Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 Tonight*] { Pv Ama }

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Jill*]
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MessageSujet: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyJeu 8 Jan - 23:27

I’m gonna show you tonight*]



    Nichées au creux du ciel de nuit, comme un bijou au creux d’une gorge, les étoiles lançaient leurs éclats magiques jusqu’à la forêt. Là, la canopée empêchait la lueur de nacre diffusée par les astres de pénétrer jusqu’au sol. Et dans l’ombre, une silhouette sauvage filait. Ses foulées puissantes la propulsaient toujours vers l’avant. Tel à un spectre lumineux, son éclat paraissait s’attarder alors même qu’elle n’était plus là. Brusquement, elle pivota sur une patte, se faufilant entre les troncs, comme un serpent immaculé s’enroulant autour des arbres sombres.
    Ses yeux étincelèrent un court instant alors qu’un rayon frappait son visage. C’était un loup. Une Louve. Une de ses reines de la forêt, devant laquelle chaque animal s’incline, s’enfuyant dans un murmure. Une dame de glace, car loin de posséder un manteau d’anthracite, la louve se parait d’une robe neigeuse. Ses yeux indomptables affichaient une expression déterminée teintée d’une sorte de folie. Jill était suivie. Elle le savait parfaitement et une colère sourde pulsait au rythme de son cœur. Pourquoi ce maudit la poursuivait il ? Il aurait pu la rattraper pour la tuer s’il le voulait, mais il ne l’avait pas fait. Ce n’était qu’une présence comme autrefois dans la forêt, avant qu’elle ne se transforme. Cette sensation d’être épiée sans que personne ne se montre l’insupportait. L’étrange animal se dirigeait vers la petite clairière qu’elle connaissait. Déjà son regard perçant l’apercevait, petit endroit perdu et idyllique, baignée par la lumière lunaire. Là, elle pourrait se montrer, malgré les conséquences.
    Là, loin de l’abri des arbres, peut-être pourrait-elle apercevoir celui qui profitait de son image.


    Jill accéléra imperceptiblement l’allure, et ses yeux s’enflammèrent. L’améthyste flambait, dans une chaude étreinte avec le rubis. La grâce qui émanait de l’animal était époustouflante.
    Lorsqu’elle déboucha dans la clairière, une atmosphère étrange sembla l’envelopper. L’animal brillait sous la lune, et un instant elle leva son regard vers le ciel, en un geste venu du fin fond des temps. Sa fourrure ondula un instant sous les remugles de sa course, avant de retomber le long de ses flancs creux. Sa respiration était à peine plus rapide qu’à l’arrêt.
    Lentement, elle s’assit, la tête droite, fixant les ténèbres d’un air insistant. Elle sentait le vampire. Jamais elle ne serait dupe. Cette odeur détestée représentait pour elle des souvenirs déchirants. La mort de l’être qu’elle avait tant idolâtré. Sur eux elle rejetait sa transformation en monstre, et donc, indirectement, la mort de son amant. S’ils n’existaient pas jamais elle ne serait devenue louve, jamais elle ne serait tombée amoureuse d’un homme qu’elle ne voulait pas. Et jamais elle ne l’aurait tué. Les épaules saillantes remuèrent violemment, comme pour chasser ces sinistres pensées. Les crocs firent une timide apparition, alors que la colère animait un peu plus le regard. Certes elle était imprudente. S’arrêter ainsi inciterait le vampire à la tuer. Mais elle était prête, et dans sa haine viscérale des suceurs de sang, elle mourrait volontairement afin de les détruire. Si elle savait…


    Sans même faire preuve de prudence, la jeune louve se troubla. Un instant plus tard, une humaine se tenait là, accroupie, les poings appuyés contre le sol. La tête penchée laissait tomber les cheveux vers l’avant voilant un regard empreint d’une sauvagerie presque attirante. Comme la lumière attire les papillons avant de les calciner. Son corps nu resplendissait sous la lune. Avait-elle honte ? Elle avait pour habitude de se transformer devant sa meute, ainsi elle avait appris à ne plus craindre le regard des autres qui parfois glissaient le long de ses membres. D’un mouvement vif, elle rejeta la tête en arrière, et ses cheveux bruns retombèrent à leur place. Puis, plus doucement, elle reposa son regard sur la lisière de la forêt,détendant son corps, attendant en silence qu’il se décide à sortir. Vampire.
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyJeu 8 Jan - 23:52





    Un fin sourire étira les lèvres - si on pouvait les appeler comme ça - du vampire. Amusées, elle faillirent même s'entrouvrirent pour laisser resplendir les crocs de l'adolescent - cette fois encore, s'il est permit de le dire. Presque lentement, le corps reprit vit. Ses jambes avancèrent, tout son corps se mouvant gracieusement. Tout du moins, pour une personne ignorant l'existence d'une ... de, du admettre l'être solitaire, races supérieures. Presque lentement, il fut éclairé par la lune, révélant des yeux bleu clair et des cheveux noirs. Sa peau, ce qui n'allait sûrement pas étonner l'interlocutrice, était d'une blancheur parfaite, mais ne brillait pas. A l'entrée de la clairière idolâtrée, Edouard se tenait debout. Aucune fatigue ne l'envahissait, alors qu'il avait pourtant longtemps suivit cette louve. Qui n'en était plus une, désormais. Au lieu de sourire, cette fois, se furent ses yeux qui pétillèrent. Elle était si imprudente ... Si dénudée également. Si chanceux soit-il dans la chasse à l'occupation, le garçon n'en avait pas attendu autant. Il détestait les loups, eux et leur manie d'aimer qui que ce soit, mais les trouvait cependant attrayants. Leur esprit animal se reflétant dans leurs actes, dans leurs yeux, dans les courbes de leurs corps. La surprise n'était alors à chaque fois que plus belle, lorsqu'ils se rendaient compte qu'ils étaient suivis. Qu'ils réagissaient ... ou pas. Cette fois, la fille l'avait quelque peu désarçonné. Comme dit précédemment, il ne s'y attendait pas, mais n'en était que plus ravis. Par contre ... Elle, ne semblait pas contente de sa présence. Si Edouard avait été certain qu'elle n'était qu'une membre, il se serait hasardé à l'attaquer. Mais elle était l'Alpha. Il le savait. Il savait tout.

    Avançant encore de quelques centimètres, le plus lentement qui lui était possible, même s'il savait qu'il ne la duperait pas, il se pencha en avant tout en passant un bras sous son corps. Une révérence à une jolie demoiselle. Il profita de cet instant pour étouffer un rire. Si elle était aussi imprévisible qu'elle l'avait été jusqu'à présent, il allait bien s'amuser. Relevant la tête, il planta ses yeux dans les siens. Ils étaient étranges. Quant aux siens, ils demeuraient bleu, normaux. Savait-elle faire la différence entre un vampire assoiffé et un vampire abreuvé ? Il n'en doutait pas. Et puis, il n'aurait pas bu son sang à elle. L'odeur était bien trop présente. Il esquissa une grimace. Levant les yeux autour de lui, feignant de ne pas reconnaître où il se trouvait, le dénommé Edouard admira quelques secondes - et c'est peu de le dire - les arbres environnants. La lune éclairait d'une bien autre manière que le soleil, ici. Mais autant pour lui. Il n'était pas vraiment d'humeur, lui, à paraître différent. Il n'avait ni envie de s'illuminer, ni de devoir surveiller ses arrières. Les humains étaient bien présents. Il le savait, ça aussi. Il les côtoyait. Il était même ami avec l'un d'eux ... Secouant la tête imperceptiblement et revenant vers " la fille " son sourire réapparut. Moins mesquin, plus neutre cette fois. Presque sans joie. Belle mais puante. Qu'elle ironie du sort bien déplaisante. Ennemie de naissance et de déclin. S'il avait été un autre, si n'aimait pas tant le sang humain, qui sait. Peut-être aurait-il connu son nom au préalable.
    Finalement curieux, il pencha légèrement la tête vers elle.

    " Demoiselle. "

    Il jeta un regard amusé vers sa poitrine dévoilée. Plus d'un loup devait apprécier cette vue lorsque se transformait. A moins que ce privilège lui soit dédié ? Allez savoir. Tout ce dont il pouvait témoigner était qu'elle était très belle et ... agressive.

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Jill*]
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyVen 9 Jan - 0:31

    La jeune fille leva les yeux vers le nouveau venu. Il n’avait pas hésité, n’avait pas eu peur.
    Évidement… Il en fallait beaucoup pour effrayer ces monstres. Bande d’abrutis.
    Bien qu’elle haïsse de tout son cœur ces êtres, elle ne s’en montrait pas moins respectueuse avec le clan le plus innocent, celui dont la majorité des membres étaient végétariens. Ayant côtoyé de près ces êtres étranges, Jill les connaissait bien. Elle savait reconnaître ceux qui buvaient uniquement du sang humain à leurs yeux cramoisis. Aussi ce fut vers les iris que se porta d’abord son regard étrange. Satisfaite, plutôt que soulagée, elle ne se détendit pas pour autant. Elle l’exécrait simplement pour ce qu’il était. C’était peut-être injuste, mais elle ne souhaitait pas approfondir ses relations avec un être pareil à la glace. Les améthystes se posèrent dans le regard bleuté. Les lèvres pâles de la jeune fille s’étirèrent en un sourire aussi moqueur que faux, alors que le nouveau venu s’inclinait. Décidant que le combat était écarté pour l’instant, Jill se décida à se relever, ne supportant pas la position de soumission dans laquelle elle se trouvait. Ses vertèbres dessinèrent sous sa peau tendue de fines bosses alors qu’elle déroulait tout son corps, faisant abstraction de sa nudité. S’approchant sans même paraître gênée, elle effleura la joue du jeune homme comme pour lui indiquer de redresser son échine inclinée, et un rictus de répugnance apparu alors sur son visage, dessinant une grimace sur les lèvres bien ourlées.

    «Aussi froid qu’une pierre tombale…»


    Cela avait le mérite d’être clair. Son regard étincela. Elle ne supportait pas d’être épiée, et ce vampire avait osé l’observer. Cherchant comment formuler la question qui envenimait sa langue vivace, elle le détailla des yeux comme pour le jauger. Il était incroyablement beau.
    Sa main effleura son autre bras en retombant, et la chaleur qu’elle décela sur sa peau la réconforta. Elle était différente de lui, mais n’était qu’un monstre à son tour. Pourtant elle protégeait les humains au lieu de les tuer, et ce fait la rassurait indéniablement.
    Rapidement, elle reprit la parole, brisant le silence qu’elle aimait tant. Son menton était fièrement dressé, et elle ne chercha même pas à cacher d’un bras ses formes féminines.

    « En d’autres circonstances je dirai enchantée. Mais je suppose que ni l’un ni l’autre nous ne le sômmes.»


    Mais elle n’en était toujours pas au sujet principal. Peut-être qu’elle souhaitait retarder le moment où elle l’agresserait. Où son avis plutôt pacifique changerait brusquement, pour devenir plus virulent, ou au contraire plus doux. Elle ne pouvait pas ignorer la répulsion que son odeur et sa condition engendrait. Mais elle pouvait au moins lui offrir le même air distant mais poli qu’elle affichait avec les vampires les plus honnêtes…


    « Ainsi si mon odeur te déplaît, vampire, me toucher des yeux ne te déranges pas ? »


    Le reproche était à peine voilé. La regarder, même alors qu’elle était recouverte de sa toison, était un affront quand les yeux étaient ceux d’un vampire. De plus, elle se retenait de montrer à quel point elle était intriguée. Pourquoi, alors que ceux de sa race étaient écœurés par leurs essences même, l’épiait-il dans l’ombre ? le regard investigateur qui avait glissé sur ses formes avait été intercepté. Inconsciemment, elle s’y attendait presque autant qu’elle l’avait espéré. Qu’elle trouve un intérêt aux yeux d’une de ses créatures la troublait, bien qu’elle n’en soit que plus méfiante.
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyVen 9 Jan - 17:37


    Un instant, les pensées de l'ancien humain se perdirent. Il n'avait pas de raison d'être ici. Il aurait pu, il aurait même du, partir. Se glisser silencieusement entre les ombres, tel le vampire qu'il était. Un être particulièrement cruel et différent. La regardant sans la voir, Edouard remarqua que la Quileute s'avançait vers lui. Sa peau n'était pas très foncée. Ou était-ce la lune qui lui donnait cette impression ? Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle le toucha, ce ne fut pas que sa peau qui était froide. Tout son corps se raidit, à moitié gêné par ce geste inattendu. Pourtant, il apprécia la chaleur qu'elle dégageait. Autant à ses sens les autres vampires n'étaient que tièdes, autant il percevait bien cette aura. Souriant légèrement au mot qu'elle avait employé, il ne put empêcher ses yeux de se baisser à nouveau. Pierre tombale. Quel compliment. Il attendit qu'elle continue, toujours sur ses gardes bien que probablement trop détendu. Se laisser-aller n'était pas dans ses habitudes, le laisser croire si. Son regard se fit plus tendre, presque pour provoquer la dame. Etait-il obligé de répondre ? Il ne se cachait pas. Elle savait aussi bien que lui qu'elle aurait pu éviter cette entrevue. Une idée traversa l'esprit du jeune homme, qu'il chassa aussi tôt. Elle n'était pas un cobaye. Et lui n'était pas un vampire assoiffé de pouvoir autant que de sang ... humain. Il avait tout ce qu'il désirait. On aurait pu le comparer à un roi. Plus vieux que la moitié des vampires de son " clan ", Edouard avait également un puissant don et une indéniable assurance. Si ses confrères voyaient en l'un des leurs un chef imposant et meurtrier, ils se trompaient. Le réel ennemi qui s'insinuait dans leurs vies était un vampire grand, au corps fin et d'apparence si jeune qu’inoffensif. Un vampire qui refusait le contact des autres tant il se dissimulait.
    Son sourire désormais forcé s'étira un peu plus. Alors comme ça, elle avait froid ? Comme ça, elle serait capable de s'enticher d'un vampire aux belles manières ? Si certain que ce qu'il pensait était faux, Edouard laissa ses mains voler jusqu'aux joues de la fille. Elle l'avait fait, à son tour. Tandis qu'il effleurait du revers de l'une d'elle sa joue presque brûlante, l'autre s'amusait à déboutonner sa chemise blanche. Après tout, il pouvait bien essayer.
    Elle avait tort. L'odeur était alléchante, quand on apprenait à l'apprécier.

    « Il me ferait encore plus plaisir que vous laissiez cette délicieuse odeur sur mes vêtements. »


    Il se maudit silencieusement. Le reste de sa phrase serait pour plus tard. Puisqu'elle lui dévoilait ses formes somptueuses et lui reprochait de les jauger, lui aussi avait droit à son terrible sarcasme. Lâchant finalement son interlocutrice, le vampire, en une demi-seconde, passa ses longs et fins bras autour d'elle, maintenant sa chemise ouverte en arrière. Accepterait-elle son geste ? Certes ses vêtements étaient presque aussi froids que lui-même et sa délicieuse - à ses yeux - odeur en étaient imprégnée. Un choix lui était donné. Elle ne pourrait plus rien lui reprocher, et Edouard riait en silence de cette situation. L'amusent était bref, mesuré et exécrable, mais rien de plus beau ne lui était arrivé depuis longtemps. Ne cherchant plus à la comprendre ou même la prévoir, il se pencha lentement vers elle, son souffle allant s'écraser sur son visage à elle. Froid, toujours. Puant, peut-être. Sûrement. Mes ses yeux de garçon ne pouvaient s'empêcher, à cette distance, de glisser parfois sur ses lèvres.

    « Je suis navré de te mettre dans une telle situation. Sois en certaine. »

    Revenant à sa place initiale, l'expression de l'homme n'était plus seulement amusée ou narquoise. Une once de provocation et de désir se lisait sur ses traits fins et dans ses iris glacés. Peut-être serait-elle étonnée par son comportement ou même son aspect physique, mince et délicat pour quelqu'un de sa race, et non imposant et fort, mais qu'importe. Les apparences trompeuses régnaient sur ce monde d'étrange et d'inconnu, vampires comme loups-garous auraient du le savoir ...
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Jill*]
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptySam 10 Jan - 1:57

    Jill sentit ses muscles se contracter douloureusement, alors qu’une caresse glaciale s’attardait contre sa peau pâle. Le vampire ne semblait pas aussi écœuré qu’il aurait du l’être. Bien au contraire, son regard laissait s’évader une once de tendresse, et elle se figea. Son regard s’égara un instant hors des yeux bleus qui l’attiraient tant, pour se poser sur une main qui, aussi légère qu’une colombe, défaisait les boutons de la chemise blanche. Peut-être n’aurait elle pas du s’arrêter dans ce lieu. La louve aurait pu continuer sa course au-delà des frontières, jusqu’à ce que le vampire abandonne. Mais elle avait choisi l’affrontement, et désormais son regard était piégé. Incapable de ciller, elle resta interdite, lorsqu’en l’entourant de ses bras glacés, il ôta le vêtement pour lui présenter. Ainsi il avait trouvé la meilleure réponse à faire… Lui offrir une échappatoire, bien maigre mais là, à ce regard qui la brûlait presque.
    Lentement, elle passa la chemise blanche, ignorant la texture des bras qui la frôlaient. La jeune fille inspira l’odeur à plein nez, respirant ce parfum qui lui brûlait la gorge tant il était frais, contre sa chair ardente. Un léger frisson agita son dos, alors que le tissu se posait sur ses épaules, voilant pudiquement son corps. Elle soupira de soulagement lorsqu’elle sentit l’étoffe effleurer le haut de ses cuisses, la recourant entièrement.

    « Je n’en doute pas… Je m’excuse de devoir t’infliger la vue de ma personne… Tu t’en remettras. »


    Mais la flamme… La lueur de désir qui brillait dans le regard la fit tressaillir. En un éclair, un sourire apparut sur son visage, dépourvu de la moindre chaleur. Le souffle heurtait son visage sans la moindre douceur, et les lèvres étaient si proches, qu’elle mourait d’envie de les gouter.
    A cette pensée, son sourire disparut brusquement, et la lueur dans ses yeux se fit assassine. Elle se sentait comme un chat jouant avec une souris bien compétitive. Tant qu’elle avait parfois l’impression de passer du statut de prédateur à celui de simple proie ne se contrôlant plus. Alors qu’il reculait, elle attrapa son menton d’une main ferme, et le força à la regarder, forgeant de leurs regards un lien éphémère. Puis, elle tendit son autre bras, et, du bout des doigts, caressa les lèvres tentatrices. Sans s’attarder, elle voleta un instant aux creux du cou, avant de retomber, frôlant le ventre parfait.

    « Ainsi tu sacrifies ton vêtement à mon odeur ? Un acte bien courageux pour quelqu’ un qui se contente d’épier dans l’ombre… Tu aurais pu signaler ta présence. »

    Le sarcasme dans sa voix était nettement perceptible. Elle n’était pas franche pour autant. Au contraire elle cachait son trouble derrière la moquerie, alors que ses doigts vibraient encore du contact. Il la provoquait, c’était tellement stupide. Elle entrouvrit les lèvres, comme sur le point de parler, comme pour mieux s’offrir. Mais, sur une inspiration soudaine, elle tourna la tête, relevant ses cheveux. Sous la peau pâle, aux creux du cou, sous l’action du désir, une veine palpitait follement. Elle esquissa un sourire en caressant d’elle-même sa jugulaire.

    « Mais les gens de ta race préfère nettement certains actes à la parole, n’est ce pas ? »

    Sans rien ajouter, elle replaça ses mèches sombres le long de son cou, le dévisageant d’un air presque accusateur. Il savait parfaitement qu’elle mourrait s’il la mordait. Le venin des vampires était poison pour elle. N’était ce pas risquée de le provoquer ? En lisant dans les yeux, elle croyait pouvoir lui faire confiance. Au moins aujourd’hui.
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptySam 10 Jan - 14:03






    Oubliant un instant qu'il aurait pu forcer le geste de sa prétendante, oubliant que sa force était peut-être supérieur à la sienne, il laissa sa main s'attarder sur son propre visage, et même lorsque son doigt caressa ses lèvres. Provocation pour provocation ... Fermant les yeux, Edouard se força à ne pas sourire, à laisser demeurer ses lèvres douces. Elles n'étaient à vrai dire ni très fines ni très charnues. Ainsi, il lui était à la fois plus facile de résister à la douleur qui brûlait dans son ventre lorsqu'il fixait la jeune femme, et à la fois il était plus simple d'apprécier cette douce et chaude proximité. Mais ça ne dura qu'un quart de seconde ... Il ne put s'empêcher de les rouvrir et elle de l'obliger à rester ainsi. Finalement, elle le laissa, et les épaules du vampire se desserrèrent. Elle mit sa chemise. Toujours surprit, son léger rire résonna entre eux. A ses oreilles, il était mélodieux, dansant et pourtant glacial. Qu'en était-il de celles de ... Il ne savait même pas comment elle s'appelait. Il se rembrunit un instant. Ils jouaient, mais tout ça serait fini demain, probablement que la prochaine qu'ils se verraient seraient sur un terrain de bataille. Car elle était l'Alpha, et lui le vampire le plus puissant de son Clan, celui des buveurs de sang humain. Le prenait-elle pour un de ces alliés du Clan de la Lune ? Non ... Enfin, après tout, elle n'était qu'une gamine. Sa voisine avait quoi, 18 ans ? Et lui 210 ... Soupirant lorsqu'il décela le ton sarcastique dans la voix de la jeune fille, il ne put s'empêcher de sourire. Non. Il ne s'en remettrait pas. Pourquoi ? Parce que la sensation qui l'avait étreint lorsqu'elle l'avait touché, lorsqu'il l'avait fait à son tour, caressant la chaude peau brunis, lorsqu'elle avait planté son regard dans le sien, lorsqu'elle l'avait maintenu par un lien invisible qu'il avait été incapable de briser ... Et tout pour quoi ? Parce qu'elle était une louve ? La race qui était à l'opposé même de sa propre nature de vampire, la meute qui voulait avant tout le tuer, lui et ses semblables du Clan de l'Etoile. Et lorsqu'elle le frôlait et qu'il tremblait ... Presque amusé par son comportement et ses sensations, Edouard s'apprêtait à lancé une remarque digne du plus compétant draguer du coin, mais ... Son sang se glaça. Ses muscles se crispèrent, si incompréhensible cela soit-il quand on parlait des siens. Son cœur qui avait arrêté de battre semblait pourtant avoir reprit vie, il semblait cogner à explosion dans son corps. Ses yeux quant à eux brûlaient, se fonçant légèrement. Comme à chaque fois, lorsqu'il avait ... Serrant les points, le jeune homme se rendit compte qu'en réalité, c'était différent de d'habitude. Sa gorge était sèche, avide, mais d'une manière ... étrange. Humant doucement l'air qui l'entourait, Edouard laissa l'odeur terrifiante et inattendue l'envahir. Certes, il avait déjà respiré depuis le commencement de leur entrevu, certes il avait imprimé cette effluve dans son esprit, mais là ... Secouant la tête, il fixa son regard sur le cou désormais recouvert de la fille. Son corps se détendit quelque peu, sans pour autant le libérer de son désir. Il n'y avait pas que la soif en lui. Il venait de le comprendre, et il ne pouvait s'empêcher de sourire. Tant que ses lèvres se retroussèrent, laissant ses dents dévoilées. Blanches, brillante, venimeuse ...

    Finalement sur de lui, il fit un pas en avant, n'était plus qu'à quelques centimètres de la Quileute. L'entourant d'un bras froid et fort, il lui attrapa la main. Fermement. Il la serra, sans vraiment le vouloir, presque assez dangereusement pour lui briser une phalange. Les yeux rivés sur ce qu'elle avait dévoilé quelques secondes auparavant, il sentait sa chemise contre son torse désormais nue. Chemise qui avait été sienne, qui ne l'était plus. Chemise qu'il n'avait jamais, même dans ses rêves les plus pathétiques, imaginée sur l'Alpha. Enroulant ses doigts autour de ceux de la main qu'il avait emprisonnée, le vampire vint dessiner les contours de jugulaire sans la lâcher. Il ne la mordrait pas. Pourtant, si son sourire était toujours visible, il était plus perfide. Ses yeux passés au bleu foncé ne cessaient de faire des allers retour entre cette veine et le visage de la jeune femme. Elle l'était. Une jeune femme. Pas une petite fille. Qui, dans d'autres circonstances, auraient pu devenir plus que son amie. Dans d'autres temps.

    « Il parait, oui. »

    Il renifla ostensiblement le cou qui lui était présenté, Edouard ne résista pas à tressaillir. Son sang puait, mais, c'était toujours du sang. Ce qui lui permettait de vivre, ce qui serait à jamais sa drogue.

    « Certains vampires sont même incapables de se contrôler. »

    Ses lèvres retombant lourdement l'une sur l'autre, il ferma de nouveau les yeux. S'il avait été humain, une larme aurait presque pu couler sur sa joue. L'instant été si plaisant qu'il aurait fait n'importe quoi pour le prolonger, là, près d'elle et de ça. Passant la langue sur ses tendres babines pour les humidifier, il se laissa aller à effleurer la peau brûlante de sa ... proie ? Ne sachant pourquoi, l'envie de jouer quitta subitement son être. Edouard serra les crocs et les paupières, puis desserra son emprise imparable. Il s'écarta du corps cette fois recouvert de la jeune louve et se mit dos à elle. Il la traitait d'imprudente, mais qu'était-il en train de faire ? S'offrait-il à l'ennemi ? Elle avait peut-être répondu à ses regards, mais ce n'était pas une raison pour à son tour lui répondre. Le visage grave et dur, finalement, l'ancien humain déclara d'une voix froide.

    « Je ferai mieux de partir. »

    Avant de me faire tuer ou de faire quelque chose que je regretterai, pensa-t-il. A moins que ... Les yeux écarquillés de stupeur, il se retourna. Et s'il la faisait oublier ce qu'il venait de se passer ? ... Il en avait la possibilité. Se concentrant, il tendit une main vers elle. Il s'infiltra avec détermination dans son esprit, ne faisant pas attention à toutes les pensées qu'il aurait facilement pu explorer. Il n'était pas la pour ça. De vagues images s'imposèrent à lui, celles de cette soirée. Là, s'il le voulait, il pouvait savoir ce qu'elle pensait de lui ... Mais il survola ces souvenirs pour se concentré sur celui qu'il désirait. Là, il se voyait, collé contre elle, la contraignant à ne pas bouger sur son poids. Il grimaça. Devait-il tout effacer ? Plissant les yeux, il se dit même qu'il aurait du rester ... dehors. Dans son propre corps. Car si elle l'attaquait, il le ressentirait, mais n'aurait pas le temps d'agir et de se défendre. Elle déchirerait sûrement sa peau, elle seule qui en avait la force. Elle seule pouvait le tuer. Enfin, sa race. Même lui ? Même celui qu'il était ? Dissimulé envers son propre clan, et meneur pour autant. S'entr’apercevant tourné vers la forêt et l'esprit loin de cette clairière, il emprisonna cette bribe de souvenir. Se concentra, le forçant à devenir sien. Ainsi, il aurait le souvenir de quelqu'un d'autre à l'esprit ... Mais il en avait tant ... Les siens et ceux de ses victimes. Même après 200 ans, il avait du mal à les séparer. Expirant de peur, il sentit une vague de quelque chose entrer en lui. Brisant les frontières mentales et physiques, libérant ses instincts, tandis qu'il s'extirpait de l'emprise psychique de la louve. De Jill. Il savait son nom.

    Il sourit, les yeux toujours fermés. Elle avait oublié ce qu'il venait de dire, mais rien d'autre. Sournois mais tendu de savoir ce qu'elle avait fait le temps de son " absence " il réintégra lentement son corps glacé. C'était les seuls moments ou il ressentait ce que les autres éprouvaient. Comme elle l'avait dit, s'infiltrer dans une pierre tombale. Rouvrant lentement les yeux, l'expression désolée, il s'attendit au pire en fixant ce qu'il y avait au delà de lui.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyDim 11 Jan - 18:48

    Immobile, la jeune fille se contenta de le dévisager d’un air impassible alors qu’un rire si irréel sortait de la bouche de son ennemi. Alors qu’elle lui présentait son cou elle l’aperçut alors changer. Il s’était raidi, et un instant elle crut avoir dépassé les limites tacites de leur échange. Mais le sourire qui vint naître sur les lèvres du jeune homme la fit réagir. Bouleversée, elle recula d’un pas. Elle avait peur. Pas de ce qu’il disait, mais de ce que chacun de ses mouvements faisaient naître en elle. Une obsession qui la consumait.
    Et il prononça les mots qui la blessèrent. Je devrai partir. Alors qu’il se tournait, elle ouvrait déjà la bouche pour l’interpeller, d’une voix que l’amertume aurait rendue venimeuse.
    Mais il se retourna, et elle cessa de bouger, alors qu’une main se tendait vers elle.
    Sans bien savoir pourquoi, elle ferma à demi les yeux, s’enivrant de sa présence qui la marquait comme un fer brûlant. Elle sentait encore sa peau la picoter là où il l’avait touché.
    Son vêtement s’imprégnait déjà de son odeur. Et brusquement elle s’en voulut de désirer un autre. Jill n’avait plus le droit d’aimer depuis qu’elle avait tué celui qu’on lui avait offert comme âme-sœur sur terre. Certes elle ne l’avait pas choisi, n’avait pas voulu l’aimer.
    Mais par sa condition de monstre à laquelle elle était enchainée, son cœur n’avait plus battu que pour lui. Un inconnu. Et par cette même malédiction elle l’avait détruit, se lacérant de l’intérieur dans le même temps. Une vague de souffrance la submergea alors que quelque chose changeait. En comprenant, elle retint sa respiration. Après avoir profité de son image qu’elle savait avantageuse, il l’avait régalé de sa voix, de sa présence. De son corps qu’elle exécrait autant qu’elle l’admirait. Son jeu ne lui permettait plus de courir plus vite que son ennemi. Elle se prenait au piège, et les cordes qui se tendaient devant sa fuite la faisaient trébucher, tituber sans fin. Bientôt, son souvenir disparut. Si elle avait oublié l’envie de départ de son interlocuteur, son visage était plus froid que jamais. Elle n’essaya même pas de le blesser alors qu’il regagnait sa propre tête, se contentant de lui jeter un regard incroyablement méprisant. Songeant à sa sœur qui lui aurait probablement suggéré de fuir, ou de le détruire, elle serra les poings. Pourquoi ne le faisait elle pas ? Il ne devait pas y avoir de suite à ce désir ridicule et tellement inapproprié. Il était de ceux qui avaient tué son frère… De la race qui les enchainaient à cette forme animale, à ces amours obligatoires. Elle se voulait libre mais elle n’était qu’un monstre incapable de se libérer en se donnant la mort.

    « Qu’est ce que tu m’as fait ? » interrogea-t-elle d’une voix qui se voulait calme. Pourtant son ton restait pressant, et elle sut qu’elle ne le duperait pas. Il était bien trop intelligent, comme tous ces maudits suceurs de sang. Sans doute avait-il derrière lui une longue vie marquée par sa carrière de tueur en série. Pour se nourrir, hein ? Pitoyables.


    Sans même attendre la réponse, elle s’avança vers lui, et posa son front contre le torse du jeune homme. Ses cheveux voilèrent aussitôt son visage, et elle ferma un court instant les yeux. Malgré l’odeur, la haine, elle se sentait bien. Le danger était omniprésent, elle ne l’ignorait pas, mais elle avait tout perdu. S’il la tuait elle se sentait capable de rester immobile à attendre la mort. Son calme, son attitude suppliante, étaient presque une invitation à le faire. Il pouvait la détruire si facilement, alors que sa fragilité qu’elle avait crue disparue à jamais ressurgissait un court instant. Son étrange vulnérabilité mêlée à sa force, sa détermination. Tout cela faisait d’elle quelqu’un d’étrange, tout comme son caractère si changeant. L’image de sa sœur jumelle lui donna une gifle mentale. S’il prenait l’envie à ce vampire de la tuer, elle laisserait sa plus proche amie seule. Si les rôles avaient été inversés, elle aurait pris Skin pour une lâche. Se secouant, elle releva la tête. Jill était si proche de l’étranger… La jeune fille se reprocha son moment de faiblesse. Alors qu’elle voulait lui montrer à quel point il lui était insupportable, elle s’était laissé aller, profitant de cet instant ou elle oubliait les convenances, la guerre. La vengeance. S’éloignant, elle le fixa des yeux, attendant qu’il lui explique pourquoi cette intrusion dans son esprit. Le seul asile sûr qu’il lui restait encore.
    Tel à un éclat de verre, une pensée vint la blesser. Même dans sa tête elle n’était pas à l’abri. Ceux de la meute pouvaient lire en elle. Et ils ne manqueraient pas de lui reprocher son imprudence. Tu es l’alpha, tu te dois de faire attention à toi. Aaron n’aurait pas voulu que tu meures stupidement. Une fois de plus ils auraient prononcé le nom du défunt, pensant qu’il ne ferait que la calmer, la ramener à la raison, alors qu’il l’entrainait vers la folie. Elle mourrait d’envie de verser le sang, comme si par ce geste elle pouvait le ramener. Dans un soupir, l’adolescente ouvrit la bouche, hésitante.

    « Je me demande parfois qui de nos proches ou de nous-mêmes, cette malédiction heurte le plus. »


    Ce n’était qu’un murmure qui ne voulait pas de réponse. Mais il l’entendrait. Elle le savait. Rapidement, elle se referma. Elle était l’alpha de la meute, et pour cela elle ne devait pas afficher ses faiblesses devant l’ennemi. Et celui là en était. Un de ceux qu’elle haïssait.
    Mais elle ne parvenait pas à souhaiter sa souffrance. Pas maintenant.

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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyDim 11 Jan - 22:32






    La main d'Edouard retomba dans un souffle contre son corps, alors qu'il fermait les yeux. Quelque chose en lui l'écartelait. Quelque chose en lui s'était brisé, et les débris semblaient s'éparpiller tout le long de ses organes, de ses os, de son esprit pour mieux le faire souffrir. Mais ce quelque chose était nouveau, ce quelque chose n'aurait jamais du prendre vie. Les traits du vampire se pincèrent. De quoi se plaignait-il ? De quoi avait-il le droit de se plaindre, alors que lui et sa race n’engendrait que la souffrance ? Qu'il tuait dans remords, alors qu'il était dépendant de ses proies. Edouard eu comme l'impression de se recroqueviller sur lui-même, dans tremblements invisibles le parcourant de toute part. Il n'avait pas le droit. Lui qui se croyait différant n'était qu'une abomination crée par on ne savait quel moyen, mais sûrement pas issu de la nature elle-même. Lui qui se croyait contrôlable alors que sa vie n'était régit que par ses fausses sensations. Demeurant immobile, le jeune homme cessa de faire semblant de respirer. Son corps se figea dans un éternel air paniqué. Il se souvenait d'une émotion semblable à celui-ci, qui était en train de le consumer, en train de le faire agoniser sur place, mais dont il était simplement incapable de dire quoi que ce soit. Le jour où il n'avait pas été capable de se contrôler, le jour qu'il regrettait. Le jour ou un sentiment alors inconnu et improbable s'était emparé de lui pour se plus jamais l'en libérer. L'amour. Fraternel, peut-être, mais l'amour pour autant. Le sentiment le plus humain de tous, qu'on disait incroyable en soi. Alors, qu'était-il, pour se sentir le plus humain du monde seulement une année après avoir perdu ce titre ? Qu'était-il pour avoir été égoïste au point de transformer celle qui lui avait fait découvrir cet amour ? Personne. Rien. Pas même un monstre. Edouard serra les dents. Il se sentait déchiré. Par ce qu'il avait fait. Mais cent fois il s'était introduit dans l'esprit d'un humain, loup ou même un de ses semblables : un vampire. Cent fois il avait effacé, modifier ou même créer un souvenir. Pourquoi, aujourd'hui, tout lui semblait différent ? Pourquoi, en quelques minutes seulement, sa vision avait changé de teinte ? Pourquoi remettait-il tout en question ? Il se sentait même ... mal. Rien n'aurait pu être pire, pour lui. Il se sentait, il était, vide.

    Ayant décidé de rouvrir les yeux, Edouard vit la louve bouger. D'abord septique, il remarqua en suite qu'elle s'approchait de lui. Son corps raidit et ses yeux rivés sur sa silhouette animale, il fut, de nouveau, incontestablement surprit par cette attitude. Il avait ... ? Ses paroles l'avaient sortit de ses rêveries et déchiré encore plus. Pourtant, elle avançait, à une allure qui lui semblait être aussi lente que la lune vers son état de croissant. Oui, chaque dixième de seconde lui paraissait durer des minutes entières, tandis qu'il venait de comprendre ce qu'elle allait faire. Elle ne venait pas pour se battre ou pour le marteler de coup, non, elle allait ... Lentement, la tête de la jeune fille se posa sur la poitrine du vampire. Celui-ci ne bougea pas, incapable de comprendre exactement ce qu'elle ressentait mais devinant à sa récente expression un mal être interne. Alors qu'il n'avait qu'à peine comprit le sien, il avait oublié la présence même de Jill. Il ne la connaissait pas, n'avait aucune idée de ce quoi elle était en train de penser, n'imaginait même pas son passé et n'osait pas essayer de la comprendre. Il leva une main, une terrible envie de la plaquer encore plus contre lui le tiraillant. Pars, pensa-t-il. Ne te justifie même pas. Vas t'en. N'écoute pas ton esprit. Repousse ton désir. Oublie, oublie tes sentiments. Baissant la tête, il lui aurait été aisé d’humer le parfum des cheveux de la louve. Etait-il bon, ou tout comme l'odeur de son sang, différente pour lui ? Mais il avait cesser de respirer. Fait confiance à ce que tu caches. Ses instincts de vampires ? Non. Non, il ne la tuerait pas. Mais sa main retomba contre sa jambe, incapable d'aller caresser la fille. Ses paroles l'avaient troublé. Puis elle se détacha. Lui la fixa, triste jusque dans son regard. Pourtant sa voix, infiniment faible, se fit entendre.

    « Je t'ai protégée, Jill. »

    Il prononça son nom comme une parole d'amour. En oubliant finalement qu'il tentait de résister contre ce qu'il croyait éprouver pour elle et ce qui le faisait souffrir, il fit pas vers elle. A son tour, il s'approcha lentement d'elle. Baissant les yeux pour les plonger dans les siens, il lui prit la main. Mais pas comme la dernière fois, doucement, l'effleurant à peine. Il ressentit ce contact jusqu'au plus profond de son être glacé, sa peau chaude brûlant la sienne. Il s'approcha encore, mais pas trop pour pouvoir la regarder. Elle était belle. Très belle.

    « Je pourrais tout te faire oublier si c'était ce que tu désirais. »

    Sa voix était faible, presque suppliante. Il resserra imperceptiblement, trop précautionneux de lui faire mal, son emprise sur sa main.

    « Tout, sauf ça. »

    Il la dévisagea lentement, quittant son regard pour scruter toutes les formes de son corps. Elle allait comprendre, il n'en doutait pas. Tout sauf ce qu'elle était devenue, en partie à cause de lui. Le sentiment de culpabilité qui le rongeait de puis deux cent ans s'accentua encore. Celui de ce qu'il venait de faire à la jeune louve s'ajouta à celui qu'il avait fait à sa sœur, Violett. Mais aussi sa simple existence, la sienne, celle d'Edouard Evans. S'il n'avait pas été un humain si sombre et intelligent, s'il n'avait pas été une cible parfaite, s'il n'avait pas provoqué sa transformation, il ne serait plus là depuis longtemps. Il serait mort. Au siècle dernier. Et cette fille ne serait pas là, à cause de lui.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyLun 12 Jan - 1:43

  • La jeune fille se mit à trembler, et de son pouce, caressa doucement la main qui tenait la sienne. Elle avait peur. La façon dont il avait prononcé son nom lui laissait entrevoir quelque chose qu’elle s’était interdit. C’était trop doux, trop idyllique pour elle. Elle s’était rendue coupable du meurtre de son promis. Alors comment osait-elle, sciemment, sans être forcée par une quelconque malédiction, retomber amoureuse ? Son cœur tellement humain rata un battement, et elle se sentit rougir en réalisant qu’il devait entendre l’organe battre furieusement dans sa poitrine. Elle aurait aimé se l’arracher, et partir en courant, loin d’ici. Loin de ce vampire dont la voix la touchait. Il essayait de la protéger… Mais il ne devait pas.
    Il avait brisé ses barrières et elle lui en voulait. Elle se haïssait elle-même de l’apprécier, de le désirer. La souffrance palpitait dans tout son corps, et elle crut un instant qu’elle ne pourrait se contrôler, que la louve ressurgirait. Mais cela signifierait que n’importe quel membre de la meute présent non loin pourrait lire en elle comme dans un livre. Or, en cet instant, elle réservait ce privilège à son jeune ennemi. Il était le poison qui courait dans ses veines.
    Il était de ceux qui l’avaient maudit, la transformant en une bête sauvage. Mais en cet instant elle sentait ses sentiments s’avancer timidement vers la vérité. Lorsqu’il parla à nouveau, elle lui offrit un regard très doux, de ceux qu’elle avait cru avoir oublié. Et le sens des mots trouva alors un écho puissant en elle. Il lui offrait une échappatoire. La libération. Oublier Aaron. Oublier son premier amour. Elle resterait l’alpha d’une meute, mais ne se sentirait plus coupable de la disparition de son amant. Elle apaiserait son désir de vengeance. Certes elle en voudrait toujours aux vampires, et sa haine ressurgirait à la première occasion. Mais la souffrance serait endormie sous le baume bienfaisant de l’oubli. L’espoir s’alluma dans son esprit.

    « Mais… Alors… Toi et moi, maintenant … »

    J’oublierai tout ça…

    Brusquement elle se tut et son regard se durcit. Non pas qu’il ait mal agit. Mais elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas. Ni l’oublier, ni oublier sa culpabilité. Alors, elle rompit le lien visuel, et baissa un peu la tête, avant de prendre la parole d’une voix paisible, étrangement détachée pour les mots qui condamnaient toute sa vie. Son bonheur.

    « Non. Cela n’est que justice pour moi de vivre avec ces souvenirs. Ma mémoire est mon propre purgatoire. »

    Mais, elle ne pouvait le quitter des yeux. Aussi, son regard d’améthyste revint se plonger dans ses magnifiques saphirs. Et, bien qu’elle ait toujours sur le visage cette étrange expression de résignation, elle reprit d’une voix plus douce :

    « Et toi ? Tu aimerais me voir oublier ? Me voir t’oublier ? »

    De nouveau, elle n’attendit pas qu’il parle pour continuer, comblant la distance entre eux. Son corps la dirigea naturellement vers le torse marmoréen, glacial, mais qui semblait parfaitement correspondre à ses formes, comme s’il était fait pour la supporter alors qu’elle était prête à s’effondrer. L’une de ses mains entrelaçait ses doigts à ceux, si longs, si fins, si parfaits, de l’homme, tandis que l’autre écartait une mèche de cheveux ébène du visage si beau. Elle sentait contre elle la peau glacée, mais sans se laisser aller dans une étreinte de feu et de glace, elle se contenta de l’observer en silence, le regard énigmatique.

    « Je veux me souvenir de ce moment. Pour absurde qu’il soit, il me parait comme une lumière, vacillante mais bel et bien là, dans ma mémoire, dans ma vie. »

    Ce n’était pas de l’amour. Ce n’était que le point de chute avant qu’elle ne s’enfonce dans des sentiments trop douloureux, trop impossibles pour eux. Ils étaient les ennemis parfaits, et elle ne s’imaginait même pas à quel point. Il n’y a aucun mal à désirer un être haï, bien que cela soit souvent une erreur. Mais l’aimer ? Elle ne pourrait plus revenir en arrière lorsqu’elle tomberait dans ce gouffre. Sans même savoir ce qui l’attendait en bas, elle se tenait prête à sauter. Et son esprit apeuré par les sentiments recula d’un pas. Alors que son corps restait immobile, contre cet homme dont elle ne connaissait même pas le nom…
    Elle lui adressa un sourire intimidé, comme ceux qu’elle avait souvent eu autrefois, avant de changer. Pourquoi n’avait elle pas écouté son père ? Pourquoi n’était elle pas restée enfermée dans cette pièce sombre, à l’abri des vampires et de cette vie ? Et pourquoi Aaron n’était il pas resté avec elle, la serrant dans ses bras, lui murmurant qu’un jour elle reverrait la lumière, et que le monstre ne lui paraitrait que plus beau. Tout lui paraissait terne et dénué de couleurs. Si elle voyait pourtant quelques teintes joyeuses à travers le regard de sa sœur jumelle, seule elle sombrait dans un océan de noir et de blanc. Son sourire clamait un je vais bien éclatant. Mais ses yeux empreints d’une étrange tristesse, incommensurable, hurlaient chagrin, désespoir, et anéantissement. Sa main qui s’était attardé sur les cheveux noirs se posa comme une caresse sur la joue froide.

    « Qui es tu ? »

    C’était autant une question pour lui que pour elle. Qu’était-il désormais pour elle ? L’objet d’un désir ridicule ? Ou bien plus ? La profondeur de ses sentiments lui échappait, et elle avait la nette impression de se voiler la face. Pourtant, malgré la frustration que révélait cette pensée, elle s’en sentait étrangement soulagée. Sa vie était compliquée, elle ne pouvait pas s’engager dans une romance qui finirait dans le sang de l’un, l’autre penchée contre sa poitrine. Oh, non, un vampire ne devait sûrement pas saigner. Il fallait brûler les lambeaux de son corps. A cette pensée elle se sentit terrifier, et la sombre vision d’un bucher s’imposa à son esprit. Tout finirait ainsi. En fumée. Sa vengeance ne trouverait de fin que dans les flammes et le sang. Mais lui ne devait pas terminer ainsi. Il devrait vivre. Vivre … Etait le mot approprié ?
    Et qui était-il ? Un vampire, du clan de l’étoile sûrement. Mais il n’était pas n’importe lequel.
    Une sorte de meneur ? Ou le plus puissant, le plus sauvage des combattants ? Elle sentit son cœur se glacer. La réponse l’amènerait à fuir. Certes elle savait qu’il n’était pas l’un des meneurs, pourtant son instinct lui dictait qu’il jouait un grand rôle, officiellement ou non.
    En pensant qu’il était peut-être grandement impliqué dans ce regroupement de meurtriers, elle ne put retenir une vague de haine qui fit tressaillir tout son corps, ses yeux se fonçant à peine sous l’effet de la colère. Mais la peine que cette réaction engendra l’ensevelit, et elle posa brusquement son doigt sur les lèvres parfaites, ne craignant plus d’être mordue. Qu’il reste silencieux, au moins pour l’instant. Elle préférait continuer à avancer à tâtons, plutôt que d’abandonner dès lors son court instant de réconfort.

    « Pour l’instant je ne veux rien savoir d’autre que ton nom… Je t’en prie.»

    Supplier un vampire afin de pouvoir l’appeler par son nom. Que faisait-elle exactement ? En songeant aux conséquences que tout cela aurait dès que Skin aurait vu la rencontre dans ses pensées, elle eut envie de s’évader de cette prison mentale que lui imposait la meute parfois. Mais personne ne dirait rien. Quitte à les faire courber l’échine, ils se tairaient.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyLun 12 Jan - 20:11


    Le vampire esquissa un sourire sans joie. La question était simple, pourtant la réponse ne venait pas. Il savait à l'avance ce qu'il allait lui répondre, pourtant, sa main dans ses cheveux, sur sa joue, sur ses lèvres l'empêchait de parler. Elle accaparait toutes ses pensées, laissant son esprit dériver vers la folie agonisante. Elle n'appartenait pas à son monde, pourtant elle était si proche ... Physiquement, mais aussi moralement. Il se sentait térriblement seul dans son existence, vampire unique et sombre, détaché presque de ses besoins vitaux. Il n'était ni différent ni plus digne de confiance qu'un autre, mais simplement entre deux mondes. Et ça le faisait souffrir. Tous les jours, chaque seconde, alors que sa vie était réduite à l'état de question ambulante, errante. Il lui était facile de penser à autre chose, de combler son vide par des évenements, mais ça ne faisait que retarder sa douleur. Lui, vampire, Edouard, plongé dans ses ténèbres, attendant patiament et en silence que la mort s'entiche de lui. Qu'elle le poursuive, mais cette fois dans une robe blanche. Et chaque soir, chaque nuit, alors que les humains s'endormaient, le vampire était paralyser dans ses souvenirs. Il ne pouvait espérer avoir un avenir, alors il se concentrait sur son passé. Incapable de dormir, il avait quand même l’impression de rêver, loin des effluves qui dirigeaient sa vie, loin de tout signe de vie. Il aurait aimé se retrouver seul sur terre, pour continuer à rêver, à nager dans ce qu'il avait aimé. Mais qu'avait-il aimé ? Qui le lui avait rendu ? Violett n'était qu'à peine présente dans sa vie, suivant ses propres influences. Les autres femelles qui l'avait divertit n'avaient, de nouveau, que repoussé ses peurs. Car il avait peur. Peur que l'éternité qu'il chérissait tant de lui apporte jamais plus rien. Ses années humaines étaient encore visibles dans son esprit, bien qu'atténuées. Sa vie avait été semblable, mais regorgeante de savoir, à chaque fois. Sa vie d'humain lui apprit des choses à chaque nouveau sentiment, chaque nouvelle pensée qui s'insinuait en lui. Et tout ça pour qui ? Pour les lui retirer le jour venu, pour effacer ses trésors. Pour le réduire à l'état d'enfant piailleur, ne sachant rien. Alors qui était-il ? Un vampire las de la vie, prêt à tout pour qu'elle change ? Ou prêt à tout pour qu'elle se termine, regrettant la période ou il avait été une faible créature ?
    Le souffle qui s'échappa des narines d'Edouard se condensa pour former un léger nuage de glace. Pourtant, il ne lui semblait qu'il faisait si froid ... Etait-ce encore son imagination ? Etait-ce encore ce qu'il redoutait et désirait à la fois ? Se rencontrant sur le regard de Jill, son ventre se resserra. Ses muscles semblaient le faire souffrir, l'obligeant à rester immobile, à savourer la torpeur de sa compagne. S'il en avait été capable, il aurait volontiers accepter que sa peine s'ajoute à la sienne. Il aurait voulu que le monde s'acharne sur lui pour que la lumière brûle les yeux de Jill, pour que sa respiration devienne régulière et dansante, plutôt que rauque et difficile. Il aurait voulu disparaître pour que le cœur de jeune femme reprenne un rythme habituel, sans pour autant être certain de cela. Il aimait comprendre l'effet qu'il lui faisait. Il aimait savoir qu'elle pas totalement seule, bien que confronter à ses devoirs. Le ton qu'elle avait employé pour parler avait déchirer ce qu'il restait d'humanité en Edouard, un poids infini tombant dans sa gorge. Tout ce qu'il voulait, à cet instant, sans comprendre pourquoi tout en sachant vaguement ce que cela représentait, c'était qu'elle se sente bien. Pourtant, il était persuadé de ne pas réussir à la faire sombrer dans un autre état d'esprit. A lui faire penser à autre chose. Enfin ... Il repoussait depuis quelques minutes le désir qui s'emparait de lui chaque fois plus déterminé, et la seule idée qui le révulsait. Elle n'était pas à lui, même à cet instant, blottit contre son corps, ses doigts s'attardant sur ses propres traits. Il ne devait pas. Il ne céderait pas.

    « Est-ce réellement ce que tu veux ? »

    Sa voix qu'il avait voulu froide ressemblait à une plainte. Dis-lui. Les lèvres du garçon s'entrouvrirent et se refermèrent quand il se rappela que ses doigts fins et blancs étaient enroulés autour de ceux de la louve. Alors refuse. Pourquoi ? Pourquoi pensait-il que prononcé son nom allait éveiller quelque chose en lui qu'il refusait d'admettre ? Parce que tu ... tu aimerais ... Edouard fit douloureusement taire sa conscience. S'il l'admettait, serait-il plus simple de se concentrer sur autre chose, serait-il capable de se contrôler ? Il voulait ... Son corps se pencha légèrement en avant, sa main lâchant celle de Jill pour venir, à l'unisson de l'autre, se poser sur les joues de la jeune femme. Son corps trembla de l'intérieur, son esprit refusant de comprendre ce qu'il s'apprêtait à faire. Ses yeux, précédemment plantés au plus profond des prunelles rouges en face des siennes se fermèrent lentement, sa bouche s'entrouvrant de nouveau. Mais cette fois, ce n'était pas pour parler. Cette fois, ce n'était pas un acte qui allait glacer son sang qu'il se sentait obligé d'accomplir. Cette fois, il savait que c'était mal. Qu'il allait lui faire mal. Prenant, trop tard, conscience de ce qu'il était peut-être en train de provoquer chez Jill, alors que ses lèvres effleuraient les siennes, il recula soudainement la tête et rouvrit les yeux. Ses mains s'attardèrent pourtant sur son visage, son cœur arrêté souffrant le martyre dans sa poitrine. Son corps crispé et sensuel à la fois se consumant sous la souffrance. Il détourna le regard, presque gêné de ce qu'il venait de faire. Il n’imagina même pas effacer le souvenir de ce bref baiser dans l'esprit de Jill. Lui-même en aurait trop souffert, bien qu'il en fut capable rien que pour elle. Son visage adopta un air grave et résigné. Ses jambes lui semblèrent lourdes, pour la première fois dans sa vie de vampire. Il plia les genoux, ses mains ne lâchant pas Jill et l'obligeant à se baisser avec lui. Ses genoux rencontrèrent le sol avec brusquerie, ses yeux se fermant et sa mâchoire se crispant. Pourtant, de nouveau en face d'elle, il prononça son nom avec raideur.

    « Edouard. »

    A quoi avait-il pensé ?! Qu'il était, lui, le pire ennemi que l'Alpha de la Meute aurait pu imaginer, capable de ... l'aimer ? Il secoua la tête. Il n'était qu'un idiot. Un idiot qui tenait encore entre ses mains glacées les joues brûlantes de celle qui ... Qui quoi ? Qu'il voulait aider ? Qui était son ennemie ? Qui l'attirait ? Il la lâcha doucement. Posant ses mains sur ses cuisses pliées, il soupira. Il s'en voulait encore plus qu'avant, et tout ça à cause de lui. Jill n'avait rien dit, il n'avait fait qu’aggraver son état. Il était le pire idiot qui soit née depuis des décennies. Et se serait tué pour ça.

    « Je ... »

    Il releva les yeux vers elle, ses iris bleus rencontrant les siennes. Son visage le réduisit au silence.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyJeu 15 Jan - 23:44

  • Un fouet sembla claquer dans les airs, avant de s’enrouler autour de son cœur.
    Elle en perçut nettement la gifle, suivit d’une douleur foudroyante.
    Des millions d’aiguilles pénétrèrent son corps. Et elle tomba, entrainée par son vis-à-vis.
    Lorsque le sol heurta ses genoux, ce fut tout naturellement que la louve plia l’échine, les yeux immobiles. Sans regarder le jeune homme, Jill resta silencieuse. Sa main effleura lentement ses lèvres. Il avait osé esquisser un baiser. Et ce simple geste la déchirait. Doucement, elle releva la tête, et ses améthystes vides effleurèrent le visage du vampire. Elle haïssait son être entier. Il était un meurtrier, son ennemi. Elle avait juré sa destruction en promettant celle de son clan. Alors que faisaient-ils, agenouillés à terre, enfermés dans un étrange mutisme ?
    L’alpha s’était interdit depuis bien longtemps le bonheur. Le jour même où elle avait fui sa cage. Cette pièce dans laquelle elle pourrissait. Au fond elle était damnée dès la naissance.
    Car valait-il mieux passer sa vie enfermée à jamais, ou bien évoluer en détruisant son entourage, en se lacérant soit même ? Jill refusa d’accepter ce geste comme la preuve d’une tendresse naissante. Il était son ennemi, elle ne devait pas l’oublier. Avec un petit sourire amer, la jeune femme rejeta la tête en arrière, ne pouvant supporter les yeux bleus qui lui tordaient les entrailles. Tout son corps brûlait d’une rage insoutenable, et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de l’apprécier, de se sentir plus paisible avec lui que jamais. Lorsqu’il avait effleuré de sa bouche parfaite ses lèvres, elle s’était surprise à attendre qu’il continu, sans agir pour le repousser. Car elle avait besoin de sa présence maintenant. La sienne. Edouard.


    Pourtant elle ne pouvait empêcher la haine de la consumer. Un court instant elle imagina les lèvres maculées de sang, et un frisson naquit au fin fond de son estomac, secouant son cœur si malmené. N’était ce pas vicieux, que de désirer celui qu’elle devrait combattre plus tard ? Certainement, mais rien ne pouvait empêcher son corps de se tendre à chaque fois qu’il l’effleurait. Pour la première fois, elle ne pouvait contrôler ses réactions. Pour la première fois, bien qu’elle n’y soit pas forcée par un quelconque phénomène, elle se sentait emportée par un tumulte de sensation. Scellant toute émotion, toute douceur au fond de son cœur, là où personne ne pourrait les voir, elle leva ses grands yeux tristes vers le ciel nocturne. Les étoiles se reflétèrent dans ses iris sombres, créant des lueurs mélancoliques. Pour elle, elles ne symbolisaient pas l’espoir, mais la preuve que la véritable lumière n’est que trop loin de nous, plongée dans le noir à son tour.


    Ne sachant plus ce qu’elle pensait d’Edouard, Jill serra alors étroitement les paupières, comme si l’obscurité pourrait alors l’éclairer. Une pensée bien paradoxale. Et, alors, elle trouva les mots.

    « Enchantée… »

    Elle avait dit ne certainement pas l’être quelques minutes auparavant. Mais elle se rendait pourtant compte que ce point là au moins avait changé. Elle le détestait. Il était le symbole même de ce qu’elle craignait. Tomber dans un gouffre, et de son plein gré cette fois. Bien que l’on ne puisse réellement décider d’être amoureux. Elle savait qu’elle aurait pu l’aimer dans un autre monde, un autre temps. Il était la représentation de ce qu’elle exécrait. Les buveurs de sang, les meurtriers, se cachant sous des physiques parfaits et des phrases enjôleuses. Seul le piège du délicat parfum n’était pour elle que tue l’amour. Haine et désir, mêlée dans un même cœur. De quoi la faire exploser. La façon dont il se comportait avait fissuré ses certitudes, et elle avait l’impression de tâtonner dans l’obscurité en se cognant contre les murs. Le haïssait-elle réellement ? Elle haïssait le monstre qu’il était devenu. Mais elle aimait ce coté humain qui la troublait tellement. Pourtant si elle était née sans être maudite, Jill aurait elle eut besoin qu’il soit là pour elle ? Non certainement pas. Ainsi tout ce qu’il était pour elle était né de leurs malédictions à l’un comme à l’autre. Sans sa présence elle aurait été libre. Sans souffrir, sans devoir voiler ses sentiments afin que les autres ne le lui arrachent pas.
    Perdue, elle se décida à le regarder à nouveau.
    Ses yeux bleus semblaient héberger une souffrance semblable à la sienne. S’il jouait avec elle, une fois de plus il cachait bien ses cartes. Car elle ne parvenait pas à lire. Ni à tricher. Elle le désirait, elle voulait savoir ce qu’il cachait, ce qu’il était. Mais le venin qu’elle avait elle-même répandu dans son corps la poussait à le haïr. C’était dans leurs natures que d’être ennemis. Elle était sur ce monde pour protéger les humains, lui vivait en les décimant. Comme un loup se nourrit de la chair tendre de l’agneau. Lentement, le jour se faisait dans ses pensées. Mais elle ne se trouvait pas plus avancée. Comment pouvait elle éprouver des choses si opposées pour ce vampire ? La souffrance qu’elle endurait depuis sa transformation l’avait elle rendue folle ? Etait ce ça son véritable problème ? Son esprit ne pouvait il plus supporter la douleur ? Pourtant elle avait cru y être habituée à force, à cette plaie qui l’élançait à chaque pensée, alors que le passé l’effleurait. Il suffisait parfois d’un mot pour qu’elle s’effondre, mais elle avait réussi à tenir sur ses jambes. Pourquoi n’avait elle pu se résoudre à oublier ? Parce que c’était son destin de se souvenir d’eux, et de purger sa peine ? Après tout elle était responsable de la mort de son amant. Et en tant que sœur elle se devait de venger son frère. Oui c’était raisonnable. Mais en cet instant elle regrettait de l’être. Il lui avait offert une libération, bien que de courte durée. Se morigénant, elle songea que tant qu’elle serait louve jamais elle ne pourrait réellement oublier. Il y aurait bien un esprit pour se rappeler de la mort de son frère, et tout l’envahirait, par vague de douleur. La lune les caressa de ses rayons, et Jill se perdit dans la contemplation de son interlocuteur. Il était d’une beauté effrayante. Ses traits se durcirent alors qu’elle se secouait, pour l’interroger d’un regard froid. Pourquoi ? Pourquoi lui-même ne pouvait il lutter contre cette force qui les poussait à se toucher, pour qu’ils reculent, comme brûlés à chaque contact.

    « Ne joue plus. Il y a bien trop à perdre. »

    C’était plus une supplication qu’un ordre, mais par sa voix sèche cela sonnait comme tel. L’alpha avait la sensation de se débattre entre les mains d’un bourreau. Il était son enfer incarné sur terre, étroitement enlacé avec son paradis. Plus agréable qu’un éternel purgatoire, plus risqué qu’une chute dans les braises. Ses yeux brillèrent, et elle sentit sa gorge se nouer.
    Imperceptiblement, sa respiration s’accéléra. Elle avait mal. Mal d’être si partagée, de ne plus comprendre ce qu’il était, ce qu’elle était elle-même. De ne plus pouvoir décoder son cœur, qui l’élançait dans sa poitrine à peine couverte. Au clair de lune, elle tentait de se comprendre enfin. Pour un possible futur.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptySam 17 Jan - 23:38




    Edouard tourna de nouveau la tête. Sa gorge était de plus en plus sèche, comme si être avec un loup-garou accentuait sa soif. Qu'elle grandissait à une vitesse encore inconnue. A moins que le surplus d'émotions soit la cause réelle ? Au final le résultat était pourtant le même. Il avait soif. Il se trouvait en présence de son ennemi. Il aurait facilement quitté un de ses amis humains pour chasser, voir partir à la recherche de la parfaite victime, mais cela était impossible. L'odeur de Jill lui monta à la tête. Il avait cru cessé de respirer, mais cette vieille habitude semblait prendre le dessus ce soir. L'envie de sang l'envahit, tandis que l'odeur de celui qui l'entourait le révulsait. Comment pouvait-il désiré un être si étrange, si différent de lui ? Comment pouvoir espérer la comprendre, la connaître, et même la revoir ? Tout son être était damnation, ses formes parfaites n'étant qu'à moitié réelles. Sa vision de vampire lui permettait de tout voir, jusqu'au moindre petit détail, et il aurait facilement pu décréter qu'elle n'avait en aucun cas une beauté semblable à celle de ses semblables. Des femelles vampires à la peau ivoire, aux muscles fins mais forts, à la plus petite parcelle de leurs yeux et de leurs corps sans faille. Mais elles n'étaient que des tueuses. Attirantes, parfois, de temps à autre, mais sans surprise. Pourtant, alors qu'il aurait pu aimer l'une d'elle, alors qu'il lui aurait été simple de passer du temps en sa compagnie, il préférait épier les loups. Il préférait s'approcher des loups. Il préférait toucher les loups. Désirer ... une louve. Secouant la tête, le jeune homme se laissa aller un instant. Serrant les points, il huma l'air de toutes ses forces. Les effluves environnants l’ensevelir de leur détestable ou incroyable parfum. Les fleurs de cette clairière, l'humidité ambiante, le propre parfum de ses cheveux, le sang de cerfs à quelques centaines de mètres de là, les graviers de l'autoroute, les restes de passage de loups-garous, la nuit elle-même ... et son odeur. La sienne. Vexé à la fois de ses paroles et de son désespoir face à la situation, Edouard baissa la tête, adoptant une expression froide et grave. Il avait tout perdu il a bien longtemps, contrairement à ce qu'elle croyait peut-être. Il avait laisser son âme au bon plaisir de devenir immortel, il avait oublié le but de sa vie en la troquant contre trois jours d’atroces souffrances. Il avait perdu l'amour, l'amitié, même s'il ne s'en était rendu compte que trop tard. Il avait perdu un cœur et un organisme irremplaçable. Il avait perdu sa neutralité, il s'était perdu lui-même. Elle ne pouvait pas en dire autant, même s'il imaginait qu'elle ait d'autres choses à raconter. Peut-être avait-elle mal. Peut-être avait-elle changée, peut-être lui ressemblait-elle plus qu'il ne le pensait. Mais en aucun cas elle n'oserait imaginer ce qu'était la vie de vampire. Sa vie. Les crocs serrés, Edouard releva les yeux. Pour les planter dans ceux de son interlocutrice, de son ennemie, de sa compagne d'un soir, de la louve, de la jeune femme, de Jill. Elle avait osé. Osé le vexer, osé l'approcher. Le toucher. Elle avait osé contourner son insensibilité pour venir transpercer son esprit ... de bien des manières. Son regard était noir, perdu, accusateur voir menaçant, mais autre chose bouillait en lui. Un sentiment à la fois inconnu et redouté qui ne cessait de s'éclaircir au fil des minutes. Mais un sentiment qu'il craignait, tout comme il craignait d'être découvert. Ses pensées étaient à la fois plus nettes et plus confuses. Elle était son ennemie. Elle ne savait pas qui il était, l’opposition qui les séparait. Lui si.

    Fuyant la stupeur, Edouard se leva soudainement. A la vitesse phénoménale qui lui était propre, son corps se déroulant pour surmonter la jeune fille. Il la quitta des yeux, alors que son esprit se concentrait sur la lune et le ciel. Il avait beau les fixer, l'un comme l'autre, aucune notion de liberté ne s'emparait de lui. Il était toujours aussi enchaîné à son immortalité. A ses instincts et leurs inconvénients comme aux restrictions imposées. La vie de vampire n'avait rien d'un jeu ou de quelque chose d'amusant. Elle était la cage que tous les oiseaux fuyaient. Pourtant, le jeune homme s'était cru capable d’agrandir cette cage. Il s'était trompé. Mais il était trop tard pour envier les volatils encore libres et ignorants. Trop tard pour espérer apprendre à voler un jour. Son regard retomba presque machinalement sur Jill, encore par terre. Sa propre expression avait changée, passant de la fureur à la douleur. Mais il refoula ses pensées. Il voulait oublier. Il en avait la possibilité. S'autoriserait-il à être faible ? Et pourquoi pas ... Juste une fois. Cette fois. Alors qu'il dépassait la louve, il effleura le haut de sa tête. Il attrapa une mèche de cheveux châtains sans pour autant s'arrêter. Un murmure s'échappa de ses lèvres, alors qu'il accélérait un peu, lassant cette part de cheveux retomber et rejoindre les autres. Un murmure qu'elle devait ignorer. Un murmure qui ne lui était même pas destiné.

    « J'ai soif. »

    La porte de la cage, entrouverte. De l'autre coté de trouvait des monstres assoiffés et répugnants, mais Edouard avait décidé de les rejoindre. De l'autre coté se trouvait la mort, mais Edouard avait décidé de l'ignorer. Plissant les yeux, le vampire courut à la lisière de la paisible clairière. Il ne prit pas la peine de prendre d'élan en fonçant vers un arbre. Sautant de branche en branche, il arriva bientôt à sa cime. Tout dans son expression et ses gestes avaient changé, ses yeux bleus ayant laissé place aux yeux indigo du meurtrier. La ville s'étendait sous ses yeux, certaines lumières étaient encore allumées. Forks était baigné dans une nuit tranquille. L'adolescent sentit le vent, plus puissant à cette hauteur, caresser son torse nu. Il était incapable de dire s'il était chaud ou froid. Mais il lui apporta l'odeur la plus désirée, le merveilleux et alléchant parfum d'un humain. Du sang humain. Brûlant, circulant dans tout un corps, jusqu'à la tête, nourrissant ses organes comme il abreuvait les vampires du Clan de l'Etoile. Un sourire s'étira sur les lèvres d'Edouard, à la fois conscient de sa faiblesse et heureux de ne pas avoir à chercher plus longtemps son repas. Heureux, même inconsciemment, que ce vent la n'apporte pas l'odeur de la troublante Jill. Fermant les yeux quelques secondes, il inspira une dernière fois. Elle avait raison de le haïr. Elle avait tort de s'être tant approché de lui ... Tout comme il avait eu tort de l'aimer, ne serait-ce que quelques instants.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyMar 20 Jan - 22:32

  • Immobile dans le silence et dans la nuit. Pauvre petite chose. Poupée désarticulée jetée sur le sol par une propriétaire inattentive. Et tu attends, seule sous le regard intrigué de la lune qui s’inquiète pour cette chétive créature. Tu es encore restée dans l’ombre, sans oser bouger, sans oser agir. Il est pourtant de ton devoir d’empêcher ce qui se trame, mais tu as peur, tu te sens défaillir. Et dans tout ton corps se bousculent des éclats de verres, des projectiles que tu crains, et des mots qui font mal. Tous te frappent, t’effleurent, s’enfoncent dans ta chair si tendre, taquinant ton cœur qui bat bravement. Et tes yeux brillent. Les larmes qui s’y endorment laissent s’embraser des éclats de rubis. De nouveau, pierre précieuse, moins humaine que les autres. Tu aimerais laisser éclater cette braise qui palpite dans ton ventre, mais non, tu restes là, agenouillée sur le sol la tête basse. Tes mains cette fois sont contractées contre le sol, tes ongles traçant des trainées rougeâtres le long de tes poings serrés. Que crains-tu ainsi ? Il ne t’a rien fait il est parti. Ils ne te feront rien, ils t’aimaient. Ils sont morts.
    A moins que tu n’aies peur de toi-même ? Est-ce là la vérité ? Toi la sauvage, l’animale. Indomptable et insaisissable. Tu étais la lumière qui fendait l’obscurité de ta course fugace.
    Le guide pour les autres, après avoir suivi ton maître.

    Non.

    Les larmes roulèrent une à une sur ses joues, avant qu’elle ne s’apaise. C’était là sa vie, que de courir devant les vampires pour protéger les pauvres petites proies, trop faibles pour même écouter le chant du danger, lugubre et funeste. Par un maléfice, elle se pourrissait la vie pour les défendre eux. Et pour cette mission, il fallait que ceux qui savaient meurent. Comme son frère, son amant, et elle lorsque le temps viendrait. Car elle se voyait déjà, ployer un jour au combat, s’effondrer, enfin libérée. Lentement, ignorant le flot de haine qui la ravageait de l’intérieur, Jill se releva. Dévorée par la colère, elle se remit cependant sur pieds, prête à exécuter sa tache une fois de plus. Détruire la menace pour les humains. Anéantir quiconque tentait de prendre cette soit disant race supérieure aux animaux pour de la nourriture.
    Il était temps d’oublier ce qu’elle avait cru voir en lui. L’image de quelqu’un de différent des monstres qui avaient détruit sa vie. Oui, elle avait bel et bien cru qu’elle pourrait l’apprécier, durant un instant, aussi court eut il été. La louve leva la tête, humant l’air, ses sens incroyablement développés, même sous forme humaine, lui indiquant la position d’Edouard.
    Rapidement, du moins pour la jeune femme qu’elle était actuellement, Jill s’avança vers le suceur de sang. Son cœur battait à un rythme paisible, répandant dans ses veines le sang brûlant des Quileute. Alors il était là. Au loin, les lumières de la ville formaient comme des lucioles éclatantes dans le noir. Et Edouard était ici, perché dans cet arbre ridiculement haut.
    Les loups n’étaient pas sensés escalader les arbres. Elle avait décidément bien fait de ne pas se transformer. Mais elle savait pertinemment qu’il y avait une raison à cette décision inconsciente. Peut-être ne souhaitait elle pas tout simplement déchirer la chemise de cet être étrange, qui la nimbait de cette odeur brûlant tant elle était glaciale. Serrant un instant ses yeux humides, l’adolescente se saisit d’une branche. En un mouvement souple, elle parvint à se hisser dans les branches. Ses yeux sombres résolument dirigés vers le firmament, ce fut lentement, mais avec une grâce sauvage, qu’elle parvint à s’élever, non loin du jeune homme.
    Et sans préambule, elle sentit son cœur se serrer. Elle ne voulait plus lui faire de mal. Sans sa forme de louve elle en aurait de toute façon été incapable. Peut-être, en restant Jill, avait elle voulu conserver une part d’humanité. Et cette infime parcelle se rappelait à elle, l’empêchant de réfléchir à une quelconque façon de le tuer. Utilisant son étrange agilité, l’Alpha se glissa devant le vampire, les yeux baissés vers le sol qui semblait l’attirer. Si elle tombait, mourait elle sur le coup ? A moins qu’elle ne se contente de blessures qui se réparaient incroyablement vite, après l’avoir plongée dans une intense souffrance. Ne souhaitant plus y réfléchir, Jill se mit à penser à toute vitesse, tentant d’analyser son état d’esprit afin d’agir.
    Il l’avait brisé un peu plus qu’elle ne l’était déjà, tout en lui montrant une main qu’elle savait apte à se glisser dans la sienne, pour lui permettre de tenir sur ses jambes. Ce vampire s’était montré tel à un monstre, s’abreuvant du sang des innocents qu’elle défendait, quitte à détruire sa vie. Pourtant elle avait eu des rêves, des envies alors qu’elle était petite. Et elle s’était crue différente, dans un monde plus palpitant. Mais au final son aventure s’était révélée terne et souillée par le sang. Elle haïssait son ennemi avec force, le rendant responsable de ses malheurs, lui le meurtrier, la bête assoiffée de sang. Pourtant ses mots, ses actes la laissaient tremblante. Elle avait peur. De ressentir des sentiments interdits. Et envie de gouter cette tendresse, ce réconfort qu’elle avait trouvé dans ses bras. Alors sans oser lui faire le moindre mal, sans même tenter de le faire chuter, afin de se retransformer pour le lacérer de ses crocs, sa main vint timidement se poser contre le poignet du jeune homme, pourtant si vieux par son expérience. De nouveau cette constatation lui montra à quel point ses émotions étaient stupides et puériles. Mais égoïstement elle ne pouvait renoncer à sa présence alors qu’elle se sentait différente à ses cotés. Plus vivante. Mais si étrange. La haine recula un peu, alors qu’elle s’efforçait de conserver son calme. Oui. Elle l’appréciait étrangement, et plus que tout, elle le désirait ardemment. S’il n’y avait visiblement nulle échappatoire à sa souffrance ni à sa haine, il lui offrait néanmoins une touche de miel sur son cœur meurtri.


    « Edouard. Ne fais pas ça. Tu sais que je ne pourrais pas te laisser faire.»


    Son ton était nettement suppliant, et elle sût qu’elle venait de dévoiler une autre facette de son âme, loin de son coté moqueur, sarcastique. Différent de ses piques mordantes et de sa mélancolie, de ses remords. De sa haine. Elle ne voulait pas avoir à l’affronter. En cet instant, si elle aurait aimé le tuer, comme tous ceux de sa race, elle répugnait également à lui faire le moindre mal. Elle aurait aimé que tous deux soient libérés de leurs malédictions, qu’ils aient pu se connaître sans ce fossé entre eux. Et si le destin leurs avaient alors permis, s’apprécier librement. Pour la première fois elle aperçut dans la créature, un ancien humain. Quelqu’un qui peut-être avait pleuré la mort des êtres chers comme l’auront fait la famille de leurs victimes.
    Un être qui avait succombé à la facilité de la chasse, s’abreuvant du sang le plus satisfaisant au lieu de lutter réellement. Et le souffle de la tempête se tût. Durant quelques secondes.
    Sans oser le regarder, sans bien savoir de quoi elle avait peur, Jill attendit la réaction de son ennemi. Désormais ils étaient arrivés à un point de non-retour. Qu’importe la façon dont il répondrait à ses mots, jamais elle ne pourrait faire comme si rien ne s’était passé.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyMer 21 Jan - 9:54

    Soudain, Edouard sentit sa peau picoter. De nouveau. Il jeta un regard vers son poignet. Son corps s'immobilisa instantanément, réagissant à l'écho d'une menace. Pas la même qu'il y avait quelques minutes, pas celle qu'il avait ressentit auparavant. Pas la menace d'une nouvelle souffrance morale. Cette fois, le danger était physique, un ou une inconnue se trouvant près de lui. Il avait osé le toucher, l’interrompre dans sa réflexion. Cet être qui n'était pas comme lui, cet être puant, qui s'était approché. Et la colère le submergea. Comment avait-il pu ignorer cette approche ?! Même enivré par l'humain qui était à quelques secondes de course de lui, comment avait-il pu oublier d'écouter, de sentir ce qui se trouvait, se pavanait, à ses côtés ? Serrant les points, il tenta de se calmer. Pourtant ses propres moqueries le hantait. Qui était-il pour se laisser avoir si facilement ? Le vampire de bas étage du coin ? Un vulgaire nouveau-né ? Mais alors qu'il fermait les yeux pour se maudire, pour se déchirer lui-même, pour oublier tout ce qu'il savait, une voix résonna. Au début, il ne comprit pas. La bête connaissait son nom. Pourquoi ? Lui qui prenait tant de temps et de précautions depuis deux cent ans avait-il été cerné par la première venue ? C'était une fille. Sa voix était belle, bien que différente d'un vampire. Pourtant, elle sonnait faux, comme troublé, triste ... Elle lui interdisait. De faire quoi ? De monter dans un arbre ? Edouard faillit presque sourire. Non. De se nourrir. De tuer. De vivre. Il était sensé savoir qu'elle ne le laisserait pas faire. Oh oui, il le savait très bien, elle était son ennemie. Mais alors pourquoi prendre autant de risques, en restant humaine, à s'approcher de lui, à le prier de ne pas y aller ?
    Le vampire garda les yeux fermés. Sa conscience s’éclaircit, ses réels sentiments reprenant le dessus. A quoi bon ? Essayer de faire semblant ne sevrait à rien. Il savait qui elle était. Même s'il ne l'avait pas sentit approcher, il savait ce qu'elle était. Mais la douleur était trop forte. Se perde lui-même était-il la seule solution ? Il rit. Sa voix était presque rauque à ses oreilles, lasse. Cette soirée l'avait fatiguée. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas été ? Depuis combien de temps espérait-il pouvoir s'allonger, peut-être avec quelqu'un à ses cotés, et demeurer ainsi ? Jamais. Son corps était infatigable, son esprit réclamait toujours plus, sa souffrance n'était qu'interminable, tout comme sa soif. Tout chez lui criait son identité, tout semblait l'écraser. Depuis combien de temps, alors, se battait-il ? Sa volonté lui était-elle propre ou souillée par la culpabilité ? Se plongeait-il dans la plus cruelle des illusions pour se croire plus humain que les autres ? Et puis, que les autres quoi ?! Pourquoi même son esprit semblait incapable de prononcer ce mot ? De le penser, comme toutes les heures, les minutes et les secondes de son existence ? Pendant dix sept ans, tout juste, ce mot n'avait été qu'une légende, qu'un sujet inintéressant comme le reste. Ni une espérance ni une frayeur. Rien. Le néant d'émotion. Et ce mot, comme tous ceux qui l'entouraient, avait prit un sens. D'autres étaient apparus. Immortalité. Sang. Poison. Loups-garous. Mort. Flammes. Non seulement ils étaient passés de mythes à réalité. De détachés à vitaux.

    Incapable de la regarder, le vampire ne prit pas la peine de bouger à nouveau. Il était bien, ici, haut dans cet arbre, plus près du ciel. Ce ciel qui l’appelait autant que la terre ferme, plus bas, sous lui, plus loin, sous ses sens. Mais si légendaire soit-il, il n'était ni superman ni spiderman. Il ne volait ni n'avait trouvé une substitution au vol. Il restait planté au sol, imperturbable. Jusqu'à quand ? L'éternité ? Cette notion était bien vague pour l'adolescent, trop à son goût. Devrait-il passer sa vie à tuer les nouveaux loups et quelques humains chaque semaine ? N'avait-il pas le droit, lui aussi, à un semblant de vie ? Non. Il le savait très bien. Car s'il s'attachait, tout disparaîtrait. Au fur et à mesure, ses amis mourraient, humains ou loups-garous. Quant aux vampires ... Il ne pouvait s'attacher s'il désirait rester à sa place. Etre puissant était une chose, craint en était une autre. Edouard ne croyait pas en la confiance. Avait-il tort, ou était-ce la plus raisonnable de ses décisions, allez savoir. Trop faible pour avouer que c'était la mauvaise ou trop solitaire pour le demander, il n'aurait jamais de réponse. Il était là, a coté d'une louve, qui lui tenait le poignet, croyant peut-être que cela allait l’empêcher de faire quoi que ce soit, perdu dans ses pensées, perdu simplement. Rien n'était clair dans son esprit ou dans son ... Son quoi ? Son cœur ? Il n'osait pas employer ce terme. Alors son âme ? On disait qu'il n'en avait plus. Son ventre, crispé depuis tout à l'heure, proie au désir d'un autre ? C'était plus que ça. Mais toujours incapable de baisser les yeux sur Jill, le jeune homme détourna la tête. Ainsi, il pu rouvrir les yeux et scruter ce qui l'entourait. Il avait presque l'impression de distinguer le chemin qui le mènerait à l'humain. Car il n'avait pas oublié. Sa gorge était brûlante. Cette comparaison le fit sourire ... Bien que ledit sourire soit imperceptible. Si sa gorge était aussi brûlante que la peau d'un loup, alors celui-ci, celle-ci en l’occurrence, était la représentation même de l'effusion de sang. Il n'avait pas soif d'elle, pourtant il était destiné à la tuer. Presque pour le plaisir ... Le vampire crut tomber. Sa tête tourna quelques instants, quelques millièmes de secondes. Son corps se recroquevilla, s'arrachant à l'emprise de la jeune fille. Il monta d'une branche encore. Etrangement, son poids était aussi inexistant que la probabilité qu'il avait de mourir ce soir. Mais elle n'avait rien fait. Elle n'avait rien essayer pour le plonger dans une bataille perdue, pour se voir ôter la vie. Edouard regardait au-dessus de Jill quand il se décida à parler, presque sans réfléchir. Non. Il se trompait. En fait, elle était beaucoup plus mesquine qu'il ne l'avait pensé. Elle était ... comme les autres.

    L'expression accablée de son visage contrastait avec la moquerie et le ton accusateur de sa voix. Mais ses traits était dissimulés dans l'ombre, sous ses cheveux rebelles, de telle façon qu'il doutait fort que Jill puisse le distinguer.


    " Si tu m'en empêche, tu m’empêche de vivre. "

    Une différente manière de lui dire qu'elle le tuait. Mais c'était seulement son devoir ... Lui, pathétique être buveur de sang, destiné à être tué autant qu'à tuer. A moins qu'elle le désir réellement ? A moins que cette soirée n'ait été qu'un jeu ? La soif du vampire mêlée à sa colère bouillait en lui, alors qu'il se sentait sur le point de bouger. Avait-elle pitié de lui ? Ses yeux s'écarquillèrent légèrement. Pourtant ... Il avait cru ... Ou alors il n'était qu'un simple idiot. Assez naïf pour tomber dans le piège bien préparer d'une Alpha avide de vengeance. Oui. Car il avait été là, cette nuit. La nuit ou le Bêta avait laissé mourir l'ancien Alpha, la nuit ou Jill avait juré de se venger. Certes ce n'était pas de ses propres mains, si sales aujourd'hui, si pâles pourtant, qu'il avait tué son supérieur. Mais c'était sa faute, son ordre, qui avait engendrait tout ça. Il ne s'en voulait pas. Il ne s'en était jamais voulue.
    L'image inverse s'imposa à lui. Aujourd'hui, ou demain. Il était là, caché au regard de tous, tandis que d'autres vampires, ses vampires se ruaient sur les loups-garous. Les tuaient un à un. Sauf elle. Quel sadisme exemplaire, il gardait le meilleur pour la fin. Il faisait résonner les cris de sa meute aux oreilles animales et sauvages de l'Alpha, incapable de bouger, destinée à mourir à son tour. Mais la vie aurait été bien plus cruelle. Iraient-ils jusque là ? Non. Car leur maître, lui, en avait décidé autrement. Il la tuerait lui-même, susurrant à ses oreilles cette fois humaines quelles avaient été ses erreurs. Oui, il se voyait très bien, tout près d'elle, les traits modifiés par le sadisme et le sarcasme. Il s'imaginait parfaitement, tourner autour d'elle, lui délivrer tous ce qu'elle redoutait, user de son pouvoir pour lui faire revivre les plus atroces jour de sa vie, et celui-ci une deuxième fois ...
    La vision s'effaça de l'esprit d'Edouard. S'il en avait été capable, tout son corps aurait tremblé, son cœur se serait peut-être même arrêté de battre. Non. Ce n'était pas ce qu'il voulait ... Mais c'était la peur que ses émotions engendrait qui le terrorisait de nouveau. Il était ce genre de vampire, capable de tout, et pourtant ... Pourtant cette fois ... Il était tout simplement trop ... faible. A cause d'elle ? Peut-être. Peut-être pas. A cause de lui.

    " As tu pitité de moi, Jill ? As tu pitié de l'ancien humain que j'étais, il y a plus de deux cent ans, qui est aujourd'hui réduit à l'état de ... créature ? "

    Sa voix était froide. Mais ses yeux auraient presque versé des larmes, s'ils en avaient été capables. Maintenant elle allait comprendre. Ils n'étaient pas du même monde. Plus que destinés à être ennemis, plus que des êtres légendaires, ils étaient incapables de se comprendre. Des années de tentatives n'y changeraient rien. Elle avait dix sept ou dix huit ans, alors que lui, il avait arrêté de vivre à cet âge là. A ce deux siècles auparavant.
    Ses yeux se baissèrent, accablés, démontés par ce qu'il avait comprit, sur la jeune femme. Pourtant son regard n'avait rien de tendre. Il fallait qu'elle parte. Il avait fallut qu'ils se séparent. Mais alors qu'il avait trouvé le courage de le faire, alors qu'il s'était décidé à partir, elle l'avait suivit. En risquant sa vie dans cet arbre éperdu. Un pas de travers et elle risquait la mort. A cette hauteur elle n'aurait pas le temps de se régénérer, s'il la tuait. Et même si cette perspective le comblait d'horreur, Jill, elle, n'en savait rien. Il avait fallut qu'elle s'approche, de nouveau, que sa voix et son contact le transpercent de toute part. Il avait fallut, une fois de plus, qu'il croit à l’impossible ... Une fois de plus, qu'il se renferme sur lui-même, la transcendance de sa destinée éclatée à son cœur apeuré. Alors, une fois de plus, puisque tout semblait joué d'avance, il plongea son regard dans le sien. Le regard d'un vampire assoiffé de sang déterminé à ne plus jamais la revoir. Même s'il ... Edouard fit taire sa conscience. Il voulait profiter. Il voulait saisir la chance qu’elle lui avait laissé de l'admirer, une fois de plus, de la scruter, même à travers cette chemise blanche qui lui était propre. Il saisit la chance de se sentir bien, quelques instants. Près d'elle.

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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyJeu 22 Jan - 23:21

  • Jill baissa un peu plus la tête en entendant sa réponse. Etait ce réellement ce qu’elle faisait ? L’empêcher de vivre ? Le tuer à petit feu ? Souffrait-il en ce moment même ? La douleur était elle si insupportable qu’il en était devenu ce monstre qu’il était désormais ?
    Alors pourquoi certains trouvaient ils la force de ne pas devenir des créatures cruelles ?
    L’alpha serait elle égoïste au point de l’empêcher de se nourrir ? Pour ne pas avoir à l’agresser ? Ou bien le laisserait elle faire ses propres choix, quitte à ensuite le pourchasser jusqu’à ce que l’un d’entre eux s’éteigne à tout jamais ? Sans bien savoir que dire, Jill ouvrit la bouche, prête à répondre, de sa voix agacée, alors qu’elle sentait monter en elle une vague de honte. Que faisait-elle ici ? Pourquoi l’avait elle rejoint alors qu’il s’était enfui, la libérant des questions qui l’assaillaient comme des loups enragés. Certainement, elle avait eu tort.
    Si elle avait tourné les talons, alors elle aurait pu oublier ce qu’elle avait peur de distinguer dans les méandres de son cœur. Des sentiments qui la meurtrissaient et qu’elle aurait souhaité bannir de son vocabulaire. Mais il parla avant elle. Une fois de plus. La pétrifiant, alors qu’il retirait brutalement sa main de son étreinte.
    Un instant, la jeune louve resta figée, ses doigts foulant l’air. Lentement, elle les déplia, oubliant que quelques secondes plus tôt ils serraient le poignet pâle et fin. Celui d’un assassin.
    Bien entendu elle ne l’avait jamais oublié. Mais elle avait tenté de l’ignorer. Ignorant le regard qu’elle savait poser sur elle, Jill resta plongée dans son mutisme, réfléchissant à la question qui avait sonné hargneusement à ses oreilles. La haïssait il comme elle le détestait ? Souhaitait-il la voir déchirée, détruite une bonne fois pour toutes ? Elle se rappelait avoir mutilé des vampires, et ne parvenait pas à s’en vouloir. Jamais sa colère ne disparaitrait totalement alors que la personne autour de laquelle tournait autrefois son monde avait disparu. De nouveau, une image ensanglantée s’imposa à son esprit, et elle attrapa presque convulsivement une branche, s’écorchant presque les doigts au contact rude du végétal. Fascinée, elle observa les bords de sa plaie se rapprocher avant que sa peau ne retrouve sa texture lisse et légèrement dorée. Pourquoi n’avait il pas pu guérir ? Jamais elle n’avait pu accepter que leur étrange talent de régénération ait une limite. L’adolescente se rappelait du corps lacéré, presque ridicule tant il était déchiré. Et le sang qui coulait des lèvres parfaites de son frère. Comment pardonner après avoir tant souffert ? La flamme qui avait brillé en elle depuis sa transformation s’était éteinte, n’étant plus que braise destructrice et avide de matières à carboniser. Il avait fallu payer un lourd tribut en vie, en sang, avant que son esprit torturé ne s’apaise un peu. Après avoir été presque folle de douleur, elle s’était brusquement calmée, après avoir pleurée toutes les larmes de son corps durant les nuits. Et lorsqu’elle avait redressé la tête, son regard n’était plus que glace et débris calcinés. D’autre avait souffert mais curieusement elle n’avait pas pensé à leur parler de son tourment, préférant apprendre à revivre seule. Et pourtant elle avait presque oublié son grand frère, s’imprégnant alors qu’elle aurait souhaité elle-même celui qui partagerait son présent, et son avenir. Peut-être était ce sa réticence première qui l’avait empêché de se concentrer, ce jour où elle aurait du partager avec lui une journée emplie d’amour. Elle l’avait tué, ne se contentant pas de le blesser. Et il avait fallu que malgré cela il lui confesse une fois de plus sa passion, dans son ultime moment d’agonie. Terrorisée, l’alpha se sentit vaciller, avant de se reprendre. Ses yeux plongèrent un instant dans le vide, et elle esquissa un rictus d’amertume. Devrait-elle accepter la mort, une de ces fins si banales ? Pourtant elle avait toujours cru plus normal d’expier ses fautes par le souvenir. Tandis que son décès n’apporterait que sa délivrance égoïste, au prix de la souffrance des autres. Des rares autres se souciant d’elle. Avait-elle pitié de cette créature ? De ce vampire ? Devait-elle lui reprocher de ne pas se contrôler alors qu’elle-même n’avait pu le faire ce jour là ? Pourtant il y avait une marge entre un jour faire une grave erreur qui vous hante chaque nuit depuis, et répéter les mêmes fautes à chaque instant, sans le moindre regret, avec un plaisir sadique. Non, elle n’avait pas pitié de l’humain qu’il avait été. Autant elle le méprisait, autant elle tentait vainement de saisir ce qu’il avait pu être.

    « J’essaye de comprendre. »


    Ces quelques mots n’étaient ni un oui ni un non. Jamais elle ne comprendrait ce qu’avait été sa souffrance, ses torts et son courage. Du moins elle ne ferait qu’effleurer la réalité.
    Après tout elle ne savait même pas qui il était. Alors que sur son visage pâle elle devinait qu’il était au courant. Son désir de vengeance qui la poursuivait. Il connaissait la raison des spectres qui se dessinaient parfois sur son visage, dans les miroirs de ses yeux.
    Si seulement elle avait su les pensées qui traversait l’esprit de l’être en face d’elle, qu’aurait elle fait ? Elle aurait désiré sa mort, et sa souffrance aurait atteint son apogée. Sans doute aurait elle souhaité l’accompagner dans l’ombre de la fin, pour enfin être libre. Tuant avec le vampire les fantômes de ses meurtres, de ses fautes, comme elle aurait soufflé une bougie essoufflée de brûler jour et nuit. Ainsi il avait deux cent ans. Elle n’en lisait pas plus de dix huit sur son visage parfait. Car c’est ce qu’il offrait à la vue. Autant elle se savait belle – ses traits fins étaient purs, sa peau pâle, et ses yeux étaient de véritables joyaux – autant elle n’atteignait pas la douloureuse beauté du jeune homme. Leurs existences étaient si éloignées l’une de l’autre, et pourtant si proche. Êtres absurdes sortis de la réalité, en périphérie du monde humain. L’un incroyablement vieux, l’autre à la fleur de l’âge. Des rêves parsemant son âme dévastée, des étoiles éteintes dans les yeux. Les améthystes dérivèrent vers le vampire, et le reflet des astres ralluma quelque peu la lumière de son cœur. Sans pour autant se fixer sur les yeux bleus d’Edouard, Jill accepta d’analyser sa posture tendue. Il n’avait pas abandonné, et elle le savait prête à tuer. Alors, s’il bougeait, elle n’aurait plus le choix. Il lui faudrait le suivre, et tout faire pour qu’il meurt avant même d’accomplir sa sinistre besogne.
    Dire que cela lui faisait de la peine serait un euphémisme. En réalité, paradoxalement opposé à son désir de voir s’éteindre chaque immortel tueur, elle voulait qu’il vive. Pour elle. A jamais dans sa mémoire. En cet instant elle ne souhaitait pas savoir quel loup, quel humain, était mort sous ces doigts agiles. Elle ne désirait que comprendre ce qu’il désirait. Si comme elle il voyait un peu de réconfort dans cet instant. Si, à son insu, il sentait la chaleur embraser son ventre à chaque mouvement gracieux de l’autre. Jill désirait le vampire plus que de raisonnable. Ce n’était pas l’envie d’une nuit contre lui, mais de sa présence chaque fois qu’elle sentait le chagrin poindre. De son inexistante chaleur dès qu’elle en aurait l’envie. Bien qu’elle fasse erreur, elle refusait de s’attarder sur ses sentiments qui la tiraillaient de partout, l’empêchant de réfléchir au moment présent. Il n’y aurait pas d’amour pour son ennemi. Pas alors qu’elle ne parvenait plus à démêler ses pensées dès qu’il s’approchait d’elle. Elle souhaitait qu’il parte et lorsqu’il répondait à son désir elle le poursuivait.
    Maudire sa présence tout en la voulant ardemment. C’était quelque chose qui la terrifiait.
    Comment pouvait-elle encore souhaiter l’aimer ? Il était si loin d’elle, elle savait que rien ne serait jamais possible. Tout ne ferait que l’entrainer vers une douleur plus forte encore. Sur cette pensée, elle lâcha la branche à laquelle elle s’agrippait si fermement, et glissa le pied dans le vide, prête à redescendre. Il était temps de réparer l’erreur de cette soirée. Sur une soudaine inspiration pourtant hésitante, Jill leva les yeux vers le vampire. Et son regard la frappa, la marquant comme un fer brulant. Ses iris d’un bleu somptueux avaient viré à l’indigo. Tressaillant en y décelant la lueur un peu folle qui annonçait la soif chez les vampires, caressant de ses améthystes les cernes qui s’étendaient sous les cils noirs, La jeune fille crut que le temps s’arrêtait en même temps que son cœur. Ce n’était qu’une douleur faible comparée à celle ressenti à la mort de son premier amour. Lorsque la personne dont s’est imprégné un loup décède, la souffrance est incomparable. On lui avait tellement répété. Pourtant elle ne s’était pas attendu à la blessure presque physique qui avait ouvert un gouffre en elle. Cela avait été comme une agonie sans fin, condamnée à vivre sans celui pour lequel elle respirait. Et si, lentement, elle avait pu se remettre, la culpabilité qui se mêlait étroitement à la tristesse, restait presque insupportable dans les instants les plus mélancoliques de son quotidien. A l’époque, il y a un an de cela, elle aurait cru impossible de réapprendre à vivre. La meute en avait pâti, vivant ses sentiments au jour le jour, la sentant tomber au fond du gouffre sans pouvoir agir. Sans doute avaient ils étaient soulagés lorsqu’elle s’était relevé, décidée à ne pas oublier. A ne plus aimer, pour ne plus souffrir comme auparavant. Pour ne pas blesser son entourage. Et pourtant aujourd’hui elle avait échoué. En lisant dans ce regard la marque d’une âme effondrée, elle se sentit terriblement mal. L’ombre qui entourait son cœur depuis la première mort sembla se resserrer un peu plus, et durant quelques secondes elle suffoqua. Lorsqu’enfin elle sentit l’air circuler librement dans ses poumons, la jeune fille recula, comme si le vampire l’avait ouvertement menacé. Ce n’est qu’alors qu’elle se rendit compte de son erreur. Déjà, le vide s’ouvrait sous ses pieds. La terreur se lut dans ses yeux alors qu’elle se rappelait rapidement de la hauteur de l’arbre, qu’elle avait jugé ridicule.
    Mourir en reculant devant des sentiments. Des émotions. Interdits, sans doute. Malvenus.
    Mais pourtant, bien là, prêts à naître, à surgir du néant pour elle. Et à briser toute certitude.
    Et il fallait que tout se finisse sur cette fausse note, alors qu’elle aurait pu tout tenter pour être heureuse. Le vent souleva des larmes dans ses yeux qu’elle eut à peine le temps de fermer.
    Au moins elle emporterait avec elle le dernier souvenir de son regard indigo. Et les vestiges de sa douleur.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptySam 24 Jan - 1:19






    Edouard referma instantanément les yeux. La vision d'horreur laissa place à la douleur. Les lambeaux jusqu'alors recollés de son être se déchirèrent, la glace transperçant son corps. Son cœur se liquéfia, son sang était plus chaud que jamais. Sa gorge, sèche, incapable de crier se crispa. Sa main l'encercla vivement, serrant ce qu'il lui était possible. Un mouvement furtif s'attarda dans son esprit, le vent traçant le chemin d'une chute. Il s'attendait au pire. Pire que la mort qui était indéniablement présente dans son existence, pire que l'agonie d'un sang irrésistible. Mais au fond, de quoi avait-il peur ? Qu'est-ce qui l'effrayait plus que ces deux entités, qui le terrorisaient au point de ne plus pouvoir bouger ? Qu'était le pire, pour un vampire ?
    Tuer. L'esprit du jeune homme, alors que son corps restait totalement immobile, le tiraillait entre l'ultime souffrance et la clarté. Ne tuait-il pas toutes les semaines ? Le massacre n'était-il pas la première de ses préoccupations, qu'il le veuille ou non ? Pour quoi ou qui aurait-il renoncé à l'immortalité si propre à ce qu'il était ? La tuerie était sa raison de vivre. Chaque fois que son inconscient réclamait son breuvage, chaque fois que l’envie était trop forte. Pourtant, s’il lui semblait suffoquer, s’il avait l’impression d’être oppressé, tout cela lui semblait secondaire. Alors que sa peau marmoréenne était entaillée par de multiples traces, il ne pensait pas à son futur. Il devait réagir. Il devait ignorer la lente torture qui le consumait, et ouvrir les yeux. Il calcula, presque inconsciemment, le temps qu’il lui restait. Vingt secondes ? La peur s’empara de lui. La peur de son nouveau pire. La peur de perde. De la perdre.
    Mais cette fois, le temps s'arrêta. Son mal être s'intensifia, tant la douleur était physique que morale. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-il simplement créer cet état, le refoulant à la fois, préférant presque la mort à ceci ? A coté, sa transformation n'était qu'une partie de plaisir. Cette fois non seulement son cœur brûlait, mais la fin était lointaine, il le savait. Il se demandait même si l'issue était encore à sa portée, alors que ses désirs tombaient lourdement vers le sol. Avait-elle peur ? Elle était folle si ce n'était pas le cas. Mais de quoi ? De la mort ? Il pourrait peut-être l'en sauvée ... Non. La réalité s'imposa à lui. Elle était une louve. Il ne pouvait pas la morde. A moins qu'elle lui demande d'abréger ses souffrances ? Les traits d'Edouard se crispèrent, criait à la forêt sa torture. Il voulait faire quelque chose, mais son corps était paralysé. Comment se sortir de là ? Il ne pouvait pas. Et la perspective de voir le corps de Jill, inerte, l'enrageait. Il n'était pas faible ! Mais alors pourquoi sa vie paraissait sans importance face à la sienne ? Il était faible. Sous l'emprise de quelque chose qui ne lui appartenait pas, sa volonté dans l'impossibilité de s'affirmer. Pourtant, il se fichait éperdument de devenir fou. Et s'il l'était déjà, qu'importe. Il allait faire la chose qu'il estimait juste, la chose qui lui tenait à cœur, s'il osait le dire. La chose qui était la marque de son ... Son quoi ? Le vampire rouvrit doucement les yeux, impassible. Il savait ce que c'était, de perde quelqu'un. Il avait, un jour, entraperçu ce que c'était, de se sacrifier ... Son corps se mut enfin. Ignorant la lente torture, il se jeta en avant, laissant l'air s'occuper de lui. Il fronça les sourcils, il n'allait pas assez vite. Alors qu'il levait le bras pour attraper une branche, ses muscles se contractèrent, éclatant ses barrières. Il la ramena vers lui, grimaçant, alors qu'il continuait sa chute. Jetant un vif regard vers elle, il calcula de nouveau. Dix secondes. Déterminé, il posa les pieds sur une branche infime, presque à une vitesse qu'il ne soupçonnait pas. Pourtant tout allait à une lenteur qui l'affligeait, le blessait, le tiraillait de toutes parts. Son âme ? Peut-être ... Si elle était à cet instant dans les ténèbres, en enfer, elle l'appelait. Lui ordonnait de redevenir humain, de la laisser s'infiltrer dans son corps, réintégrer son organisme, tout en sachant que c'était impossible. L'âme d'Edouard Evans était-elle sadique ? Esquissant quelques bras et impulsions, le vampire se propulsa, se contorsionnant pour avoir la tête en bas. Si Violett avait été présente, elle se serait sûrement moquée de lui. Et s'il avait du faire un choix ? Son corps se glaça, sa vitesse diminuant, comme si la lune préférait le savoir plus près d'elle que de sa maîtresse la Terre. Sa vue se brouilla. Il n'y avait même pas pensé, pourtant il savait ce qu'il aurait fait dans ce cas là. Incompréhensiblement ... C'était Jill sa nouvelle raison de vivre. Quel idiot faisait-il ... Le vampire le plus puissant qui aurait offert sa vie sur un plateau d'argent à l'Alpha. Strictement pitoyable. Mais réel.

    Sa vie était la même depuis des années. Un cycle interminable de recherches de divertissements et de plans vampiriques. N’avait-il pas le droit, lui, vampire reclus et solitaire, à ... ça ? Ce petit quelque chose qui naissait en lui, ce sentiment unique et dévastateur. Un sentiment interdit, pour lui comme pour ... Jill. Et puis, qu’attendait-il en retour ? Désirait-il s’effacer ? Non. Il ne supporterait pas. Alors à quoi bon se perde dans l’illusion qu’elle serait capable de ressentir la même chose ? Il faudrait d’abord qu’elle vive. Chacun de ses mouvements lui arrachant un grognement, Edouard décida qu’il était temps pour lui de prendre des risques. Quitte à ce qu’ils meurent tous les deux, enlacés dans cette éternité maudite. L’adolescent sourit. Ses douces lèvres blanches s’étirèrent non pas en quelque chose de tendre, mais simplement de frustré. Il estimait, en son honneur de créature surhumaine, ne pas avoir à mourir pour les mêmes raisons qu’eux. Plissant les yeux, il raisonna, le plus calmement possible, refusant d’écouter sa souffrance. Il l’avait lui-même crée, lorsqu’elle l’avait regardée, apeurée ... Il doutait fort être capable de la remplacer. Et l’expression éternellement triste du visage de Jill n’était pas non plus ce qu’il voulait emporter où que ce soit, dans sa tombe ou dans son Clan. Trois secondes, et il était à quelques centimètres d’elle. Est-ce qu’elle avait fermé les yeux ? Etait-elle persuadée de mourir ou simplement de se régénérer comme à son habitude ? Le jeune brun n’en savait rien. Se sentait-elle libérée ? Lui ôtait-elle ce qu’elle voulait réellement, la mort ? Posant un pied sur le sol, il se jeta sous-elle. Qu’allait-il se passer lorsque ses os fins et transformistes de Quileute allaient s’écraser contre les siens, semblable à de l’acier, précédé par une peau de marbre ? Il ne savait pas non plus. Il avait désormais peur d’être responsable de sa mort. Et là, en face de lui, alors que son corps tranchait déjà sa force. Alors que ses bras enlaçaient, si l’on peut dire, la courbe de ses genoux pliés et ses épaules endolories. Edouard tint sur ses pieds, impassible, mais du se concentrer. Il n’avait jamais fait ça. Rattraper quelqu’un en plein vol, ou même porter une jeune femme. Il se sentait inutile et banal, il se sentait humain. Ce n’était pas non plus son poids, simplement la consistance de son corps et la brûlure qu’il provoquait sur la peau blafarde du nouveau sauveur. Qu’importe si elle lui en voulait. Qu’importe si elle le tuait. Temps qu’elle ne mourait pas, son sourire serait présent. Pour elle. Grâce à elle.
    S’essayant à la délicatesse, il posa lentement Jill sur ses pieds. Il perçut le grincement de ses tendons, le craquement de ses tibias. Il l’avait blessée. Il avait cassé ses os, brisé sa terrible sauvagerie. Mais un de ses bras resta blottit et protecteur autour de sa taille, alors que son autre main entourait le visage de la jeune fille. Ses yeux étaient fermés. Edouard en profita pour la scruter. La beauté imparfaite de ses traits était la plus attirante qu’il n’avait jamais vue, ses paupières fines accueillant des ciels noirs et courbés. Sa peau légèrement bronzée était un complément parfait de la sienne, cadavérique. Ses yeux qu’il savait rouge et teintés de dizaines de reflets s’accordaient avec le bleu des siens, qui d’ailleurs, commençait déjà à s’éclaircir. Elle ... Le vampire faillit rire. Elle l’avait rassasié. Comme si sa seule présence avait apaisée sa soif. Le visage triste, il attendit. Elle était magnifique. Et lui, totalement naïf. Mais n’avait-il pas le droit ? Si non, il le prendrait. C’était son soir. Que les avis désapprobateurs et dégoutés des autres loups, qui liraient les pensées de leur meneuse, aillent se faire foutre. Jill était à lui, ce soir. Ils n’y pouvaient rien. Edouard passa une mèche de cheveux derrière l’oreille de la jeune femme.

    « En tout cas, moi je crois avoir compris. »

    Il pencha son visage vers le sien, vers l’oreille qu’il venait de libérer. Il passa sa main sur sa nuque, doucement.

    « Si ton but est de me rendre fou, c’est réussit. »

    Il resta ainsi quelques secondes, ne voulant pas revoir l’éclat triste ou mélancolique de ses yeux. Ni le vengeur, ou même l’apeuré. Ce qu’il voulait, c’était qu’elle aille bien, et avec lui. Egoïste au plus haut point, possessif alors même qu’il refusait d’avouer qu’il tombait sous son charme. Enfin, c’était plus que ça ... Plus qu’il n’osait l’imaginer et l’espérer. Plus qu’il le craignait encore. Jill l’avait provoqué, peut-être ne s’était-elle pas attendue à ça. La douleur de son corps commença à s’apaiser. Il soupira, heureux d’avoir trouvé la solution.
    Il ne pouvait plus rester loin d’elle, ni la savoir en danger. Sinon il mourrait. Ironie du sort, tout les séparaient.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyMar 27 Jan - 0:26

  • Dans sa tête elle s’efforçait de visualiser les étoiles. Son esprit tentait un dernier envol vers le ciel alors que son corps chutait vers le sol. Tout se passait rapidement, pourtant autour d’elle, l’air circulait avec tant de force qu’elle croyait presque tomber sans fin. Curieusement elle ne se sentait pas si mal qu’elle l’aurait cru. Son cœur semblait s’attarder au fond de sa poitrine comme une lourde pierre, sans même tenter de s’échapper, attendant la réception avec une morbide curiosité. Souffrirait-elle beaucoup ? La délivrance lui serait elle réellement apporté ? A moins qu’au lieu du néant bienfaiteur ne s’offre à elle un enfer aux flammes perfides, ou même un quelconque paradis dans lequel elle ne pourrait jamais oublier. Ses cheveux battaient son visage, dans un bruissement qui lui évoquait le frôlement des ailes d’un oiseau.
    Jill esquissa un sourire. Il ne fallait qu’un peu de courage, bientôt tout serait fini. Shavaé deviendrait alpha et peut-être mettrait elle un terme à cette guerre ridicule. La possibilité d’un avenir pour les loups et les vampires viendrait avec elle. Et le sang cesserait de couler, les vies de s’éteindre. Peut-être enfin, le monde se teinterait il de couleurs plus vives. Satisfaite, la louve s’effaça un peu, se mordant les lèvres jusqu’au sang, tout son corps tendu par l’attente de l’impact. Bientôt la douleur, avant l’inconnu. Quelles seraient les sentiments du vampire en apercevant son corps brisé face contre terre ? Serait-il soulagé ? Ou bien, éprouverait-il une certaine tristesse ? Brusquement le souffle lui manqua. Tous ses os semblaient s’être brisés en des millions d’éclats, et elle sentait presque son corps hurler, à l’agonie. Se mordant un peu plus les lèvres, elle étouffa un cri, laissant à peine se faufiler entre ses lèvres un léger gémissement. Et alors, la sensation de n’être plus qu’un débris se dispersa, et il ne resta plus qu’une souffrance atroce qui se propageait dans ses jambes, toutes deux brisées. Pourquoi donc le sol n’avait il pas heurté sa colonne vertébrale ? Pourquoi ses poumons, bien que choqués, se contractaient ils encore ? Pourquoi son cœur charriait il toujours le sang brûlant dans tout son organisme ? Un instant, elle envisagea d’ouvrir les yeux, mais les piques que lui lançaient ses os rompus ne lui permirent pas de desserrer ses traits tendus. Plongée dans une étrange torpeur dans laquelle pulsait l’aigue sensation, Jill comprit alors sa situation. Elle parvint à dessiner à l’aide de son esprit les bras qui tenaient son corps au dessus du sol qui aurait du lui offrir la fin. Pourtant elle avait dit regretter cette mort brutale ? Alors pourquoi un instant plus tard l’avait elle désiré violemment ? Certes, elle avait souffert. Mais elle aurait voulu se contenter d’un instant de bonheur avec ce vampire avant de disparaître. Le vampire. Sûrement celui qui l’avait empêché de s’enfuir de la réalité. Qui d’autre ? Quelqu’un la posa sur ses pieds et, alors qu’elle s’attendait à se sentir trébucher, s’effondrer, un bras s’enroula autour de sa taille si fine, dans une étreinte de marbre, l’empêchant de retourner au sol pour s’y briser. Les yeux fermés, elle attendit en silence, que quelque chose rompe la quiétude du moment. Il l’avait sauvé, et c’était pour elle tout ce qui comptait désormais. Quelques instants paisibles, heureux, étaient donc possibles ? Une main glacée se posa sur son visage, l’entourant avec une certaine douceur, et elle sentit son être se décrisper, alors qu’elle cessait de se concentrer sur la douleur. Doucement elle se focalisa sur la sensation que lui offrait les doigts du vampire, posés sur sa peau, dans l’amour du feu et de la glace. Lorsqu’il parla, elle se pencha en avant, et ouvrit ses grands yeux. Les rubis se baissèrent aussitôt, n’osant même effleurer le visage sculptural du vampire. Dans son regard elle savait qu’il lirait la douleur, et une certaine mélancolie, bien que désormais se mêlât une étincelle plus lumineuse qui rallumait enfin les étoiles. Ses paumes trouvèrent leurs places contre le torse du vampire, y cherchant un appui supplémentaire. Sentant son corps se préparer à la régénération, Jill ne protesta pas contre ce bras qui l’enserrait dans une étreinte possessive, préférant apprécier la présence si étrange de son vis-à-vis. Un léger goût de sang hantait sa bouche, vestige de ses lèvres légèrement fendues. Méditant sur les paroles d’Edouard, qui éveillaient tant d’échos qu’elle tentait de réfréner, la jeune Quileute ne put relever la tête pour le regarder. Devait-elle prendre ces mots comme un reproche ? Elle ne pouvait s’y résoudre. Après tout, bien qu’il soit son ennemi, elle osait l’apprécier en cet instant, mettant de coté cette haine insoluble, pour se sentir vivante. Ainsi elle le rendait fou ? Qu’avait elle fait pour cela ? Bien des choses en vérité. Le mépriser tout en l’approchant, recherchant contact, effleurement. Le rejeter, puis le poursuivre, l’aimer, le haïr, souhaiter sa mort, désirer l’aider. Pourquoi tant de changements, de revirements ? Ne pouvait-elle comprendre ce que son cœur désirait ? Elle le pouvait. Mais l’accepter était une autre chose.
    S’il occupait une place de choix dans son présent, il flottait également dans les marais de ses incertitudes, ses chimères et ses plus noirs cauchemars. Alors pour ce soir elle oublierait ce que la raison souhaitait lui faire assimiler. Juste pour cette nuit, être à ses cotés. Être à lui. Un peu plus. Car il n’était pas que ce monstre sans visage qui la menaçait, tenant son futur entre ses griffes, prêts à annihiler la vie de chacun de ses proches. Avant de serrer la sienne jusqu’à l’asphyxie. Il était aussi celui qui meublait le trou de son cœur, aujourd’hui. Pourrait-elle renoncer à lui demain ? C’était une autre histoire. Elle savait aller au devant des reproches de sa meute. Mais cela ne l’effrayait pas. Pourtant, elle ne savait de quoi seraient faits les autres jours. Jill souhaitait le revoir. Mais qu’en était-il de lui ? Comme elle, Edouard savait qu’ils étaient condamnés à se battre, à s’entretuer. Alors pourquoi, comment pouvait elle… l’apprécier ? Y aurait il une issu à ce désir impromptu ? Cesserait-il brusquement lorsqu’elle aurait épuisé sa tolérance ? Ou bien grandirait il jusqu’à devenir pareil à un parasite, suçant son énergie vitale ? Tel à un vampire… Il comprenait. Il croyait. Mais elle, était plus perdue que jamais. Dire qu’elle l’aimait aurait été strictement faux. Même maintenant une part d’elle le haïssait, tout comme une part d’elle était assoiffée de sa tendresse, de ses mots, de son corps. De lui tout simplement.

    « Promet moi. »

    Elle se figea. Pourquoi ses paroles allaient elles plus vite que le cours de ses pensées ? Que voulait elle qu’il promette exactement ? Les yeux écarquillés, elle osait à peine respirer maintenant. La douleur pulsa un peu plus au creux de ses membres, et elle sentit ses jambes se fléchir. Alors qu’elle avait réussi à se maintenir droite, elle perçut son corps qui s’alourdissait, et sans les bras si forts elle serait sans doute tombée comme une poupée de son dans la poussière.
    Oui, elle voulait qu’il scelle avec elle un pacte. Un autre que celui de la meute, un autre que le serment de sa vengeance. Une promesse qui contredirait le sceau ensanglanté dont elle souhaitait marquer les vampires. Que même si elle le détestait, même si elle le méprisait, lui, son corps, son odeur, ses habitudes et de même chacun de son espèce, il lui promette d’être là, une autre fois pour elle. Qu’elle puisse respirer son parfum haï, effleurer son corps à la peau ivoire, contempler les yeux de ciel, et entendre la mélodie de sa voix. Qu’elle puisse à nouveau le désirer comme ce soir là, et peut-être sentir en lui l’homme dont elle avait besoin.
    Violement, Jill releva la tête, plongeant ses yeux dans ceux d’Edouard. La tristesse s’était évanouie, sous une supplication teintée d’une certaine détermination. Elle ne le laisserait pas l’oublier, pas alors qu’elle comprenait à quel point elle avait besoin de lui.

    « Promet moi que tout ne sera pas fini lorsque nous nous séparerons aujourd’hui. »

    C’était inattendu, même pour elle. Jamais elle n’avait su se comprendre. Alors lui, le pourrait-il ? Elle était passée à travers tant de choses ce soir là. Sans pour autant parvenir à s’y retrouver. Comment pouvait-on haïr quelqu’un autant qu’elle, et pourtant souhaiter le revoir ? Comment pouvait-on trouver le réconfort chez son pire ennemi ? Elle désirait oublier les sentiments qui la secouait jusqu’aux tréfonds de son âme. Et sans doute, avait-elle alors raison. Rien chez eux ne les prédisposait à se lier. Pas même ce secret, cette souffrance qu’il partageait. Pourtant il avait fallu que lorsqu’on lui offrait enfin le choix, cela fut vers lui, qu’inconsciemment, son esprit tendit. Jamais elle ne cesserait de le haïr. Il était un vampire. De la race de ceux qui avaient tué son frère. Du même clan. Sans les vampires elle serait resté une humaine normale, aurait choisi un petit-ami et aurait grandi aux cotés de son frère. Mais tout cela était fait désormais. Alors malgré cette haine immuable, elle ne pouvait refuser la chaleur que lui avait offerte cette rencontre, malgré le chagrin qu’elle avait fait naître en elle. La peur de sentiments redoutés. Et le danger d’un désir interdit par toutes les lois. Par la raison elle-même.

    Si elle le rendait fou, alors il produisait sur elle un effet bien plus fort. Par sa faute elle s’était perdue. Mais grâce à lui, un jour, elle se trouverait.
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyMer 28 Jan - 9:20


    Aussi inattendu que cela devait l'être pour la louve, Edouard rit. Pas tristement, comme la dernière fois. Ni gaiement, comme la plupart des rires. Un mélange entre l'ironie et la tendresse. Un mélange entre sa désapprobation et son contentement. Comment pouvait-elle lui demander ça ? Comment pouvait-elle croire que s'il acceptait, sa parole était digne de confiance ? Le vampire plongea son regard dans le sien, puisqu'il était désormais à sa portée. Il croyait y déceler une sorte d'autorité. L'imaginait-elle comme ses loups, plié à ses ordres ? Ses cheveux voletèrent devant ses yeux, l'empêchant d'admirer la jeune fille. C'était elle qui aurait du se plier aux siens, pas l'inverse. Mais probablement que les habitudes ne s'effaçaient pas comme ça ... Il en était témoin. Car malgré ses promesses, malgré ses réticences, il savait parfaitement que certains désirs ne disparaissaient pas, que certains automatismes ne déclinaient jamais. Comme une drogue. Au début, la dose est faible, puis on croit savoir se contrôler. Mais l'envie nous rattrape, l’excessive consommation débute. Certains se calment, d'autres perdurent sur ce chemin. Mais on n'arrive jamais totalement à se détacher, à oublier. Le vampire simula un frisson. Au moins, Jill allait le sentir. Jill pourrait se rendre compte, que s'il avait peut-être l'apparence d'un humain, tout comme eux, il avait un caractère bien à lui. Que ses souffrances et ses instincts ne régissaient pas totalement sa vie. Enfin ... Il voulait au moins lui faire croire.

    Les sens à l’affût, il chercha à entendre sa régénération. Mais rien ne vint. Il chercha à surprendre cette capacité propre aux loups, à comprendre son fonctionnement. Il en était capable. Pourtant, au travers de son extrême intelligence et de son intérêt si étrange à ces animaux, il ne savait pas. Pas encore. Suivre les loups était une chose, un loisir. Cherche à les comprendre, voir les aimer, était une interminable séance de torture. Ce qui lui apparaissait en premier chez eux était sûrement les instincts bestiaux, leur dégénérescence sauvage. Mais elle, no voyait-elle pas, à travers ses deux rubis, et au-delà de son désir fou de le revoir, le pire des vampires ? Buveur de sang et tueur sans reproches. Pas le prince charmant. Et puis, y aurait-il eu un quelconque intérêt s'il avait été « n'importe qui » ? Si la belle s'était éprise au premier coup d’œil, si ses premières sensations n'avaient-elles pas été dégoût et haine ? Probablement pas.
    Edouard resserra inconsciemment son emprise autour de la taille de la jeune femme. La désirait-il simplement pour ce qu'elle était et le lien interdit qu'ils étaient en train de créer ? Son expression s'assombrit. S'il se posait la question, était-ce le cas pour elle aussi ? Sa futile question avait-elle été possessive ? Il secoua la tête. De toute manière, à quoi pensait-il ?! Il la fixa. Ses yeux se baissèrent, croyant peut-être rencontrer une fois de plus sa poitrine dévoilée. Mais le col blanc d'une chemise masculine se fit entrevoir, puis des boutons écrus entrelacés. Il esquissa un sourire. Suivant la courbe de ses bras repliés, il distingua jusqu'à son propre torse. Plongé dans ses réflexions, il en avait presque oublié la brûlure sur sa poitrine. Pour cela, il en était sur. Ce n'était pas le choc thermique entre sa peau glaciale et la chaleur de ses veines. Il y avait autre chose. De plaisant et dérangeant à la fois. Encore une addiction dont il souffrirait ...

    « Il faudra bien que tu me rendes ma chemise. »

    Sa voix avait beau être douce, elle était teintée d'ironie. Edouard s'attendit presque à ce que Jill le frappe dans un geste à la fois accusateur et affectif. Comme s'ils se connaissaient depuis longtemps, comme s'ils avaient eu le droit ou l'espoir d'être amis ... Ce qu'en réalité, le vampire ne voulait pas.

    « A moins que tu préfères le faire maintenant ? »

    Son excuse serait partie en fumée, mais qu'importe. Il aimait jouer avec elle. Peut-être en croyant ainsi refouler ce qui se tramait au fond de son cœur à jamais.
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MessageSujet: Re: Tonight*] { Pv Ama }   Tonight*] { Pv Ama } EmptyMar 3 Fév - 22:04

  • Un léger sourire passa sur les lèvres de la louve. Elle sentait ses os craquer sous l’effort que son organisme faisait pour les ressouder. Douloureux, certes, mais étrangement satisfaisant.
    Parfaitement louve, elle cicatrisait, se régénérait plus rapidement encore que ses congénères.
    Appuyée contre le torse sculptural du soi-disant jeune homme, elle inspira son parfum à plein nez. Sucré. Glacial. Sa gorge l’élança, et elle n’en ressentit qu’un léger amusement. Tout chez eux était fait pour les éloigner un peu plus. Leurs températures, leurs physiques, leurs pensées, leurs motivations et mêmes leurs odeurs. Lorsque la voix d’Edouard retentit, réponse indirecte à sa question suppliante, ses yeux se fermèrent. Puis, lentement, elle quitta l’appui réconfortant de son corps, sans pour autant se reposer sur ses seules jambes. Le repoussant sans vraiment de difficultés, elle se laissa glisser contre le tronc d’un arbre, s’asseyant en silence. La chaleur qui envahissait ses jambes laissait présager une guérison rapide. Elle s’en tirait plutôt bien, autant l’avouer. Alors qu’elle aurait du se briser chaque os à l’atterrissage, il y avait eu ce vampire pour la secourir. Et elle lui en était finalement plutôt reconnaissante.
    Ses mains vinrent agripper la chemise avec une énergie presque lasse. Ce vêtement était imprégné de l’odeur d’un ennemi. D’un assassin. Cela serait stupide de le ramener à la Push.
    Décidément elle faisait beaucoup d’actes irréfléchis aujourd’hui. Car il était hors de question qu’elle redonne la chemise au pâle adolescent. Jill lui adressa donc un sourire éclatant, ses yeux restant cependant prudents.

    « Je crains que tu ne veuilles pas réellement la récupérer. A cause de l’odeur, tu comprends ? »

    Petit papillon attiré par la lumière la plus ennemie. Quelle situation ridicule. Lentement, la jeune fille rejeta la tête contre le tronc. Bientôt elle pourrait se relever. Plus que quelques instants. Et partir. Le reverrait-elle réellement ? A vrai dire elle l’espérait. Sa présence était devenue indispensable. Du moins elle le pensait aujourd’hui. Peut-être, demain lui apprendrait-il l’ampleur de sa folie. L’ignorant presque, Jill posa ses grands yeux sur le firmament qui brillait de ses milles feux, là, au dessus d’elle, la toisant de son regard d’infini. Tant de beauté, de distance, c’en était presque douloureux. Il serait son astre. Son ciel de minuit. Lui, le vampire, créature de l’ombre, si lointaine. Comme un envol vers les cieux, les mains d’un ange dans les siennes. Son ange sorti d’une crevasse oubliée dans la terre. Démon enfoui sous des traits infiniment purs. Tel à un visage souriant qui sous la lumière du jour s’estompe pour le mal, la douleur. Le visage du diable serait il plus beau que quiconque au monde ? Edouard était un appel à la trahison de soi. Oublier ses convictions pour l’effleurer, même s’il lui fallait ensuite se faner. Mettre un instant de coté sa haine dévorante, juste pour graver au fond d’elle-même son image. Et c’est ce qu’elle fit, dans un sourire. Car cette nuit ils avaient été l’un à l’autre, s’appartenant. Que cela soit illusion, ou pas, elle s’en fichait. Pour l’instant il demeurait le sien.
    A jamais, tentation insolente qui n’entraine que la frustration d’un pas en arrière. Sentant la douleur refluer sous ces pensées étranges, Jill se releva. Sa légèreté, empreinte d’un certain déchirement, l’aida à tenir debout alors que ses membres hurlaient encore le choc passé.
    Un sentiment palpitait dans son cœur, enseveli sous les rancunes, les colères indestructibles. Doux, pur. Fragile. Car l’on ne peut décemment aimer son pire ennemi.
    De nouveau, comme si elle ne s’était pas perdue dans des réflexions, s’éloignant de lui quelques instants, la jeune fille trouva sa place auprès d’Edouard. Ses doigts si fins caressèrent la joue glacée de ce démon qui faisait naître en elle une chose indésirable. Pire que du désir. Pire que tout. Mais elle ne vit que les traits parfaits d’un humain, ignorant ce qui clamait sa nature de monstre.

    «Fais de beaux rêves, Edouard. »

    Et elle s’éloigna, comme si ses os n’avaient jamais été brisés. Son pas, marqué par une souplesse animale, accentuant encore son coté sauvage, l’emmena jusqu’à la lisière de la clairière, théâtre d’une rencontre hors du commun. La tension qui aurait du parcourir son dos, alors qu’un prédateur était resté derrière elle, n’était pas au rendez-vous. Puis, sur une dernière inspiration, elle tourna très légèrement la tête, ses yeux effleurant le vampire.

    « N’oublie pas de prendre des nouvelles de ta chemise. »


    Elle n’était pas prête à lui demander, encore, une nouvelle rencontre. A lui de comprendre, c’était si facile. Elle avait déjà exprimé son désir de le revoir. Mais curieusement, elle ne comptait pas aller jusqu’à lui. Tout reposait sur ses épaules désormais.
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