Blood' Appeal.
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Blood' Appeal.

Inspiré des Livres de Stephenie Meyer.
 
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 ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]

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Char'Lie.
Maitre du clan de la Lune & Champignon de son état.
Char'Lie.


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MessageSujet: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptySam 14 Mar - 18:54



~ Silence is a treasure. Please, just enjoy the Silence. ~

[ PV EDOUARD. ]



" My insides all turned to ash, so slow
And blew away as I collapsed, so cold.
A black wind took them away, from sight
And now the darkness over day, that night. "

    [ Linkin Park __ Valentine's Day. ]
    > http://www.deezer.com/track/676854 <



    Mais que faisait-elle ici ? Vraiment, il y avait des quantités énormes de choses qu'elle aurait pu faire en ce moment mais non, évidemment, il avait fallu qu'elle se retrouve ici à s'ennuyer comme un rat mort. Décidément on ne la referait pas. Port Angeles, ses rues bondées par la foule, ses boutiques accueillantes et pas aussi chères que celles des grandes villes et ses restaurants aux odeurs plus qu'alléchantes. Point de vue d'humain, s'entend. Car pour Charlie, louve-garou de son état, elle n'était pas là pour profiter des avantages de la métropole voisine de Forks, sa ville d'origine, et devoir garder un oeil sur tous ces incapables n'était pas une partie de plaisir, loin de là. Un courant d'air froid en provenance, sûrement, du Nord lui apporta les effluves de viande que l'on faisait griller. Un étrange son aux allures de jappement lui échappa tandis que la jeune fille reniflait sans bruit l'air ambiant tâchant de repérer d'où venait une si alléchante odeur. Ce à quoi son ventre répondit par un bruyant borborygme qui lui arracha un nouveau jappement. Pressant le pas, la demi-Quileute trouva sans peine le petit bistrot qui servait les grillades qu'elle avait senti, satisfaite de pouvoir autant se fier à son odorat. Dommage qu'elle n'ait pas de quoi se payer une assiette d'une de ces appétissantes grillades ni même un sandwich basique, juste de quoi s'offrir une canette de thé glacé. Elle se contenterait de cela puisque, de toute manière, elle mangerait à la Push en rentrant de sa ronde. Car l'adolescente passait tout son temps à la réserve, parmi les siens, ses semblables, les loups-garous. Alors évidemment, sa présence dans sa véritable maison était réduite, le plus réduite possible pour éviter d'avoir à supporter les regards inquisiteurs et lourds de reproche de son paternel. Mais tout ceci n'avait pas d'importance, du moins pas pour le moment.

    Quelques secondes plus tard, la voilà installée en tailleur sur un muret de pierre, observant ainsi à sa volonté les passants qui ne lui accordaient que quelques secondes à peine d'intérêt ce qui n'était pas pour lui déplaire. D'une main agile, 'Lie saisit sa canette pour la porter à hauteur de son front et la plaqua dans un mélange de douceur et de brutalité contre celui-ci. Dommage qu'elle ne soit pas assez froide pour faire baisser ne serait-ce qu'un court instant la chaleur infernale que dégageait la jeune fille. Avoir une température corporelle atteignant sans peine les 45° a parfois des avantages notamment lorsqu'il pleut des cordes et que vous êtes obligés de rester là sous la pluie à faire cette fichue observation mais pour une fois, elle aurait voulu ressentir ce qu'on appelait la morsure du froid. De ses anciens souvenirs de basses températures qui dataient des années où elle était encore totalement humaine, elle ne se souvenait que du faible frissonnement qu'elle réprimait, d'un léger picotement quand elle enfouissait ses mains dans la neige durant de longues minutes. Mais de morsure féroce et douloureuse, presque une impression de brûlure, il n'y avait rien de semblable dans les méandres de sa mémoire. Bizarre. Fait qu'elle souligna d'un haussement d'épaules des plus nonchalants. Un simple geste qui suintait de grâce animale, d'élégance sauvage, caractéristique propre aux loups-garous, du moins à ce qu'elle sache. Et qui trahissait sa nature de lycanthrope à tout vampire traînant dans les environs et qui connaîtrait l'existence de ces étranges créatures mi-humaines mi-animales. A cette pensée, un bref éclat de rire à la sonorité teintée d'amertume s'éleva dans l'air pour résonner doucement dans la ruelle étroite que la jeune fille avait emprunté en guise de raccourci pour se rendre dans un autre quartier de la ville.

    Mains plongées dans les poches du gilet anthracite qu'elle portait, largement ouvert sur un débardeur rayé de noir et blanc, Charlie avançait dans ce dédale de ruelles avec l'attitude de celui qui sait pertinemment où il se rend, aucune hésitation dans le rythme de ses pas et rien en elle ne trahissait le fait qu'elle ignorait totalement sa destination et le chemin qui l'y mènerait. L'illusion de la certitude était l'une des plus faciles à imiter. Une illusion que l'adolescente avait longuement apprivoisé de sorte à la maîtriser du mieux qu'elle pouvait à l'heure actuelle. Derrière le masque totalement artificiel qu'elle affichait d'ordinaire, la jeune louve-garou restait une impulsive qui subissait le contrecoup de ses émotions sans rien en laisser paraître au dehors. Masque qu'elle laissait volontiers tomber quand elle se retrouvait seule ou bien, de temps à autre, en compagnie de ses compagnons de meute, laissant libre cours à la rage qui la dévorait comme le brasier avide de forêts, à la douleur sans pareille qui l'engloutissait comme un sombre océan déchaîné et parfois même aux larmes dont elle ne savait pas définir avec précision l'origine. Et elle n'opposait alors plus aucune résistance à ce raz-de-marée démentiel de ses émotions, comme quelqu'un qui se sait condamné à mourir dans un mois. Coupant court à ce flot de pensées, la cadette Bellamy rabattit sa capuche sur sa chevelure châtain et fraîchement raccourcie, un sourire sans joie étirant ses lèvres toujours encore un peu crispées.

    Assise d'une façon relativement étrange sur une borne à incendie dont la peinture s'écaillait lentement, les jambes serrées autour du cylindre de métal refroidi par l'air comme un comboy qui s'efforcerait de ne pas tomber de son bronco lors d'un rodéo, Charlie se balançait lentement d'avant en arrière depuis plus d'une heure, essayant par n'importe quel moyen de rester concentrée sur sa tache : garder un oeil sur la population désormais endormie de Port Angeles. Et pour cela déplacer latéralement son centre de gravité comme pou reproduire le mouvement de balancier d'un rocking-chair avait été la première chose qui lui été venue à l'esprit. L'ombre que produisait sa capuche occultait au regard des quelques passants qui s'égaraient encore dehors à une heure pareille l'expression contrariée de la jeune fille. Sourcils froncés et une légère moue animant ses lèvres, Lie avait clos ses paupières pour mieux réfléchir. Mais une odeur vint briser cet état proche de l'inertie, une odeur qui la pris par surprise d'abord parce qu'elle était bien trop proche et ensuite parce que cette odeur était celle d'une créature inhumaine. Désagréable et froide. A la fois acide et amère. < L'odeur d'un vampire. > Comment avait-elle pu ne pas le remarquer ? Son odorat était pourtant développé de façon à pouvoir différencier une quantité effarante d'effluves et ce à très grande distance. Alors pourquoi cette odeur lui avait échappé ? < Parce que j'étais fixée sur autre chose. > Mais il était trop tard pour se blâmer, aucune solution n'existait pour réparer les erreurs de ce genre. Erreur qui serait peut être fatale cette nuit à quelques citadins si le vampire en approche n'était pas un "végétarien", la louve en était bien consciente. Mortelle pour elle aussi, puisque Sang-froids et Lycantrophes étaient des ennemis héréditaires. Cette possibilité de trouver la mort dans une poignées de minutes à peine lui semblait risible. Elle qui avait ardemment désiré quitter ce monde - et avait tout tenté pour - après que Chase a laissé échapper son ultime souffle de vie dans ses bras se retrouvait désormais face à un danger de taille et peut être ausi vivait-elle les derniers instants de sa courte existence. Et pourtant, l'aigre saveur que la jeune fille avait en bouche n'était que celle d'une apréhension nouvelle relevée par une pointe de curiosité déplacée.

    Dans un mouvement qu'on aurait pris pour le battement d'ailes d'un papillon immaculé, les paupières de l'adolescente, d'une pâleur surprenante qui les rendaient presque translucides, se relevèrent avec une lenteur infinie tandis que ses mains rabattaient son couvre-chef - si l'on pouvait qualifier une capuche ainsi - d'un geste empreint d'habitude vers l'arrière. Ses deux iris bleus teintés ce soir-là d'un soupçon d'argent fixaient tour à tour chacunes des extrémités de la rue bien qu'elle soupçonna son visiteur d'user de sa vitesse légendaire pour rendre ses déplacements silencieux et mieux la surprendre. < Cinq. > Quoique, sa propre ouïe était toute aussi capable de le détecter. < Quatre. > A présent complètement concentrée sur ce fameux arrivant, la louve le sentait, humant l'air sans émettre le moindre son, à présent tout proche, se rapprochant de milli-secondes en milli-seconde, voire plus évaluer les vitesses n'ayant jamais été une chose qu'elle avait jugée utile d'apprendre. < Trois. > Désormais, elle prêterait peut être plus attention à ce que ses professeurs débitaient d'une voix monotone cinq jours par semaine. Peut être. Mais cela aurait été mal connaître la cadette Bellamy. < Deux. > Une bourrasque de vent froid s'engouffra dans la rue jouant un instant avec la chevelure de la jeune fille qui s'était parée de reflets oscillant entre cuivrés et violacés pour ensuite s'en aller comme il était venu. Sans daigner prévenir personne. < Un. >


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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptyDim 15 Mar - 15:10

    Un vampire, circulant dans les rues les plus désertes comme les plus animées, était rarement longtemps ignoré. Tant par ses traits et son corps parfait qui attirait les regards humains que par la méfiance et l'animosité des ... autres. Alors, même s'il l'avait secrètement espéré, les cheveux noirs d'Edouard ne suffisaient pas à le rendre invisible. Habituellement, il aurait répondu d'un sourire illuminant à ces jeunes filles, ce serait-ce que pour s'amuser de leur gène. Seulement, cette fois, il avait la désagréable impression d'être une cible. Quelqu'un, voire quelque chose, qui serait l'objet de messes basses sans cesse un soir. Et il n’avait pas envie de ça, son ... cœur ? se tordant un peu plus à chaque seconde. Il savait ce qui provoquait ce mal être en lui, pourtant, plus l’évidence s’abattait sur lui, plus il ironisait de ses sentiments. Quel idiot. Il devait sûrement être sous l’effet d’un quelconque sort, ou d’un pouvoir, qu’importe comment on l’appelait, venant d’un autre vampire. Car son absence n’était pas en mesure de provoquer cela. N’est-ce pas ? Rageur, bousculant tout ceux qu’il rencontrait, il se faufila jusqu’à un magasin. L’air excessivement sombre, ses yeux bleus fermés la plupart du temps, il choisit une casquette dans un rayon. Ainsi, il n’aurait même plus besoin d’ouvrir les paupières dès qu’il percevait un regard humain sur son visage, accablé de ses traits ou méprisant son trop plein de perfection. Lançant un billet à la vendeuse, apparemment éberluée, il tenta un instant d’être ... gentil. Alors étirant ses lèvres en quelque chose de sage, ses gants sombres s’accordant plus avec sa veste que son nouveau chapeau, il passa une des mèches blondes de la fille derrière son oreille. En rencontrant sa peau, il se concentra, ses sourcils se fronçant imperceptiblement, son esprit fusant vers le sien. Il chercha quelque chose d’intéressant, enfin, quelque chose en rapport avec son existence et celle de ses semblables. Rien. Se retirant, avec la vitesse qui lui était propre, son visage reprit un air froid et sombre qui lui était habituel. Ah ! A quoi bon faire des efforts si c’était pour un tel résultat. Personne ne l’avait jamais compris, ça n’allait pas changer aujourd’hui. Pourtant, il n’avait jamais aimé que sa sœur, et ça, ça avait changé ... Reprenant son parcours, évitant cette fois de rencontrer qui que ce soit, il sentit le léger vent secouer le col de sa chemise d’un blanc parfait et les mèches rebelles de sa chevelure. Soupirant, il serra les crocs. Ses pensées étaient incohérentes et brutales. Lui qui était si intelligent, si vif, tellement supérieur ... Sa vie d’immortel n’avait pas atténué ses capacités, au contraire. Les connaissances qui coulaient en lui s’étaient construites en plus de deux cent ans. Qui avait le mérite d’en dire autant ? Peu de monde. Et peu de monde était aussi puissant que lui, dans cette forêt, cette ville, cette région toute entière. Edouard Evans, chef dissimulé du Clan de l’Etoile, « jeune » homme, ou selon la définition ... horreur de la nature. Oui, il buvait du sang humain, même s’il se maîtrisait parfaitement, comme à l’instant. Ce soir, le bleu de ses yeux était parfait, mais ... Sa gorge le brûlait pourtant. Et son nez, doté d’un sensible et inégal odorat, réclamait quelque chose que son propriétaire était incapable de lui donner. Un effluve, irascible, qui le détruisait, et que ceux de sa race détestaient. Après tout, c’était quelque chose de puant, de désagréable, et que la plupart du temps lui-même fuyait. Tout du moins, lorsqu’il s’y confrontait, il stoppait sa respiration machinale, acquise avec le temps et non vitale. Parfois, souvent pourrait-on même dire en comparaison avec le reste des suceurs de sang, il avait réussit à s’écarter du cou sanglant d’une de ses victimes. Parfois, il avait créé des vampires. Comme sa sœur. Le pas d’Edouard ralentit, suivant son esprit plus calme et mesuré. Comme Violett. Il se souvenait encore parfaitement de la réaction de son corps mort en s’abreuvant d’un sang qui avait été sien. Car si les chromosomes n’avaient pas été également partagés, leur sang avait été le même, de ce mélange acide et métallique. Ce sang qui avait presque refait battre son cœur, le rendant humain – au sens propre du terme – pour la dernière fois. Ce sang qui ne s’était pas contenté de l’abreuvé, comme les autres, mais de le faire ... revivre.

    Le vampire ferma les yeux et son visage adopta presque un air mélancolique. Qui fut de courte durée, d’ailleurs. Puisque quelque chose de semblable à ce qu’il chercha le frappa, pire qu’une gifle, comme une brûlure encore incandescente sur ses joues. Alors ses yeux se rouvrirent, surpris, avides. Ses pas s’accélérèrent, guidés par un instinct qu’il ne perdait jamais, dans une petite rue. Ces rues qu’il parcourrait si souvent, parce qu’à l’abri de tout, plongées dans l’ombre la plus alléchante. Parmi tous ces humains, il y avait quelque chose d’autre. D’animal, de sauvage. Une démarche qu’il ne pourrait pas louper, lorsqu’il la démasquerait, ou même une simple apparence. Une aura qui le révulsait ... Mais qui, contre toute attente, avait une fois créé en lui plus de désir que pour toutes ces créatures à la plastique parfaite de sa race. D’un autre coté, elle n’était pas n’importe qui ... Il entraperçut enfin cette jeune femme. L’image de Jill se forma dans son esprit, incroyablement nette. Si nette qu’il crut une micro seconde que c’était son regard rougeâtre qui venait de rencontrer le sien. Mais ... non. C’était deux yeux, plus clairs que les siens aujourd’hui. Edouard, que la pensée évadée avait de nouveau déstabilisé, s’approcha un peu plus. Avec les loups, son pouvoir agissait plus facilement. Il n’avait besoin qu’une d’une certaine proximité, et pas d’un contact physique. Alors, un sourire s’étirant discrètement sur ses lèvres, il la rejoint, laissant une distance d’environ un mètre entre leurs deux corps. Elle ne pouvait pas l’attaquer, pas alors qu’une créature fétiche et faible pouvait débouler à chaque instant. Alors, chère louve, à quoi pensais tu, qui es tu ... ?. Tendant une main vers elle, gantée, il plissa les yeux. S’introduisant dans sa tête, sans lui laisser le temps de réagir, il fit sa ronde. Mais rapidement, parce qu’il ne voulait pas laisser son corps tout seul. Hum ... Il avait beau ne pas la connaître, donc en déduire qu’elle n’était qu’une nouvelle, sa méfiance habituelle était puissante. Alors il se détacha d’elle comme un amant s’écarte difficilement du corps de son amoureuse. Charlie. Elle était si ... Il rouvrit les yeux, ramena sa main vers lui. Il n’avait pas eu le temps de beaucoup lire, mais ... Il lui sourit, sincèrement cette fois. Elle devenait son anesthésiant, son substitut à la drogue qu’était sa propre Alpha.
    Faisant de nouveau usage de son incommensurable vitesse, il s’avança, son visage changeant d’expression, incapable de se stopper sur une en particulier. Finalement, alors que son bras se tendait vers le visage de la jeune femme, il opta pour un air neutre. Ses doigts fins caressèrent la douce peau de sa joue, faisant tomber en arrière la capuche qui dissimulait avec grâce son visage de louve.

    « Alors, est-ce que ça, c’est assez froid pour toi ... ? »
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptySam 21 Mar - 1:35



« Blanchi devant ce grand ciel noir
Tout devient vite désillusoire.
Et tu vois, je m'en fous bien de savoir,
Qui a gagné ou bien, qui a perdu cette nuit. »


    [ Good Charlotte - Misery. + Le Tunnel d'Or - AaRON. ]
    http://www.deezer.com/track/516085


    < Zéro. > Il était là, juste là, à quelques enjambés à peine de la louve. Quand bien même aurait-elle était aveugle, déceler sa présence n'en aurait pas été plus difficile. L'odeur reconnaissable entre milles et propre aux siens emplissait déjà les narines de Charlie, les saturant d'une senteur qui lui soulevait le coeur. Parce que trop entêtant, ce parfum aurait très bien pu l'écoeurer s'il avait eu une autre tonalité. Bien qu'elle ait l'impression d'avoir le gosier pareillement irrité que si elle avait passé une journée entière à respirer d'épaisses volutes de fumée, cette sensation lui semblait aussi désagréable que déconcertante, une expérience que son corps ne voulait pas renouveler au contraire de son esprit toujours aussi contradictoire - et contrariant. Et la certitude que même si elle vidait la Terre de toute l'eau qui la recouvre cela ne suffirait pas à atténuer la brûlure qui sévissait à l'intérieur-même de sa gorge lui apparut soudain, dans un bref éclair de lucidité. Fronçant le nez comme l'aurait fait un chat devant une découverte qui l'aurait passablement dégoûté, l'adolescente se secoua mentalement comme pour mieux se reprendre. C'était sans compter sur son pâle regard qui, s'arrêtant un bref instant sur le vampire qui se tenait en face d'elle, se retrouva forcée de s'y attarder plus longtemps qu'elle ne l'aurait voulu. Habituée à côtoyer de véritables géants - loups-garous oblige -, ce n'était pas la stature relativement moyenne de l'inconnu qui allait l'impressionner bien au contraire même si 'Lie savait très bien que cela ne l'empêchait de posséder une force sûrement bien plus considérable que la sienne. Malgré la prudence qu'il convenait d'afficher dans une telle situation, sa curiosité naturellement développée ainsi que l'envie - même si cela tenait plus de la nécessité - de détailler ce qu'elle avait dans son champ de vision et, plus particulièrement sous les yeux, l'emporta sur la méfiance dont elle aurait dû faire preuve. De combien d'humaines avait-il bien pu faire tourner la tête ? Combien d'entre elles voyaient leurs rêves comme leurs cauchemars hanté par celui qu'on disait être un monstre ? Dame Nature pouvait parfois se montrer excessive sans sa tâche. Donner les traits d'un ange à sa création suprême, celle qui dépassait les autres dans tous les domaines, était une idée qui avait coûté et coûterait sûrement encore beaucoup de vies. Comment résister au chef d'oeuvre de la nature en personne lorsqu'on l'a en face de soi ? Une question qui resta en suspens, comme beaucoup d'autres, car déjà la louve progressait sur le fil de ses pensées. Il y avait tant d'innocence et de jeunesse dans les traits de ce buveur de sang que cela en était troublant. Ah quelle ironie ! Il semblait à peine plus âgée qu'elle alors qu'il devait traîner au moins une centaine d'années derrière lui. Un siècle, peut être deux ou même plus qu'en savait-elle. Les vampires ne trouvaient-ils pas le temps, ne s'ennuyaient-ils jamais à devoir vivre durant une éternité ? Glissant un peu plus dans une des ces réflexions profondes dont elle l'avait l'habitude, la cadette Bellamy songeait qu'étant désormais loup-garou et avec une telle concentration de vampires dans les parages, elle aussi vivrait bien plus longtemps que n'importe quel être humain. Quel ennui ... vraiment être un lycanthrope n'avait pas que des bons côtés, une existence aussi longue n'avait rien de réjouissant à ses yeux. Du moins, c'était ce dont elle essayait de se persuader. Car tant qu'il y aurait des Sang-Froids autour de Forks, la Meute était vouée à protéger la fragile population d'humain qui y vivait. Et autant dire que ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus divertissant en la matière, loin de là. Mais il lui restait toujours un échappatoire lorsque cette vie n'aurait plus rien d'attrayant : elle n'aurait qu'à se jeter sous les crocs luisants d'un de ces suceurs de sang qui serait sûrement ravi de se débarrasser d'un pathétique lycanthrope gênant, malgré le goût exécrable de leur espèce. L'esquisse d'un sourire sans joie fit tressaillir la commissure des lèvres de Charlie tandis qu'elle songeait à ce que serait les années à venir, son futur, son avenir. Incertain, comme toujours.

    Un mouvement attira soudain l'attention de la louve, un geste qui, en n'échappant pas à sa vue surdéveloppée, la ramena à la réalité, là dans cette ruelle obscurcie par la nuit face à un représentant de l'espèce à qui elle était censée vouée une haine incommensurable. Lorsque ses yeux qui voletaient comme des papillons hagards éblouis par la lumière à leur réveil finirent par se poser sur le bras tendu, pointé dans sa direction, ses réflexions s'étaient déjà terrées, retranchées derrière la barrière qui les empêchaient d'engloutir de nouveau l'esprit de la jeune fille. Cédant pour la première fois de cette longue journée à ses instincts animaux, 'Lie se ramassa légèrement sur elle dans une attitude de défense, fléchissant imperceptiblement les jambes pour pouvoir bondir si nécessaire, le dos arqué et les bras repliés plus près d'elle,tandis que ses iris tournèrent à un bleu métallique parallèlement au rétrécissement de ses pupilles changeant son regard auparavant rêveur en un regard sauvage, le regard d'un Loup, celui enfoui au fond d'elle. Il avait suffit d'un simple bras tendu vers elle pour que son instinct de loup-garou soit réveillé par ce qu'il considérait comme une possible agression. La part lupine de Charlie - celle-là même qui avait somnolé pendant seize longues années, seize années passées à contenir sa rancoeur, à maintenir sa rage dans la boîte qui lui était réservée sur l'étagère des émotions, seize années que ce Loup impétueux semblait bien décidé à rattraper - était encore bien trop susceptible et imprévisible à son goût. Et, alors qu'un grondement sourd montait de la gorge de la lycanthrope, comme la menace d'un orage qui va éclater d'ici peu, l'immobilité dans laquelle était plongé le pseudo jeune homme plongea Lie - ou plutôt son côté animal - dans le doute, la déstabilisant totalement. Le grondement diminua, s'estompant lentement, alors que ses pensées devenaient plus claires, à présent moins troublées par ce besoin irrépressible de se défendre, sûrement un proche cousin de ce que l'on appelait couramment l'instinct de survie, ou bien de préservation. Les rapports s'inversèrent de façon subtile au fur et à mesure que la cadette Bellamy parvenait à reprendre le contrôle de la situation - ou du moins, un contrôle suffisant pour ne pas s'enfuir dans la direction opposée ni se jeter sur le seul individu présent, c'est-à-dire le vampire encore statufié. Tout d'abord, se focaliser uniquement sur les sons. La respiration calme et artificielle du buveur de sang et la sienne désormais régulière. Le battement désordonné de son coeur. Le sifflement du vent lorsqu'il se glissait entre les plis de leurs vêtements. Les feulements rageurs de deux félins à deux croisements de rue vers l'est. Le hululement mystérieux des oiseaux nocturnes à la lisière de la forêt. Le crissement des pneus de voitures sur l'asphalte des longs rubans de route. Le faible grésillement des lignes à haute tension. Et le silence relatif qui enveloppait les rues de Port Angeles.

    Alors, lorsque le Sang-Froid - comme les appelaient les Anciens - , sortant de son immobilité qui paraissait avoir durée des minutes plus que des secondes, s'approcha à nouveau de la louve, celle-ci avait retrouvé toute sa liberté d'action et de mouvement. Son rythme cardiaque avait repris sa cadence habituelle, de même que pour son souffle maintenant parfaitement régulier. Seuls ses yeux trahissaient encore l'appréhension de la jeune fille, appréhension dirigée non par vers son ennemi légitime mais vers elle-même et ses prunelles luisaient toujours de cette étrange flamme d'argent perdue au milieu d'un bleu si pâle qu'il semblait presque délavé, irréel. Le temps qu'il fasse un pas, puis deux, Charlie sentit de nouveau l'odeur désagréable envahir ses narines ce qui ne manqua pas de lui arracher un nouveau froncement de nez. Sauf qu'elle n'aurait jamais pensé qu'il n'allait pas s'arrêter là. Déjà peu habituée aux contacts physiques en général, l'adolescente se figea littéralement sur place lorsqu'elle sentit les doigts de ce vampire décidément bien étrange caresser avec douceur sa joue. Si elle tressaillit d'abord parce que déconcertée, le long frisson qui courra le long de sa colonne vertébrale n'avait déjà plus rien à voir avec cela, non c'était plutôt parce qu'elle avait ... froid. Un deuxième frissonnement se faisait sentir que déjà des dizaines d'autres s'annonçaient, déferlant sur elle comme une vague qui se fracasse sur les rochers de la grève. Sa circulation sanguine sembla d'abord se ralentir, presque à l'arrêt quand elle repartit de plus belle, galvanisée par les quelques gouttes d'adrénaline qui, sans qu'elle comprenne pourquoi, s'étaient ajoutées au sang agité qui parcourait les veines de Lie. Le froid qui se dégageait de la main du buveur de sang était étonnement agréable et l'impression de ne plus sentir sa joue - et même son corps tout entier si elle se concentrait bien - ne la dérangeait nullement. Elle se sentait comme au coeur d'une violente tempête de neige, le blizzard sifflant revenait toujours à la charge sournois, s'immisçant dans les moindres recoins, glaçant chaque parcelle de sa peau qui irradiait pourtant toujours autant. Elle pouvait presque sentir les effluves glacées de la résine de pins, de ses lointains cousins les loups arctiques et même celle des immenses troupeaux de rennes et s'imaginait courant, ou galopant sous sa forme de loup, dans ses contrées enneigées le blizzard fouettant un peu plus son visage à chaque nouvelle foulée mais de cela elle n'en aurait eu que faire. Ce fut à regret que la louve s'arracha à ses chimères pour revenir aux rues sombres et tièdes, en comparaison de sa Sibérie rêvée. Se surprenant elle-même, elle afficha largement un air extasié et, ses traits s'animant alors, adressa un sourire pleinement satisfait mais légèrement reconnaissant - une fois n'était pas coutume - à son interlocuteur répondant dans le même temps à sa question. Question dont elle ignorait comment il avait eu connaissance et qui l'intriguait vaguement.

    « C'est même bien au-delà de ce que j'imaginais. »

    De nouveau, son regard se posa sur celui qui lui faisait face, une habitude qu'elle ne perdrait sûrement pas avec le temps, et dévisagea en silence le vampire dont l'expression acheva de conforter Charlie dans sa décision de rester là, encore un peu, histoire de voir ce qui se passerait ensuite. Visage pâle comme la plus immaculée des neiges et cheveux de nuit aussi noirs que devait l'être l'Enfer. Océan et ciel confondus dans ces yeux d'un bleu presque hypnotisant. Vampire. Ces créatures si mystérieuses, d'apparence parfaite, qui par leur simple présence changeait de simples humains en êtres hybrides, les lycanthropes. Loups-Garous. Deux espèces diamétralement opposées et pourtant intimement liées. Et de cela la jeune fille en avait peut être plus conscience que n'importe qui d'autre. Et pour cause ...

    « Et toi ? Est-ce que ça te brûle ou bien ... »



    [ PS : TADAAAM /ZBAF/ J'en reviens pas, j'ai mis du BB Brunes comme intro' à mon post. u.u' Cela dit j'aime bien ces paroles. =) ]
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptySam 21 Mar - 11:33

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    Premièrement surpris par la réaction de la louve, alors qu'il s'attendait, alors qu'il aurait préféré, à une attitude de défense, voire agressive, il immobilisa. Son geste presque de provocation était suspendu, comme si le temps s'était arrêté pour lui. Mais dans un sens, n'était-ce pas le cas ? Depuis quelques jours, le temps si impétueux pour ce qu'il était ne s'était-il pas détraqué, lui préférant une durée inique ? Si c'était le cas, ses pensées devaient être liées au temps. Car elles ne se stabilisaient à aucun instant, voltigeant ça et là autour de lui sans pour autant le toucher. Comme un désir commun, planant sur deux têtes, mais sans s'approcher, gardant ses distances. Etait-ce un mérite ou au contraire une punition ? Soupirant, Edouard baissa la main. Mais il ne bougea pas, ne réduisant ni n'augmentant la faible distance qui se trouvait entre lui et ... Charlie. Il stoppa sa respiration, las de jouer. Elle savait qu'il n'était pas un humain, pas besoin de faire un dessin. Son odeur, tout comme c'était à peu près le cas pour lui, devait lui brûler les narines, l’asphyxier dans un sens. Son apparence parfaite et inégalée était facilement reconnaissable ... Et sa voix, si belle ... Et si froide. Ça, il ne l'avait pas hérité de sa transformation. Son cœur était accordé directement à ses cordes vocales. Alors parfois elle était si neutre, indifférente, vide ... Qu'il se demandait lui-même comment il ne pouvait pas briser un de ces autres organes si précieux à qui vit encore. Cette chose qui battait un peu plus fort et qu'il percevait, en cette jeune femme. Jeune non seulement en apparence, mais il n'en doutait pas, également en réalité. Elle n'était pas comme lui, quoi que l'éternité lui était possible. Sauf qu'elle, elle avait le choix. Elle pouvait choisir de vivre ou de mourir à tout instant, de demeurer dans le monde ou de sombrer. Alors que lui allait s'éterniser, encore et encore, mais sans regrets, elle allait devoir choisir. Au fond, était-ce meilleur ? Avoir le choix était-il la meilleure des choses ? Le vampire sentit quelque chose se torde en lui, de nouveau. Pas vraiment son ventre, peut-être un peu plus haut. Une chose qu'il avait oublié depuis bien longtemps, qu'il n'avait même pas jamais connue. Et derrière ses mensonges, il y avait une certaine vérité. Derrière toutes les pensées qu'il refoulait, incessamment, revenait un seul et même sujet. Sa capacité à ... à ... Sa gorge se serra. Mais n'allez pas croire que c'était sous le poids de ses sentiments grandissant. Loin de là. Il lui suffisait de discerner, même sans respirer, l'odeur du sang pour en être troublé. Il n'avait pas soif - un mensonge de plus dont il était persuadé -, mais ... C'était toujours la même chose. Comme se lever le matin, comme respirer pour tous ceux qui n'étaient pas comme lui et les siens. A force, on s'habitue. Certains sont même capable de se forcer à ne pas à le faire. A se maîtriser, comme il se complaisait à le dire. Parfois plus longtemps que pour la plupart des autres. Seulement, inlassablement, l'air appellerait de nouveau. Les poumons réclameraient leur du, encore et encore. Quelques secondes ou quelques minutes de plus n'y changerait rien. Lui, le sang l'appellerait, et ce pour l'éternité. Oui, puisqu'il y était destiné. Lui, n'avait pas le choix. Pas le choix sur ça ... Alors où l'avait-il ? Edouard jura intérieurement. A croire qu'il cherchait à souffrir, à croire qu'il était capable de ... Une fois de plus, le fil de ses pensées se brisa. Se détachant lentement de cette odeur qui régissait sa vie, il se concentra sur ce qui venait de perler dans l'air. Quelques mots prononcés de manière interrogative, à son adresse. Il avait, comme toujours, l'impression de réfléchir depuis des heures entières. Quoi qu'il ne réfléchissait jamais objectivement. C'était un de ses points faibles. Car malgré son indifférence grandissante à tout ce qui l'entourait, nouvel héritage de sa vie d'humain, il s'impliquait trop dans les événements, dans ses relations, mêmes discrètes, avec des ... humains ? Non, pas seulement ... Appelons-les les être dotés d'une intelligence supérieur, bien qu'inférieur à la sienne, les transformés, qu'ils soient vampires ou loups-garous, les descendants du singe ... Mais c'était encore faux. Les lycanthropes descendaient des loups, non de ces autres animaux primates … et lui ... Encore d'autre chose. Quelque chose de cruel et ténébreux, d'avide de destruction. Quelque chose qui avait promit le ciel à ses créations, le pouvoir et la domination. Il n'en avait jamais été ainsi. Un sourire imperceptible étira les lèvres blafarde de l'immortel. Il comptait bien changer ça. Quitte à perde la vie pour une cause, qu'elle se réalise ou non n'était pas la question. Ses ambitions étaient démesurées et impossibles. Irréelles. Mais ne l'était pas lui-même, au départ ?

    Cette fille semblait troublée par son comportement, mais son impulsivité frappa le jeune – si l’on peu dire - homme. Les loups étaient-ils tous comme cela, aujourd’hui ?Etaient-ils tous aussi inconscients que leur Alpha, qui s’abandonnait dans les bras de son pire ennemi, partageait ses pensées avec rien d’autre qu’un monstre tueur ? Pourtant, si quelques temps elle se sentait parfaitement bien, ou tout du moins le laissait croire, la vérité ne mettait pas bien longtemps à remonter à l’esprit de l’enlacé comme de l’enlaceur. Quoi qu’ils pensent – qu’ils ressentent – ils étaient destinés à s’entre-tuer. Edouard était le premier à le savoir, ses désirs de batailles étant prépondérant parfois aux autres. C’était si simple d’imaginer que, comme la dernière fois, à la mort de l’ancien chef de cette Meute, ses vampires, ses harpies, seraient capable de tous les tuer, les décimer. Que leurs corps de loup disparu aurait laissé place à celui, nu, d’un humain ; dont la gorge aurait été ouverte, briser. Dont le sang se serait écoula tour autour, en une flaque parfaite et humide. Que peut-être quelques nouveau-nés se seraient jetés sur ces restes, trop forts pour être contenus de toute manière. Ce n’était pas son problème. Lui aimait la bataille. Le seul instant ou sa vie était en jeu, les seuls moments ou, à son grand étonnement, il rencontrait des adversaires à sa taille. Etre le puissant des environs était assez ennuyant. Pour d’autres ç’aurait également été rassurant, mais n’ayant peur que d’une seule et unique chose, mister Evans ne s’en rendait pas compte. Naïf, encore et toujours. Un jeune garçon de tout juste dix sept ans devait-il donc obligatoirement, de son ampleur, malgré l’expérience qu’il avait accumulé pendant presque deux cent trente ans ? La dernière fois qu’il avait voulu grandir, il avait perdu la vie. Certes, elle était apparue sous une nouvelle forme, après une douleur qu’il n’avait pas trouvé plus ardue que celle de ses émotions, et avait fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Ah ! Ironie du sort qu’il se soit volontairement sacrifié. Mais ce n’était pas un sujet qu’il aimait abordé, même seul avec lui-même … Cherchant à capter le regard de son interlocutrice, il ne répondit pas. Après tout, il était son ennemi, et à cet instant son esprit bouillait de douleur et de colère. De ténèbres. Ténèbres qu’il avait lui-même créées. C’était toujours plus simple, de s’enfoncer, de demeurer loin des regards, de révulser plutôt que d’attirer. Non … ? Edouard n’aimait être l’attention de tous les regards. En tout cas, pas la plupart du temps. Pas comme maintenant, ou il voulait absolument engendrer la peur et la violence chez cette fille. Pourquoi restait-elle là, à bavarder ? Une vague de déception le traversa. Il était et serait jusqu’à sa mort l’unique chef du Clan de l’Etoile – une chose que Jill ne savait pas, alors que lui-même était au courant de son poste. Une chose qu’il lui cachait, ou alors, qu’il lui laissait découvrir, se doutant de sa réaction. Ce n’était pas qu’il allait, une fois de plus, souffrir sous le poids d’un rejet, mais … Bref. Lucy, celle qu’ils croyaient tous être la meneuse, n’était rien d’autre que sa proie, son jeu. Une petite chose qu’il aimait manipuler lors de ses périodes sombres et insensibles. Le reste du temps, quoi. Lorsque son esprit et son âme, s’il en possédait encore une, n’étaient pas simplement dirigés vers une seule personne et que son cœur ne tenait pas de le persuader de faire demi-tour à chaque pas fait en avant. Sa propre apparence juvénile et faible n’était qu’une façade, une fois de plus. Pourtant, un jour, ne serait-il pas reposant de se laisser faire, de laisser son corps divaguer, ses pensées se rajeunir … ? Laisser ses cheveux voleter seuls devant ses yeux, esquissant un air faussement intrigué. Etre jeune, redevenir humain en apparence. Etre un enfant, la plus belle des libertés.

    « Je … »

    Il ne parlait jamais. Edouard détestait faire la conversation, bien qu’il lança des phrases à la fois énigmatiques et simples ça et là. Lire des l’esprit des gens facilitait sa compréhension, mais pas la communication … Et là, il sentait si faible … Sa colère s’était dissipée, laissant place au doute. Elle … Charlie lui faisait penser à sa sœur. La seule à qui il avouait certaines choses, la seule à qui il s’ouvrait. La seule qu’il aimait – n’est-ce pas ? .

    « Oui. »

    Reculant et détournant cette fois les yeux, son visage adopta, indépendamment de sa volonté, un air renfermé. Le ton de sa voix n’avait plus rien de sarcastique ou sur de lui. Se recroquevillant presque sur lui-même, Edouard recommença à respirer. C’était une distraction dont finalement il ne se passait plus. C’était ce qu’on lui avait offert et qu’on lui reprenait toujours, lui imposant une existence de mortel. Car son corps n’existait plus vraiment, ses organes s’étant disloqués depuis longtemps. Le poison qui coulait en lui, remplaçant son sang, était lui aussi quelque chose de mortel. Pour autant, son poids restait celui d’un humain classique, à quelque point près. La nature donnait l’impression de le reconnaître, derrière les artifices de ses traits. Seule elle était aujourd’hui capable de se méfier et de l’attaquer. Seule elle savait le déranger. Comme quoi, ce ne pouvait être elle qui l’avait créé, lui et sa race. Sinon pourquoi le détester à ce point?

    PS : Excuse j'ai pas relu. Et puis ... hum ... J'aime moyennement la fin. Enfin j'voulais pas faire un truck trop court x___x.
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Char'Lie.
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptyMar 7 Avr - 23:40


    [ Pushing Me Away - Linkin Park. ]
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    Si l'existence toute entière de vampires était régie par la soif, par ce besoin insatiable de sang, celle des loups-garous n'était guère plus agréable. Devoir courir après ces buveurs de sang humain sous prétexte de devoir protéger ces êtres faibles et totalement ignorants de la situation que sont les humains, voilà en quoi consistait la tâche des lycanthropes, tâche qui remplissait presque leur vie entière. Et si chacun s'y pliait, leurs raisons divergeaient souvent. Charlie, elle, trouvait là dedans une manière de s'occuper l'esprit, de ne plus ressasser ses souvenirs, une manière de fuir en quelque sorte. Fuir sa douleur, fuir ses doutes, ses regrets, de s'arracher aux ténèbres naissantes, se protéger de nouvelles meurtrissures et doucement se replier sur elle-même pour mieux tomber de haut lorsque cela devrait arriver. La louve était vaguement consciente de tout cela et ces pensées - non, cette vérité - flottait quelque part au fond de son esprit, de son coeur, de son être sans qu'elle ne l'ait encore réalisé. Loup-garou. Ce mot semblait désormais gravé sur chaque parcelle de son peau, sur chaque infime part d'elle-même ou presque. Seuls ses souvenirs d'avant sa transformation semblaient hors de portée du Loup et de son brasier éternel avec qui elle cohabitait désormais. Ses souvenirs d'humaine, ceux qui la faisaient encore souffrir, ceux-là même qu'elle dissimulait aux membres de la meute lorsqu'ils transmutaient tous en même temps. Des bribes de son passé qui la blessaient plus qu'elle ne voulait se l'avouer, ils la déchiraient en deux, constamment et un peu plus à chaque fois qu'ils remontaient à la surface. Naissaient alors deux parts d'elle-même. La première qui aurait tout donné pour pouvoir oublier ces souvenirs douloureux, les enfouir au plus profond de son esprit et ne jamais pouvoir les récupérer tandis que la seconde ne souhaitait que le contraire, se résignant à endurer ce mal qui faisait partie intégrante de son être et sans qui elle ne serait qu'une vulgaire poupée humaine, incomplète, une autre, sans qui elle serait toute sauf Charlie Heaven Eileen Jade Bellamy, dix-sept années derrière elle et loup-garou de son état. Orpheline de mère, cadette d'une disparue et meilleure amie d'un mort. Je vous présente 'Lie, le plus beau mensonge de ce monde. Un mensonge ? Peut être pas tant que ça en fin de compte.

    Rire. La louve avait cette envie saugrenue de rire, en cet instant précis. Se moquer de sa propre faiblesse, éclater d'un rire méprisant et amer, quitte à se condamner elle-même. Passer de l'hystérie - car c'était presque de cela qu'il s'agissait - à une détresse aussi profonde que le gouffre qu'elle creusait sous ses pieds. Il était vrai que Charlie n'avait besoin de personne pour lui faire toucher terre, retour brutal à la réalité, car elle se débrouillait très bien toute seule. Pire, elle descendait d'elle-même d'un piédestal sur lequel elle n'était jamais monté, renversait un trône où elle ne s'était jamais assise et se prenait par la main en direction des profondeurs de l'océan, des entrailles de la terre. Obscurité et solitude, c'était là, son pire cauchemar et son plus beau rêve. Paradoxal, n'est-ce pas ? Mais la demoiselle n'était que contradictions. Une bouffée de culpabilité mêlée de peine la submergea, elle baissa les yeux vers le sol, le visage obscurci par l'ombre dissimulant à n'importe quels yeux humains - mais cela s'arrêtait là - l'expression dure qu'elle arborait tandis que, le menton tremblant imperceptiblement et son regard bleu-grisâtre se voyant devenir flou, les jointures de ses mains qui s'accrochaient désespérément à son gilet sombre blanchissaient à vue d'oeil - d'oeil humain, s'entend. Bon Dieu, ce qu'elle pouvait être faible ! Aussi vulnérable en cet instant que ces humains qu'elle s'acharnaient à protéger. Si pitoyable qu'elle se maudissait, pauvre louve stupide qui s'égarait bien trop souvent sur des chemins auxquels elle n'auraient même pas dû songer. Ce n'était plus de rire que la jeune fille avait envie désormais, quand bien même il celui-ci aurait été sarcastique et blessant. Elle n'était rien de plus qu'une insignifiante et minuscule âme perdue dans un monde bien trop grand pour elle.

    « ... Désolée. »

    L'était-elle vraiment ? Bien évidemment. Charlie n'avait pas ce besoin qu'ont certaines personnes de mentir sur des choses aussi futiles que celle-là. Et même si elle n'aurait pas dû l'être, elle l'avouait sans complexe, sans préméditation, impulsivement, instinctivement. Stupide, oui, à bien des égards. Car de quoi s'excusait-elle au juste ? D'être le feu quand il était la glace ? De ne point être une simple humaine, jolie proie alors offerte sur un plateau d'argent, mais bien une abomination de la nature. Entre humanité et animalité, civilisation et sauvagerie. Mi-homme mi-loup, ou plutôt mi-femme mi-louve, créature de cauchemar, invention grotesque de l'être humain pour s'acquitter de ses pêchés les plus abjects - quelles origines prestigieuses, n'est-ce pas ? -. Qui donc aurait vu dans de telles pensées une raison de se montrer désolée envers un vampire, représentant parfait de ses ennemis ancestraux ou du moins, de ceux de son espèce ? Personne. Personne de totalement sain d'esprit. Personne exceptée Charlie. De nouveau, cette envie déplacée de rire d'elle-même la prit pour la quitter aussitôt. Cette étrange capacité à vouloir rire de tout, même du pire, l'irritait passablement. La jeune fille secoua légèrement la tête, réflexe tout ce qu'il y avait de plus humain pour se débarrasser, sans résultat bien évidemment, de ces pensées qui l'importunaient, l'assaillant sans discontinuer. L'atmosphère avait changé, 'Lie le percevait bien. Lentement pour eux mais bien plus rapidement au regard d'un humain qui, heureusement pour lui, dormait sagement au fond de son lit. Le regard du buveur de sang s'était fait fuyant sans que la lycanthrope n'en comprenne la cause. Comment aurait-elle pu de toute façon ? Pourtant, quelque chose dans son expression - qu'elle trouva bien sombre, si encore le mot pouvait s'appliquer à un vampire - la poussa à réduire la distance qui les séparait. Un pas, léger. Puis deux, hésitants, et encore deux autres, presque effacés par la vitesse de ses déplacements. Tout cela rappelait douloureusement à son esprit ce jour, ce jour maudit. Son souvenir lui apparaissait de façon très claire, vision si nette et si précise qu'elle aurait pu croire qu'en ouvrant les yeux, elle revivrait ces instants-là. < Chase. > Agenouillée sur le chemin de terre menant au terrain vague où ils s'étaient donné rendez-vous, une adolescente dont la chevelure emmêlée s'échappait insolemment de l'élastique qui la retenait serrait contre elle un jeune garçon du même âge dont le sang se répandait largement au sol et tâchait aussi bien son corps que les bras de la jeune fille. Le souffle court, son coeur battant d'un rythme irrégulier, il paraissait faire des efforts considérables pour retarder encore un peu l'heure de son trépas. Efforts qui devinrent soudainement vains tandis que celle qui le tenait encore dans ses bras murmurait en vain des ordres de retour. Trop tard, elle ne serrait plus qu'un corps inerte, dénué désormais de toute trace de vie. < Chase .. Non ... Tu ne peux pas .. me laisser seule. > Tout ce qui se passa ensuite ne restèrent guère que des moments flous, embrouillés, comme une mauvaise émission, à sa mémoire. Tout ce qui se passa ensuite n'eut plus de goût, plus de couleur ni d'intérêt aux yeux délavés de la jeune fille qui venait de perdre l'être auquel elle tenait le plus. Ce jour-là, Charlie perdait son meilleur ami.

    La main qu'elle avait inconsciemment tendue vers son interlocuteur aux airs de statue retomba le long de son corps irradiant d'une chaleur infernale tout comme le reste de son être. Sans même daigner ouvrir les yeux, la jeune fille bascula d'un mouvement leste la tête vers l'arrière, offrant sa gorge hâlée à qui voudrait la mordre. Mais peu lui importait. Soudainement, un son sourd et profond comme un chant funeste s'éleva dans l'air. La louve entrouvrit légèrement les lèvres et laissa alors échapper un long hurlement, le hurlement d'un loup. Lancinant, il se faisait à la fois messager des souffrances et douleurs environnantes et porteur d'un espoir qui se faisait rare. Les yeux sont le miroir de l'âme dit-on souvent, peut être mais les hurlements des loups étaient libérateurs, pour tous. Que l'on soit loup-garou, simple humain ou même vampire. Combien de fois Lie avait-elle imité ainsi les grands prédateurs des forêts pour pouvoir mieux se libérer de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Et même lorsqu'elle entendait ce son si particulier, l'effet demeurait toujours le même. Ce soir-là, une louve hurlait dans les rues de Port Angeles, elle offrait à la nuit, à la Lune et au silence tout ce que le jour on dissimulait : rage, souffrance, culpabilité, douleur - pour elle-même - et bien d'autres choses qui ne lui appartenaient pas mais que les loups savaient si bien retransmettre. Hurlement, plus qu'un reflet une ouverture sur l'âme.


    [ Et voilà. Vraiment en retard, je sais - qui pourrait faire pire ? v___v
    Sinon, la fin est un peu .. bizarre, j'avoue et il se passe pas vraiment grand-chose le reste du temps. ]
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E.DOUARD
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptyLun 4 Mai - 18:10



    SOMEWHERE I BELONG - LP.
    Si tu veux, mais j'en ai écoutées plusieurs en fait.

    Le vampire fixa intensément la jeune fille, tentant presque de repousser les barrières physiques qui s'imposaient entre eux. Sans pour autant lire dans son esprit, il voulait tout savoir d'elle, tout comprendre. Il sentait un sentiment depuis longtemps refoulé s'emparer de lui, coulant dans son corps, montant lentement jusque dans ses pensées, s'abreuvant de tout ce qu'il trouvait sur son passage. Tel la bête qu'il était, errant au hasard, suivant le cours du ruisseau pour trouver une proie. Mais cette fois, qu'elle était cette proie assoiffée d'eau et bien naïve qui se plantait devant lui ? Était-ce cette louve qui réveillait en lui l'excitation du danger ? Était-ce cette Charlie, dont il ne savait encore rien, qui faisait naître en lui ce souhait de rencontrer la mort, à nouveau ? Les yeux bleus d'Edouard ne se détachèrent pas de ceux, reflétant plus l'acier que la glace, de son interlocutrice. Oui, contrairement à lui, ses deux pupilles n'étaient pas glaciales, elles n'étaient pas perdues dans le continuum de deux cent années remémorées. Mais pour son prédateur, c'était bien le cas. Deux yeux qui n'inspiraient rien d'autre que l'admiration et la peur à la fois, détruisant des rêves de douceur et asséchant des envies sarcastiques. Oui, le sarcasme était omniprésent dans la vie des deux créatures. Pourquoi ? La nature était ironique, inique avec ceux qu'elle avait créés par caprice. Elle les torturait sans fin, les uns comme les autres, les destinant à s'entre-tuer. Ne faisait-elle pas la même chose avec les humains ? Au final, ces êtres faibles et pitoyables étaient destinés au même sort que les vampires et loups ? Cette pensée arracha un sourire au buveur de sang. Le sarcasme était né et perdurait, faisant des pires monstres des beautés irritantes au possible, et de leurs prédestinés extincteurs de vrais bêtes. Et puis au fond, bien que chaque vampire détesta et méprisa plus qu'autre chose ceux qu'on appelaient humains, ils leur devaient la vie. L'imperceptible sourire du cadet Evans s'évanouit, et peut-être serait-il à jamais le seul à s'en souvenir. Ce sourire qui lui était venu, face à Charlie, l'infortunée louve qui avait engendré ses propres blessures.
    Oui, les vampires auraient du vénérer les humains, et non les considérer comme des êtres inférieurs et irrécupérables. Sans les humains, sans cette source de sang continue, les vampires ne seraient plus. Alors dépendant de leurs uniques proie, la Nature continuait de se tordre de rire face à cette situation de nouveau bien ironique. Pourquoi avoir donné la possibilité à certains humains de continuer à vivre après la mort, de se transformer, de souffrir trois jours pour devenir immortel, avoir empêché ces mêmes personnes de perpétuer leur espèce de la même manière que les Hommes... Oui, pourquoi avoir choisit de mettre en danger les seuls animaux qui paraissaient intouchables ? Les humains. Eux si hautains de leur condition, rois de la chaîne alimentaire. Pourquoi la Nature organisait-elle depuis des siècles un régicide sans fin ? Le visage froid d'Edouard se contracta un instant. Et si ce n'était pas la Nature qui avait décidé de la venue des humains sur cette planète ? Si quelqu'un l'avait prit par surprise, et qu'elle avait décidé de se venger ? C'était certes totalement fou, mais après tout pourquoi pas ?! Depuis quelques deux cent années, le vampire se posait maintes questions, refoulant en lui chaque réponses qui était destinée, encore et toujours, à le faire souffrir. Mais c'était son existence entière qui était basée sur ce sentiment, alors à quoi bon... Refusant de fermer les yeux, il se contenta de serrer les crocs, espérant que la louve ne percevrait pas ce témoignage d'énervement. Elle n'était rien face à lui. Qu'une goutte de sang de plus qu'il répandrait en ce futur jour. Le jour ou il choisirait de tout détruire, de tuer les loups, de contre carrer les plans de la Nature. Qu'importe s'il mourrait, et peu d'importance après tout avait sa "vie". Ce qu'il voulait c'était troubler cette parfaite petite réalité. Non. Il était plus que la réalité, il avait les moyens de la détruire. Une lueur vacilla dans les iris bleus du dénommé vampire. Il était supérieur à tous ceux qui osait penser l'inverse. Il était supérieur à tous ceux qu'il voulait éradiquer. Il n'avait aucun doute, bien qu'aucune certitude.
    Au fond, Edouard se fichait bien de mourir, pourvu qu'il ne meurt pas dissimulé aux regards des autres. Comme ce qui semblait être sa destinée toute tracée.

    « Tu t'excuses, Charlie ? »

    Sa voix, sombre, tranchante, était portée jusqu'à elle sur un ton de reproche. A quoi bon ? Ils étaient ennemis. Baissant quelques instants la tête, le vampire concentra ses sens sur cette présence tout autour de lui. Les humains, cette louve... Il ferma les yeux. Il sentait se répandre en lui cette force inhumaine et surréaliste, cette force qu'il contrôlait mieux que personne. Il projeta son esprit au dessus d'eux, au dessus du ciel. Ce n'était pas à son pouvoir qu'il faisait appel, mais à son odorat. Sa vision vampirique mentale lui permettait d'imaginer de quoi, de qui provenait tous ces bruits qui l'entouraient. Sa gorge devint soudain sèche. Là-bas. Derrière Charlie. Ses yeux se relevèrent, ne plongeant pas cette fois dans l'océan des pupilles de la jeune fille, mais fixant une silhouette, un peu plus loin. Qui était-il, à cet instant ? L'Edouard réfléchit et torturé, frère culpabilisant et roi du royaume des immortels ? Le Chef du Clan de l'Etoile. Il se maîtrisait toujours. Mais il sentait cette soif se propager, l'embraser, celer son âme au plus profond puits des enfers. Un vampire à l'état pur. Non... En fait, ce jeune homme n'était qu'un de ces adolescents cherchant à refouler ses douloureuses pensées, à échapper à la sensibilité qui était sienne. Edouard ne voulait pas tomber sous le charme d'une nouvelle personne, Edouard ne voulait plus penser à Jill. Ni à Violett. Il voulait échapper à ces souvenirs, échapper à sa raison. C'était si simple, de se laisser aller, de laisser ses instincts de buveur de sang reprendre le dessus... Le bleu de ses yeux s'assombrit soudainement. Oui, c'était ça, son pouvoir. C'était ça, sa maîtrise parfaite de son être. Non seulement capable d'oublier la soif, mais également de la réveiller...

    « Excuse-moi plutôt... »

    Sa voix était vacillante, tremblante. Brillante, tout comme ses yeux, tout comme son intérieur. Oui, son corps avoir beau être immobile au possible, tel une statue, ses subtiles tremblements n'auraient pas échappés à une louve observatrice. Qu'en était-il de la cadette Bellamy ? Le vampire n'avait pas le temps de se poser la question.
    S’élevant dans les airs d'un simple appuis dans ses jambes, Edouard laissa son regard rencontrer une dernière fois celui de la jeune fille. Il l'aimait bien, au fond. Car la peur, ou l'agressivité qui allait naître sur ses traits la transformerait en une beauté presque égale à celle de ses propres semblables. Et le sourire qui s'étira sur ses lèvres blafardes serait d'un instant à l'autre perlé des gouttes de sang de sa nouvelle victime ; là, quelque mètre devant lui, quelques mètre dans le dos de la lycanthropes... Quelques mètres de plus isolés aux yeux du reste de l'univers humain.
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MessageSujet: Re: ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ]   ~ Enjoy the Silence of this Cold Dark Nigh. [ PV ] EmptySam 23 Mai - 3:32


    [ FAINT - LP ]
    Pour les paroles surtout qui correspondent bien à 'Lie.
    Mais à vrai dire j'en ai écoutées tellement que bon.


    « I Am
    Little bit of Loneliness,
    A little bit of Disregard,
    Handful of Complaints
    But I can't help the fact
    That everybody can see
    These scars. »



    Certaines personnes construisent leur bonheur avec le malheur des autres. D'autres encore peuvent trouver du malheur dans le bonheur d'autrui. Un paradoxe qui régissait la vie des êtres humains, celle de leurs prédateurs ainsi que celle des protecteurs des premiers. Paradoxe qui, dernièrement, avait pris tout son sens aux yeux de Charlie. Paradoxe dans lequel elle aurait sûrement pu se retrouver, si l'on avait daigné creuser un peu plus en profondeur. On disait bien souvent de la jeune fille qu'elle "fonctionnait à l'envers" ou bien pour les plus simplets qu'elle n'était pas normale - mais, me direz-vous, un loup-garou peut-il être considéré comme quelque chose qui entre dans la norme ? - ce qu'elle prenait généralement plus comme une constatation évidente qu'un reproche. Oui ce qui aurait dû faire naître un sourire sur ses lèvres ne faisait que meurtrir davantage son coeur déjà en piteux état. Ce qui devait l'irriter l'indifférait, là où on attendait de la peur on ne trouvait qu'un vague intérêt. Et les pauvres petits êtres humains qu'elle côtoyait encore ne s'en trouvaient que plus perdus. Mais s'ils avaient daigné essayer de comprendre, de mieux observer ils auraient fini par percer à jour la jeune fille. Du moins, c'est ce que la concernée pensait de tout ceci. Mais le jugement de 'Lie ne pouvait être considéré comme une référence puisque que la lycanthrope n'était guère souvent objective ou, en tout cas, l'était beaucoup moins que le commun des mortels, et des immortels. Trop habituée à être comparée à des êtres qu'elle jugeait bien supérieurs à elle si bien que son complexe d'infériorité n'avait fait que s'étendre davantage, fourbe et sournois, la poussant jusque dans ses retranchements. Ce dont elle n'avait absolument pas conscience ou alors le dissimulait à la perfection. Perfection. Voilà un mot qui ne pourrait jamais s'accorder avec elle. Les loups-garous étaient les créatures les plus imparfaites qu'il soit, ainsi en avait décidé Mère Nature, et même sans cela il allait sans dire que la jeune louve n'aurait pu atteindre la perfection. Seuls les vampires parvenaient à la toucher, la frôler, parfois même à se l'approprier et ce n'était pas la cadette Bellamy qui allait changer ce fait. De toute manière, Charlie ne possédait ni l'ambition démesurée propre à ceux qui ne vivent que pour changer le monde, le refaire à leur façon, ni la carrure et encore moins l'état d'esprit correspondant. A bien des égards, la jeune fille était d'une banalité affligeante, effarante même. Car finalement si son sang n'avait pas été celui d'une Quileute que serait-elle devenue ? Un de ces suiveurs d'êtres humains tous si semblables aux autres ou bien l'une des rares exceptions que cette espèce compte encore ? La réponse à cette interrogation lui échappait, comme bien souvent. Et si cette question revenait régulièrement, elle n'en cherchait pas la réponse avec plus de volonté. Car il n'y avait pas de réponse. Elle était un loup-garou et rien d'autre. Fin de l'histoire. Façon de parler car l'histoire de la louve ne faisait que débuter. A moins que.. Une histoire qui n'avait rien d'un conte, non vraiment rien. Son histoire était et demeurerait sombre et triste. Une histoire où les fins heureuses n'ont pas lieu d'être et ne sont que lointains mirages.

    Trop occupée à tenir ses propre démons, que d'autres auront nommés ses souvenirs, loin de la surface de son esprit, 'Lie ne perçut que distraitement les changements d'humeur qui se peignaient successivement mais de manière à peine perceptible sur le visage de marbre froid du vampire qui se tenait devant elle. Si elle l'avait voulu, si elle ne s'était pas uniquement préoccupée d'elle-même, elle aurait sans doute pu y voir, ou simplement le deviner, les signes avant-coureurs de ce qui allait se dérouler bientôt. Mais ses yeux dont le bleu se délavait toujours un peu plus pour mieux se teinter d'acier ne daignèrent pas s'attarder plus longtemps que nécessaire sur ce sourire presque invisible et cette mâchoire crispée l'espace d'un instant. Si son cerveau enregistra et décrypta scrupuleusement ces informations partielles, son esprit était encore trop embrouillé pour qu'elle le réalise vraiment. Dommage, petite louve, peut être aurais-tu pu y voir un signal d'alarme et rebrousser chemin sans plus tarder. Dommage, il est trop tard désormais. Les dés sont jetés et ce n'est plus à ton tour de jouer. Dommage, la chance a déjà tourné. Et pas en ta faveur, petite louve.
    Dans une futile tentative supplémentaire de faire front à cette avalanche destructrice de morceaux épars de mémoire qui s'abattaient sur elle, la jeune fille cligna des yeux avec une telle rapidité que seule une créature inhumaine comme l'étaient vampires et lycanthropes pouvait apprécier comme il se doit. Comme elle s'y était attendue ce ne fut pas en papillonnant des paupières qu'elle allait pouvoir renvoyer ces souvenirs là où auraient du être : dans les bas-fonds de sa mémoire, enfouis assez profondément pour qu'ils cessent de la tourmenter. Pour un temps, du moins. Car ils finiraient toujours par remonter de temps à autre, toujours au mauvais endroit et au mauvais moment et cette douleur qui lui faisait courber l'échine avec, comme pour rappeler cruellement à son esprit que sans eux elle n'était rien. Rien de moins qu'une vulgaire poupée humaine perdue dans l'ombre demeurée de la belle poupée de porcelaine qu'aurait été l'aînée Bellamy. Quoi que cela était bien plus vrai maintenant. La poupée de porcelaine s'était changée en marbre, bien moins fragile qu'auparavant et bien plus parfaite aussi. Qu'aurait dit Charlie si seulement elle avait su que sa soeur continuait à vivre, certes de manière diminuée, devenue buveuse de sang plutôt que poussière ? Qu'aurait-elle fait ? Elle lui aurait sans doute craché au visage tout ce qu'elle lui avait tu durant toutes les années qui s'étaient écoulées. Et sûrement aussi beaucoup d'autres infamies. Mais qu'aurait dit la jeune louve si on lui avait avoué que l'infâme assassin de son meilleur ami n'était autre que Jewel ? Mais qu'aurait-elle fait ? Se serait jeté sur sa soeur et aurait lacéré à n'en plus finir chaque parcelle de sa peau aussi dure que la pierre, lui aurait entaillé de ses crocs avides de vengeance chaque membre à la portée de sa mâchoire. Aurait gardé son apparence animale des jours durant, le coeur trop gonflé de haine pour parvenir à reprendre sa forme humaine. Mais qui serait assez fou pour faire un tel aveu à une lycanthrope dont la blessure ne cicatriserait sans doute jamais ? Et qui savait cela ? L'aînée de 'Lie, oui, mais qui d'autre ? Sûrement personne.

    De nouveau, la voix mélodieuse du vampire parvint aux oreilles de la jeune fille, brisant l'harmonie silencieuse qu'elle était enfin parvenue à faire régner sur le gouffre de son esprit, ses éclats de mémoire sagement entassés au fond de cet abîme artificiel. Mélodieuse comme celle de tout buveur de sang mais qui ne lui sembla plus que sarcasme et reproche. Ce dont elle ne s'affligea pas et qui ne lui arracha qu'un bref sourire amer. Elle ne pouvait que comprendre, que constater l'absurdité qui teintait ses propos qu'elle ne regrettait pourtant pas. Tant qu'il demeurait une part de vérité dans ses paroles, elle estimait que les regrets n'avaient pas lieu d'être. Après tout, elle était encore libre de dire ce que bon lui semblait et son esprit suivait un tel cours qu'il lui était impossible d'essayer de le contrarier. Ce qui l'intriguait plutôt demeurait dans le fait que ce vampire qui lui était totalement inconnu - la demoiselle n'ayant pas reconnu celui qui avait mordu sa soeur aînée six ans plus tôt dans une ruelle si sombre que ses yeux de fillette tout ce qu'il y a de plus humaine n'avaient pu fixer dans sa mémoire les traits du buveur de sang qui avait transformé Jewel mais passons - pouvait connaître son prénom. Son regard toujours aussi pâle se fit plus inquisiteur à mesure qu'il demeurait fixé sur les traits de l'immortel, revenant inlassablement se vriller à ces yeux qui changèrent brutalement de teinte. Le regard de la louve se durcit tandis que celui, dangereusement sombre, de son interlocuteur lui échappait. Cela ne présageait rien de bon, une telle obscurité dans les iris d'un vampire ne signifiant jamais rien de bon, elle en était bien consciente. Quelque chose lui échappait, elle en était certaine et cela ne tendait pas à la rassurer. Et lorsque de nouveau la voix du buveur de sang résonna, ce ne fut que pour mieux la figer sur place, stupéfaction et appréhension mêlées dans un même ensemble. Sa voix tremblait comme un funambule trop pressé qui oscillerait sur sa corde pour ne pas en perdre l'équilibre et ses paroles d'excuse ne faisaient que renforcer les craintes de Charlie. Ses yeux délavés demeuraient vainement fixés sur le prédateur qu'elle avait en face d'elle, fouillant du regard à la recherche du plus léger mouvement qu'il aurait, dessellant à son grand regret les infimes tremblements qui agitaient le corps tout entier du vampire. La soif qui assombrissait ses iris paraissait se décupler à chaque microseconde qui s'écoulait et il semblait à la jeune louve qu'elle en était presque palpable. Mais un tel phénomène n'était en aucun cas envisageable se répétait-elle, se forçant à croire des propos sans fondements mais salutaires.

    Comme s'il avait été réglé sur les déplacements du buveur de sang, son coeur eut un battement sourd lorsqu'elle perçut le bond du prédateur qui, propulsé par sa force extraordinaire semblait littéralement planer au dessus d'elle et de la ruelle. Un son rauque aux allures de jurons s'échappa des lèvres de 'Lie qui fit un brusque demi-tour sur elle-même avant de fléchir les jambes pour bondir elle aussi dans les airs. Et si l'humaine en elle n'avait guère d'expérience, le loup qui venait de s'éveiller savait d'instinct ce qu'il était préférable de faire. Dans sa poitrine, son coeur tambourinait, son rythme cardiaque s'affolait bien plus qu'elle-même ne l'était et elle sentait les battements jusque dans ses plus fins vaisseaux. Une sensation qu'elle ne connaissait que trop bien, quoi que sérieusement amplifiée en cet instant. Effroi et euphorie mêlé, cocktail explosif que celui d'une décharge d'adrénaline. Si elle en avait eu conscience, la lycanthrope aurait sûrement réprimé le sourire ravi mais des plus déplacés qui flottait sur son visage. Et ce n'était la vitesse grisante qu'elle avait atteint qui allait le faire disparaître. Un regard vers le sol, un coup d'oeil circulaire lui suffit pour localiser la frêle proie que le vampire avait décidé de s'offrir. Seule présence humaine éveillée dans les alentours, ce ne pouvait être qu'elle. Aussi haute dans les air qu'elle l'était, Charlie trouva cette humaine bien trop fragile, bien trop perdue. Pourquoi n'était-elle pas restée sagement au fond de son lit ? Tenait-elle à finir sa vie sous les crocs d'un buveur de sang ? La jeune louve maugréa silencieusement contre son propre pessimisme, rien ni personne n'avait prédit que cette humaine mourrait ce soir alors ce n'était pas le moment de se laisser distraire aussi facilement.
    Avec la souplesse relative aux siens, la lycanthrope atterrit sur le toit, qu'elle avait jugé assez solide pour supporter son poids, en tuile d'une vaste maison mais n'y resta à peine une seconde, seulement pour y prendre appui et bondir de nouveau vers la proie désignée sans jeter un seul regard au vampire. Elle n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'il était tout près, quelques mètres à peine derrière elle. Quelques mètres seraient peut être décisifs. Il avait bondi certes plus haut qu'elle mais elle avait préféré couvrir plus de distance, avec ses sauts rasants, pour pouvoir arriver aux côtés de cette humaine ne serait-ce qu'avec quelques secondes d'avance sur lui. Pas grand-chose mais pas rien non plus, c'était ce qui comptait. 'Lie se laissa couler silencieusement au sol dans un atterrissage qui détruisit le peu de semelle qu'il restait sous ses pieds et laissa sa paire de chaussures à ceux qui en voudraient pour s'avancer vers la jeune femme dont l'esprit embrouillé ne semblait pas lui permettre de constater l'étrangeté de la situation. La louve darda sur l'inconnue ses iris d'un bleu métallique qui la dévisagea à son tour, ou du moins essaya. Si toutes deux semblaient avoir le même âge, les similitudes s'arrêtaient là. Pourtant habituée à côtoyer tous les jours de simples humains, cette jeune femme lui paraissait n'être qu'une simple marionnette, fétu de paille bien trop faible pour résister à des créatures qui n'avaient d'humaine que leur apparence. La lycanthrope sentit que de nouveau les battements de son coeur s'accéléraient pour s'apercevoir qu'ils ne faisaient que se calquer sur ceux de l'humaine fragile. Elle sentait l'angoisse et la frayeur s'insinuer dans son esprit mais ne réalisait que maintenant qu'elle avait seulement peur pour cette humaine qu'elle serait incapable de protéger. sans tenir compte des protestations de la jeune femme, Charlie referma sa main sur le poignet de la victime désignée à qui elle intima du regard de ne pas bouger tout en sachant très bien que la peur de la jeune femme suffirait amplement. Paralysée par la peur. Et l'instinct de survie ? Elle en était dénuée, apparemment. Maudits soient ces humains qui ne savent pas se protéger. Un pas sur le côté suffit à la louve pour revenir se placer devant celle qui, quoi qu'elle fasse, mourrait ce soir. Puérile tentative de défense. Ce ne serait pas suffisant, elle le savait parfaitement, le sentait même avec cette intuition propre à son double animal. Mais après tout que pouvait-elle faire d'autre ? L'esquisse d'un sourire se dessina sur le visage de la cadette Bellamy, sourire incongru, sourire résigné. Dans sa poitrine, son coeur avait repris son chant de guerre au rythme de l'appréhension qui tirait ses traits, de l'adrénaline qui doucement refluait et de quelque chose d'autre qu'elle ne parvenait pas à déterminer. A quoi bon, il était déjà là. Déterminé à étancher la soif qui déchirait sa gorge. Derrière son dos, elle sentait la panique s'abattre sur son humaine protégée. Si seulement elle savait.


    « I am
    A little bit insecure
    A little unconfident
    'Cause you don't understand
    I do what I can
    But sometimes I don't
    Make sense. »



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