Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 There is something whom you cannot hide.

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AuteurMessage
E.DOUARD
F.UTUR MAÎTRE DU MONDE A.MA.
E.DOUARD


Féminin
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Age : 29
Nom du Perso' : Edouard Evans. Et Simca.
Puf / Surnom : Ama
Date d'inscription : 08/12/2008

Perso'.
Relations_:
Age du Personnage_: 219 ans. / 214.

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MessageSujet: There is something whom you cannot hide.   There is something whom you cannot hide. EmptyLun 21 Sep - 22:46



« TU NE PEUX ME TUER COMME JE NE PEUX QUE T'AIMER ... A MOINS QUE NOUS MENTIONS ? »
VIOLETT.


    Le vampire avança encore. Ses pas étaient mesurés, comme toujours. Ses yeux fermés, ses cheveux bien trop longs tombant dessus, chatouillant ses cils. Son souffle était inexistant. Il ne faisait aucun bruit. Aucune herbe ne semblait sentir sa présence, aucun animal n'était plus ici depuis longtemps. Alors pourquoi ne se sentait-il pas encore assez seul ? Pourquoi une aura, qui pour une fois n'était pas la sienne, sombre et froide, l'enlaçait-elle, comme un souvenir un peu trop brûlant ? C'était ça. Son pouvoir, qui lui échappait presque. Sa mémoire, qui représentait un peu trop bien un événement passé. Ou non, deux événements bien précis. Un qui avait eu lieu ici même. Le visage du vampire se crispa, indépendamment de sa volonté. Il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas penser à autre chose. Doucement, alors qu’il marchait aussi lentement qu’un humain, un filet de lumière illumina ses traits blafards. Il n’était plus au beau milieu des arbres, qui enchevêtraient leurs branches au dessus de lui. Il n’était plus au beau milieu de la forêt, qui était la sienne, et ce désormais pour toujours. Oui, tout lui appartenait, ici. Son manoir n’était pas si loin, si on le mesurait à course de vampire. Ses vampires habitaient tout près, et pourtant assez loin. Tout constituait le royaume dont il était le roi, bien qu’un roi sans couronne. Le vent souleva légèrement les cheveux noirs de l’immortel, alors que celui-ci rouvrait les yeux. La lueur bleuâtre le fit sourire avec lassitude. Lui qui portait une chemise bleu foncé, il s’y accordait parfaitement. Et son pantalon, noir, tout aussi noir que ce fameux jour qu’il ne pouvait éloigner de ses pensées, se mêlait à la noirceur du reste du ciel. Les herbes, pourtant assez courtes, chatouillaient ses chevilles – s’il était encore capable de le sentir. Quelques semaines, même quelques mois auparavant, une femme s’était tenue devant lui, à cet instant. Ou plutôt non. Une ennemie s’était tenue là, juste en face de lui, alors qu’il l’avait suivit, pour s’amuser. Il regrettait. Amèrement. De s’être approché, de s’être brûlé les doigts, de les avoir laissés fondre sous ses yeux. Pourtant à cet instant, après avoir posé ses lèvres plusieurs fois sur celles de la louve, après avoir plusieurs fois entremêlé ses doigts aux siens, ce n’était pas cela qui le faisait le plus souffrir. Cette douleur dans laquelle il était plongé, depuis que Jill était venue jusqu’à lui ; depuis qu’il avait quitté Violett. Ou plutôt que celle-ci s’était enfui, loin de lui, près d’un autre. Edouard ferma à nouveau les yeux. Il ne se souvenait que trop bien de la terreur et la surprise qui l’avaient enlacées, la dernière fois. De cet amusement qui s’était transformé en dégoût, de cet amour qui s’était transformé en peur. Pourquoi ? Pourquoi l’avoir considéré comme un ennemi ? Etait-ce le cas depuis toujours ? Se trompait-il sur ce qu’il pensait avoir depuis toujours su et cru ? Violett ne l’aimait-elle simplement pas ? Son bras se leva. Sa main se posa doucement sur ses lèvres désormais entrouvertes, dessinant leur contour. Après tout, elle lui ressemblait. Elle était sa sœur. Ses traits étaient semblables aux siens, mais sûrement trop. A quoi cela servait-il ? Pourquoi se ressemblaient-ils, si c’était pour mieux se détester l’un l’autre ? Edouard était le portrait de son père. Allant de ses cheveux charbons à ses yeux bleus clairs, rien n’y échappait. Hormis une chose, une chose qu’il avait faite partager à sa sœur, après y avoir plongé. Une chose qui était irrémédiable, et qui pour rien au monde, il ne désirerait arracher. Si la vie de Violett était incommensurablement importante à ses yeux, son immortalité l’était bien plus. Elle l’avait fuit, souffrant, pour mieux le retrouver, et le faire souffrir. Finalement, n’y avaient-ils qu’eux pour se comprendre ? Le vampire ne put réprimer un sourire méprisant. Non. Il y avait Adam, n’est-ce pas ? Adam le parfait Adam. Lui le savait. Sa sœur ignorait tout de Jill. C’était la meilleure chose qui puisse arriver. Comment le roi aurait-il accepter que sa reine apprenne l’existence d’une nouvelle héritière ? Comment le roi aurait-il accepté que sa reine sans parure découvre l’existence d’une favorite ? Son ventre se serra un instant. Il n’avait jamais aimé, durant presque deux cent ans. Jamais il n’avait aimé ainsi, comme il l’aimait aujourd’hui. Alors il était faible. Et ce mot lui arrachait un haut le cœur. Il était aussi faible que sa propre sœur, qu’il avait cru être la seule à aimer. Mais alors, si elle commençait à le considérer comme son ennemi plutôt que celui qui la défendrait jusqu’à y perdre la vie, comment ne pas avoir peur ? Lui qui avait perdu tant de sentiments, celui-ci avec, se mettait à la recherche de son cœur. Il revenait dans ses pensées, ses souvenirs, à la recherche de quelques brides d’émotions, ne serait-ce que pour souffrir un peu mieux. Et il comptait bien faire souffrir Jill avec lui, pour qu’elle le comprenne enfin, pour qu’elle l’accompagne jusque dans les tréfonds de l’éternité, pour qu’elle se brise seule et ne se reconstruise qu’autour de lui. Elle était à lui, mais il serait ensuite à elle. Pourtant, il ne pouvait oublier Violett, il ne pouvait faire taire les battements sourds de son cœur morts à ses oreilles. Sa vitesse le reprit soudain. Et vite, si vite, il se retrouva de nouveau dissimulé, adossé contre un arbre. Doucement, ou brutalement sûrement pour l’être qui comme lui ne vivait plus, il se laissa glisser contre le tronc. Ses jambes repliées à demi, il laissa ses bras pendre. Après tout, à quoi bon s’attarder ? Ici, il avait déjà eu soif. Et ici, il avait déjà faillit tuer. Pourquoi ne pas recommencer ? Peut-être pourrait-il amener une humaine à cet endroit. Il lui suffirait de retourner en ville, de lui sourire, de l’entraîner avec lui… Comme il entraînait Violett et Jill dans son monde. Et de la tuer. D’approcher ses crocs de sa gorge, et de boire… Tout comme il l’avait fait pour sa sœur. Mais cette fois, il ne voulait pas s’arrêter. Ses yeux se tintèrent d’un bleu plus foncé. Oui, il avait soif. Et oui, rien que d’y songer, cela réveillait ce qu’il n’avait pas assouvit depuis trop longtemps. Alors une fois de plus, l’expression de l’immortel se transforma. Son impassibilité si parfaite, il n’en avait pas besoin. Tout du moins tant qu’il était seul… Le noir l’entoura. Son souffle reprit. Parce qu’il lui semblait en avoir besoin. Tout comme il lui semblait avoir besoin de sentir une certaine odeur, qu’elle soit celle de son Immortelle ou celle de sa Louve. Il se sentait vide. Oui, vide. Le seul et unique sentiment capable de remplacer la frayeur qui l’avait prise, la dernière fois…

    Son pouvoir ne lui laissait jamais de répit. S’il pouvait faire oublier aux autres, cela lui était totalement impossible. Il rit silencieusement. Il n’avait pas droit à tout ce dont il aspirait. Il avait choisit le meurtre. Il avait préféré le sang à l’amour. Il avait préféré le pouvoir aux sentiments. Il avait fait un choix ; qu’il ne changerait en rien, quoi qu’il en dise aujourd’hui. Alors pourquoi ? Pourquoi voulait-il qu’elles lui appartiennent ? Qu’elles restent près de lui ? Et les comprendre… Violett. Il se souvenait, se rappelait. Ressentait à nouveau. Ce qui était né dans son bras, et qui était lentement remonté, sans qu’il comprenne pourquoi. Sans même qu’il s’en aperçoive, jusqu’à vouloir enlacer un peu plus fort sa bien aimée. Que son sang, bien qu’ayant déjà arrêté de couler, s’était glacé. Sa peau, bien que déjà aussi pâle qu’une pierre tombale, avait encore un peu blanchit. Et son cœur, déjà mort, avait été transpercé d’il ne savait quoi. Il se souvenait avoir eu mal. Il se rappelait avoir eu peur. Mais ce n’était pas ça qui primait sur tout le reste. Ce n’était pas ça qu’il vivait le mieux, une deuxième fois, à cet instant. C’était son hostilité. C’était la sensation d’avoir une ennemie en face de lui, dans ses bras, qui l’avait étreint. Et le douloureux manque de cruauté. Il avait presque eu envie de la tuer. Presque. Edouard ferma les yeux. C’était ça. Il s’était sentit attaqué, alors il n’avait fait que réagir en conséquence. Pourtant, il avait été trop lâche pour croiser le regard de Violett, lorsqu’elle avait fuit. S’était-elle aperçu trop tard de son déferlement de don ? A moins qu’elle n’ait fait que changer d’avis ? Et depuis, ces questions le rongeaient, l’assoiffaient de réponses. Il ne les poseraient pas. Il se retiendrait. Il l’avait toujours fait. Mais il voulait… La revoir. De loin, s’il le fallait. Sentir ses cheveux près des siens. Sentir sa peau contre la sienne. Et écouter ses pensées, ses souvenirs, qu’il percevaient mieux que quiconque. Elle faisait partit de lui. Et même si elle le haïssait, comment aurait-il pu le faire, lui ? Un frère cadet qui avait trop souvent prit la place de l’aîné. Un frère cadet qui avait trop souvent été indifférent à la présence d’une certaine Violett. Un frère qui n’avait jamais connu l’existence de ce sang commun ; avoir de mourir. Ou avant de revivre ? Allez savoir. Apellez-le comme bon vous semble. Edouard s’en contrefichait. Il voulait juste arrêter de souffrir ; ou continuer, s’enfoncer, allez comprendre. Après tout, il n’avait pas à se plaindre. Pas maintenant. Pas après avoir prit le pouvoir et être devenu l’égal de Sora. Mais contrairement à lui, Edouard Evans n’arrivait pas à faire de chaque instant de son existence un jeu. Il ne pouvait pas. Et ses instincts de tueur laissaient, dernièrement, place à ses sentiments d’enfant impatient. Car il était faible. Faible à cause d’elles. Il devenait de plus en plus faible. Seulement, jamais il n’irait avouer qu’il ressentait à nouveau. Jamais il ne laisserait des stupidités être entonnées par sa propre voix. S’il fallait que sa sœur le sâche… Qu’elle le devine. Si elle osait dire le connaître et l’aimer, qu’elle le fasse donc. Qu’elle s’approche et qu’elle le lui dise, tout simplement. Qu’elle savait. Qu’elle l’aimait. Pour qu’il se relève. Et redevienne celui qu’elle haïssait et de qui elle ne pouvait se défaire. Mais qu’elle le fasse. Pour lui.

    « Violett… »

    Sa voix était faible. Plus qu’un murmure, c’était une complainte. Froide, sombre… Mais un aperçut de ce qu’il devenait. Il ne pouvait plus diriger ses troupes. S’il demeurait caché, il ne pourrait plus combattre. Et était-ce ce à quoi il aspirait ? Une vie solitaire ? Il en était incapable. Si égoïste soit-il, il ne pouvait vivre sans présences. Sans ennemis. Sans raison d’exister. Comme sa sœur. Comme Jill. Car sans elles, il ne pouvait espérer contrôler quoi que ce soit. Sans personne, son amour propre n’avait aucun droit. Et seul, sa supériorité n’était qu’un égal mal placé. Alors il se l’avouait, uniquement pour aujourd’hui. Il avait besoin des autres. Pour mieux haïr. Pour mieux mépriser. Mais il avait besoin des autres.
    Ses traits redevinrent plus durs. Plus habituels à ce qu’il était. Il lui suffisait d’une chose… L’immortalité de Violett. Et le sang de Jill. Résisterait-il, cette fois, à l’appel ? De tous les êtres qu’il avait jamais aimé, Edouard en avait goûté le sang. Cette fois, résisterait-il à ce liquide vital tant attirant ? Ses yeux se rouvrirent, perçant l’obscurité de leur éclat bleu. Il ne comptait pas arrêter de vivre. Alors il lui faudrait la promesse de le louve de continuer à vivre avec lui. A toucher l’immortalité, à la caresser. L’attraper entre ses doigts fins et bruns. Pour mieux mourir avec lui.
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