Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 Sous la pluie. [ Lily. ]

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MessageSujet: Sous la pluie. [ Lily. ]   Sous la pluie. [ Lily. ] EmptyLun 29 Juin - 3:00

    Et parce que ce matin, j’en avais vraiment trop marre, j’avais décidé de sécher les cours.

    Mes parents s’étaient encore disputés, comme quasiment tous les jours. Mais ils ne divorceraient pas, puisque mon père s’était imprégné de cette femme. Ils se disputeraient, se feraient la gueule, et se réconcilieraient ... Juste avant d’aller au lit. Eh oui, je méprisais mes parents. Enfin, je méprisais un peu tout le monde, en fait, sauf mon Alpha. Tout simplement parce que je suis ce qu’on appelle une anarchiste. Mais j’aimais beaucoup Jill, qui faisait face à ses problèmes avec un cran inimaginable. Cran que je n’avais pas, sinon j’aurais affronté les professeurs pour cette nouvelle journée d’horreur. Mais ce matin, mes parents m’avaient portés sur les nerfs ... Et je n’avais pas envie de faire bonne figure alors que je bouillais de rage. Alors je décidais de sécher les cours, tout simplement.

    Je plantai là mes parents, encore en dispute violente, en montant moi-même d’un ton. En leur disant franco qu’ils me cassaient les pieds, que j’en avais ma claque de leurs disputes, et que dès l’an prochain, donc à mes vingt ans, je me tirais de la maison si ça continuait comme ça. Et avant que mon père n’ait eu le temps de m’en tourner une, je sortais de la maison, mon sac noir en bandoulière sur l’épaule. Et au lieu de me diriger vers le traditionnel chemin des écoliers, je me dirigeais vers la forêt. Quoique ... Si. D’un pas alerte, je me dirigeai vers la falaise et grimpai avec agilité. Une fois là-haut, je jetai mon sac avec précision, il atterrit sur la plage. Je suivis le même chemin. En effet, je me jetai toute habillée, en un magnifique saut de l’ange, et je plongeai dans l’eau sans provoquer le moindre remous. J’aimais l’eau. J’aimais l’eau plus que tout au monde, et je préférais d’ailleurs la pluie au soleil, ce qui était préférable au vu du temps actuel.

    Je ressortis de l’eau et m’assis sur le sable froid, attrapant mon sac sans le voir. Je le tirai à moi et me déshabillai totalement, attrapant une serviette et des habits secs. Je me changeai rapidement et me relevai, attrapant mon sac et fourrant à l’intérieur les affaires mouillées, puis j’allais m’asseoir sur un rocher sec, loin du sable qui aurait collé à ma peau. Un rayon de soleil perça la voûte nuageuse, me faisant me redresser immédiatement. Mais il se mit soudainement à pleuvoir. Mh. Ca servait à quoi de se changer, hein ?! Je foudroyai le ciel du regard et quittai la place, quittant les lieux détrempés, pour me mettre au sec sous la bâche d’un café fermé. Et je vis venir quelqu’un, au loin. Owh. Bon, bah ...


    « Bonjour ... Ou, mauvais jour, plutôt. »
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MessageSujet: Re: Sous la pluie. [ Lily. ]   Sous la pluie. [ Lily. ] EmptyMar 30 Juin - 1:33

    Le lycée ne représentait pas une corvée en soit. Les cours, les profs, c’était une routine à laquelle elle avait droit depuis son plus jeune âge. Alors non, ça n’était pas si terrible. Si l’idée de discipline lui paraissait pour le moins étrangère, celle de respect était ancrée en elle, et cela suffisait à compenser. Non, ce qui était difficile, c’était de bouger, de vivre en essayant de se convaincre qu’il n’y avait rien, qu’il n’y avait jamais rien eu pour venir faire prendre un autre tournant à sa vie. Et au lycée, il y avait tous ces loups qu’elle côtoyait et qui ne cessaient de lui rappeler indirectement qui elle était sensée être. Qui elle ne voulait pas être. Non ce n’était pas le lycée, la corvée. Et puis Lily avait toujours été bonne élève, usant des facilités qu’elle avait toujours eu. Travail inexistant, résultats satisfaisants, c’était ce qu’on appelait communément avoir de la chance. Et si une baisse s’était effectuer au moment de sa transformation, elle s’était vite rattrapée : pas question que la lycanthropie lui ôte aussi ses rêves d’avenir. Rêves qu’elle savait irréalisables mais qui l’aidait un temps soit peu à oublier, à croire en mieux. Et si elle devait mourir avant pour avoir été ce qu’elle ne voulait pas être, ça ne changerait rien. Son avenir était tout tracé, et il ne lui laissait plus aucun choix. Lily n’acceptait pas, mais elle avait compris.

    Ce jour-là était particulièrement éprouvant. Quittant la maison au matin et laissant une mère déprimée pleurer sur son sort, elle avait comme but de se rendre au lycée, comme chaque jour. Pourtant devant le portail, toute sa pseudo motivation s’était complètement envolée. A la place régnait un sentiment d’oppression. A droite, un loup. A gauche, un autre. Au bout de la rue, un troisième. Ils étaient partout. Et celui là, c’en était un ? L’odeur n’était pas claire, l’instinct ne soufflait rien. Ils étaient tous loups, ils seraient tous loups. L’oppression se fit plus intense, et elle devint prison. Le portail était barreaux de métal, le bâtiment éducatif était pénitencier. Il y avait comme une menace qui planait au dessus, comme un sentiment d’inquiétude extrême qui s’immisçait dans son esprit. Il y avait comme des ennemis, tout autour. Partout. Elle en voyait là où ils n’étaient pas, ne distinguaient plus les loups des humains. Elle divaguait, incapable de comprendre ce qu’il se passait. Sa vue désormais trouble ne faisait que renforcer ce qu’elle ressentait. Peur. Peur ? Impossible.

    Trop de monde. Trop de silhouettes, trop de visages, trop de corps. Trop de conversations. Besoin de vide. Lily se mit à courir. Tant pis pour les cours, pour les profs, pour sa mère à qui n’échapperait pas l’absence et qui commençait déjà à ne plus se contenter des excuses minables de sa fille. Tant pis pour tout. L’important était de fuir ces inconnus qui pour la première fois lui faisait peur, fuir la prison qui ne souhaitait que l’enchaîner, comme une vulgaire … Son instinct lui cria vampire, son cœur se contenta de murmurer criminelle. Son cerveau lui indiqua qu’elle commençait à perdre l’esprit.

    La pluie démarra au moment où Lily tournait dans une cinquième rue. Elle était assez loin désormais pour s’arrêter. Elle allait mieux, c’était indéniable. Une brise lui caressait la peau et lui donnait l’impression d’avoir recouvert une part de liberté. Elle n’était plus prisonnière, elle était enfin seule. La jeune fille courut pourtant encore jusqu’à la plage et contempla l’océan agité. C’était beau, noir, bleu foncé et gris. Bleu larmes, Gris roche, noir Haine. La brune offrit son visage à la pluie en souriant. C’était rare qu’un sourire illumine son visage, d’autant plus qu’elle les gardait pour elle et pour elle seule. Les autres ne les méritaient pas, les autres ne les lui provoquaient pas. Les autres… N’avaient plus aucune importance. Et puis comme tout bons moments, celui là eut une fin. Lasse, Lily retrouva sa mine sombre. Elle baissa la tête, presque gênée envers elle-même puis décida de s’abriter. Qu’importe si le froid ne l’atteignait pas, c’était une question de normalité, avant tout. De plus, elle n’avait que très peu envie de se retrouver à se battre obstinément contre les nœuds formés par la pluie. Bah oui, il y a un sens pratique à toutes choses.

    Elle s’éloigna de l’océan et trouva la toile d’un café fermé. Quand elle vu la louve, il était déjà trop tard pour faire demi-tour : son instant de solitude venait officiellement de prendre fin.

    « On peut dire ça. Mais j’aime bien, la pluie. Tu préfères le soleil ? »

    Bon, Lily n’était pas une experte en conversation, c’était indéniable. Mais au moins elle répondait, au moins elle faisait preuve d’un minimum de politesse. Allez Lily, un jour tu seras sociable, ne t’en fais pas.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie. [ Lily. ]   Sous la pluie. [ Lily. ] EmptyDim 12 Juil - 2:36

    L’autre s’était avancée vers moi. Taille moyenne, brune ou rousse, un mélange des deux, et des yeux foncés, à la limite du rouge. En fait, on était tous des tares dans la meute ... Où étaient les peaux sombres, les cheveux noirs et les yeux marron dont parlaient les légendes ? Tu parles ! Nous étions tous blafards, avec des yeux rouges. Une nouvelle race de vampires pouvant se transformer en loups ? Si on regardait bien, Jill, Lily et moi étions semblables. Blafardes avec des yeux rouges. Comme de bons carnivores qui se respectent. Si je rencontrai, un jour, un loup-garou avec des yeux d’or, je lui vouerais un véritable culte.

    « Je n’aime pas la pluie. »

    Ce qui était vrai. Je n’aimais pas vraiment la pluie. Elle ne me dérangeait pas plus que ça mais j’aurais préféré m’en passer. La pluie mouillait, chose logique, et ressembler à une serpillère me dérangeait franchement. Je détestais les petites pluies fines, comme celle-là. Les pluies que j’adorais, c’était les grosses, celles qui semblaient déverser leurs camions-citernes sur la ville. Dans ces moments-là, il n’était pas rare de me trouver dehors, sous la pluie, à me tremper totalement, quitte à puer le chien mouillé.

    « Mais je n’aime pas non plus le soleil ... Je suis albinos. Je sais, je suis une nana hyper compliquée. »

    Je souris et poussai un siège avec un pied pour l’inviter à s’asseoir, si elle le désirait. Puis je tournai la tête vers la mer et l’observai. La mer sous la pluie, c’est beau. Bleu foncé, noir, gris, des teintes de blanc. Peut-être était-ce parce que j’étais un loup que j’aimais la vision de la mer agitée. C’était un élément qui était soumis à la loi des autres éléments, mais qui les soumettait à sa loi. J’apprenais à apprécier les simples choses de la vie, ces choses que voulaient détruire les vampires de l’étoile avec leurs conneries maladives et leur attachement profond envers le sang humain. Mais il ne fallait pas oublier ceux de la lune ... A un moment comme à un autre, ils pouvaient craquer et attaquer un homme. Il fallait donc les tenir sous une constante surveillance.

    Je ne savais plus que dire. En temps normal, j’aurais parlé de la meute, mais Lily, mon interlocutrice, refusait vainement d’être un loup. Mais c’était impossible, et tous le savaient. Car être un loup, c’est dans notre nature, comme être blonde ou avoir les yeux verts. On peut toujours le cacher, avec une teinture ou des lentilles, mais au final on redevient ce que l’on est, si tant est qu’on ne l’ait plus été le temps de ce subterfuge ; car la couleur disparaît et les lentilles s’enlèvent. Il eut été stupide de la raisonner, toute la meute savait qu’elle refusait catégoriquement d’obéir, de se transformer, qu’elle reniait sa nature lupine. Elle m’aurait ignorée, et serait partie non sans m’avoir jeté un regard de dédain. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je n’avais pas vraiment l’envie d’être seule. Sinon j’allais repenser à mes parents, à leurs disputes, et à ma promesse de me tirer sous peu. D’ailleurs, il faudrait que je commence à me chercher un appartement ... Courage, jeune louve, tu peux le faire. Bon, puis il lui fallait trouver un rapide sujet de discussion ou c’était fichu.

    « Oh, merde ... »

    Mon portable s’était mis à sonner, une musique de Renaud venait de s’enclencher, pas bien discrètement d’ailleurs. En râlant, je sortis mon téléphone de ma poche et décrochai, stoppant la musique française.


    « Allo ? Ah, papa. Non je suis pas au bahut. Ouais, je sèche. Oh, alors là, je m’en fous. Arrête de beugler, ça sert à rien. Ce soir ? Je ne verrais rien du tout ce soir, je ne rentre pas. Ouais, à la belle étoile. Pardon, mon albinisme ? T’as raison va, le soleil va brusquement se mettre à briller en plein jour. Soleil en plein minuit. T’as trop lu Aragon toi. Pas bon pour la santé. Oh mais zen, y va pas non plus se produire l’Apocalypse au pays des loups quoi ! Ohlala ... »

    J’éloignai le téléphone de mon oreille en soupirant, n’écoutant pas mon père qui hurlait. Puis finalement je lui raccrochai au nez et reposai le téléphone sur la table. Où il se remit à sonner. Une autre chanson de Renaud, mise pour ma mère. Mais foutez-moi tranquille ç_ç ! Je lui raccrochai au nez et finis par éteindre mon portable. Pour me retourner vers Lily.

    « Désolée. Mes parents sont vraiment soulants quand ils s’y mettent. »
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MessageSujet: Re: Sous la pluie. [ Lily. ]   Sous la pluie. [ Lily. ] EmptyMer 15 Juil - 17:53

    Lily hocha la tête avec un sourire. Leah était finalement gentille, elle était même … Normale ? Oui, du moins à ce que la jeune louve en voyait. Elle n’aimait pas le soleil ? Ca leur faisait un point commun : l’astre du jour rendait Lily complètement malade, irritable, et lui faisait généralement perdre l’appétit plusieurs jours durant. Mais Leah avait une véritable « maladie ». Albinos. Hey en fait, c’était quoi ? Lily ne connaissait cette particularité que de nom, sans plus. C’était assez rare, en même temps. Et ce qui ne concernait pas la louve ne l’intéressait pas plus que ça. Pourquoi se renseigner sur quelque chose qui ne la touchait pas ? Une nana compliquée ? Alors les deux allaient bien s’entendre : Lily n’avait pas pour habitude de choisir la facilité. Il fallait qu’elle trouve, toujours, de quoi se compliquer la vie. Inconsciemment. Et les choses qui lui arrivaient n’étaient pas la pour l’aider. Lily observa la chaise mais ne s’assit pas. Etre debout, pour le moment, ne la gênait pas le moins du monde.

    Une musique vint rompre le silence qui s’était peu à peu installé. La brune ne connaissait pas. C’était … Français ? Bref, même sans comprendre les paroles, elle apprécia le timbre de voix du chanteur, et la mélancolie de la chanson. Tout ça sans même comprendre de quoi elle parlait. Mais Leah finit par rompre la douce mélodie, sortant par la même occasion Lily de sa réflexion. Elle démarra une conversation avec son paternel. Paternel… La louve réprima une grimace puis se concentra sur ce que disait l’autre. Ca n’avait pas l’air d’être très joyeux, et l’entente paraissait tendue. Comment s’entendrait Lily avec son père si celui-ci était toujours là ? Ne connaissant pas la chance d’en avoir un, se laisserait-elle aller à la rébellion ? Evidemment, même s’ils avaient été très proches. Lily était née pour ne respecter aucune règle. Désormais, elle était obligée de jouer l’adulte, de respecter sa mère, de faire tout ce qu’elle disait. Et la figure maternelle était exigeante, toujours plus. Dépressive depuis la mort de son mari, elle n’avait plus de considération pour sa fille, essayait de l’oublier, persuadée que sa fille mourrait à son tour, et pour cela la traitait comme son larbin. Mais que deviendrait-elle, cette mère perdue sans cette même fille qu’elle insultait chaque jour mais qui s’occupait encore complètement d’elle ? Mère et fille avaient depuis longtemps échangé leur rôle. Entre elles il n’y avait plus du tout d’amour. Celle qui aurait du être mère ne ressentait plus que du dégoût, et celle qui avait abandonné son rôle de fille n’agissait que par pitié et par principe, serrant les dents, encore.

    Leah avait raccroché, mais la douce et belle musique reprit rapidement, envoûtante. De courte durée, l’autre louve rejetait déjà l’appel. Puis elle se plaignit de ses parents, saoulants. C’était vrai qu’ils étaient un peu trop sur son dos. Lily sourit une nouvelle fois.


    « Pas de problème, je peux comprendre. Les parents ne sont jamais ce qu’on voudrait, et beaucoup trop protecteurs… Mais tu n’auras pas de problèmes avec eux ? A cause du lycée, tout ça ? Enfin… Je suppose que tu n’en as pas grand-chose à faire. »

    Pour ça elles étaient deux. Après tout, Lily séchait aussi… Mais elle, elle n’avait personne pour lui faire remarquer.

    « Mes parents sont du même genre. »

    Mensonges. Mais la louve mentait bien, elle avait réussi à cacher depuis longtemps que sa mère n’allait pas bien. Et très peu de gens étaient au courant des circonstances de la mort de son père, ni même qu’il était décédé. Oui, Lily mentait souvent, pour se protéger des regards, des mots gentils et des gestes de compassion. Elle ne devait pas être plainte, elle n’était pas à plaindre.

    « T’as jamais envie de quitter la région ? T’installer ailleurs et tout recommencer. Un endroit où tu pourrais inventé ton histoire, où tu pourrais renier ce que tu ne veux pas dans ta vie ? Au moins pour un temps, je suppose que le loup de base ne peut pas s’empêcher de revenir battre de la queue devant son Alpha. »

    Lily avait quasiment cracher sa dernière phrase. Elle ne le pensait pas, elle les respectait, ces idiots de loups… Elle s’était laissée emporté, comme une idiote.

    « Désolée. J’ai parlé trop vite, j’suis décidément irrécupérable. Je dis souvent des trucs foireux qui sortent de je ne sais où… Faudra t’y habituer… Bref. »

    Elle n’aimait pas s’excuser, mais le faisait quand il le fallait. Quand elle devenait méchante, idiote. Comme maintenant.
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