Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 Simca ♪.

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E.DOUARD
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MessageSujet: Simca ♪.   Simca ♪. EmptyJeu 5 Fév - 21:33


Simca with name and face now XD.

Les arbres enchevêtrent leurs bras pour atteindre le ciel, les ténèbres de la forêt ...
Les feuilles qui se rassemblent captent la lumière et épaississent de plus en plus les ténèbres de la forêt.
Les chasseurs ne remarquent pas les griffes et les prunelles luisantes des fauves tapis dans le noir ...
C'est la nuit où les chasseurs ... Deviennent les chassés.




    FORMULAIRE

    Simca ♪. Vqkyyr

    NOM : Simca. - Sime - ka pas Sime - ssa x') -
    AGE : 214 ans now.
    SEXE : F.
    JE CHOISIS : Nomades.
    RÔLE : Aucun ... Enfin, vous verrez x).
    PHYSIQUE :

    Pseudo-Jeune femme Simca à décrire ... Hum. Elle a de longs cheveux. Elle ne les attache jamais, et leur couleur tourne autour du rose. A l'origine ils sont blancs. Mais alors qu'est-ce qui a provoqué ce changement ? Vous le saurez dans l'histoire. Elle est plutôt grande, environ 1 mètre 72. Son corps fin est pourtant assez musclé. Cependant il est des plus féminins, sa poitrine étant généreuse. Seules ses lèvres sont quant à elles assez fines, et non pulpeuses. Sa peau est certes pâle, mais certainement une des moins blafarde de ceux de sa race. Son expression est généralement mesquine, ou attristée. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir l'air excessivement sérieuse. Ses vêtements sont généralement quelques peu larges, et elle porte la plupart du temps des gants noirs. Elle s'orne aussi souvent d'une espèce de chapeau/casquette aujourd'hui disparue ... D'un autre coté c'est elle-même qui l'a créée. Il est unique. Les lunettes de temps à autre posées par-dessus sont plus du style masque de ski. Mais étrangement, elles ont leur charme tout particulier, les verres bleu foncé contrastant avec le bleu clair de ses yeux. Lorsqu'elle a soif il devienne rouge, mais pas totalement. C'est assez indescriptible.
    Sa démarche est habituellement dansante voir dandinante, ses pas et ses gestes infiniment mesurés et prémédités. C'est tout ce que j'ai à dire pour le moment x).

    MORAL :
    Il me serait difficile de décrire l'esprit compliqué de ma chère chère chère chère chère chère chère chère chère chère Simca. Oui, étant donné qu'elle est à moitié schizophrène - enfin comme tous mes persos, après tout, lorsqu'on les connait. N'est-ce pas mon clone xP ? - c'est difficile. Parfois timide et peureuse, parfois si sur d'elle qu'elle adore péter à la gueule, enfin, voilà quoi... Bah besoin de deux personnalités très distinctes pour être schizo. [ Après tout j'en suis la preuve humaine, faut l'avoueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer. ] <- Moi faire des lignes en plus ?! Jamais ! Bref je pense que l'histoire témoigne de son identité. J'avoue, elle est longue et à votre place j'aurais aussi la flemme de la lire, mais c'est comme ça et de toute manière on contredit pas un admin. Alors je vais laisser ça comme ça et déplacer ma prez, puisqu'elle est finie (L). De toute manière, qui va venir vérifier, hein ... ?
    * soupire *.

    HISTOIRE :

    CODES : Vos gueules x).



Dernière édition par x. Edouard le Jeu 7 Mai - 8:56, édité 3 fois
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptySam 7 Fév - 21:56

    HISTOIRE :

    IN THE DARK SHADES OF REAL___

    Les yeux rivés vers le ciel, une jeune femme restait immobile. L’arbre semblait la regarder à son tour, l’expression grave. Lequel était supérieur à l’autre ? Bonne question.
    Alors que du sang coulait doucement le long de son bras pour venir s’écraser sur le sol, elle souriait. Les bruissements qu’elle percevait autour d’elle lui chantaient sa jolie berceuse. C’était l’heure où les branches se rejoignent et se confinent. Impatiente, le visage inexpressif, Simca profita de son agonisante solitude. Le vent secouait sa chevelure et sa courte robe tandis qu’elle frissonnait. Le soleil se couchait, la forêt se rassemblait, les enfermaient.

    « Toi qui as eu l’audace d’entrer … »

    Son corps se tortilla un instant, ses lèvres se retroussant en un air sadique.

    « Plus jamais tu ne sortiras d’ici. C’est ton choix. »

    Joignant les mains en signe de prière, elle mit un genou à terre. Une lente larme coula sur sa joue. Tous ses amis, pas toujours réellement humains, étaient là. Près d’elle. Leurs âmes ténébreuses et parfois cruelles s’accaparaient de la lumière environnante et cette étendue de végétation n’était plus que douleur. Pour autant, c’était une douleur récompensée. Les chasseurs et les chassés la connaissaient et la donnaient à qui se mettaient sur leurs chemins. Leurs terribles fautes devaient-elles être pardonnées ? La décision n’avait pas encore été prise. Mais pourquoi aurait-elle du laisser la vie à ceux-là, alors qu’elle l’avait ôtée à d’autre ? Mais alors que la jeune femme se relevait, ses vêtements blancs lui donnant une allure fantomatique, quelques yeux se mirent à briller alentours. A travers ces bosquets, à travers la puérile transparence des yeux incandescents. Quant à son propre regard bleu, il faisait des allers retours. Par où commencer ? Elle laissa l’odeur du lieu l’envahir. Mais elle n’était pas comme eux … Elle n’y arrivait pas. Frustrée et pourtant souriante, elle leva une main en l’air. Et alors que le silence était parfait, que plus rien ne bougeait, que tous les animaux avaient disparus et qu’elle seule semblait régner ici, trois hommes, rapides et sensuels, s’approchèrent d’elle. Leurs pas mesurés étaient feutrés, leurs appuis se restreignant à quelques arbres. Ils ne devaient pas toucher le sol, pas avant de l’avoir rejoint … Ce qui était désormais fait. Les yeux de Simca ne se plantèrent dans aucun des regards, son sourire malveillant et leurs pensées partagées suffisant à imposer respect et loyauté. La jeune femme avait beau parfaitement savoir qu’ils avaient leurs propres motivations et qu’elle n’était rien de plus qu’un émissaire, pour le moment elle comptait imposer ses désirs … De toute façon elle avait besoin d’eux.

    « Dispersion intense en comparaison … Orées des forêts en bataillon. »

    Elle pencha la tête sur le côté. Parler était déconseillé, et ses habitudes pittoresques ne rendaient pas la chose simple. Pourtant ils comprirent, un des trois s’autorisant même un sourire en coin. Elle faillit rire mais s’obligea à rester silencieuse, lui faisant un clin d’œil en guise d’avertissement. Qu’elle l’aime bien n’y changeait rien, elle ne viendrait pas l’aider s’il tombait entre leurs mains. S’il était lentement tué, interrogé, s’il suppliait même la transformation à la mort … Ou alors si, là peut-être elle viendrait l’achever.
    Simca les regarda un à un s’éloigner. A partir de maintenant elle aussi aurait du se déplacer. Mais elle restait là, plantée sur ses jambes que le vent caressait, dos à l’arbre. Pourquoi faisait-elle cela ? Servait-elle seulement à quelque chose ? Posant un doigt sur sa bouche et fermant les yeux, elle soupira. Qu’importe si elle mourait ce soir. Sa vie avait eu le temps de lui apprendre bien des choses, et plus que de devenir exceptionnelle ou de suivre une cause, son but avait été de rassembler. De conquérir. Mais aujourd’hui, ces êtres passifs et irrationnels voulaient détruire ses années de dévouement. Aurait-elle du les laisser faire, pour sauver le plus de ses compagnons ? Peut-être. Peut-être cette solution aurait été la meilleure à prendre. Mais depuis quand faisait-elle les bons choix et se soumettait-elle ? Ses pensées lui arrachèrent un sourire narquois. Etre humain avait ses avantages, après tout. Rouvrant les yeux, elle fit un pas en avant. A un rythme parfait, le crépitement d’autres mouvements se fit entendre. Mais Simca n’avait aucune raison de s’inquiéter, pour le moment. C’était lorsque tout le monde serait mort, dans les deux cent personnes qui l’accompagnait, qu’elle devrait commencer à avoir peur.

    [ … ]

    « Le monde parfait que vous avez créé devait bien un jour disparaître … »

    Le visage neutre, Simca fixait son interlocuteur. Sa peau blafarde tranchait avec celle du garçon qui se tenait auprès d’elle, dorée et tranchante. Les cheveux noirs de cet homme encadraient son visage, quelques mèches retombant sur ses yeux. Ses yeux tout aussi ténébreux étaient plantés dans le regard bleu de la jeune femme, insistant et presque désolé. L’éclat étincelant de son sourire était froid et rassurant à la fois. Et elle avait beau savoir que tout chez lui était fait pour procurer cet inimaginable désir, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de le ressentir. Il était si beau, si parfait … Son corps si musclé et fin à la fois la faisait frissonner tant elle voulait un de ces spécimens dans son camp. Elle s’avança vers lui.

    « … Simca. »

    Elle se figea. Alors ils en savaient plus qu’elle ne le croyait ? Depuis combien de temps ? Ses lèvres frémirent, ses yeux se plissèrent. Elle savait pertinemment qu’ils n’étaient pas idiots, pourtant elle avait cru encore être maîtresse du jeu. Combien de traître y avait-il derrière elle ? Elle ferma les yeux, son visage se décrispant, son visage se levant vers le ciel. Des gouttes tombèrent lentement sur son visage, lissant ses cheveux et dessinant des larmes sur ses joues. Ses doigts dansèrent au rythme d’une mélodie oubliée pour revenir à leur état initial : inertes. Si la partie changeait, qu’importe. Elle n’attendait que les …

    « Quelles sont les nouvelles règles ? »

    Souriant sans retenue, elle le fixa à nouveau. Sa voix n’était pas froide, ni distante. Elle n’était pas en colère ou méprisante. Une once de mesquinerie pour un avènement d’évasion. Joyeuse. Mélodieuse à sa manière. Sadique et protectrice dans son sens.
    Le vampire recula. Tous ses disciples le suivirent, sauf un. Il resta là, devant Simca et sa bande, presque effrayé. Le jeune homme à coter de la pseudo meneuse trembla. Elle le regarda pour l’intimer en silence de se calmer, d’attendre, mais il était perdu dans sa contemplation. Et sans qu’elle n’ait rien pu faire, le loup-garou se jeta sur le vampire … La plupart des humains qui étaient derrières elles connaissaient l’existence de ces êtres hors du commun. Pourtant certains préféraient rester dans l’ignorance quand Simca leur proposait une belle somme ou autre chose, en fonction de leurs désirs, contre leurs services. Chacun avait ses propres convictions et ses raisons à tuer. Elle ne leur demandait rien de plus. Soupirant un instant, elle courut vers les arbres. Car ici ils étaient dans une petite clairière, ici elle avait entrevu leur puissance et leur nombre. Plus qu’elle ne l’aurait jamais cru par hasard, plus que les dernières fois. Enfin, tout devenait plus clair. Ils avaient prévu tout ça. Formaient-ils un clan ? La jeune femme les avait toujours considérés comme des solitaires, quelques familles peut-être présentent, mais rien de plus … Elle ne les croyait pas capable d’entente et de soumission. Quoi que, à voir la tête du probable nouveau-né qui était en train de se faire tuer … Comparée à l’effrayante et sombre ambiance qu’avait créée leur apparent chef, c’était un débutant dans bien des sens. Chef dont elle devait se méfier, sûrement. Mais elle souriait en pensant à lui. S’il avait été un allié, s’il avait été un amant … Riant cette fois sans crainte d’être repérée, Simca sauta habillement sur quelques basses branches d’un arbre, l’escaladant. Se perchant ici, elle sentit sa robe se soulever, mais n’y prêta pas attention. Si elle n’avait ni peur de perdre la vie ni de conduire à la mort des centaines de personnes, de quoi devait-elle s’inquiéter ? Qu’était-il capable de la faire sombrer dans la peur et la tangible folie ? Son visage changea d’expression. Si la vie était si peu importante, le jeu prenait beaucoup plus d’importance. Un spectacle d’horreur dont elle n’était qu’une actrice secondaire, une actrice qui avait tous les droits …
    Le vent souleva ses cheveux une dernière fois.

    [ … ]


Dernière édition par x. Edouard le Sam 7 Fév - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptySam 7 Fév - 21:57

    Obéir à ce qui nous est supérieur. A ce qui dépasse l’imagination et l’entendement de l’existence humaine. Voilà ce qu’aurait du penser Simca, voilà ce qu’elle aurait du faire. Se plier, ne même pas imaginer une certaine rébellion. Mais presque avant même d’avoir connu l’irréel, son chemin avait été de le détruire. De tuer, d’anéantir, et ce même si elle devait changer. A quel point ? Vous le saurez plus tard. Pour l’instant elle est blottit dans les bras d’un de ces êtres surhumains, d’une manière assez « tendre » … Si une gigantesque flaque de sang ne l’entourait pas et si ces bras n’étaient pas détachés du corps du vampire … Si la jeune fille avait sourit amoureusement et non de satisfaction.
    Se relevant, la jeune femme renvoya ses cheveux dans son dos d’un geste désinvolte de la main. Leur doux blanc s’était déjà teinté de rouge, du sang de ses ennemis. Tout dans son être avait changé, ses muscles donnaient à son corps des courbes rectangulaires, ses lèvres étaient figées en un demi-sourire sans joie, sa peau parsemé de sang. Les quelques plaies dont s’écoulait lentement le liquide rouge délicieusement attirant pour les ennemis de Simca ne se refermaient pas ni ne disparaissaient. Et il coulait, et sa peau avait été entaillée. Symbole de son innocence apparente. Pourtant, si sa condition d’humaine la rendait plus vulnérable que les quatre loups-garous qui agrémentaient ses rangs, son expression était bien plus menaçante que celle du vampire en face d’elle. Ses yeux bleu clair et ses cheveux couleur charbon étaient figés, tout comme son corps. Il était la statue parfaite de ses rêves, l’être immensément puissant et inaccessible. La pureté et la finesse de ses traits inspiraient chez la jeune femme une sorte de pitié, alors qu’elle nourrissait le besoin de le décimer. Elle fit un pas vers lui. Il venait juste d’apparaître, alors qu’elle s’était laissé allé dans les bras froids et lisses d’une de ses victimes – la deuxième pour être exact. A cause de ses faibles ruses elle ne pouvait réellement participer à la bataille. Pourtant ses « amis » humains se battaient loyalement. C’était amusant, dans un sens. Qu’ils se rendent patiemment compte qu’ils n’avaient aucunes chances. Souriante, elle s’approcha de lui. Mais il recula. Elle se fit plus insistante, mais il comprit et recula encore. Ses pas étaient cent fois plus rapides que ceux de la femme. Mais amusée plus qu’énervée, elle s’empressa de partir à sa poursuite. Elle courrait certes moins vite, mais cette forêt était la sienne. Son ouïe était certes moins fine, mais elle n’était pas envahie par tous les cris alentours. Son agilité n’était pas égale à celle des vampires, mais sans égale dans son propre camp. Il ne pourrait bien longtemps se promener sans se faire attaquer, ou qu’un arbre se déracine sous son poids. Cependant son intérêt incompréhensible devait prendre fin. Elle sentit un corps s’abattre sur elle, bien trop conséquent pour qu’elle puisse se défaire de son emprise. S’écrasant sur le sol, elle sentit son dos se tordre, ses muscles l’élancée de toute part. Relevant la tête elle vit le sourire triste et le regard perdu d’un loup. N’ayant même pas le temps de se demander ce qui se passait, il s’effondra à côté d’elle. Au-dessus d’eux, trois vampires trônaient, l’air satisfait. Simca n’eut aucun mal à reconnaître celui qui s’était adressé à elle quelques heures plus tôt. Sa propre expression se tordit lorsqu’il lui tendit la main. Que devait-elle faire ? Scrutant ce qui l’entourait, elle remarqua enfin les corps parsemés. Et leur état … Ensanglantés, la plupart étaient en morceaux, un pied par-là, une tête par-ci. Leurs expressions n’étaient pas sereines comme on aimerait en avoir une à sa mort, mais terrifiée. La jeune femme lisait leur douleur, qui petit à petit se mêla à la sienne. Levant une dernière fois les yeux, elle le vit. Celui qu’elle avait poursuivit. Celui qui l’avait mené ici … Etait-ce prémédité ? Le garçon sourit. Cette fois, l’innocence disparue, l’air naïf remplacé par la sournoiserie. Dans un clin d’œil évasif, il sauta de son perchoir, échappant au champ de vision de sa tortionnaire. Elle ne douta pas que dans sa sortie théâtrale il soit retombé sur ses pieds, en bon vampire qu’il était.
    Mais le temps passait. Trop lentement pour ceux qui se rassemblaient autour d’elle, enchantés de leur massacre. Nul besoin de leurs pouvoirs pour comprendre qu’elle était la dernière. Le silence était parfait, et en aucun cas ils ne le troublaient. C’était sa faute si elle en était rendue là ! C’était sa faute si elle avait choisit de tous les conduire vers la mort. Pourtant, ses demandes n’avaient pas toujours été ponctuées d’un « oui » … Pourtant si aujourd’hui sa peine était réduite, ça n’avait pas toujours été le cas. Perde un être cher, ou quelqu’un de totalement inconnu revenait finalement à la même chose. La douleur. La peur.

    « Tu es un vampire, Simca. »

    Quelques rires ponctuèrent cette révélation erronée. Mais cette voix était si belle, si mélodieuse, si convaincante … Toujours allongée sur le sol rouge, la risée de l’assistance revint à la réalité. Son regard chercha à animer celui du vampire brun, mais il ne se passa rien. Ses yeux étaient insensibles, mais sûrement pas autant que son cœur. Puis une aveuglante lueur se transforma en lumière salvatrice et brûlante. Ce n’était pas naturel … Tout disparu. Sauf lui. Sauf ce vampire là, dont semblait émaner le soleil même. Un pouvoir ?
    Mais il était si simple de le croire. D’y croire. De penser que c’était vrai, qu’elle l’était, non seulement par son physique que son moral. Qu’elle l’avait renié mais que cette évidence l’avait rattrapée. Que quoi qu’elle fasse ou dise, rien n’y changerait … Elle ferma les yeux. Il avait suffit que l’on lui dise pour qu’elle le pense. Elle était un vampire. Alors la douleur s’empara d’elle, tandis que le dos de sa main caressait, non par sa volonté mais celle de son nouveau maître, la joue pâle et parfaite. Lui, n’avait pas saigné. Lui, n’était pas souillé. Et ses crocs plantés dans le bras de Simca étaient plus doux et tendre que n’importe quoi.
    Après tout, elle avait longtemps joué aux commanditaires. Pourquoi ne pas inverser les rôles, seulement quelques siècles ? Pourquoi ne pas abandonner, quelques heures, et se retrouver avec eux …
    Incapable de poursuivre ses raisonnements conduisant à sa Rédemption, la jeune fille se laissa emporter par la souffrance. Le poison qui s’écoulait lentement dans son sang la transformait plus qu’elle n’osait l’imaginer. Il la dévorait, affluant dans son être, dans son sang bientôt inexistant. Mais aussi dans sa tête, dans son âme … Si elle était capable de s’en offrir une.

    [ … ]

    IN THE PERFECT LIGHT___

    Simca perçut des pas de l’autre coté. L’autre coté de quoi ? De la porte. Quelle porte ? La porte de l’armoire dans laquelle elle était confinée, les jambes repliées sur la poitrine, les bras entourant ses genoux. Elle s’obligea à cesser de se balancer, le souffle court, sentant la peur monter en elle. Si c’était lui qui venait … Elle trembla au fond d’elle. Non. Non, elle n’avait pas voulu ce qui était arrivé mais … Ses yeux s’écarquillèrent. Elle n’avait pas fait exprès ! Elle n’avait pas voulu le tuer … Si son corps en avait été capable, ils se seraient mit à sursauter. Si ses yeux n’avaient pas été si asséchés, des larmes auraient coulées sur ses joues, brûlantes, terribles, lui infligeant la punition qu’elle méritait. Mais heureusement pour elle, tout ceci n’arriva pas, et elle put, quelques minutes, rester dans le silence le plus complet et se préparer à la sentence. Doucement, la porte s’entrouvrit. La lumière qui se glissa dans l’interstice aveugla la jeune femme. Pourtant, elle savait que cette lumière n’était pas naturelle. Que ce n’était qu’une illusion. Alors, ses yeux s’habituèrent lentement, tombant sous le charme de cette lueur incandescente. Des mèches de cheveux noirs commencèrent à apparaître. Une main blanche et fine tira de nouveau sur la poignée de l’armoire et la porte grinça. Mais tout semblait magnifique, lorsqu’on était baigné dans l’univers du maître de Simca. Dans sa création, dans son intérieur, dans l’éblouissement de la profondeur de son être. Il posa ses doigts sur le dessus de la tête de son interlocutrice. Mais Simca garda les yeux rivés vers le fond de son refuge, de sa cachette bien anodine et puérile. Elle n’osait pas, elle s’en voulait, elle …

    « N’ai pas peur. »

    Incapable de résister, elle leva les yeux. Il la regardait, toujours si tendrement, mais presque avec pitié. Elle le comprenait, au fond. Comment aurait-il pu la regarder autrement, alors qu’elle l’avait défié une dizaine d’années plus tôt, ridicule qu’elle était ? Comment aurait-il pu être fier d’elle, alors qu’aujourd’hui encore elle faisait des erreurs de débutante ? L’ancienne humaine se mordit la lèvre. Lorsque son maître retira sa main de ses cheveux, elle se sentit déçue et soulagée à la fois. Mais au lieu de la laisser là et de s’en aller de nouveau, il laissa son pouvoir les englober et lui tendit la main. Un souvenir monta dans l’esprit de Simca … Une fois aussi, il lui avait tendu la main. Et cette fois son regard avait été impénétrable, son sourire en coin plus sadique qu’elle ne l’avait vu depuis … Mais de toute façon, elle ne le voyait jamais se battre. Si elle attendait ce jour avec impatience et s’il le savait, ce n’était qu’un désir irréalisable. Son rang n’était pas assez élevé … Son expression s’assombrit. Bien sur que si. Elle était suffisamment puissante, par rapport aux autres vampires, pour le suivre, pour enfreindre les règles … Mais à cette simple pensée elle se recroquevilla sur elle-même.
    Simca se décida enfin à se lever. Mais le bras qui avait été tendu quelques instants plus tôt vers elle retomba le long du corps de son propriétaire. De toute façon, elle ne l’aurait pas saisie … Cette main qui l’intimidait. Cette main dangereuse et interdite.

    [ … ]
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptySam 7 Mar - 15:38

    Simca ouvrit les portes de la pièce avec désinvolture. C’était une sorte de restaurant, où des tas de vampires se rassemblaient, plus par obligation que par plaisir. A peine avait-elle fait un pas que la plupart des têtes se tournèrent vers elle. Elle lança à chacun un regard noir et froid qui les fit instantanément retourner à leurs occupations. Après tout, autant se servir de son influence. Dans l’organisation, qui n’était pas vraiment un clan mais passons, elle n’était pas réputée pour son silence ou sa facilité à garder quelque chose de secret. C’était d’ailleurs ce qu’il lui reprochait lorsqu’elle était dehors. Elle aimait jouer avec ses victimes, humaines vampiriques ou louves. C’était excitant. Alors elle aimait leur dévoiler des choses interdites, lire la surprise dans leurs yeux, la frayeur sur les visages … Elle secoua la tête. Ce n’était pas la peine de penser à ça, pas maintenant. Elle lissa sa robe. Aujourd’hui, elle était à la mode. Sa longue robe à froufrous et jupons ne devrait pas la faire remarquer lorsqu’elle irait en ville. Elle avait des achats à faire … Enfin, elle était plutôt en train de se constituer une excuse pour sortir. La vie commençait à être monotone, elle s’ennuyait. Ses traits s’attristèrent et un vampire le remarqua. Gênée alors qu’elle aurait mieux fait de le tuer, elle détourna le regard. Elle l’entendu rire. Son corps se figea. Il avait … osé ? Ses yeux prirent une drôle de forme, encore écarquillés sous l’effet du choc et à demi-plissés de colère. Elle commença à se retourner, très lentement, tout en réfléchissant. Qui était-il ? Avait-il un pouvoir spécial ? Elle chassa cette pensée. Ce n’était pas ça qui allait la calmer. Car c’était peut-être un de ses points faibles : elle n’avait pas découvert son pouvoir. Elle s’obstinait à croire qu’elle en avait un, pourtant, jour après jour, rien ne se produisait. Elle ne se sentait pas différente …
    Perdant tout contrôler sur sa patience, elle envoya la table qui était désormais devant elle à l’autre bout de la pièce en un coup de bras. Le craquement du bois fin contre le mur sembla figer la pièce. Les lèvres de Simca se trémoussaient, incapable de se figer en une expression et d’aligner trois mots correctement. Elle se jeta sur le garçon, adossé contre le mur. Enfin, plus exactement, elle lui grogna dessus en passant ses bras de chaque cotés de sa tête. Ses longs cheveux roses voletèrent quelques secondes devant ses yeux … Et lorsqu’ils disparurent pour s’aligner de nouveau sur sa robe rouge, elle reconnut le vampire. Sa voix se brisa lentement et son attitude à la fois. Elle n’avait plus l’air menaçante, juste étonnée. Presque amusée. Ses cheveux noirs, ses mèches rebelles … Ses yeux d’un bleu pur, son corps fin et pourtant dangereux à ses yeux … Il n’avait rien fait pour se défendre, mais Simca se méfiait de lui. Il cachait quelque chose. Elle en était sur.
    Mais alors qu’elle se retournait et s’en allait, tirant la langue en un air presque offensé de tous les regards fixés sur elle, quelque chose s’introduisit dans son esprit. Une sorte de … présence. Elle fronça les sourcils.

    Simca |

    [ Passage écrit par Yuke / Violett : ]
    La petite fenêtre à côté de Violett donnait sur une ruelle dépravée. Elle fixait d’un œil torve un gamin se faire agresser par d’autres, lui volant les quelques pièces qu’on lui avait confié pour aller chercher quelques courses. Les rues étaient grises, comme le temps. De légers picotements commençaient à irriter sa gorge. Son cœur mort devenait lourd dans sa poitrine, semblait la faire crouler. Un léger sourire courut sur ses lèvres puis disparut. Elle aimait suffisamment sa condition pour ne pas avoir à la regretter. La clochette du restaurant tinta, alors que les morveux dehors abandonnaient le dernier, celui qui s’était fait soutirer son argent. Pathétiques humains. Ils ne pouvaient s’empêcher d’agir de la sorte. Il ne s’agissait pas seulement des gamins. Mais de tous. Même certains immortels étaient ainsi. Elle exhala lentement, quand un fracas à l’opposé de la pièce retentit. Elle tourna la tête dans la direction du bruit. Une bagarre ? C’était risqué, dans un endroit où les mortels pouvaient surgir. Son frère. Et une inconnue. Elle se redressa légèrement, avant de lâcher un seul mot.

    « Edouard…- souffla-t-elle, doucement, en le fixant. Elle avait le sentiment que l’inconnue ne l’avait pas attaqué pour rien. Il y avait bien une raison. Elle ne voulait pas la connaître. Se faire simplement surprendre par des mortels aurait été une perte de temps pour chacun.

    [ Passage joué avec Edouard : ]
    Le vampire, amusé, fixa son ancienne victime. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Se battre ? Ses lèvres se retroussèrent légèrement sous l’effet du plaisir. Pourtant, alors qu’elle semblait enfin le reconnaître, sa sœur intervint. Le regard d’Edouard glissa vers elle, ennuyé. Il soupira. Chaque fois, Violett le freinait. Il n’avait plus aucune liberté d’action lorsqu’elle était présente, il le supportait depuis longtemps. Tout du moins, depuis qu’il avait daigné la transformer en vampire.
    Avait-elle deviné qu’il s’était insinué dans son esprit, afin de scruter ses souvenirs, afin de découvrir ses plus sombres idées ? Allez savoir. Il n’en savait rien et n’avait pas vraiment envie de le savoir. Quoi qu’il en dise, il respectait sa sœur et comprenait ce qu’elle voulait. Elle qui était toujours si froide envers ses semblables et méprisante quand on lui parlait des humains. Se rappelait-elle qu’elle en avait été une, il n’y a pas si longtemps ? Se rappelait-elle que sans lui, elle ne serait encore qu’une de ces faibles créatures … ?
    Passant devant Simca, il reprit son air sombre et las de tous les jours, qui reflétait si bien son état d’esprit. Lentement, il se dirigea vers la sortie, grinçant des dents. Il avait quelque chose à régler avec cette Simca – il avait eu le temps d’apprendre son nom – et ne comptait pas attendre l’autorisation de Violett pour la revoir. Il ouvrit la porte d’un coup de bras et sortit, le vent soulevant légèrement ses cheveux bruns.

    | Simca.

    Fixant les deux vampires sans rien comprendre, Simca se posait beaucoup de questions. Ils … ils … se ressemblaient. Etait-ce possible ? Etaient-ils de vrais frères et sœurs, transformés en même temps ? Rien qu’à cette idée, elle trembla. Elle ne pouvait s’y résoudre, et pourtant, ce dénommé Edouard qui lui avait parût presque dangereux se plia sans broncher aux paroles de Violett. Oui, c’était son nom. Maintenant elle se souvenait. Mais lorsque ses yeux glissèrent plus doucement sur elle, sa stupeur laissa place à sa colère. Elle était magnifique. L’éclat violacé de ses yeux contrastait avec le blanc parfait de ses cheveux et de sa peau. A croire qu’elle était l’inverse même de son frère – s’il l’était – dont l’apparence était innocente et sombre. Sans attendre, sentant sa patience se briser face à l’aspect désinvolte de la jeune femme, l’immortelle aux cheveux roses sauta sur la table en face de sa « sœur », lui grognant dessus. Pourquoi, elle, avait-elle le droit de garder ses cheveux blancs ? A la base, les siens étaient uniques ! Sa longue chevelure avait pourtant laissé place à la rougeâtre, après tant de batailles et de blessures. Alors qu’elle, et tellement d’autres, étaient restées sans rien faire, étaient si jeunes … Depuis combien de temps, comparé à elle, connaissaient-elles seulement l’existence des vampires ? Mais après tout, peut-être se trompait-elle sur le compte de cette autre vampire. Peut-être qu’elle valait quelque chose, même comme ennemie. Pourtant le sentiment de Simca ne s’effaça pas. Tout comme chez Edouard, elle sentait en elle quelque chose de différent. Tout comme chez Edouard, elle ne se sentait pas à l’aise. Etait-ce cette sensation qui provoquait chez elle de l’amertume ? Peut-être. Car elle ne connaissait pas son pouvoir, car elle n’était qu’un pion parmi les autres. Un pion à ses ordres.
    Quittant son perchoir, elle réprima un soupire méprisant. Son visage avait été si proche de celui de Violett qu’elle sentait son délice, qu’elle percevait encore sa mécanique respirant contre sa propre peau. A l’inverse de son prédécesseur – qui avait encore une fois exécuté une sortie théâtrale – elle alla se blottit dans un coin du restaurant, à l’autre bout, isolée. Là, elle se laissa glisser sur le sol, la tête entre les genoux. Elle avait mal. Mal dans son cœur.

    [ ... ]

    Les pas de la jeune femme étaient coordonnés, presque trop pour être naturels. Mais au fond, ils ne l’étaient pas. Sa manière de se glisser entre les gens, ainsi, sans être vue, était parfaite. Mais leur parfum l’attaquait, brûlant sa gorge, pétrifiant tous ses autres sens. Pourtant Simca avait choisit. Choisit de finir, ici, en ville ... Seulement quelque chose d’imprévu s’était engendré. Lançant quelques regards autour d’elle, elle cherchait l’accompagnateur impromptu. Mais il n’était pas là. Ses yeux brillèrent quelques secondes.

    « Tu t’es arrêtée ? »

    Effrayée, elle se retourna, prête à combattre ... Mais elle savait très bien que c’était lui. Et son visage avait beau être totalement neutre et distant, elle lisait en lui l’envie de rire. Avant de reprendre sa route elle le fusilla du regard. Leur petite discussion l’avait énervée. Apparemment, il était un proche de son maître et savait pourquoi elle s’était enfuie, quelques jours auparavant. Ou quelques semaines ? Elle ne savait plus. En tout cas, le fait qu’il lui parle si facilement de ses propres erreurs ne lui avait pas plu. Et puis quoi encore ?! Pourtant, elle se tortilla une mèche de cheveux, timide. Que savait-il de sa vie ? Y avait-il des rapports, sur les vampires ... ? Elle crut frissonner. Elle se doutait qu’elle n’était pas là pour le plaisir, avec ce vampire sûrement puissant, en se promenant sois disant gaiement.
    Finalement, ils débouchèrent sur une place vide. Aucune personne n’était là. Aucun humain
    La jeune fille se posa des questions. Une mise à l’épreuve ? Non ... Elle était seule. Son coéquipier d’une journée avait disparu, et elle était là, sur cette place dallée où trônait une pitoyable fontaine. Avait-elle droit de ... s’amuser ? Une lueur de folie dansa dans ses yeux. Elle fit un pas en avant, une terrible envie de détruire quelque chose s’emparant déjà d’elle. Alors elle monta sur cette petite fontaine, glissant ses pieds à l’intérieur. Pataugeant ; comme une enfant. Elle se mit à faire de grands gestes des bras, s’éclaboussant de toute part. Sa robe se tacha vite de l’eau transparente. Mais les oreilles de Simca réagirent seules, elles aussi. Elles se courbèrent, envoyant une décharge électrique dans l’esprit de l’ancienne humaine. Pourtant, son cerveau décida de ne pas s’arrêter. De continuer à faire ... Comme si de rien n’était.
    Ses jambes se plièrent, son corps se courbant sous l’effet. Puis elle s’élancèrent, envoyant Simca voler dans les airs. Se réceptionnant sur le faible toit d’une maison, elle comprit trop tard qu’il ne résisterait pas. Mettant ses bras en croix devant son visage par pur reflexe, elle attendit de tomber. Mais pourquoi n’essayait-elle pas de se mettre dans une autre position, ou de se projeter à nouveau vers un mur ? Elle ne savait pas. Son esprit était embrouillé, comme si ... comme si elle était redevenue humaine. Ecarquillant les yeux par peur que ses pensées démentes soient tintées de vérité, elle s’attendit à une chute violente pour son organisme. Mais ce ne fut pas le cas. Son corps se courba sous les plis de ses genoux et ses épaules se rétractèrent légèrement. C’était ... fini ? Elle garda pourtant les yeux fermés. Elle n’était pas tombée sur le sol de cette maison abandonnée, qui aurait probablement de nouveau plié sous son poids. Elle était contre quelqu’un. Un vampire ... Sinon les muscles de la jeune femme auraient brisés ceux de ... ses bras ? Elle laissa les siens retomber le long de son corps et plus loin, pendant, inertes, comme ceux d’un mort, vers le sol. Comme s’il l’attirait.
    Puis elle ouvrit finalement les paupières. Son regard rencontra celui d’un bleu éclatant de son « sauveur ». Des mèches de cheveux bruns parsemaient son front. Mais lorsqu’un rayon de soleil filtra, si les cheveux de Simca reprirent en partie leur apparence blanche, ceux du jeune homme se tintèrent de rouge. Les reflets magnifiques de ses cheveux et ses yeux étaient là, penché au dessus du visage de Simca. Et son léger sourire, ses pommettes marquées sans trop l’être, ses traits fins ... Et la pression de son corps contre celui de la femme, presque possessif.

    « Shiki ... »

    Finalement, elle ne l’avait jamais vraiment détaillé. Elle n’avait jamais cherché à savoir à quoi il ressemblait. N’avait-il que des personnes aussi belles que lui à ses cotés ? Et lui, son compagnon de l’instant, était-il ... son ami ... ? Ou un simple combattant ? Les pensées de Simca se perdirent. Elle avait envie ... de dormir. De fermer les yeux et de faire comme si c’était le cas, ne plus bouger, ne plus penser, rester là. Ne pas chercher à savoir ce qui lui avait prit durant ces instants de terreurs, ne pas chercher à comprendre. Juste, être bien.

    « Alors on te laisses deux minutes et tu manques de te tuer ? »

    Amusée, elle releva quelque peu son buste afin de rapprocher son visage. Elle rit et déposa un baiser sur sa joue. La seule chose qui la contrariait était que désormais, elle avait une dette. Mais autant rire que pleurer de la situation. Bientôt, elle devrait rentrer. Bientôt, elle devrait se sentir incapable et inutile, sous ses yeux ...

    [ ... ]



Dernière édition par x. Edouard le Sam 7 Mar - 21:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptySam 7 Mar - 15:39


    [ ... ]

    Simca courrait. Dans la forêt. Et son corps se convulsait, sa robe se déchirait à chacun de ses pas. Des larmes invisibles et pourtant si réelles coulaient le long de ses joues, ses cris déchirant sa poitrine à chaque fois qu’ils résonnaient. A chaque pas, elle sentait quelque chose en elle disparaître, la tirailler, l’inviter à faire demi-tour. Car à chaque pas qu’elle faisait, si elle s’échappait de la prison, elle s’échappait aussi de son maître. Et de ce qui avait constitué sa vie pendant environ 20 ans ... Mais elle ne pouvait pas faire autrement. Si les raisons de ses actes désespérés étaient encore flou à son esprit, elle était certaine de faire le bon choix. Cette fois, c’était le meilleur. Celui qui allait la libérer, qui allait la faire vivre. Mais elle trébucha. Etonnant, pour un vampire, n’est-ce pas ? Mais si la force créée dans son corps, et peut-être même pour tous ceux de sa race, n’était que le fruit d’une forte confiance en soi ? Si le fait de le croire le réalisait, simplement ? Elle trembla de peur. Son corps s’écrasa sur le sol. Et à pleine vitesse, ça faisait mal. Même pour elle. Car le choc provoquait en elle le bourdonnement de ses os, l’écho d’une souffrance oubliée. Pourquoi se souvenait-elle aussi bien de sa vie d’humaine ? Pourquoi ne se sentait-elle pas différente, aujourd’hui, de celle qu’elle avait été ? Et si ... Si l’agilité des vampires n’était sans failles que lorsqu’ils y croyaient ? Si leurs visions n’était la meilleur que lorsqu’ils étaient surs d’eux ? Si ... Si la soif n’était engendrée qu’après la première susurre ?

    « NOOON ! Arrêtez ! »

    La voix brisée de la jeune femme était terriblement faible. Pourtant elle résonnait à ses oreilles comme la pire des sonneries, comme les pires tremblements pour ses tympans sur... humains ? Bien sur qu’ils étaient surhumains. Puisqu’elle était elle-même plus qu’une simple humaine. En tout cas, elle l’avait été hier ... Qu’est-ce qui allait lui manquer ? Son visage ? Sa voix froide, ses attitudes qui l’attirait et la terrorisait à la fois ? Simca se recroquevilla sur elle-même, toujours à même le sol. Elle n’avait pas l’intention de bouger. Pas encore, pas pour le moment ... Elle n’en était pas capable. Car elle avait envie ... de dormir. De se reposer. De s’abandonner. Et si elle était défectueuse ? Elle planta ses ongles sur sa joue et la déchira de haut en bas. Seule elle en était capable. Seuls des vampires, car leurs ongles griffaient une peau de marbre ... A moins qu’elle ne soit qu’une humaine avec une peau facile à entailler ? Si c’était ça, le pouvoir qu’elle avait tant désiré ? L’imperfection. Elle n’était ni une vampire, ni une humaine, ni rien d’autre. Elle était peut-être unique, alors, mais affreusement seule. Seule, seule, seule ... Les mots résonnèrent dans esprit tandis qu’elle fermait les yeux. Là, elle pouvait être Simca. Pas celle qui tremble de peur devant son maître, ni celle qui se sent respectueuse avec Shiki. Ni la soupçonneuse du fameux Edouard. Ni la défiante avec Violett. Ni la dangereuse avec les autres vampires, ennemis aussi bien qu’alliés et ses proies. Elle était une Simca en manque d’elle ne savait quoi, effrayée par la vie et pourtant incroyablement désireuse d’en explorer tous les recoins. La Simca assoiffée.
    La tendre Simca profondément bercée dans un sommeil imaginaire ...

    [ ... ]

    [ PS : J'avais dit que je corrigeais, ce que j'ai d'ailleurs fait à la main, mais j'ai la flemme d'éditer. Désolée. ]

    IN THE LONLINESS__

    Sombre, le visage perdu, la jeune femme marchait dans une rue déserte. Elle ne pensait qu’à une chose, ne désirait qu’une chose, ne vivait que pour une chose … Elle avait soif. Elle devait tuer. Le sang animal ne lui avait jamais plu, de toute façon. Ce n’était pas suffisant. Ces effluves qui l’entourait, ces parfums exquis … Du sang. Du sang humain. Elle en avait presque mal à la tête tant sa présence fusionnait avec ses pensées. Si Simca était un vampire, à cet instant précis, on aurait aussi pu la traiter de zombie. Ses besoins habituels, son esprit et son contrôle tout entier semblaient être en léthargie. Comme si depuis un an maintenant elle avait laissé ses instincts régirent sa vie et avait abandonné une part d’elle-même, la part d’être humain, quelque part, autre part. Comme si elle avait … oublié ; jusqu’à son propre nom. Ceux de sa race étaient-ils capables de tomber malades ? De sombrer dans la folie ? A moins que ça ne soit pas naturel ? Elle rit à voix haute. Sa voix rauque aurait presque été en mesure de décliner son identité. Rein n’était mélodieux dans ses paroles, rien n’était plus gracieux dans ses gestes. Un autre vampire était-il donc en train d’user de ses pouvoirs, de ses dons, sur sa pauvre petite personne ? Comme c’était vilain ! Mais l’ironie du sort de la situation valait la peine d’être acceptée. N’était-ce pas elle, qui avait manipulé tant de ses semblables ? Si. Et tout ça pour quoi ? La gloire ? L’influence ? L’amour … ? Une douleur encore inconnue brisa ses défenses. Brisa les barrières qu’elle s’était elle-même créées, pour ne plus espérer quoi que ce soit de ses anciennes connaissances. Si elle l’avait fait, c’était parce que l’on le lui avait ordonné. Parce que parfois, les pouvoirs surhumains sont inutiles. Qu’il suffit d’une certaine présence, d’une certaine voix, de certains yeux pour obtenir ce qu’on voulait … Et ce, si improbable cela soit-il, de n’importe qui. Simca avait accepté son sort parce qu’elle avait une dette envers toutes les personnes qu’elle avait tué, même indirectement. Avec toute les personnes qui étaient mortes pour elle et à cause d’elle. Alors sa souffrance était méritée. Tout du moins, c’était ce qu’elle pensait. Mais qui aurait pu dire le contraire ? Qui, des humains, des vampires ou des loups-garous, aurait pu estimer que la vie de Simca était plus importante que la plupart des autres … ? Soupirant, la jeune femme opta, encore une fois, pour la facilité. Elle allait laisser de coté toutes ces pensées grotesques et partir chasser. Loin, très loin s’il le fallait. Car si jusqu’ici elle n’avait pas été capable de beaucoup s’éloigner de son ancien lieu de résidence, peut-être était-il temps de s’inquiéter pour sa vie, si inintéressante et horrible soit-elle. Ce n’était pas un jour à se plaindre, alors qu’elle maîtrisait sa soif, même inconsciemment, depuis près d’une heure entière. Et cette fois ses lèvres fatiguées et violettes s’étiraient en un sourire heureux. Après tout, ils s’étaient tous battus, pourquoi pas elle ? S’élançant dans une direction inconnue, Simca limite ses bonnes actions et motivations de la journée à sa propre existence. Car se qu’elle s’apprêtait à faire, bien que faisant partit de son quotidien, restait la plus dévastatrice des choses … Oter la vie, donner la mort … Qu’importe la formulation, elle tuait. A son profit.

    [ … ]

    Les pas mesurés et dansant de la jeune femme étaient parfaitement silencieux, son corps frôlant les habitations tout autour d’elle, son attention portée sur une musique qui résonnait un peu plus loin. Ses pensées étaient vides de sens et indécises, mais elle continuait. Ses longs cheveux rose chatouillaient ses jambes nues alors que la pluie fine les plaquait contre son crâne. Qu’espérait-elle voir ? Qui s’attendait-elle à rencontrer, désormais ? Elle soupira. Mais la mélodie se rapprocha, et Simca le perçut sans avoir appel à son ouïe hors du commun. Sur la place où elle allait déboucher, elle distinguait un attroupement d’humains. Ses yeux rouges brillèrent un instant avant qu’elle ne tente de se maîtriser. Pourtant, son corps avançait seul, ses lèvres se retroussaient indépendamment de sa volonté. Non … Non, elle n’avait pas le droit ! Pas maintenant. Elle s’était juré de réussir à se contrôler sans son Maître, elle le pouvait. Elle se restreignait en breuvage, elle vivait isolée de tout pour résister. Alors pourquoi, une simple visite, un simple et écourté divertissement la rendait folle ? Ses genoux rencontrèrent les dalles dures du sol, mais au lieu de les ensanglanter, ce sont elles qui plièrent sous la force de la vampire. Elle se cacha le visage entre les mains, comme si elle pleurait. Depuis qu’elle avait quitté les autres, elle se sentait mal, comme une enfant abandonnée. Alors qu’elle avait tant chéri sa solitude auparavant, elle pleurait d’avoir fuit. Se persuadant qu’elle serait morte si elle y était resté, elle s’était cependant découvert une détermination nouvelle. Mais elle tuait, et pour la première fois, cela la répugnait. Elle avait manipulé bien des personnes, vampires ou pas, et aujourd’hui elle se rendait de compte de la blessure qu’elle avait été capable de leur infliger. Aurait-elle du se féliciter ? Rire de son intelligence, de sa parfaite vengeance ? Peut-être. Peut-être cela aurait-il apaisé ses souffrances comme il l’avait si souvent fait. Se relevant non sans peine, elle se félicita en silence de ne pas avoir été remarquée. Après tout, elle se déplaçait toujours dans l’ombre, et cette ruelle en était le parfait témoin. Alors, cessant de lutter contre l’attraction immuable du sang, elle se rapprocha du groupe. Tous semblaient subjugués par le violoniste, tous semblaient sur le point de boire du sang. Simca secoua la tête. Elle voyait des vampires tout autour d’elle. Elle se sentait traquée, trahie presque. Ne pouvait-on la laisser … ? Ses anciens compagnons ne pouvaient donc pas se passer d’elle ? Elle esquissa un sourire à cette idée. Jouant des coudes, elle se faufila entre les corps humains. Leur délicieuse odeur montait dans ses narines, pour en ressortir lorsqu’elle expirait, tout son corps était invisiblement secoué de spasmes. Mais soudainement, elle l’aperçut. Toute résistance fut inutile, et ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise.

    « Que … ? »

    Il releva les yeux vers elle. Deux magnifiques yeux bleus, purs, rassasiés. Elle resta plantée là, incapable de faire quoi que ce soit, sentant la pluie dessiner de longues larmes sur ses joues blafardes. Elle n’entendait pas les murmures qui l’entourait, et encore moins ne sentait autre chose que son odeur. Elle était différente, morte. Il était … Il était … La musique cessa. Le jeune homme se leva et salua son publique. Si Simca avait été attentive, si Simca avait été sur ses gardes, elle aurait remarqué sa réticence, ses gestes saccadés. Elle aurait sûrement vu les lèvres du garçon s’entrouvrirent et inspirer ostensiblement. Et lorsqu’il s’avança vers elle, elle ne tressaillit qu’à la caresse de sa peau sur son bras.
    La jeune femme baissa les yeux. Il avait laissé son violon, il était partit derrière elle, sans rien lui dire. Pourtant, il l’avait reconnue. Oui, il savait qu’elle était sa semblable, une immortelle, un de ces buveurs de sang nomade. Devait-elle le revoir ? Non. Bien sur que non. Son admiration laissa vite place à la panique, s’imaginant les pires horreurs. Etait-il ici pour la tuer ? Faisait-il partit de son clan ? Sa tête se retourna d’elle-même, ses hanches tournoyant. La vision macabre la frappa comme une gifle, et réveilla en elle la brûlure de sa gorge sèche. Il était toujours là, ce jeune vampire – elle ne pouvait plus se tromper -, les crocs plantés dans la gorge d’une jolie humaine, qui petit à petit perdait des couleurs. L’immortelle ne pouvait voir ses yeux, sûrement emplis de terreur, car ils étaient dissimulés sous les cheveux noirs de son tueur. Elle fit un pas dans leur direction. Depuis combien de temps n’avait-il pas prit de risques ? Longtemps. Trop longtemps. Sa vie était certes difficile, mais elle devenait ennuyante, sans intérêt. Elle avait besoin de quelqu’un, de quelqu’un avec elle … Sinon elle s’affaiblirait de jour en jour. Elle savait, maintenant. Elle savait pourquoi elle avait toujours détesté la vie de vampire qu’elle avait menée, qui lui avait parut si irréelle, si factice. Elle sourit pour la première fois depuis longtemps. Elle avait besoin de ce vampire nouveau-né incapable.
    Lorsqu’il se détacha lentement de sa proie, ses yeux ne brillèrent pas. Quel était son pouvoir ? Il ne devait pas en avoir, comme Simca. Alors pas la peine de s’inquiéter. Mais alors qu’elle se jetait sur lui et le faisait basculer en arrière, l’odeur du sang la submergea. Elle se mordit la lèvre. Son visage était si … Sa propre expression se transforma en un air triste et désolé. Il était magnifique et jeune. Un peu comme un autre vampire qu’elle connaissait, et qu’elle avait tant méprisé. Masquait-il son jeu, était-il le meilleur des acteurs, ou sa souffrance était-elle réelle, derrière ses airs de monstre assoiffé ? Du sang coula lentement de ses airs, alors qu’elles s’étiraient en un sourire en coin. A quoi pensait-il ? Simca n’eut même pas le temps de froncer les sourcils et de se poser plus la question. Il la fit rouler sur le sol, décuplant sa force de nouveau vampire, bien plus puissante que celle de ses aînés. Il inversa les rôles et se percha au dessus de sa compagne. Perdue, elle ne contesta pas. Il se pencha vers son visage, marmonnant quelque chose. Quel vampire n’aurait pas été capable de comprendre ? Aucun. Mais Simca, de nouveau, était possédée par l’effluve sanguin. C’était si proche, si envoûtant, si irrésistible … Elle aurait presque eu envie de retourner décimer ceux qu’elle s’était tout à l’heure efforcée d’épargner, ceux dont avait fait partit la victime de son interlocuteur. Et lui, il l’avait bien comprit. Décidément, il devait être le frère de … Sans comprendre pourquoi, les pensées de Simca se stoppèrent instantanément. Elle mit quelques secondes avait de rendre son acte à l’autre vampire. Car s’il s’était penché sur elle, ce n’était pas seulement pour lui murmurer des mots incompréhensible. Il avait pressé ses lèvres ensanglantées et si délicieuse sur celle de la femme, immobile. Et elle, incapable de résister à ce breuvage incandescent et au frôlement de quelques mèches de cheveux sur sa joue, lui avait rendu. Elle devait lui apprendre. A se contrôler. Et pas seulement en ce qui concernait le meurtre d’êtres humains …

    [ … ]


Dernière édition par x. Edouard le Dim 8 Mar - 1:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptyDim 8 Mar - 1:39



    Assise à l’étage d’une vieille auberge, qui faisait aujourd’hui office de grenier, sur un tas de paille, les jambes repliées, Simca commença à se balancer. Si elle avait été humaine, elle se serait sûrement rongé les ongles, inquiète comme elle était. Relevant les yeux, elle croisa le regard intrigué de Des et sursauta. Elle ne l’avait pas entendu entrer – ce qui était normal, dans un sens. Comme toujours, ses yeux étaient parfaitement bleus, et elle distinguait les siens à travers, plus foncés. Mais elle n’avait pas soif. Elle se sentait mal, épiée. Elle avait cru reconnaître son ancien Maître la nuit dernière, et avait perdu tout sens de l’orientation. Si elle avait encore été humaine, son sang se serait glacé et son cœur arrêté de battre. L’idée qu’ils viennent la chercher la répugnait, autant que s’ils désiraient la tuer. Elle se jeta sur son interlocuteur, se blottissant dans ses bras. Elle le sentit sur la défensive, mais le vampire resserra son étreinte pour autant. N’était-ce pas elle-même, qui, deux jours plus tôt, l’avait menacé parce qu’il ne gardait pas ses distances ? N’était-ce pas elle qui, depuis leur première rencontre, s’efforçait tant bien que mal de ne pas le désire ? Simca ferma les yeux. Il n’était pas partit chasser, sinon elle sentirait le sang à travers lui. Il ne l’avait pas prévenue, mais après tout elle n’était pas sa mère. En quelques semaines seulement, elle lui avait apprit à se contrôler, tout du moins assez pour ne pas tomber sur les premiers humains isolés. En quelques semaines seulement, elle était redevenue une Simca espiègle et mesquine. Peut-être n’était-ce pas un bon point, car elle se sentait à nouveau terrifiée par le vampire de ses cauchemars aux yeux et cheveux noirs. Elle s’était trouvé quelque chose à faire mais … Cette partie d’elle-même qu’elle avait abandonné à regret mais par obligation ne revenait pas. Allait-elle se faire tuer ? Desmond, qu’elle considérait comme son frère, amant, ou autre, qu’importe, la retrouverait-elle … D’ailleurs il ne la retrouverait pas. Ses cendres : voilà ce qu’il resterait d’elle. D’elle, de son corps, de son esprit, de ses années de maîtrise et d’obéissance, de lutte et d’abnégation. De souffrance et d’horreur.

    « Simca … »

    Lentement, le garçon la repoussa. Malgré ses airs calculateurs et sadique, il n’était qu’un jeune vampire a qui on avait retiré son adolescence et définitivement éradiquer l’épanouissement qui lui aurait été propre, s’il avait grandit. Il détestait tuer, sauf lorsqu’il « tombait amoureux » d’une odeur. Là, il se sentait comme libéré de toute morale, de tout sentiment hormis l’avidité. C’était là que les vampires se sentaient à la fois traqueur et traqués, le mieux et le plus difficile de leur existence. Oui, c’était facile de laisser faire. Facile de se jeter dans des songes invisibles, dans des mers plus excises les unes que les autres. Et lui, jeune garçon d’à peine vingt ans avait été plongé, indépendamment de sa volonté, dans cet univers glacial. Il avait veillé, inconsciemment, sur Simca mieux que personne depuis longtemps. Il lui avait rendu un regard qu’elle avait perdu, quelques années plus tôt. Un regard bleu qu’elle avait cru oublier, derrière l’atrocité de son existence et sa culpabilité. Mais cela restait le regard d’un autre, le seul qu’elle avait réellement …
    Elle secoua la tête. Elle n’avait pas besoin de ça. Elle détourna le regard de Des et se releva, ses jambes se faisant lourdes. Prendrait-elle le risque de sortir ou resterait-elle cloîtrer dans cette vieille auberge ? Depuis le temps que ses cheveux aient virés de couleur, depuis qu’elle avait tué des vampires en tant que pathétique et faible humaine, son besoin de se sentir le vent caresser ses bras nus était oppressant. Le besoin d’être libre de ses mouvements, d’être capable de courir sur des milliers de kilomètre, de sentir ses muscles se tendre et s’animer sous sa volonté, le besoin d’être à l’extérieur. Peut-être que la plupart des vampires étaient dénués de toutes phobies, leur supériorité le leur accordant, mais pas celle-ci. Elle ne pouvait supporter plus longtemps d’être ici. L’odeur environnante de la paille la faisait vomir.
    Elle sourit tendrement à son compagnon avant de se faufiler au rez-de-chaussée et de d’ouvrir la porte, presque aussi théâtralement qu’une de ses anciennes connaissances, qu’un de ses anciens tortionnaires. De toute manière, elle avait bien trop d’amour propre pour ne pas, s’ils étaient vraiment venus pour elle, leur cracher à la figure qu’elle se débrouillait seule. Un sourire en coin étirant ses babines, découvrant ses dents incroyablement blanche, Sima s’élança dans la ville. C’était le meilleure refuge pour se protéger de ceux qu’elle craignait : être entourée d’humains.

    [ … ]

    Simca se glissa dans une maison d’humain, chacun des infimes bruits qu’elle provoquait tambourinant dans sa tête. Ce qu’elle vu la pétrifia, quoi qu’elle l’était déjà. Elle avait arrêté de faire semblant de respirer, se déplaçait plus vite que les félins, ne momifiait mieux qu’une statue de marbre chaque fois qu’elle s’arrêtait. Les corps d’humains devant elle, cependant, la terrifiait de nouveau. Il était allez jusque là … Alors qu’elle avait cru être protégée parmi ces humains, au beau milieu d’une tentation sans pareille, il s’était contenté de les décimer, tous, un par un, avec ses sbires. S’avançant vers le corps d’un jeune adolescent, son expression s’attrista. Ils ne prenaient même pas le temps de boire leur sang … Il les tuaient non pas par besoin mais par plaisir. Il gâchait leur existence, et tout pour quoi ? A cause d’elle. Parce qu’ils la cherchaient : elle. Parce qu’ils venaient pour la tuer, ou la récupérer, mais tout cela arrivait à cause de Simca. Comme la dernière fois, mais en pire. Comme lorsqu’elle avait choisit de se battre, alors qu’elle fuyait aujourd’hui. La nuit était pesante, froide, torture. Peut-être aurait-elle du se rendre, mais à quoi bon ? C’était trop tard. Trop tard … Elle porta une main à sa bouche, prête à crier. Et si … ? Si Des n’avait pas eu le temps de s’enfuir ? Il était trop faible par rapport à lui. Et même les autres. Trop faible par rapport à Shiki, trop faible par rapport à Violett … Son regard se perdant dans le noir, la jeune femme se persuada d’une chose. Si tant de personnes étaient mortes pour elle, peut-être était-ce à son tour de se sacrifier. Peut-être était-ce à son tour d’être libérée de cette existence, même si elle méritait bien pire. Oh oui, elle méritait d’être emprisonnée, affaiblie petit à petit, privée de sang. Un sourire sans joie se dessin sur son visage tandis qu’elle baissait le bras et se retournait vers l’escalier. Alors qu’elle avait enfin réussit à se ressaisir, à vivre à nouveau, quelques vampires venaient lui retirer ce bien si précieux. Alors que son nom avait retrouvé sa couleur, que le bleu de ses yeux s’était constamment foncé, pour le bien d’autrui, d’autres regards venaient la transpercer. Faible ou malchanceuse ? Ne prenant pas la peine de passer par les marches de l’escalier en bois, Simca sauta directement sur le palier. De l’étage, elle se faufila jusqu’au toit. Il n’y avait pas de vent ni de respiration, comme si tout l’environnement n’était que ténèbres. Une bulle hors du temps qui combattait pour sa survie, qui cherchait peine perdue à découvrir une petite lueur. Se penchant, elle distingua une ombre un peu plus loin. Elle se concentra pour rapprocher sa vision de cet ennemi, dont la silhouette noire était grande et fine. Il était si bien caché, se fondait si bien dans cet univers glacial … Lorsqu’il tourna la tête vers elle – à son grand regret – elle rencontra son regard bleu. Si bleu, pur, presque translucide, qu’elle ne frissonna. Il avait bu, si bu que son organisme devait être en trop plein. A moins que ça ne soit pas possible ? Que les vampires puissent tuer encore et encore, boire le sang de leur victime sans jamais saturer ? Un sourire se dessina sur les lèvres d’Edouard, qui effraya Simca. Chaque fois qu’elle le voyait, l’innocence de ses traits lui faisait un instant oublier à quel point il était sombre. Le faisait-il exprès ? Elle en doutait. Mais avait-il conscience de l’effet qu’il provoquait ? Ca, c’était presque autre chose … S’attendant presque à surprendre une masse de cheveux blancs derrière elle, l’immortelle ferma les yeux et courut dans la direction que fixait le garçon. Il n’avait pas bougé, alors qu’elle était si proche … Un élan de pitié ? Mais à peine eut-elle formulé cette idée, du coin de l’œil, elle aperçut une autre silhouette, aux cheveux tout aussi noirs, mais vêtu à moitié de blanc cette fois – j’avoue j’pense à l’uniforme de la Night Class. Il l’avait … appelé ? C’était ça, sa vengeance ? ! Il n’était même pas capable de la tuer elle-même … ? A moins que … Simca rata le bord d’une gouttière et retomba sur le sol. Evidemment, elle n’eut rien, mais c’était le choc de ses pensées qui lui fit mal. Alors que son corps rencontrait le plat des dalles de pierres, et que, tant bien que mal, elle tentait de se relever et échapper à ses poursuivants. Si c’était son créateur qui avait demandé expressément à la tuer ? Lui, précisément … ?
    S’enfuyant vers son actuelle habitation, Simca ne pensa pas qu’elle amenait avec elle la mort vers Des. Tout ce qu’elle voulait savoir, c’était s’il était déjà mort ou pas. Et dans un sens, elle savait déjà ce qui allait lui arriver. A elle comme à lui.

    [ … ]

    Le corps du jeune homme tombant sur le sol poussiéreux ne fit aucun bruit. L’autre vampire qui se pencha sur lui était excessivement insensible à ce qu’il s’apprêtait à faire, tandis qu’une jeune femme fixait la scène avec horreur. Prisonnière des bras d’un de ses semblables, qui ne pouvait s’empêcher de sourire, elle n’essayait même plus de se débattre. Il était bien plus fort qu’elle. Elle sentit son visage se décomposer, faute d’être en capacité de sentir son sang se glacer. Des, quant à lui, semblait totalement inconscient de ce qui lui arrivait. Il ne regarda pas Simca, sûrement parce qu’il regrettait de lui avoir fait confiance et d’avoir essayer de la protéger contre trois vampires bien plus puissants que lui. Il n’aurait même pas du se trouver là, il avait un voyage à faire, pourtant il avait accepté, pour son amie, ou même plus vu ce qu’il ressentait à son égard, de rester. Belle erreur. La seule manière de tuer un vampire allait être mise en œuvre … Mais pour la première fois, Simca redoutait cet instant. Le moment ou la tête serait arrachée au corps, le moment ou tous les fils de son esprit seraient coupés. Et, impuissante, elle regarda l’immortel brun le faire avec aisance. Ses yeux brillaient d’un nouvel éclat. Cette fois, elle l’avait vu se battre. Pour la première fois. N’était-ce pas ce qu’elle avait tant désiré, lorsqu’elle avait été dans ses rangs ? Si. Et cette fois, elle avait discerné tout le sadisme qu’il était possible d’exprimer dans ses yeux, son corps, ses mouvements, sa voix … Cette fois elle n’avait pas eu le droit d’apercevoir sa lumière. Elle n’avait pas le droit d’être réconfortée, mais à l’inverse, blessée. Sa tête fut attirée par le sol et se baissa. A la fois, elle ferma les yeux. Elle avait réussit à oublier la présence du troisième vampire, celui qui n’avait interagit en rien, le seul qui semblait se préoccuper encore de son sort, malgré son air distant et neutre.

    Quelques minutes passèrent. Edouard la lâcha et il s’approcha d’elle. Lorsqu’il passa dernière elle, elle espéra un instant qu’il allait disparaître aussi vite qu’il était apparut. Mais elle se trompait, et de nouveau, elle sentit son dos se plaquait contre le torse fort d’un vampire. Pas le même, cependant. Et alors qu’elle tentait de lancer un regard plaintif à Shiki, il passa sa main devant ses yeux. Si ses gestes étaient tendres, il n’en était rien du ton de sa voix.

    « Tu vois, Simca, on ne me quitte pas aussi facilement. »

    Elle ne répondit pas. Une fois de plus, elle avait été faible. Une fois de plus, elle n’avait pas réussit à s’en sortir seule. Elle était peut-être supérieure à bien des vampires, mais pitoyable face à eux trois, et encore d’autres.

    « Edouard. »

    C’était un ordre. Elle aurait aimé le voir, son expression. Elle l’entendit simplement grogner, comme s’il n’aimait pas ce qu’il s’apprêtait à faire. A moins que ça soit le contraire ? Au fond, Simca ne le connaissait pas. Et dans quelques instants, elle ne le connaîtrait plus.

    [ … ]


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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptyLun 9 Mar - 19:31


    [ Edouard :
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    N’ayant pas le choix, Edouard s’approcha de Simca et de l’autre. Se rendait-il au moins compte de ce qu’il lui demandait ? Non. Bien sur que non, ce vampire ne connaissait pas la nature de son pouvoir. Soupirant, Edouard s’approcha alors de sa … victime. Il allait s’emparer de ses souvenirs, pénétrer dans son esprit, sans laisser aucune échappatoire. Il allait ressentir avec force les souvenirs de l’immortelle, les faisant siens. Une fois de plus, il allait agrandir son esprit et récupérer des informations. Sûrement devrait-il les communiquer à leur meneur, même si cela le répugnait. Oui, il allait reconnaître jusqu’à chaque infirme parcelle de Simca, jusqu’à éprouver la force de sa haine, de sa terreur, de son désir … De plus, son tortionnaire ne maîtrisait pas son pouvoir à la perfection. Il avait besoin d’un contact physique et le choc allait l’ébranler, notamment à cette ampleur. Non, il ne s’imaginait pas à quel point son pauvre pantin allait souffrir. Seulement ce pantin ne refuserait pas. Il se nourrissait presque autant de ces souffrances que du sang humain, dont il était largement abreuvé ce soir. Fermant les yeux, il enroula alors ses doigts autour de ceux de la jeune femme, s’étonnant presque qu’elle ne tente rien. Mais il allait vite découvrir que la caresse de sa peau blanche était d’un réconfort sans pareille, pour elle. Même s’il était venu pour la tuer, elle l’aurait enlacer jusqu’à expier ses dernières remords.
    Relâchant la pression mentale qui était sienne, Edouard se faufila dans le corps de Simca, abandonnant le sien. Il était vulnérable, mais bien entouré. La tension qui régnait était presque tragique, alors que les étoiles brillaient étonnamment fort. Lui … ? Se concentrant sur sa tâche, le vampire brun explora l’extraordinaire galerie de souvenirs qu’il avait l’occasion de visiter. Ses souvenirs d’humaine étaient presque aussi puissants et visibles que ceux de sa vie vampirique, ce qui était à la fois terrifiant et alléchant. Si elle l’avait voulu, elle aurait pu être plus puissante encore. Si elle n’avait pas eu un cœur aussi fragile et tangible, elle serait allé plus loin. Elle aurait pu éviter de faire les mauvais choix.
    Choisissant de débuter par l’effacement, Edouard s’accapara la mémoire de Simca. Il ressentait chaque vibration de son corps de femme en lui, et chacun de ses anciennes pensées lui apparaissaient avec clarté. Ses combats avec les vampires, encore humaine – dont il avait pour la dernière fois fait partit - et à l’inverse transformée, la force de sa jalousie, de son sadisme, la terreur qui le traversait qu’elle avait si souvent éprouvée en sa présence et dernièrement, son obligeance, son … L’esprit du jeune immortel retourna instantanément dans son propre corps, surprit et amusé à la fois. Son regard se dirigea, à ses dépends, vers le troisième vampire du lot. Shiki. Il le connaissait un peu, et devinait sa colère derrière son air parfaitement neutre. Souriant malgré lui, il capta cette fois l'aura et le regard noir de celui que Simca surnommait « mon Maître ». Frissonnant imperceptiblement, évidemment, il tenta vainement de reprendre le même chemin qu’au commencement. Mais ce fil avait été coupé, l’osmose de l’esprit et des émotions d’Edouard et Simca s’était évanouit. L’erreur puérile du garçon lui coûtait un effort de plus, pour s’introduire à nouveau dans cet espace qui le repoussait, même inconsciemment. Alors, de nouveau dans sa tête, il devina qu’il serait incapable de tout effacer, de tout modifier, voire même d’en créer de nouveau. S’attelant à sa mission la plus important, il fit disparaître * censuré *. Jusqu’à son existence, sa voix, son nom. Elle allait tout oublier, jusqu’à l’essence de son pouvoir. Mais Edouard ne se doutait qu’un vide allait se créer, après son départ. Edouard ne se doutait pas qu’il la reverrait un jour.
    Epuisé, il décida d’en finir, quelques minutes plus tard. C’était rapide. Son pouvoir était fascinant mais torturant. Jamais, lui, ne pourrait oublier quoi que ce soit. Jamais son esprit ne serait libre des souffrances de ses victimes qu’il avait partagé, successivement, et ce jour une fois de plus. Et son pouvoir n’était pas imparable … Soupirant de nouveau, il laissa la main morte de la jeune amnésique retomber le long de son corps. L’innocence de ses traits apparue soudainement, comme s’il était un enfant venant de faire une bêtise. Non. Il avait fait pire que ça. Il avait laissé quelque chose pire que la mort se frayer un chemin jusqu’à cette femme. Il l'avait abandonnée.

    [ … ]

    | Simca.

    Lorsqu’on la lâcha, la jeune femme tomba sur le sol, se tenant la tête entre les mains. Nooon … Non ! Elle avait mal … Si mal … Depuis combien de temps, dans sa vie de vampire, avait-elle eu mal à la tête ? Jamais. Surprise par ses propres mots, Simca laissa échapper de ses lèvres un cri de douleur. Mais avait-elle réellement mal ? Dans son esprit, le mot vampire apparaissait en rouge. Comme s’il était plus important. Elle sentait autour d’elle des silhouettes s’agiter. Tournant finalement la tête, une expression enfantine s’incrustant sur ses traits, elle sentit quelque chose la piquer dans sa poitrine. De nouveau, un mot se détacha des autres, plus puissant, plus clair. Cœur. Elle ne comprenait pas l’origine du regard méprisant que l’homme le plus vieux lui lançait. Pourtant, sur ses lèvres se dessinait une certaine mélancolie. Tout du moins, c’était ce qu’elle était capable de comprendre. Un autre, qui lui tournait le dos, avait les mains dans les poches et elle devinait son impatience. Mais, sans savoir pourquoi, une peur lui monta dans la gorge à sa vue. Le dernier s’agenouilla devant elle, alors elle lui reporta son attention. Elle fut frappée par son visage, par son odeur, comme s’il ne faisait plus qu’un avec elle-même. Son visage retrouva un air froid, sans qu’elle le lui ait pourtant ordonné. Elle avait perdu quelque chose, elle en était sur. Mais quoi … ? L’avait-il trahit, à moins que ça soit l’autre adolescent ? Non … Ils étaient plus que ça. Ses lèvres bougèrent toutes seules, lui apportant ce qu’elle était incapable d’aller chercher.

    « Vampires. »

    Son ton glacial ne la surprit pas, cette fois. Ils avaient beau être comme elle, elle les détestaient. Elle s’en souvenait, maintenant. Le fil de ses pensées était difficile à cerner, et même à rattraper, malgré la détermination et la concentration dont faisait preuve Simca. Son sentiment de culpabilité la surprit encore plus, lorsqu’elle remarqua le changement d’expression chez son interlocuteur. Il semblait … triste ? Blessé ? Elle ne savait pas vraiment, la différence lui paraissait infime et grotesque, à cet instant. Sentant un bruissement dans son dos, elle n’eut pas le temps de comprendre qui s’approchait d’elle. Ni d’où provenait le grognement qui retentit, ni pourquoi celui qui avait été en face d'elle avait disparu. Se relevant douloureusement, elle tangua quelques instants sur ses jambes avant de reprendre contenance. Le garçon aux cheveux légèrement rouge s’était posté devant elle, exprimant désormais toute son … animosité ? Quant à l’autre, celui habillé en blanc, Simca évita son regard. Mais incessamment, ses yeux revenaient vers lui, attirés par ses traits. Si son air grave la terrifiait, elle était loin de pourvoir refouler le désir qui émanait d’elle. Mais, aussi vite que ces émotions étaient apparues, elle se mêlèrent aux autres. La frustration était prépondérante. Elle ne comprenait pas. Qui étaient-ils, pour elle ? Elle avait l’étrange sensation de les connaître. Mais le « Dégage ! » de son protecteur la ramena à la réalité. Alors c’était lui le chef ? Les yeux de l’ancien vampire se plissèrent, et la colère brisa le mur de glace qu’il s’était forgé. Pourtant, lorsque les iris noirs rencontrèrent les … bleus ? Oui. J’ai les yeux bleus, réalisa-t-elle. Donc, quand ce regard rencontra celui de Simca, elle le soutint. Cela sembla l’amuser plus qu’autre chose. Insensible, la jeune femme continua de le fixer, ignorant jusqu’à la luminescence grandissante de leur environnement. Ce n’était pas l’aube, et pourtant l’atmosphère était éblouissant. Les étoiles brûlaient les yeux de la jeune femme qui du les recouvrir de sa main. Elle avait mal. Vraiment mal. Cette fois, ce n’était pas un substitut de son esprit, pas son imagination ou ce que l’on avait voulu lui faire croire. C’était une brûlure profonde et volontaire. C’était … un pouvoir. Oui ! Fascinée, elle sentit son pourtant le monde s’écrouler soudainement. Ce pouvoir était destiné à … la tuer ? Pétrifiée, les yeux écarquillée, elle laissa sa main retomber sur ses hanches. Cette chose, cette personne … Elle …


    « Arrête ça ! »

    Celui qui avait jusqu’à maintenant dissimulé son visage se retourna dans un souffle. D’ailleurs, Simca pouvait stopper le sien à tout instant sans ressentir le besoin de l’oxygène. Comme si sa seule préoccupation était de fixer ses ennemis – car elle les considéraient comme tels – elle rencontra cette fois son regard à lui. Edouard – lui aussi effaçait tous les autres mots présents. Pourtant, c’était comme si elle n’aurait pas du le savoir. Comme si … Simca fronça les sourcils. Il rit ostensiblement. L’autre à l’air blasé soupira. Et là, comme si un lien s’était créé entre cet Edouard et elle, Simca comprit. Ce ne fut pas un monde imaginaire qui s’effondra à cet instant, mais le sien. Son existence. Sa réelle perception des choses, changée, modifiée, écrasée. Par ce vampire. Elle trembla lorsqu’il lui tournât le dos et que ses jambes se dirigèrent dans la direction de son regard, loin d’elle, au plus profond de l’univers, qui savait. Il avait emporté quelque chose qui lui appartenait. Quelque chose qu’elle comptait retrouver, quitte à revoir cet être … elle grimaça. Cet être sadique qui avait tenté de la tuer et qu’elle désirait de tout son être, de toutes les pores de son corps. Pourtant, son cœur mort et son âme certainement disparue le haïssait. Les quelques pensées qui la foudroyèrent la dégoûtait. Il méritait son titre de vampire. Son titre de monstre.

    [ … ]



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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptyLun 9 Mar - 23:08



    Durant près d’une semaine, Simca resta là, plantée devant cette maison perdue au milieu de rien, la ville se détachant pourtant sur l’horizon, incroyablement silencieuse. Elle resta debout tout le long, sans jamais ressentir de fatigue. Le pouvoir d’Edouard avait été efficace, certes, mais comme à toute maladie, il y a un médicament. A moins que ce soit définitif ? Simca, elle, n’en savait rien. Elle se savait à la fois apaisée et bouillonnante de ressentiment. Elle sentait que son état d’esprit était factice, contrôlé par autre chose. Ou alors elle se sentait vide, comme si rien ne pouvait plus la toucher, à présent. Durant ces jours, elle ne remarqua pas la présence de son compagnon. Avait-il continué de l’observer, tapis dans un coin ? Ou s’était-il échappé ? Elle ne savait pas. Elle … Elle avait envie de le voir. Il lui aurait suffit de tourner la tête pour s’assurer qu’il était resté. Mais elle avait peur de sa réaction. Elle sentait en elle des instincts méconnaissable et familiers à la fois. Le meurtre. Oui, elle avait envie de tuer. Ou le désir. Serait-elle capable de se contrôler, lorsqu’elle croiserait son regard, d’un bleu intense, et que les rayons du soleil illumineraient ses cheveux auburn ? Allez savoir. A moins que son cœur reste de glace, insensible, et qu’elle sente en elle l’indifférence grandir. Elle n’avait jamais été comme cela. Elle n’avait pas eu de point de vue objectif, ou ce genre de chose. Elle n’était plus elle-même. Elle n’avait pas peur, ni envie de rien. C’était pitoyable. Elle était semblable à bien des égards à la plupart des vampires, tout du moins ce qu’ils deviendraient. Son époque était différente. Mais … Depuis combien de temps exactement vivait-elle ? Enfin … Ce n’était pas la question qu’elle se posait. Depuis combien de temps était-elle une immortelle, une femme qui buvait le sang pour survivre, un vampire. Un être surnaturel. A cette pensée, elle sentit une vague d’émotion la submergée, comme parfois lorsqu’elle … se souvenait-elle ? Se rappelait-elle ? Allez savoir. En tout cas, c’était la même chose lorsqu’elle pensait « pour la première fois » à quelque chose, voire quelqu’un. Oui, elle se sentait vulnérable et détestait ça. Elle n’était plus Simca, et ne savait si elle le redeviendrait un jour. Bref, elle sentit qu’elle avait aimé cette existence. Qu’elle avait réellement souhaité se détaché des autres, être différente, exceptionnelle. Un sourire sans joie se dessina sur ses lèvres. Ironie du sort ou pas, elle entendit quelque chose derrière elle. Comme un rire. La peur mêlée à la colère se soulevèrent dans sa poitrine. Qui osait … ? Ou qui venait pour l’achever … ?
    Alors, elle se retourna, lentement, pour profiter de ses derniers instants d’existence. Paradoxalement, ses yeux étaient teintés d’une nouvelle tendresse. Elle ne sursauta pas en découvrant les quelques centimètres qui la séparait de son protecteur, ou tueur, allez savoir, ou tout du moins ne le laissa pas entrevoir. Puisqu’il était plus grand qu’elle, elle leva la tête. Son bras suivit, et d’un doigt, elle dessina ses traits magnifiques. Oui, il était un vampire. Mais … Elle le trouvait plus beau que les autres. Peut-être était-ce son air triste qui le rendait si séduisant à ses yeux, alors que si le sien était euphorique, son mal être était palpable. Sa peau ne picotait pas, là où leurs peaux entraient en contact. Mais son ventre se contracta. Cette fois, les sentiments qui la prirent de court étaient réellement les siens. Cette fois, qui ne venait différer son jugement. Elle ferma les yeux et s’arracha à son étreinte invisible. Lui, ne bougeait pas, ne respirait pas, ne disait rien, ne cillait même pas. Pourquoi ? ! Pourquoi lui, pourquoi elle ? ! Qu’avait-elle fait … ? Le lui avouerait-il ? Qu’importe. Pour le moment, elle ne voulait pas la réponse. Ses bras, dans un geste automatique de détresse, tambourinaient sur son torse, et ses cheveux étaient secoués par les mouvements brusques de sa tête. Avec la force qui lui était propre, elle le fit même basculer en arrière, mais il ne réagit pas. Il se laissa projeter au sol, plus loin, comme un misérable humain, ses coudes arrêtant sa chute. Et lorsque Simca se jeta de nouveau pour lui pour le frapper, pliant les jambes autour de lui, il se contenta de soupirer.

    « Pourquoi ? ! Pourquoi … »

    Si elle en avait été capable, les larmes internes de la jeune femme auraient coulé sur ses joues blanches. Elle avait si souvent repoussé les limites de son espèce, qu’elle aurait peut-être été capable. Mais elle ne se souvenait pas. La détresse qui l’envahissait n’arrangeait rien aux déferlements de souvenirs disparus.
    Comme si elle était à bout de force, comme si elle était une humaine, elle arrêta soudain, sa tête tombant comme une pierre dans le creux de l’épaule de son … ami. Elle le considérait comme tel. Son nom lui réapparut comme une gifle. Mais au fond, elle l’avait toujours su. Car Edouard avait beau être un vampire sombre et insolent, il était encore jeune. Jeune et naïf, peut-être. Il avait épargné certaines choses, beaucoup auxquelles étaient liées ce mystérieux …

    « … Shiki. »

    Sa voix résonna longuement, comme un murmure s’évanouissant dans le calme parfait. Ils étaient seuls. Seuls au monde. Alors que l’immortelle se redressait doucement, elle ferma les yeux, passant ses doigts fins dans le cheveux de cet autre vampire. Elle se pencha sur lui, mais trop pour l’embrasser. Elle se contenta de le bercer dans son propre cou, à la limite de sa poitrine. Elle avait même oublié comment elle était habillée. Et cela comptait bien peu, à cet instant. Car elle se sentait bien. Elle se sentait mieux, bien que triste, avec lui. Avec son ancien amoureux et la nouvelle Simca.
    Après tout, elle n’avait pas tant changé. Elle avait simplement mûrit.

    FIN.

    Un point d'actualité.
    Effectivement, tout ça c'est bien beau - façon de parler - mais c'était y a 150 ans, environ. Donc, je précise.

    Durant un moment, Shiki et Simca ont fait ' équipe '. Mais, dernièrement, Simca a décidé, puisque son ami - x') - n'a jamais voulu la renseigner sur ce qu'elle avait oublié - et principalement sur MisterDontVousConnaissezToujoursPasLeNom - elle est partie en voyage. Car, certes, le pouvoir d'Edouard était puissant, mais il ne défie pas les lois de la nature, enfin, de l'esprit. Après tout, lorsque l'on est amnésique, on peut réussir à se souvenir de certaines choses : ce qui est le cas de Simca. Bref, faute de ne pas en apprendre plus et de pas savoir comment retrouver ce MisterSansNom - parce qu'elle désir le retrouver pour ... lui poser des questions XD - elle a décidé de suivre les traces de mon Edouard x). Alors, elle se retrouve à Forks, ayant, une fois de plus, abandonné, lâché, comme vous voulez, le seul vampire qui ne voulait pas la tuer : Shiki.

    Edit : POUR APPRENDRE MAINTENANT VRAIMENT CE QU'IL SE PASSE/S'EST PASSE : BAH CE SERA DANS MES RPS è___è.


Dernière édition par x. Edouard le Dim 15 Mar - 17:37, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Simca ♪.   Simca ♪. EmptyDim 15 Mar - 17:23

    Tadam. Je m'auto-valide ! /PAN/.

    Nan, déso de refaire un post alors que cette fois j'avais la place d'éditer le dernier, mais je veux quand même annoncer que j'ai terminé ma présentation ... Ou presque. Bref. Merci aux quelques personnes qui auront lu tout ça x3.

    Ama.
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