qui embrouillaient son esprit. En revanche, son corps était beaucoup plus puissant, soulagé du rythme régulier qu’il, jusqu’alors, avait du entretenir pour survivre. Puis les ténèbres fuirent quand une lumière scintilla sous le battant de la porte. Cette dernière s’ouvrit lentement. Shiki ne bougea pas, mais se contenta de rester étendu sur le sol froid. Rien que ce fin trait de lumière, sous la embrasure de bois, suffisait à lui donner la vue. Grâce à ce minuscule reflet, il pouvait voir les moindres dessins, les moindres fissures qui entaillaient le plafond. Il pouvait voir comme il n’avait jamais vu. Entailler… Sa langue humidifia ses lèvres, qu’il retrouva intactes. Combien de temps était-il resté inconscient ? Ou peut-être était-ce une partie de sa transformation ? Il ne saurait jamais. Une svelte figure se tenait debout dans l’entrebâillement de la porte. Le nouveau venu referma derrière lui, plongeant une fois encore la pièce dans la plus noire pénombre. Puis soudain, alors qu’il s’y attendait le moins, une nouvelle lumière, éblouissante, surgit. Elle était plus dorée que les lampes, voir plus que la lumière du soleil. Et elle émanait de lui. Lui. De ses mains qui, doucement, s’approchèrent de Shiki. Elles touchèrent son front, probablement constatant que sa peau était glaciale, et se retirèrent.

    « Shiki, Shiki. Le jeu change de niveau, maintenant. Il y a de nouvelles règles… »

    Il ne répondit pas. Mais ses prunelles bleutées examinèrent son visage. Ses yeux noirs semblaient amicaux, même s’il ne souriait pas. Ses mains touchaient encore le bras du jeune adolescent, réconfortantes. Il semblait si sincère que Shiki était prit dans l’allusion. Car ça ne pouvait être autre chose. Il cligna des yeux, quelque peu éblouit par sa lumière, si intense, si pure. Il entrouvrit la bouche et un soupir s’en échappa, presque inaudible.

    « Alors commençons. »

    { And time flew by. }

    [. And if I smile at you.

    Les branches des arbres semblaient vouloir attraper la lune, la tenir prisonnière de leurs bras feuillus. De nombreuses feuilles voletaient dans le vent, à travers les nombreux troncs. Une jeune silhouette, au visage éclairé par l’astre lunaire, se tenait sur une épaisse branche noire. Shiki. Ses bras étaient raides, immobiles le long de son corps. Il gardait les yeux fermés, dupliquant d’avantage son ouie. Il entrouvrit la bouche, renforçant son sens du goût, des odeurs, de la même façon qu’un félin. Il pouvait facilement les sentir. Aisément entendre le martèlement de leurs pas sur le sol rêche. Ils étaient de plus en plus proche. Soudain, trop rapide pour être suivit des yeux, le jeune adolescent disparu. Il s’était élancé dans les bras d’un autre arbre, et d’un autre encore, poursuivant sa route voltigée. Derrière lui, sur ses pas, d’autre corps se propulsèrent à travers les couronnes de verdure, ou au sol même, aussi silencieux que des ombres. Peu de temps après, Shiki s’arrêta à nouveau. Il marcha le long de son perchoir, sortant de la flore épaisse vers l’extérieur de l’arbre, jusqu’au dernier point où le rameau le soutenait. Des hommes aux peaux foncées sortirent à l’autre extrémité de la clairière. Beaucoup d’entre elles tranchantes, d’un teint doré. Il visualisa la masse qui s’amplifiait, jusqu’à ce que son regard bleuté glisse sur ses propres rangs, où une personne en particulier s’avançait. Puis la forêt entière retint sa respiration. Le souffle du vent s’atténua. Shiki soupira alors que le moment se prolongeait, ressentant son excitation le picoter dans ses veines vidées. Il leva les yeux aux ciel. Une autre figure, du camp adversaire, s’avança. Shiki y posa son attention sans grand intérêt, mais à sa surprise, sa concentration fut captivée. Les longues mèches blanches de la jeune femme se mouvaient à son moindre mouvement, comme les plis de sa courte robe. Mais c’était le visage de cette inconnue qu’il fixa sans gène, certain d’être inobservé sur son haut perchoir.


Dernière édition par # Shiki le Jeu 14 Mai - 21:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyJeu 14 Mai - 20:17

    [x]

    Edouard Evans suivait le parcours à merveille, entraînant avec lui la personne que leur chef avait subitement souhaité avoir. Elle le suivait, ignorante du piège qui l’attendait. On aurait dit qu’elle se prenait pour l’héroïne d’un jeu. Un jeu excitant. Shiki cligna volontairement des yeux, amusé. Car pour lui aussi, ce nouveau monde était un jeu. Et il en prenait un plaisir qu’il n’avait jamais ressentit avant, quand il avait encore un cœur. Courbant son corps, près à restreindre un choc, il attendit que les pas puissants de son nouvel adversaire approchent, et que l’énorme animal dont la fourrure était brune saute à travers les buissons, vers les hauteurs. Sur le chemin de sa trajectoire, le loup entraîna une centaine de feuilles. Et dans ce tourbillon vert et brun, Shiki enroula le cou épais de son adversaire de ses mains froides. Le pelage qu’il touchait était chaud, brûlant. Et la chaleur rendait l’odeur encore plus insupportable. Rapide, il pencha la tête d’un côté, évitant au dernier instant la patte griffue qui lui aurait déchiré la joue. Il ne put empêcher son sourire trop innocent d’animer son visage. Il pivota ses bras et brisa la nuque de l’indien. Agrippant son encolure, il souleva l’animal et monta plus haut encore. Edouard avançait toujours, mais maintenant, le lieu qu’il fréquentait n’était que de vampires. Shiki, filant au dessus des deux coureurs, balança le lourd corps sur la jeune femme qui, prise par surprise, trop faible pour sa force surhumaine, ne put l’éviter. Elle échoua sur le sol poussiéreux, entraînée par un de ses amis. Amis. Shiki calcula rapidement le mot. En avait-il ? En avait-il besoin, autrement ? Les humains étaient connus pour être malheureux, seuls. Mais ce stade était révolu. Shiki était un animal. La seule personne qu’il pouvait qualifier d’ami s’était lui. A travers ce temps qui, maintenant s’écoulait à toute vitesse, Shiki avait accepté plus ou moins sa nouvelle vie, qu’il l’aime ou non. Ce n’était plus qu’un jeu, mais son plus proche camarade était celui qui l’avait hanté alors qu’il n’était encore qu’humain. Peut-être parce que maintenant, ils se comprenaient. Et qu’avait-il vraiment cherché chez Shiki, chez Edouard, chez d’autres encore ? Que cherchait-il aujourd’hui, à cette jeune femme, écroulée au sol, ses cheveux blancs rougit par le sang de ses propres camarades ? Y cherchait-il des gens exceptionnels, forts, puissants ? Ou des gens en qui il croyait percevoir un don, une espèce de pouvoir ? Le jeune adolescent, dont l’apparence était figée à jamais, se laissa choir de l’épaisse branche. Et si sa chute parut légère, gracieuse, il atterrit dans un fracas, fissurant la terre trop rêche. Comme quoi son corps, aussi frêle semblait-il, était dur et lourd comme une statue de marbre. Lentement, il s’approcha des quelques vampires qui s’étaient regroupés près de la jeune humaine. Près de lui, restant tout de même en arrière, dans son ombre. Ne souhaitant pas être trop proche de ce regroupement, aussi petit soit-il. A travers les corps musclés des vampires, sous la masse brune du loup, il apercevait son visage, ses yeux entrouverts… Du moins jusqu’à ce qu’elle perde conscience, entraînée dans les mers noires et tumultueuses d’un monde qui avait tourné le dos à Shiki. Celui du subconscient, du rêve et du cauchemar.

    « Tu es un vampire, Simca. »

    Shiki frémit quand quelques rires renforcèrent cette déclaration. Il tourna le dos, prit d’une soudaine nausée. Il ne savait si c’était à cause des gens qu’il fuyait, ou à cause de ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Bien qu’il était devenu considérablement plus insensible depuis sa renaissance, savoir qu’ils allaient transformer cette jeune femme à son tour, la disfigurer, la vider de son sang sous un océan de douleur… Pourquoi avait-il besoin d’elle ? Pourquoi devrait-elle les suivre dans ce jeu sanglant ? Désirait-il faire subir aux autres ce que lui-même avait vécu ? Ou des personnes intelligentes, fortes, pour être utilisées comme des armes imbattables ? Les yeux plissés, vaguement ouverts, il observa les troncs sombres des arbres s’illuminer. Leur écorce prit une teinte dorée, floue. Shiki choisit de fermer complètement les yeux. Son poison s’attaquait-il déjà à la proie ? Dévorait-il déjà son esprit cerné ?

    [. Hand in mine into your icy blues.

    Le long manteau virevoltait doucement derrière Shiki. La neige tombait doucement autour de lui, virevoltant dans les airs. Il prenait du recule, depuis un moment. Il s’éloignait de lui, et des siens. Mais au fond de lui, il savait qu’il devrait y retourner bientôt. Un lien qui était bien trop mystérieux le liait à la personne qui l’avait tué. A cette toute autant mystérieuse personne qui ne le connaissait comme personne d’autre de vivant, aujourd’hui. Oui, c’était la seule personne à en savoir autant sur ses sentiments, ses réactions, et il détestait ça. Même dans cette vie inutile, sans but, c’est choses faisaient partie de lui. Et il n’aimait pas qu’on sache autant sur lui. Face à cette personne, qui laissait si bien entendre à quel point elle connaissait Shiki, il se sentait comme face à un parent, à un adulte qui lui délimitait ses libertés. Et lui donnait des ordres. Mais Shiki était plutôt imprévisible. C’était dur, même pour cette spécifique personne, de prévoir ses moindres réactions. Ses moindres paroles. Shiki vida ses poumons, relâchant un filet de souffle blanc qui, par le vent, balaya son visage blafard. Il se trouvait dans des régions montagneuses, loin de lui. Loin des quelques personnes qu’il connaissait, car les autres n’existaient plus. Soit envolés, dans un ciel trop flou, comme ses souvenirs. Soit expatriés par la vie. Les maisons étaient petites, ici. Et bien que la neige tombait de temps en temps, recouvrant le sol de blanc, le soleil venait rapidement rendre la couleur aux jardins, rendre la vie aux calmes routes. Il marchait seul, sur ces routes, si peu animées par rapport à celles des villes. Bizarrement, en pensant aux derniers événements, un visage spécifique revenait le hanter. Un visage plutôt pâle, sans l’être autant que lui. Un visage blafard, mais tout de même rougit par le sang qui circulait derrière sa peau. Quand était-il maintenant ? Quand était-il de cette jeune femme qui, il y a quelques jours à peine, s’était retrouvée cernée par des créatures comme lui-même ? Lui, savait-il ce qu’il allait en faire de ces événements ? Ce qu’il allait faire d’elle ? Comment avait-elle réagit, une fois éveillée… si elle était éveillée ? Son visage était-il maintenant aussi pâle que le sien ? Aussi représentatif de cette race immonde dont il faisait partie ? Il ne réussit pas à se représentait ce visage avec la même blancheur que le sien. Chaque essai le répugnait. Ca ne lui allait pas… Pas du tout… Il fut heureux quand ces pensées furent chassées par du bruit. Shiki s’arrêta, écouta. Il savait exactement d’où venait ce léger fredonnement. Plus loin dans cette rue, perpendiculaire à celle qu’il arpentait, environs deux maisons après l’interjection, sur la gauche... Sans réellement chercher à savoir pourquoi, Shiki reprit sa route, et s’engouffra dans ce chemin. Une fois une grande haie dépassée, il s’arrêta, rencontrant deux yeux d’un vert puissant. Directement, des images de sont ancienne vie défilèrent dans son esprit. La jeune gamine, qui détenait ces deux grands yeux perplexes, s’approcha de lui. Il ne cilla pas. Seule une once de tristesse était lisible sur son visage, mais il ne s’en rendait pas compte. Il ne s’en rendait jamais compte. La fillette tourna autour de lui, l’inspectant par différents angles. Il frôla de ses petites mains l’étoffe de son manteau, se haussa sur la pointe des pieds pour observer son visage. Bien qu’il ne laissait rien apparaître, Shiki était tout aussi perplexe, ne saisissant pas pourquoi cette gamine s’approchait de lui, ou pourquoi elle l’examinait ainsi. Etait-ce encore une des fourberies que sa nouvelle vie lui avait offert ? Une grande beauté ? Une attirance que ces faibles humains ne pouvaient ignorer ? Etait-ce ça qui intéressait la jeune humaine ?

    « - Que fais-tu là ?
    - Je suis venue cueillir des bleuets. »

    Sa voix était aussi plate que la sienne. Des bleuets… ? Shiki n’avait pas besoin de regarder autour de lui pour savoir que peu de fleurs telles que des bleuets poussaient dans ces régions connues pour leur relief, pour leur météo. Qu’était-il face à cette gamine ? Cette gamine donc chaque pulsion de son sang lui était perceptible, dont chaque battement de son petit cœur était significatif, dont la peau colorée était si tentante ? Qu’était-il, si grand devant elle, sachant pertinemment qu’il ne lui faudrait aucun effort pour arrêter ces minuscules battements de cœur et pour planter ses crocs dans la tendre chair de son cou ? Qu’était-il ? Il ferma les yeux. Puis quelque chose toucha sa main, s’empara de sa main. Il ouvrit les yeux, surprit. La fillette, si calme, offrait un sourire, sa petite main dans la sienne. Ses yeux pétillaient de vie. Alors que ceux de Shiki, étaient tout le contraire. Morts. Elle avança, tenant toujours la main du jeune adolescent.

    « Viens cueillir des bleuets. »

    [x]

    Une unique fleur était déposée à plat sur sa paume.
    L’innocence qu’il dégustait chez la gamine était comme un remède face aux événements troublants dans lesquels sa vie s’était heurtée. C’était… agréable… de l’entendre parler, même s’il n’écoutait pas, de voir ses yeux ciller , révélant ce vert intense qui revenait si souvent dans ses souvenirs. De la voir bouger, rire. Ca semblait si simple, Shiki était prit au dépourvu par l’aisance de ses gestes, de ses exclamations, ses rires et le fait qu’elle rougisse. Il porta sa main libre à sa joue. Il n’écoutait pas, et fixait ses pieds, ses yeux voilés par les mèches qui lui tombaient sur le front, et pourtant, le fait d’entendre et de percevoir des choses qu’un simple humain ne pouvait, de sentir sa chaleur et la vie qui s’écoulaient rapidement en elle, de son innocence démesurée, le rendait calme, serein. Et en même temps, en contrepartie, nostalgique.

    « Pourquoi ton visage est si triste ? »

    Etait-ce le changements de ses intonations qui avait fait qu’il comprenne cette questions et pas les autres qu’il avait ignoré ? Cette voix soudainement anxieuse, qui semblait être victime de cette tristesse dont elle même parlait ? Shiki leva son regard troublé. Elle ne souriait pas, sur la pointe des pieds, fixant son visage comme elle lirait un livre plus ou moins passionnant. Shiki voulait lui demander pourquoi ça semblait lui être si important, pourquoi elle souhaitait connaître sa santé. Elle n’avait pas besoin d’être gentille. Que pouvait-il lui donner en retour ? Il partirait, à n’importe quel moment, et il ne la verrait plus jamais. Il recula et observa la fleur qui reposée toujours sur sa main. Il pouvait percevoir ses moindres détails. Ces feuilles lancéolées, aux fleurons étalés, ses fines veines translucides, ses teintes bleutées. Ses lèvres tremblèrent un instant, mais son visage devint lentement comme avant, sans émotions quelconques. Il ferma la bouche et resta silencieux. La fillettes lui tourna le dos. Vexée peut-être ? Qu’importe. Qu’importe ce qu’il faisait là, qu’importe qui elle était. Soudainement, il ne comprenait pas pourquoi il était ici, passant du temps avec une gamine si stupide, qu’il venait à peine de rencontrer et qui, déjà, le menait par le bout du nez ! Il avait d’autre chose à faire et pourtant… Oui… Il était ici, parce qu’il s’y sentait bien. Réconforté d’il ne savait quoi au juste, mais… qu’importe… ? Il prit une inspiration factice. Après un court instant, la fillette se mouvementa à nouveau. Elle murmura un mot. Bleuet. Aux abords d’une grange, les petites fleurs poussaient. Elle se dirigea vers elles, courrant, son sourire animant à nouveau son visage. Elle en prit plusieurs, formant un ravissant bouquet. Mais le vent soufflait et faisait grincer la grange. Un viel édifice dans lequel Shiki ne percevait aucune forme de vie. La gamine lui tendit son bouquet et s’approcha. Curieuse, probablement, la fillette s’acharna sur la porte bloquée. Elle ne semblait pas verrouillée, simplement, quelque chose semblait se trouver derrière. Shiki avança de quelques pas, décidé à lui ouvrir le passage, puisqu’elle semblait vouloir voir ce qui se trouvait de l’autre côté. Son instinct, qu’il soit animal ou humain, s’imposa trop tard, lui murmurant d’une voix suave que le bâtiment ne semblait pas très sur. Il lui suffit de lancer un coup d’œil à ses fabrication pour comprendre qu’il ne tenait presque plus debout. Mais quand il reposa son attention sur la jeune enfant, elle avait enfin réussit à s’introduire entre les quatre murs et l’épaisse porte se fracassa contre un de mur. La grange trembla. Des planches de bois tombèrent sur le sol, entraînant des objets qui se trouvaient probablement dans le grenier. Des brindilles de paille rejoignaient la terre ferme et puis… des bleuets. La soulevant par son col, Shiki poussa la fillette avant que le tout ne tombe sur eux. Il se protégea les yeux d’un bras, mais rien d’autre. L’édifice céda et se fracassa contre son corps de marbre, qui resta droit et intact. Il l’avait sauvée, d’une intention si simple, du fait qu’elle ne soit pas une ennemie, qu’elle soit d’une trop grande innocence, qu’elle n’avait rien à voir avec ce jeu dans lequel il prenait part. Cette minuscule humaine, fragile, parce qu’il n’y avait aucune raison pour qu’elle meurt. Puis, comme si une immense vague amer se détériorait sur lui, l’odeur du sang envahit sa gorge. Ses yeux s’assombrirent et il chercha des yeux la fille. Puis ce fut comme si la gravité s’était renforcée, subitement. La grange n’avait pas pu faire mal à la fillette. Sa menace avait était plus grande. Lui. Shiki. Son bras se déposa doucement contre son corps. Il s’approcha, ressentant d’avantage la brûlure au fond de son gosier. Une chose aussi puissante que lui ne pouvait sauver quelque chose de si faible et petit. Il avait eu recours à sa force pour la protéger, mais il n’avait réussit qu’à faire le contraire. A la tuer.
    Il laissa doucement tomber les fleurs sur le corps abîmé, sur le sang frais qui le rendait confus. Puis il partit.


Dernière édition par # Shiki le Sam 23 Mai - 12:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyVen 22 Mai - 22:09

    Ses bras enveloppaient ses longues jambes, et son corps se balançait lentement. Shiki ne pouvait rester immobile. Il ne voulait pas. Sa peau froide et dure lui donnaient déjà suffisamment l’apparence d’une statue. Son front était collé à ses genoux. Et, la première fois depuis sa douloureuse transformation, il avait mal. Mais ce n’était pas la douleur qui le collait à l’intérieur, occupant peut-être la place que son cœur avait abandonné, car elle avait toujours été là. C’était, bizarrement, une douleur physique qu’il ne comprenait pas. Comme un mal de tête qui, dans sa vie humaine, aurait été si naturel. Sauf que là, ce n’était pas naturel. Il ne pouvait réellement souffrir en restant si intact. Rien ne pouvait ainsi le déchirer depuis l’intérieur. En même temps, il accueillait cette douleur avec une certaine chaleur, car elle lui prouvait qu’il existait, qu’il était vivant, et qu’il pouvait être puni pour ses actes moribonds. Il se souvenait trop bien des deux yeux verts. Il les avaient rendus aussi morts que les siens, en cherchant à les sauver. Un incident était advenu si facilement… Mais à la fin, c’était lui qui avait commit l’irréparable. Car il n’avait pas le pouvoir de sauver. Seulement celui de tuer… Ces pensées tournaient sans arrêt dans son esprit confus. L’odeur du sang de la fillette taquinait toujours sa gorge. La neige tombait toujours sur la lande déserte, le recouvrant encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible, dissimulé sous les masses de poudreuse. Il ne sentait plus le froid. Il n’en était plus victime. Ce n’était plus qu’un immense tapis blanc qui avait perdu la moitié de ses caractéristiques. Qui, par ce fait, avait perdu sa splendeur. Il ne pouvait l’aimer comme il l’avait jadis fait. Et pourtant, peut-être par ancienne habitude, ses yeux fixaient l’étendue immaculée comme si c’était un lit d’or. D’un or tellement pur que blanc. Tellement blanc que froid. Même si Shiki était froid, comme la neige, il ne lui ressemblait pas. Pas une seule partie de son corps était pure. Il pressa son front de plus belle sur son pantalon. De minuscules plis se formaient sur son front contrarié. Il ressentit la haine. Lui était-elle destiné ? Elle lui griffait le crâne, le tiraillait dans tous les sens. Puis, elle coula dans ses veines vidées, dans ses muscles, comme des centaines de fourmis pressées, engourdissant ses membres. Surprit, il redressa sa tête, ses yeux légèrement écarquillés. De ce mouvement, il se déterra de sa tombe précoce. Vivement, il se mit sur ses pieds, et secouant sa tête et son corps, pour se libérer de cet étrange fourmillement, il s’élança à travers la plaine et bondit dans la forêt.

    [. Sway.

    Il fixait la noirceur du son regard, sans pouvoir comprendre ce qui se trouvait enfuit dans ses profondeurs. Pourtant, il croyait savoir. Mais il possédait trop de choix différents pour pouvoir tomber sur le bon. Saurait-il un jour seulement ce qui se tramait derrière ce regard ténébreux, dans l’esprit mystérieux du vampire, la seule créature envers qui Shiki ressentait autre chose que de l’indifférence ? Vraiment ? Etait-elle la seule créature envers qui ses yeux n’étaient pas ternes, éteints ? Shiki s’en foutait bien si ce vampire s’était emparé d’une place importante dans l’espace résonnant où son ancien cœur avait battît, car lui-même ne pouvait être comprit. Non, jamais Shiki ne se laisserait comprendre. Il garderait toujours ses secrets, il ne pouvait faire confiance. Une telle chose n’existerait plus, pour lui, à présent. Le vampire s’approcha de lui, ses yeux intenses le fixant sans ciller.

    « Combien de fois avons-nous cédé à cette pression étouffante, Shiki ? »

    Shiki ne réagit pas tout de suite, mais considéra les mots. Ils avaient beau ne rien sentir, la tempête pouvait toujours rugir dans leurs esprits. Et cette menace pouvait être beaucoup plus dangereuse que n’importe quel danger physique. Le sombre vampire s’approcha d’avantage de lui, une fine lumière soulignant les contours de son corps. La clarté se fit plus grande. Shiki plissa ses yeux.

    « - Je sais que nous ne faisons que vivre nos existences.
    - Et ça te suffit ? »

    Les mots surgirent sans hésitation. Quand Shiki leva à nouveau les yeux, il lut de l’amusement sur son visage, et il le regardait avec intérêt. Est-ce que ça lui suffisait ? Le jeune adolescent haussa les épaules. Tournant le dos au sombre vampire, il quitta la salle, la si pure lumière qui, même elle, ne pouvait cacher à quel point il était sale. Corrompu. Il leva sa main et puis deux doigts, en guise de salut, avant que la porte ne se referme dans son dos.

    [x]

    L’odeur envahissante des humains qui se bousculaient dans l’immense foule était dure à ignorer. Il n’avait aucun mal à éviter les corps, au moins. Il savait d’instinct qu’il ne supporterait pas qu’un d’entre eux ne vienne le percuter. Quels nombreux sens avait-il caché derrière sa phrase ? Il y avait trop de réponses, trop pour tomber sur la bonne. Il pouvait toujours tordre les faits et trouver des astuces, ou encore forger la question pour qu’elle s’accorde à ses propres actions, mais trouverait-il vraiment ce que lui, avait évoqué ? Une ombre se faufila plus loin, traçant sur le sol poussiéreux, sans laisser de traces. Shiki leva les yeux vers le ciel, ses mèches virevoltante sous l’emprise d’un vent nouveau. Il observa la silhouette alors qu’elle traversa les cieux. Des cheveux d’un rose pâle suivaient les mouvements. La silhouette se réceptionna sur le toit d’une maison, et Shiki perçu le tremblement de la bâtisse d’où il se tenait. Sans perdre la moindre seconde, il s’élança dans la direction de la récente vampire. Les craquements sonores du bois retentirent dans ses oreilles, une impression de déjà vu s’empara de lui, mais il continua. Son corps en plein mouvement s’arrêta soudainement, et il déploya ses bras. Elle tomba dans son emprise, plus légère qu’il ne l’aurait imaginé. Une fois qu’elle reposait sur lui, que sa chute était terminée, ses bras revinrent légèrement vers lui, pour rapprocher le corps sauvé vers son propre corps. Une fraction de seconde après, il se demanda pourquoi ce mouvement avait été si instinctif, mais alors qu’un sourire animait son visage blafard, il s’en foutait royalement. C’était ainsi. Pas autrement. Ses yeux fuirent le long du corps de sa « protégée », en quête de blessures, et s’arrêtèrent sur son visage. Le soleil tapait dans son dos, et par dessus ses épaules, venait caresser le paisible visage. Pourquoi, si paisible… ? Elle avait les paupières closes, et Shiki ne se lassa pas de la regarder, inquisiteur et, émerveillé ? Etait-ce pour conserver cette splendeur qu’Il avait choisit de la rendre immortelle ? Elle finit par dévoiler ses pupilles d’un bleu clair et profond, comme si elle se réveillait d’une longue nuit de sommeil. Comme s’il se libérait d’un voile, le soleil se mit à briller plus fort, et le longs cheveux qui tombaient presque au sol reprirent presque leur apparence blanche, comme la première fois que Shiki l’avait vue. Elle murmura son nom. Depuis qu’il était rentré, depuis qu’il avait tué la jeune humaine, haut dans les montagnes enneigées, il avait pu la percevoir de temps en temps, mais il ne s’était jamais autant approché. Et c’était si différent.

    « Alors on te laisses deux minutes et tu manques de te tuer ? »

    Un rire cristallin et un baiser sur la joue. Le sourire de Shiki s’approfondit un instant. Il se dégagea des enchevêtrements de la maison écroulée et déposa sa camarade sur ses pieds.
    Je sais que nous ne faisons que vivre nos existences… Et ça, était-ce de l’indifférence ? Non.

    [. In your head, zombie, zombie.
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    Comme un serpent dont les crocs se déployaient vers sa proie, le bras de Shiki fendit l’air et ses doigts agrippèrent brutalement la gorge de sa victime. Au fur et à mesure qu’il forçait lentement sur son emprise, le pouls de l’homme accélérait, perdant son contrôle et sa régularité. Shiki ferma les yeux, les bras de sa proie remontant le long de ses bras étendus, ses ongles griffant la peau de marbre sans laisser la moindre trace. Le désespoir de l’être qui s’accroche à la vie. Le jeune vampire, mais plus qu’en apparence, savoura le bruit du cœur qui battait à la folie. Puis soudain, un hoquet se produit du gosier que Shiki serrait. Un souffle vînt caresser son visage, bien que la proie et le prédateur soit espacés de la longueur de son bras tendu. Et la pulsion qui palpitait entre ses doigts presque entrelacés commença à chuter. Un rictus déforma le visage si paisible de l’adolescent. Il lui arrachait son cœur, et bientôt, sa proie deviendrait aussi froide et morte que lui, que les vampires qui l’accompagnaient, que sa race qu’il… détestait ? Subitement, ses mains se décontractèrent et la masse du corps jusqu’alors soulevé s’écrasa au sol. Vivante, hoquetante, suffocante, elle resta allongée au sol. Shiki l’observa avec dégoût, ses yeux clairs légèrement plissés. Un grognement s’échappa d’entre sa gorge. Puis subitement, un main se déposa sur son épaule. Shiki ne cilla pas, mais le bruit qu’il provoquait s’estompa. Il n’avait pas besoin de voir pour savoir qu’il se trouvait dans son dos. Le sombre…

    « - …
    - Chut. »

    Shiki reposa à nouveau ses lèvres, et garda le silence. L’autre vampire agrippa également son autre épaule et, approchant sa tête de l’oreille de Shiki, partagea son champ de vision, la vue de ce pitoyable humain qui gigotait sur le sol, à leurs pieds.

    « - Shiki, Shiki. Un problème ? Ce pourrait-il que, quelque chose se trémousse dans l’espace désert de ton cœur ?
    - Tu te trompes.
    - Que compte tu faire ? »

    Shiki fit basculer de son pied l’homme hoquetant, le plaquant au sol. Alors qu’il penchait la tête pour scruter le visage imbibé de sueur, ses mèches voilèrent ses yeux. Ses doigts fins se déposèrent avec grâce sur son torse, glissant jusqu’à l’endroit où, auparavant, les pulsions étaient les plus fortes. Quand il parla, sa voix était presque enjouée.

    « Il n’y… a pas… de cœur. »

    Son mouvement ne prit qu’une fraction de seconde. Prévoyant, les mains froides sur ses épaules le lâchèrent juste à temps, et le bras de Shiki se propulsa à nouveau vers l’avant, fendant la poitrine de sa victime. Un craquement sonore annonça la rupture des os. Ses doigts s’enfoncèrent dans la chair et trouvèrent leur but. Retirant sa main d’un geste vif, il balança l’organe derrière lui et son camarade. Le corps mort s’affaissa au sol sans un bruit. Le bras ensanglanté du jeune vampire retourna contre son propre corps. Il entendit son maître inspirer profondément l’air. Il ne fallut plus d’une seconde pour que le feu prenne aussi sa gorge et pour qu’il ne consume une partie de sa raison. Il ne perçut à peine les paroles qui furent chuchotées derrière lui, d’une voix tentante, douce.

    « Ce sourire pur a-t-il été abandonné à la cruauté… ? »

    Un brève rire chatouilla les tympans de Shiki, puis les deux vampires tournèrent le dos au cadavre.
    Ils s’enfoncèrent d’avantage dans le grand bâtiment, tuant tous les humains présents. Apparemment, la petite entreprise avait découvert un vampire nouveau né boire du sang frais, cherchant le liquide succulent directement dans les gorges. Et eux, il ne s’embêtaient pas à savoir si l’information était vrai, ni à savoir qui était au courant ou non. Même si Edouard Evans était parfaitement capable de sous tirer cette information grâce à son pouvoir, ils n’avaient pas tant de temps à perdre pour un acte qui devait se passer rapidement, et surtout avoir l’apparence d’un accident. C’était une chance que des liquides inflammables soient gardés dans les grands tanks recouverts de précautions. Ils enflammèrent tout. Shiki arrêta de respirer la minute ou les corps ensanglantés se consumaient, le sang disparaissant parfois, au contact de tel ou tel produit, en un léger fssh, éclatant parfois en ébullition. Mais ils en gardèrent aussi, pour eux. Pour pouvoir s’abreuver. Avant que tout le sang soit gaspillé. Et ils y prenaient plaisir. Shiki y prenait plaisir. C’était leur seule nourriture, indispensable. Un vampire n’était pas si difficile à tuer, en réalité. Il pouvait mourir de faim, non ? Être en manque de sang. Car, après tout, leur organisme fonctionnait encore sur du sang. Mais il fallait en chercher autre part. En voler chez quelqu’un d’autre. Tuer pour vivre. Vivre pour tuer. Il n’y avait pas d’échappatoires. C’était les règles fondamentales du jeu. Un sourire amer anima le visage parfait du jeune adolescent. Quand la chaleur fut trop grande, il sortit du bâtiment. Ensembles, les vampires, debout sur les toits, leurs habits flottant dans la brise nocturne, furent les spectateurs d’un immense banquet. Le vent essaya sans succès à essuyer la forte odeur de viande qui se consumait. La fumée noire montait en masse vers le ciel étoilé.
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyJeu 28 Mai - 19:23

    La pluie qui s’en suivit sembla souillée par les nouveaux nuages obscurs. Dans cette nuit où les astres étaient imperceptibles, elle tombait comme de l’encre, sombre et épaisse. En traversant les rues désertes, le jeune adolescent tomba sur les restes d’une maison. Il s’en souvenait bien. En réalité sa mémoire était surhumaine, elle aussi. Ses yeux voyaient plus d’images, avec plus de précisions, que les yeux humains, et sont cerveau en recevait beaucoup plus qu’un cerveau humain ne pouvait en une simple seconde. Shiki arrêta lentement sa respiration. La pluie plaquait ses mèches autrement rebelles sur son crâne, imprégnant sa chemise, s’écoulant sur son visage. Quelques images revinrent à son esprit, se dessinant devant ses yeux, se plaçant exactement où elles avaient eu lieu, il y a quelques temps. Une silhouette traçant sa course dans le ciel, ses longs cheveux flottant derrière elle. Simca. Où était-elle ? Son absence ne plaisait pas à tout le monde. Ne plaisait pas son maître, leur maître. Quant à lui ? Shiki releva son visage d’avantage vers le ciel, restant de longs moments ainsi, les bras contre son corps, ses muscles relâchés, ses yeux plissés. Il pouvait rester immobile à jamais, comme parfaite statue. Comme parfaite expression. Puis ses poumons s’activèrent à nouveau, et il inspira profondément, jusqu’à ce que l’air refuse d’entrer, que ses efforts deviennent vains et que son torse le démange. Il ne savait pas. Le sort des autres l’intéressait peu. Mais c’était comme si la vie était devenu plus terne depuis son absence. Shiki émit un rire cristallin. Une voix délicieuse, vouée qu’à lui même. Il ferma les yeux, et recouvrit son visage de sa main, les doigts écartés. C’était… stupide. Pliant ses jambes, son dos se courba, et il se propulsa dans les airs. Il atterrit sur un toit, son pied aurait glissé sur les tuiles humides, mais ses reflex étaient rapides, trop rapides pour que l’infime motion de son corps qui se penche en avant fut trop rapide pour être suivit. Il avait rarement questionné sa nouvelle vie. Simca était-elle réellement partit ? A part pour le lien qu’elle avait avec Lui, rien ne la retenait. Et une fois ce lien involontaire brisé… La main de Shiki s’abaissa. Il secoua sa tête, envoyant des milliers de fines gouttes se répandrent autour de lui, et se balada sur les toits. Il n’avait pas envie de partir. Ici, c’était le seul à sa connaissance d’intéressant. Il ce passait toujours des choses autour de lui, lui qui l’avait créé. Soudainement, il retrouva le sol, son poids fit un choque contre le béton. Ses pas devinrent monotones alors qu’il replongeait dans ses songes. Le maître laisserait-il partir son disciple ? Le prédateur laisserait-il partir sa proie ? Si Simca avait réellement brisé les liens, elle n’avait plus rien à voir avec Lui. Cette idée amusa Shiki. Un jour peut-être la reverrait-il.

    « Monsieur ? »

    Il s’arrêta. Sans se retourner, il jeta un rapide coup d’œil au nouveau venu. Pourquoi ne l’avait-il pas sentit ? Après tout, un vampire n’était pas parfait. Un vampire proie de ses songes encore moins. Puis l’odeur s’ensuivit. Elle corrigea sa première idée. Une nouvelle venue. La femme observait sa chemise trempée d’un air contrarié.

    « Vous êtes perdu, peut-être ? Vos accoutrements ne semblent plus en bons états. »

    Elle lui parlait d’une voix très polie. Les yeux de Shiki virèrent au rouge. Ses mèches allongées par l’averse dissimulaient ses yeux soudainement brillants. Les nuages haut dans le ciel devenaient de plus en plus noirs, réduisant la lumière qui filtrait tant bien que mal à travers leur coton. Il se retourna, et la femme ne semblait toujours pas percevoir la couleur que ses yeux avaient irrésistiblement prit. Il eu du mal à empêcher ses lèvres de se retrousser, les arrêtant dans une espèce de grimace, dévoilant à peine la blancheur de ses dents. Il s’approcha lentement de la femme. Elle le regardait toujours d’un regard inquisiteur, attendant sa réponse. Il se contenta d’approcher encore, laissant l’air s’engouffrer dans sa gorge, l’odeur dans ses narines dilatées. Puis la pluie s’arrêta subitement quand il atteignit le parapluie déployé. Alors la femme recula. Le jeune vampire sentit sa fraîche anxiété. Si elle le prenait pour un homme mal honnête, un garçon rebelle, ou quoi que ce soit, d’autres options durent se dessiner quand elle perçut enfin ses pupilles cramoisies. Mais c’était déjà trop tard pour elle. Son bras s’éleva devant elle, d’un geste protecteur. Il lui saisit tendrement le coude, sa main une caresse froide. Après tout, pourquoi se priverait-il … ? Ses yeux se plissèrent, tendrement.

    « Si ce fut vos intentions, vous pourriez en effet, m’aider… mademoiselle… »

    Les yeux de la femme s’écarquillèrent quand la main de son agresseur resserra son emprise sur son bras. Sa bouche s’ouvrit pour émettre un son. Un cri ? Shiki se posa doucement la question. Ses gestes ne furent pas aussi lents. Il recouvrit de son autre main les lèvres de sa proie. Son corps se rapprocha, presque possessif. Sa gorge le démangeait, assoiffée. Son visage frôla le coup de l’humaine. Son souffle factice coula sur la peau, et ses crocs s’y plongèrent. Il étreignit le corps pour ne pas qu’il tombe, alors que son énergie le quitté. Quand l’humaine perdit conscience, avant même que son manque de sang ne la plonge dans les abysses, la main qui avait retenu ses cris caressa ses cheveux. Puis après un moment, il se détacha du corps vidé, ses lèvres ensanglantées, ses yeux un étrange mélange entre le rouge et le bleu. La pluie continua de tomber toute la nuit, s’écoulant sur le visage mort de la femme, effaçant les traces uniques de ses larmes, effaçant les filets de sang qui s’étaient échappés de Shiki, qui s’étaient écoulés sur sa nuque. Le vampire était déjà loin. Il avait mit de côtés ses nombreuses pensées et son esprit était plus clair. Mais il n’avait toujours pas de réponses à ses questions. Que désirait-il ?

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    Mais certaines questions furent satisfaites. Certaines réponses laissèrent Shiki indécis. Il ne pouvait le nier, il n’était pas d’accord avec elles. Et donc, parallèlement, avec Lui. Car ses réponses venaient indirectement de lui, de ses lèvres, de sa bouche avide de sang. Lui qui se tenait devant lui, lui apportant personnellement la nouvelle, toujours avec son même air, et toujours avec cet impression qu’il s’amusait à regarder les réactions, les expressions. Mais il ne dut pas être très satisfait. Chercher chez un vampire des signes tels que la joie, la colère ou la tristesse pouvait être un jeu s’il prenait plaisir à être spectateur. Shiki s’en foutait. Mais sa satisfaction n’était sûrement jamais saturée. La manque d’expression est un caractéristique chez les vampires. Et certains d’entres eux, qu’ils soient touchés par les années ou non, étaient experts en self control. Mais Il ne se limité pas à être spectateur. Shiki ne savait exactement pour quels raisons, mais dans son ombre rougit, dans un silence évanescent, il tirait les ficelles. A sa guise, à son moindre désir. Non, on ne lui échappait pas si facilement. Shiki avait eut tord de le croire. Même si le temps pouvait ressembler à un hommage, entre les mains d’un vampire, d’un immortel, il était trompeur. Mais comme une vague il accompagna l’océan. Le jour où il la reverrait était bien plus proche qu’il ne l’avait cru. Il ne resterait pas en arrière de toute manière, manquant l’expédition pour des raisons qui amuseraient plus d’uns, pour écarter la distance entre aujourd’hui et… ce jour. Non. Il irait, car si l’envie lui prenait d’agir d’une quelconque façon, ce serait là bas qu’il agirait le plus efficacement. Puis il ne voulait pas louper ce qui allait se passer. Simca était une des rares à s’être échappé. Les autres n’avaient soit pas son courage, soit ne partageaient pas son envie. Leurs vies leur plaisait. Leurs vies étaient vidées. Pour Shiki, c’était l’envie qui n’y était pas. Ici, il ne s’ennuyait pas vraiment. Mais pouvait-il vraiment savoir, s’il ne partait jamais ? Un jour arriverait où il choisirait de créer lui même son divertissement, de faire que des choses ce passent, pour rendre sa vie moins monotone. Tirerait-il les fils, lui aussi, dans l’ombre rougit … ? Shiki enfila un long manteau. Jusqu’où son Maître chercherait-il ? Shiki le savait, c’est pourquoi cette fois, il n’avait pas douté. Il savait qu’ils la trouverait. Leurs traques étaient toujours gagnées d’avance. Ce n’était pas une exception. Et il comprit qu’il voulait que cette fois, juste cette fois, les choses changent. Juste cette fois, que leurs sens ne soient pas assez aiguisés pour trouver leurs proies, que la nuit soit trop sombre et que, même eux, soient aveugles. Aurait-elle préférée mourir avec ses camarades, ce jour lointain dans la forêt ? Aurait-elle préférée mourir avant que tout ce passe ? Ainsi elle n’aurait jamais eut de dettes, jamais eut d’espoirs. Aurait-elle souhaité qu’on lui coupe les ailes avant de comprendre qu’elle pouvait voler ? Trop de rapaces règnent dans les cieux pour qu’un moineau puisse atteindre les sommets. Et naïvement, il enviait le vent. Car s’il fut été le vent, il comprit qu’il soufflerait favorablement sous ses ailes. Non, il ne voulait pas qu’on la retrouve, qu’on lui gâche encore une fois ses semblants de vies. Juste qu’elle puisse ressentir le vent sur son visage, dans ses longs cheveux, et l’apprécier sans devoir garder les yeux ouverts, sensible à cette menace qui, au fond, ne la quitterait jamais. Il comprit qu’il ne voulait pas revoir ce beau visage arborer autre chose qu’un sourire, que c’était le seul visage qu’il…


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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyJeu 28 Mai - 22:35

    [. Embrace. {http://www.deezer.com/track/1800461}

    Shiki leva une main à son visage. Il inspira profondément, reprenant cette habitude, cette faculté de rompre ou continuer le battement de ses poumons. Il laissa ses yeux se ternirent, sa gorge s’enflammer. Il avait finit ses massacres et il se laissait maintenant plonger dans ce succulent océan. De se perdre dans les profondeurs, toujours plus loin, toujours plus bas. Il coula comme la pierre morte qu’il était et heurta probablement le fond. Entrouvrant ses lèvres, y déposant ses doigts, sa langue chercha à satisfaire le feu qui rugissait dans son gosier. Ses yeux rouges s’ouvraient sur un monde rouge. Il y avait tellement de sang qu’il ne pouvait faire autrement mais que d’y tremper ses pieds. Bien sûr, ce n’était pas de lui qu’était venu l’idée. Mais il était tout aussi fautif. Tout aussi coupable. Car il aurait bien pu refuser cette invitation au meurtre. Mais non, en ce moment même, il était l’égal d’un ivrogne plongé dans son verre de vin. Lui, plongeait dans un verre de sang… Ses longs et fins doigts retrouvèrent rapidement leur couleur alors que sa bouche augmentait la sienne. Et il ne quitterait pas ce bain délicieux de si tôt. Ce n’était pas finit. Les autres étaient également en traque. Et leurs actes chamboulaient l’air. Shiki était conscient que ces actes, justement, dépassaient bien la logique et le résonnement, encore plus leur promesse : celle d’une discrétion sans pareille. De garder leur race un secret. Et même si elle le restait, cette nuit ne serait pas vite oubliée, pour les vampires comme pour les hommes. Et qui d’autres ? Y avait-il d’autres races encore dans ce monde ? Ou étaient-ils les seuls, seuls en haut de toutes chaînes alimentaires, toutes chaînes de prédateurs ? Shiki ouvrit la fenêtre de la pièce d’un coup de main. Il ne décida pas de sa force et le verre se brisa sous le coup. ‘Le verre des carreaux se fissura, et des morceaux de la fenêtre tombèrent sur le sol en bois. Voilà depuis longtemps qu’il était au courant. Depuis longtemps qu’il savait la vérité. Mais ils n’auraient pas du le prévenir. A chaque morceau de verre qui tombait sur le sol, il se remémorait les derniers événements. ’ A chaque morceau, les images se teintaient de rouge, comme transformées par son regard. Il s’accroupit sur le rebord de la fenêtre, un sourire carnassier sur les lèvres. Personne n’y échappait. Personne ne pouvait combattre les vagues harcelante de cet océan de sang. Certains, comme Shiki ce soir là, y plongeait. Rien ne pouvait combattre cette sensation. Et que serait-elle s’il croquait un cœur ? S’il allait chercher ce plaisir dans sa plus grande source, sa source fondamentale ? Un rire sournois s’échappa de Shiki. Le tableau qu’il se peignait dans sa tête l’amusait énormément. Rien ne pouvait changer son état, rien ne pouvait changer sa nature. Rien. Il se tut et sauta de son perchoir. Son manteau suivait ses mouvements, se froissant inlassablement dans le vent. Alors qu’il marchait, et qu’il remontait lentement, très lentement à la surface, une ombre s’approcha de lui. Elle se lia à sa propre ombre, et elles se suivirent. Une route précise. Et il savait vers où elle menait. Ou plutôt, vers qui. Il ne cessa une seule fois d’inspirer. L’air tellement frais démangeait sa gorge qui, jusqu’alors, s’était abandonnée au feu. Mais la sensation lui plaisait, simplement, et il garda même sa bouche légèrement entrouverte. Décuplant encore son odorat, des centaines d’odeurs, connues et inconnues emmêlées, vinrent jusqu’à lui. Il prit le temps, pendant sa balade accompagnée, de comprendre chacune d’entre elle, de les liées à des images, à des scènes. Jusqu’à ce que certaines odeurs l’atteignent, certaines odeurs qu’il ne voulait imager. Un vampire, inconnu. Figé à jamais dans son épanouissement, abandonné par le temps. Comme lui, comme eux tous. Abandonné à leur nouvelle nature. Mais ce soir là, l’un d’eux verrait sa glace fondre, son corps infaillibles se déchirer. Et celui à qui cette destinée était cruellement liée, était ce vampire là, que Shiki ne connaissait pas, que Shiki ne connaîtrait jamais. Et il s’en foutait. Prendrait-il cela pour la véritable mort de son esprit, ou pour sa libération, peu importe. Jusqu’alors, Shiki ne pouvait penser qu’à une seule personne qu’il ne voulait pas trouver ici. Une seule. Mais on ne l’avait pas amené ici pour rien, et il comprit que ce vampire qui se tenait devant eux était lié à cette personne. Qu’il la leur trouverait, volontairement ou involontairement. Ca dépendait de ce qu’il était réellement pour cette personne. Et en s’approchant, en regardant enfin dans les prunelles bleus, semblables aux siennes, il comprit encore. Car ces prunelles ressemblaient aux siennes non seulement par la couleur, mais autre chose. Bien que cette chose soit largement plus visible dans les yeux de l’inconnu, elle était aussi dans ceux de Shiki, peu importe à quel point enfuie. Aucun doute, Shiki comprit. Lui et son compagnon rejoignirent une autre ombre encore qui se tenait face à l’inconnu. Et cette ombre murmura de sa voix merveilleuse. Murmura un fait irrémédiable, car déjà passé.

    « Trouvé. »

    Les trois vampires s’approchèrent du quatrième, planté devant une vielle auberge inhabitée, les observant avec défis, ses crocs serrés. Pouvait-il sentir sa défaite ? Pouvait-il sentir la force de ses agresseurs ? Pourtant, il ne fuit pas. Pourrait-il leur échapper de toute manière ? Répondant presque à sa silencieuse question, Shiki vit Edouard, près de lui, esquisser un sourire. Et c’est seulement en voyant cette esquisse qu’il remarqua ses propres lèvres, retroussées par un amusement enfui. Et pourtant, il ne souhaitait toujours pas, non, toujours pas, qu’elle soit là. Son deuxième compagnon leur indiqua de s’arrêter et continua seul, s’approchant, échangeant quelques mots d’un ton amusé, comme celui d’un enfant devant un jouet, si ce n’était que sa voix fut trop rauque pour celle d’un gamin. Le vampire inconnu écarquilla légèrement ses yeux, reculant d’un pas hésitant. Shiki mit ses mains sur ses hanches, ses lèvres closes toujours remontées en un sourire. Edouard, calme et amusé, lui murmura quelques phrases, et comme des spectateurs, ils se questionnèrent sur les possibles actions qui suivraient. Puis, interrompant leurs idées, le vampire traqué serra soudainement les poings, et releva un bras vers son interlocuteur. Ce dernier esquissa un geste trop rapide pour que sa proie le comprenne, et agrippa son cou, le soulevant du sol. Son genou remonta, un maigre sifflement dans l’air, et s’enfonça dans le ventre pourtant dur comme le marbre de l’agressé. Son souffle factice se tût, et un grognement s’échappa de son gosier. Le vampire, retenant toujours sa proie dans les airs, siffla une unique question. Où était Simca ? Par défaut de réponses, chose que ses coups ne réussirent pas à extraire, il indiqua à Edouard de venir. Ce dernier soupira et s’approcha de deux pas, avant de s’arrêter à nouveau. Shiki se retourna à demi. Ils n’auraient pas besoin d’accéder à leurs pouvoirs. Elle était là. Shiki plissa ses yeux, et son sourire fana légèrement, comme ces fleurs qui ne s’ouvrent qu’au soleil. Son visage se renferma. Le vent soufflait son odeur vers eux, entraînant ses cheveux qui enveloppaient ses jambes nues et les plis de sa robe autours de ses hanches. Son visage déformée par l’horreur et, peut-être bien, la tristesse. D’un ordre silencieux, Edouard s’évapora pour retomber derrière elle, et ses bras se refermèrent autour de ses épaules, l’enfermant par des chaînes incassables, dans un piège à loup surhumain. Il s’approcha, entraînant la jeune femme avec lui vers leur chef. Les doigts de ce dernier se détendirent, et sa proie, ce vampire aux yeux bleus qui semblait à l’instant si proche avec la nouvelle captive, tomba sur le sol, sans retenir sa chute ne serait-ce qu’avec ses bras. Le visage de la jeune femme se décomposa d’avantage, et elle regarda, impuissante, un être immortel mourir. Cet être, échoué sur le sol, à la merci du vampire brun, qui mit fin à son existence avec aisance. Edouard relâcha Simca. Et l’ancien maître de cette dernière vînt prendre sa place. Les yeux de Shiki montèrent vers le ciel, et il afficha un mine de dégoût, que ces camarades ne remarquèrent pas. Alors que les seuls yeux bleus qu’il désirait voir cherchèrent à rencontrer les siens, une main blanche vînt se placer devant eux. Shiki sentit ses mâchoires se serrer. Un frisson de colère aurait sûrement parcouru son corps si le jeune adolescent détenait toujours d’un cœur, mais même si cette colère était bien là, il ne cilla pas, toujours aussi neutre. Il n’aimait pas le voir agir ainsi avec Simca. Et il ne comprit… pas pourquoi. Il ne comprit pas, alors que la réponse était si simple. Il n’était pas si insensible, semblait-il, quand ce visage était tordu par l’horreur.

    « Tu vois, Simca, on ne me quitte pas aussi facilement. »

    Aucune voix ne vînt lui répondre. Ni Shiki ni Edouard ne s’était demandé ce qui se passerait si les choses se déroulaient ainsi. Et s’il prévoyait de la tuer pour lui avoir désobéis ? Et s’il voulait mettre fin à son existence, elle aussi ?

    « Edouard. »

    C’était un ordre. Shiki ressentit une vague balayer ses inquiétudes. S’il appelait Edouard, ce n’était pas pour la tuer. Sinon, il aurait probablement fait appel à Shiki, pour enfin voir ce qu’il ressentait, pour enfin voir quelque chose de nouveau sur son beau visage pâle. Car il était suspicieux, et c’était, après tout, qu’un jeu. Ou il l’aurait fait lui même, encerclant la nuque de sa nouvelle proie de sa main, et d’une caresse, d’une tendresse, aurait appuyé, aurait tordu. Aurait mit fin une deuxième fois à une même proie qu'il avait autrefois épargné de son venin. Comme si elle était une erreur. Mais s'il ne mettait pas fin à ses jours et ses nuits, il n'allait pas pour autant la laisser filer. Edouard s’approcha avec un grognement, ses doigts s’enlacèrent autours de ceux de Simca. Shiki comprit ce qui ce passerait. Il observa les yeux du vampire aux cheveux noirs perdre leur point de fixation, et réalisa que son esprit devait déjà être en Simca, pour lui retirer, lui dérober, ses souvenirs… Jusqu’à qu’elle souvenir ? Depuis sa renaissance ? Devait-elle perdre ses souvenirs de vampire comme elle avait perdu ceux d’humain ? Devait-elle souffrir comme la première fois ? Perdre ses compagnons, perdre sa raison ?! Shiki entreprit de respirer. Ce n’était pas seulement une couverture, ce geste le calmait. C’était une des rares choses qui le rendait un peu plus humain. Mais il ne voulait pas plus être humain qu’il ne voulait être vampire, réalisa t-il. Il ne voulait… rien. Pourtant, alors qu’il observait son compagnon à l’œuvre, des sentiments jusqu’alors, oubliés, pendant de nombreuses années, refaisaient surface. Puis soudain, les yeux bleus d’Edouard reprirent de la lumière et, sans hésiter, vinrent se poser sur lui. Les yeux de Shiki s’ouvrirent complètement, et il prit un air inquisiteur. Que… ? Puis, pesant, un regard noir interpella Edouard qui brisa l’échange. Une fois encore, il se mit à l’œuvre, envahissant l’esprit de Simca. Bientôt, elle ne se souviendrait plus de rien. Ni de son ‘maître’, ni d’Edouard, ni de son compagnon mort, ni de Shiki. Jusqu’où irait Edouard ? Des minutes passèrent, puis ce fut fini, semblait-il. Les fines mains de Simca retombèrent légèrement contre son corps, et son corps lui-même retomba sur le sol quand on la relâcha. Elle porta ses bras à sa tête, ses jambes se plièrent, alors qu’elle se recroquevillait. Devait-il partir ? Devait-il suivre les deux autres vampires qui déjà tournait leurs dos ? Il n’existait probablement plus dans la tête de la jeune femme, alors pourquoi rester ? Elle serait probablement mieux seule, pour reconstruire, une fois encore, une nouvelle vie. Il n’attirerait que des ennuies. Si, à son tour, il partait, ils viendraient peut-être pour lui. Mais avant même qu’il ne bouge, Simca émit un cri. Un cri de douleur, alors que ses doigts se crispaient. Elle avait mal… Puis, brusquement, Shiki ne pouvait l’abandonner. Il s’approcha d’elle. S’agenouilla près d’elle. Il perdait toute cette image d’insensibilité qui était la seule chose qu’il avait laissé paraître. La seule chose qu’il était, mit à par pour elle, peut-être. Il secoua légèrement la tête, amusé par ses propres actes. Il se pencha vers elle. Et elle releva la tête, à ce moment là. Ses traits, son expression blessé, était ceux égaux à ceux d’un enfant. Une innocence parfaite enveloppait son visage pâle. Ses grands yeux bleus. Puis ses lèvres frémirent. Comme si c’était une abomination, comme si elle murmurait le nom de sa plus grande frayeur, elle chuchotait un mot.



Dernière édition par # Shiki le Sam 30 Mai - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptySam 30 Mai - 16:22

    « Vampires. »

    Sa voix froide s’écoula le long de sa peau, aussi glaciale que soit cette dernière. Un frisson longea réellement le dos du jeune vampire dont l’expression changea. Il se redressa vaguement, ses mèches dans l’emprise du vent. Elle ne voulait peut-être pas de lui, pour ce qu’il était. Pour ce qu’il lui avait indirectement fait. Il aurait du faire ses choix longtemps avant, avant de laisser tout filer entre ses doigts entrouverts. Shiki mordit sa lèvre. Non, il avait fait ses choix, il avait fait ce qu’il avait désiré. Mais avait-il fait ce qu’il aurait du ? Pas pour lui mais pour… ? Des pas s’approchèrent dans son dos et Shiki ne remarqua que maintenant que ses deux compagnons n’étaient pas encore partit. Il comprit aussi que son maître ne désirait pas perdre deux de ses disciples en même temps. Deux armes, deux jouets, deux compagnons, peu importe. Shiki était un de ses meilleurs combattants, et s’il n’était pas sûr d’être capable de battre son propre maître, ou de battre quelques autres encore, il n’hésiterait pas à tenter ses chances, maintenant. Oui, encore une fois, des sentiments le frappèrent, des sentiments qui n’avaient nul part d’autre où aller, qui refaisaient toujours surface. Ils le prenaient au dépourvu. Les yeux clairs et infiniment bleus de Shiki semblaient plus vivants cette nuit là, alors que les étoiles brillaient loin au dessus d’eux. Etait-ce ça, une raison de vivre ? Avait-il trouvé quelque chose d’assez précieux pour qu’il y verse toutes ses forces ? Un choix, une fixation, ou une véritable affection ? Il ne savait pas, vraiment pas, mais il avait fait un choix cette fois ci, un choix bien à lui, qui bouleversait déjà son mode de vie. Involontairement, un grognement naquît du fond de sa gorge, peut-être assez profond pour qu’il viennent du lieu vide, désert, où jadis se trouvait son cœur. Peut-être… Le visage grave de son maître, ses yeux noirs toujours aussi pesant le fixaient avec ardeur. Mais Shiki n’arrivait pas à comprendre le sens de ses émotions, de ses expressions. Déjà des minuscules particules de lumières apparaissaient aux creux de ses mains, encore trop minuscules et floues pour être réellement visible.

    « Dégage ! »

    Les yeux noirs se plissèrent, haineux. Derrière son propre regard féroce, ses lèvres étaient retroussées, amusées. La vie de Shiki n’avait jamais été risquée depuis sa transformation. Ses forces avaient toujours étaient suffisantes. Là, cette nuit là, si son interlocuteur choisissait de l’attaquer, elles ne le serraient peut-être pas. Mais, connaissant son – ancien ? – compagnon, il doutait qu’il veuille mettre fin à sa vie ainsi. Ils étaient toujours dans un jeu, n’est-ce pas ? Si ce jeu avait l’apparence d’un échiquier, ce vampire au yeux sombres serait probablement le roi, et il se délectait peut-être des actions de ses sujets. Même en colère, Shiki était sûr qu’une satisfaction traînait dans son âme. Celle d’une vie moins monotone. Des réactions inattendues de ses pions, de ses chevaliers. Mais en même temps, il perdait quelque chose qui lui appartenait. Puis Shiki vît les pupilles ténébreuses glisser vers la personne qu’il… protégeait. Vers cette jeune femme derrière lui, vers Simca. Puis la lumière qui émanait de Lui s’intensifia, prit sa véritable contenance, éblouissant tout le monde, mais surtout… « Arrête ça ! » Shiki plissa des yeux, encore une fois. La voix de Simca résonna. Edouard se retourna pour les observer et l’autre se mit a rire ouvertement. Shiki montra presque involontairement ses crocs, démontrant encore une fois son inimitié, désireux qu’ils partent. Quelque chose en lui lui disait de partir lui aussi, comme une ombre. Et pourtant une nouvelle lumière l’attirait, comme un papillon de nuit. Le mystère qu’était sa vie, cette ombre sanglante dans laquelle il vivait ne serait pas complètement ébréchée. Ils furent bientôt seuls.

    [x]

    Ils le furent encore longtemps. La nuit prit fin et le jour survînt, et ce déroulement se répéta plusieurs fois encore. Finalement, Shiki se demanda si sa compagne n’était pas perdue, perdue dans le vide infranchissable qu’on avait créé dans son esprit, où les ténèbres s’étaient probablement logés. Il avait déjà effacé les restes du corps, de l’immortel tué, pour ne pas que ce simple fait renfoncent la jeune vampire dans un état identique. Pourtant, Shiki ne doutait pas des capacités d’Edouard, et se doutait bien que la jeune femme avait perdu l’ensemble de ses souvenirs, de tous les vampires qu’elle avait connue, de tout ce sang dont elle s’était abreuvé. Mais il était encore là. Il pouvait lui réapprendre son nom. Il pouvait la protéger. Puis l’ombre d’un sourire anima son visage. Pouvait-il vraiment ? Serait-il capable, cette fois ? Toutes ses tentatives avaient mené au désastre. Mais ses fautes ne pouvaient être encore répétées, ses erreurs ne pouvaient être encore une fois décalquées. Il était un monstre, et un monstre ne pouvait bercer. Ne pouvait… aimer ? Pourtant, la bête s’imprègne de la belle, dans de nombreux contes d’enfants. Et c’est là sa chute, sa plus grande erreur. C’est ainsi que le papillon se brûle les ailes, pour se tordre à jamais sur le sol, jusqu’à ce que les ténèbres l’emporte. Incapable de rester immobile encore longtemps, il s’approcha de la jeune femme, toujours l’air aussi perdue. Ses mains cherchèrent à la frôler, ses bras étendus vers elle, mmai il s’arrêta. Ses lèvres frémirent, retenant de peu son prénom. Peut-être que s’il le lui soufflait, elle se réveillerait… Comme si ce n’était qu’un cauchemar… Ses bras s’abaissèrent contre son corps. Il ne put retenir un rire sans joie. Qu’il était naïf ! Puis son souffle s’arrêta quand elle se retourna pour lui faire face. Ses yeux bleus s’élevèrent pour le fixer. Pendant un instant, il était perdu, ne sachant pas quoi faire, ne sachant pas à quoi s’attendre. Comment allait-elle réagir ? Elle avait tout perdu. Tout. Et en même temps, il l’avait sûrement perdue, elle. Inutile de se faire d’illusions, elle n’était probablement plus la même. Il se contenta de la regarder. D’observer ses yeux tendres, de ressentir ses doigts froids parcourir son visage. Il ne cilla pas, et ne bougea pas plus quand sa main arrêta ses dessins invisibles. Soudainement, il ressentit une agitation chez elle, et les bras de la jeune vampire commencèrent à tambouriner son torse, son corps à s’agiter et sa tête à se secouer brusquement. Comme si, à force de rester si immobile, son organisme devait à nouveau bouger, comme si ce besoin était pressant. Il se laissa choir au sol, ne lui imposant aucune résistance, se contentant d’amortir sa chute par ses coudes. Elle continua de se défouler, répétant ses coups de poings affolés.

    « Pourquoi ? ! Pourquoi … »

    Il se sentait incapable, soudainement, entendant ces paroles auxquelles il ne pouvait répondre. Auxquelles il ne pourrait jamais répondre. Même leur ancien maître ne pouvait peut-être pas répliquer. C’était ainsi. Le monde était ainsi. Et rien ne changerait. Il ne pouvait qu’empêcher les choses de se dégrader d’avantage. Les réactions de la jeune femme étaient gamines, mais pouvait-il lui en vouloir ? Il observa ses cheveux s’agiter autour de son beau visage qu'elle secouait toujours. Il voulait l’enlacer, mais en même temps, il se refusa cette action, préférant rester immobile. Ne pas s’abandonner à une étreinte maintenant. Il pouvait ressentir sa détresse, mais… Ses pensées devinrent trop … floues. Puis soudain le tambourinement sur son torse s’arrêta, et la vampire laissa tomber sa tête dans le creux de son cou.

    « …Shiki. »

    Les yeux de ce dernier se plissèrent tendrement, aussi tendrement que son sourire. Alors, elle n’avait pas complètement oublié… ? Elle se souvenait de lui. Et d’autres choses encore ? Son murmure résonna dans le silence parfait. Le jeune vampire chérit ce moment plus qu’il ne le réalisa. Elle l’enlaça contre elle, ses doigts filant dans ses cheveux auburn. A l’abris des regards, Shiki sentit son sourire s’approfondir. Elle n’avait pas complètement changée. Il reconnaissait ses gestes, les vibrations de sa voix. Sa façon d’agir. Alors il l’enlaça enfin, ses bras frôlèrent sa taille et s’y déposèrent. D’une manière presque possessif, il la retînt contre lui. Ses lèvres frémirent à nouveau, et la prénom qui s’y trouvait fila comme le vol d’un oiseau.

    « …Simca. »

    [. And here we are now.

    Devant lui s’étendait la ville tout entière.
    Devant lui s’étendait les gratte-ciels, d’un gris foncé, même complètement noir la nuit tombée.
    Devant lui s’étendait un océan sombre plein d’étoiles qui allaient plus loin que la fin de son champ de vision. Il tombait. La gravité l’attirait vers le bas, vers les centaines de petites lumières qui clignotaient inlassablement, vers les routes entrecroisées. Sa cape s’affolait derrière lui. Non, il n’y avait pas de cœur. Pas ici. Mais malgré tout, une force incompréhensible venait le ligoter en chaînes plus froides que la glace, plus froides que la peau. Assez froide pour le faire frissonner. Où menait-elle ? Etait-ce vers lui, vers elle, ou autre chose encore, d’imprécis ? Elle était têtue, pourquoi désirait-elle les retrouver ? Mais après tout, ne ferait-il pas la même chose ? Il irait la rejoindre, chercher le divertissement. Elle ne pouvait y parvenir seule. Il serait sa chance, ses ailes. Mais avant tout, il serait ses chaînes, s’il le fallait. Il ne voulait pas qu’elle sache, qu’elle retrouve ses souvenirs qui restaient mieux évadés. La plus grande sécurité de son innocence était l’ignorance. Mais elle ne l’écouterait pas. Et personne d’autre ne devrait en parler. On ne lui avait pas fait subir tout ça pour qu’elle passe le reste de son éternité à courir après la vengeance. Elle manquait de… trébucher. Shiki s’enlaça de ses bras, l’air soufflait près de ses oreilles. Il ouvrit d’avantage ses yeux, croyant percevoir des larmes en leurs coins. Il était incapable de pleurer, et même ses yeux devait être de fer face à l’ardeur du vent… était-ce une illusion ? … Probablement. Où étaient les étoiles … ? Où étaient les lumières, la route ? Ses yeux se fermèrent doucement. Il n’avait plus de temps. Déjà sa chute prenait fin. L’impacte était proche. Ses bras s’écartèrent lentement, et une fois encore s’étendirent de chaque côté. Son corps bascula, toujours dans sa descente frénétique. Que ce soit l’instinct, la peur, ou la raison de vivre, ses jambes se préparèrent au choc. Et il fut terrible. Il ressentit son corps traverser différentes couches de matériaux. Rencontrant d’autres obstacles avant d’atteindre enfin la dure asphalte. Une sonnerie résonna dans ses oreilles, si terrible qu’elle semblait venir de sa tête, cherchant à la fendre en pièces. Il garda les yeux fermés, incapable de sentir son corps, incapable de dire s’il était toujours en un seul morceau… Mais il n’était pas mort. Il avait échoué sur le sol, mais son immortalité se prouvait aujourd’hui plus que jamais. Il était là, il la retrouverait.


Dernière édition par # Shiki le Dim 31 Mai - 1:45, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyDim 31 Mai - 1:20

    [...] |x| Fini ! |x| Yep, enfin fini x___x . Il était temps. Cette histoire est parallèle à celle qu'Ama a écrite pour son personnage : Simca. Quelques réponses s'y trouvent probablement, et d'autres mystères s'imposent. J'éspère que, si vous l'avez lus, elle vous à plut. Le reste des réponses, et la suite de l'histoire - car, non, elle se termine pas là of course xP - se trouveront dans nos RPs - et par nos je veux dire moi et Ama =O . Bye bye .

    O.UT OF G.AME :

    Ajout : I want Simca. <- Say bye bye to yourself, dear xP. <- x)
    Codes ( Deux dans le règlement & Deux dans les Explications ) : Parfait.
    <- Tu t'es validée toute seule ou c'est moi qu'ai un trou d'mémoire OO" ? Au pire OSEF, mais je veux savoir XD.
    * Go see Hyl >8D. * je suis trop du genre à me dire que ce que je ne fais pas est parfaitement fait, tiens *
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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyDim 31 Mai - 12:26

    Huhuhu.
    Moi j'aimeuuuh. Même si y a des trucks que j'trouve pas cohérents XD. Je préfère quand y a Simca d'abbord.

    Tu peux jouer, bien sur.
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Nom du Perso' : Charlie Bellamy.
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Date d'inscription : 18/01/2009

Perso'.
Relations_:
Age du Personnage_: 17 ans.

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MessageSujet: Re: |x| Shiki •   |x| Shiki • EmptyLun 1 Juin - 20:32


    Moi aussi j'ai lu toute l'histoire de Shiki. Et moi aussi, j'aime. Même s'il a fallu que j'aille relire l'hitoire de Simca parce qu'entre celle-là, celle d'Axel que je lisais aussi et celle de Lizbeth, c'était pas très clair. M'enfin j'avais qu'à pas faire autant de choses à la fois >.>
    Bref, j'aime. Et la musique en lecture automatique aussi *o*
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