| | | [ Aaron ] |  |
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Jill*]
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![[ Aaron ] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: [ Aaron ] ![[ Aaron ] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Dim 10 Mai - 23:43 | |
| - Aaron.
Le nom d’un frère, d’un alpha, le premier que la meute n’ait jamais connu. Elle n’était que la remplaçante. Son esprit vacillait souvent sous la douleur, sous des accès de folie. Jill était quelqu’un d’impulsif, qui retenait difficilement ses pulsions parfois violentes. Elle voilait ses sentiments les plus profonds, et exprimait avec force ses différentes passions. Se fiant à son instinct, elle ne prenait que trop rarement le temps de réfléchir, et son caractère différait de celui de son frère mort, si calme et si posé. Parfois égoïste, elle ressentait avec force la douleur des autres, comme elle pouvait parfois avoir tendance à se croire la seule victime.
Elle pouvait être très mélancolique, et brusquement devenir joyeuse et souriante. La stabilité n’était pas son fort. Jill ne connaissait pas le véritable amour. Elle haïssait la prétendue supériorité des autres, et était pourvue d’une fierté presque trop envahissante. Ce qui faisait d’elle un alpha redoutable, mais parfois un peu trop irréfléchie. Heureusement, sa sœur jumelle se chargeait de la tempérer, et de calmer ses accès de colère ou de mauvaise humeur.
Jill était au final quelqu’un de bien lunatique. Et durant ses passes de débauche ou simplement de tristesse, elle aimait se réfugier dans un coin, seule. Cette manie avait été brisée, non pas désagréablement, le jour où elle s’était cachée non loin de la maison d’un loup. Celui-ci l’avait rejointe, une bouteille à la main, alors qu’elle pleurait la mort de son frère. Et rapidement, ils s’étaient rapprochés. Sans même s’en rendre compte, l’alpha avait commencé à compter sur ce loup si solitaire, se mêlant peu à la meute. Il était devenu un ami, un complice. Pourtant, elle se rappelait de son sursaut lorsqu’il lui avait offert son nom. Aaron. Le nom d’un frère. Celui de son nouvel ami.
Des souvenirs hantaient sa mémoire. Elle songeait à ce vampire, qui apparaissait désormais dans ses cauchemars, comme le meurtrier de son frère ainé. Alors que son cœur savait la vérité, son esprit refusait encore de l’aimer, et l’assimilait toujours comme ce monstre qu’il était, autant qu’elle finalement. Agacée, Jill marcha vers la maison d’Aaron, les yeux fixés sur ses pieds en mouvement, observant le sol défiler devant ses yeux de rubis. Peu lui importait de l’endroit où était cet abruti de vampire. Il n’était rien de plus qu’un ennemi, que « l’homme » à abattre. Elle le haïssait. C’était bien plus simple comme ça. En revanche elle mourait d’envie de retrouver Aaron, en cet instant. Pas obligatoirement parce que sa présence signifiait alcool. Mais simplement parce qu’elle l’appréciait de plus en plus à chaque jour qui passait. Il remplaçait à la fois son frère et son amant dans sa vie tourmentée. Alors qu’elle aimait rester seule, Jill s’entourait de nombreuses personnes de confiance. Il y avait Naomi, sa meilleure amie, Skin, sa sœur jumelle, et maintenant Aaron, l’homme en qui elle avait le plus confiance. Elle aurait facilement pu tomber amoureuse, si elle ne s’était pas sentie trop déchirée pour éprouver de nouveau des sentiments aussi douloureux.
L’alpha se laissa tomber au sol, sans daigner chercher plus encore son ami. Il la trouverait sûrement, peu lui importait le temps qu’il lui faudrait attendre. Enroulant ses bras autour de ses genoux, elle laissa aller sa tête en avant, ses cheveux lui coulant dans les yeux. Elle se sentait étrangement tranquille, et pourtant bouillonnante, alors qu’elle attendait que, peut-être, quelque chose vienne bouleverser son attente passive. Ses pensées défilèrent dans sa tête, comme secouées par des bourrasques intempestives. Sa peau brûlante lui rappelait celle d’Edouard, celle des vampires, si différente pourtant, par sa froideur comparable au marbre. Un léger frisson agita son dos. Le sang ne coulerait plus. Mais les têtes des vampires tomberaient. Puisqu’ils ne pouvaient verser de sang, puisqu’ils ne mouraient que difficilement, alors il était normale que les Quileute s’opposent à eux, pour rétablir un semblant de justice. Jill ferait tout pour les détruire un à un, ces monstres de l’ombre qui lui avaient ravi sa vie, son bonheur, et surtout, son frère.
Sur une soudaine inspiration, Jill se leva, s’éloignant du village pour rejoindre la forêt.
Là, à l’ombre des arbres, elle inspira profondément, se sentant presque apaisée. Aaron pourrait bien la retrouver plus tard. En attendant, elle préférait abandonner un peu sa part d’humanité, pour redevenir libre. Sauvage créature errant dans les bois. Ses contours vacillèrent, troublant sa silhouette qui ne fut plus qu’un mirage dans l’ombre. Et enfin, une louve apparut, à la longue fourrure de lumière, aux membres forts et effilés. C’était une créature de taille imposante comparé aux habituels loups. Elle était bien plus grande, et pourtant plus petite que certains de ses semblables de la Meute. Et elle jaillit entre les silhouettes fantomatiques des arbres, comme cela lui arrivait si souvent en ce moment. Libérée, elle ouvrit sa conscience aux voix des autres. Personne ne devait être transformé à cette heure. Forcément, la plupart étaient au lycée actuellement, mais bien entendu elle n’y était pas. Sa scolarité était de toute façon au bord du gouffre. Elle n’écoutait plus aussi bien qu’avant, ne travaillait plus, n’était plus aussi passionnée qu’autrefois. Les professeurs s’étaient attardés sur son cas, pensant que le décès de son frère était une excuse suffisante à sa détresse scolaire. Mais ils avaient fini par la laisser plonger, et, tant qu’elle ne dérangeait pas trop le cours, par être indulgent envers ses absences. Jill guettait toujours la voix de quelqu’un dans son esprit, sans pour autant arrêter sa course. Sans même être essoufflée, elle s’arrêta, et s’assit, sa fourrure blanche étant la seule trace claire dans les ténèbres des bois.
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|  | | Aaron-*
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Jeu 21 Mai - 0:06 | |
| [ La vie est un pendule qui oscille de droite à gauche, de la douleur à l'ennui. ] Le tic-tac de la vieille pendule sans vitre faisait un bruit insupportable alors que la pluie tombant faiblement sur la vitre était si apaisante. Son cœur le brûlait, tout comme le doux liquide qu’il ingurgitait descendant doucement dans sa gorge. Dans un soupir, il ouvrit les yeux. Il contempla son reflet, devenu trouble sous l’effet de l’alcool, dans les restes d’un miroir étant jadis accroché au mur. Pitoyable. Affligeant. C’est ce qu’il pensait quand il se voyait. Il ricana, finit sa bouteille de rhum et la balança contre le miroir. Ah… Quel doux son. C’était un son réconfortant, révélant toute la souffrance que l’on pouvait ressentir lorsque l’on est seul. Parce qu’on naît seul et qu’on meurt de la même manière. Il ne voulait pas être seul, mais ne pouvait s’empêcher de se sentir comme tel. Amèrement, il finit sa cigarette et se dirigea vers la porte.
Il tituba vers l’air frais, se délectant du vent froid sur son visage. Il respira un bon coup, remplissant ses poumons à fond. Alors qu’il fermait les yeux en écoutant les bruits de la forêt, il entendit un bruit familier. Un peu trop familier. Et une odeur, la plus délicieuse des odeurs. Avec un sourire légèrement triste, il ouvrit les yeux. Voyant l’éclair blanc passer devant ses yeux, Aaron sentit le loup en lui se réveiller. Sa nature se réveillant, il se mit à courir. Courir comme jamais il n’avait couru avant. Il courait après son unique but dans la vie. Et vers un sentiment de liberté qu’on ne sent que très rarement. Sa liberté, c’était Elle.
Il couru le plus vite possible, aussi vite qu’un humain à moitié loup pouvait courir. Prenant un raccourci, il approcha du bord de la falaise. Pas un seul instant d’hésitation, il s’élança vers le vide. C’était ça, son bonheur. Se sentir libre de faire des choses insensées. Le jeune homme se réceptionna sans bruit quelques mètres plus bas. Il se retourna, une cigarette à la main, faisant face à un magnifique loup blanc. Il sourit.
« Je te cherchais, justement. J’ai l’impression que je te cherche depuis toujours, vais-je donc te chercher toute ma vie ? Espérons que je te trouve. »
Aaron la regarda, un pli soucieux se dessinant sur son front. La bouteille de vodka dans sa poche semblait peser, d’un coup. S’il pouvait l’aider, il le ferait. C’était sa seule certitude, en plus de savoir qu’il l’aimait plus que tout.
« Ca ne va pas ? Et si tu redevenais humaine, histoire de communiquer ? Et j’ai un cadeau pour toi dans ma poche, au cas où. »
C’était hallucinant de voir à quel point la présence de Jill lui enlevait un poids. Il respirait plus librement, avait envie de vivre… C’était tellement plaisant de se sentir aimé et soutenu. Il ne souhaitait que sa présence à ses côtés. Il ne cesserait jamais de lui dire à chaque instant.
Il se lança, mal à l’aise.
« Je sais que ce n’est pas vraiment le moment, mais j’ai besoin de te le dire. Je ne peux pas rester comme ça. Je ne te demande rien en retour, mais j’ai besoin de mettre ça au clair. »
Il prit une grande inspiration, s’alluma une cigarette. Humant la fumée rassurante.
Rassurante et cancérigène.
« Je t’aime. Tu es un peu le soleil de ma vie, et ça ne t’empêche pas de me protéger de la pluie… Ca tombe bien, il pleut souvent, ici. J’ai besoin de toi, c’est un fait. Et j’ai envie que tu aies besoin de moi. Je veux juste… Compter pour quelqu’un et pouvoir aider la personne que j’aime. Et me dire que j’ai fais quelque chose de bien dans ma vie pour quelqu’un de bien. Et tu me manques trop, à chaque instant. Je me sens vraiment mal sans toi. »
Aaron regarda ses pieds, mal à l’aise et rougissant. Il rit doucement.
« Je me sens bête, d’un coup. » [ And if you go, I wanna go with you. ] | |
| | | | Jill*]
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Ven 22 Mai - 0:58 | |
| - [ And if you die, I wanna die with you .]
Such a lonely day. Shouldn’t exist.
Lorsqu’il arriva, l’humaine qui sommeillait en elle esquissa un sourire mental.
Il était là, la trouvant toujours même dans les ténèbres de la forêt. Ses premières paroles firent tressaillirent son esprit. Aaron parlait d’une façon telle qu’elle se sentait aimée. Et moins seule. Il était présent pour elle, et cela lui suffisait. Il souffrait lui aussi, et comprenait ce qu’était la douleur. La sienne s’évacuait par l’alcool. Celle de Jill par des défis avec la mort. Et parfois même des rencontres avec des vampires. A ce souvenir elle se rembrunit, et faillit rater les paroles de son ami. Si cela n’allait pas ? Elle aurait aimé éclater de rire, mais cette forme ne lui permettait en effet pas la communication. Son regard ambré se fit incrédule. Il lui demandait de reprendre forme humaine, mais semblait oublier ce que cela impliquait. Alors qu’elle réfléchissait à la possibilité de redevenir Jill, la jeune fille au regard rubis et au corps fin et d’apparence fragile, il se mit à parler. Et ses mots la frappèrent. Elle n’aimait pas les sentiments amoureux, ils étaient trop dangereux. Ils pouvaient briser des relations, et bien souvent des bonheurs. On les croyait éternels, et ils vous lacéraient le cœur en s’arrêtant brusquement. Pourtant, il semblait ne pas lui demander réellement une réponse romantique. C’était une déclaration, une manière peut-être, de se décharger d’un poids. Mais elle ne pouvait pas lui répondre qu’elle l’aimait. Elle n’était jamais réellement tombée amoureuse en dehors de son imprégnation, et se sentait trop brisée pour aimer librement quelqu’un. Même si son cœur s’emballait à la vue d’un monstre, d’un vampire. Elle avait tenté de nier ses sentiments, son amour, mais en réalité, c’était impossible. Elle l’aimait, pour ce qu’il était, un assassin, aux mains souillées par le sang, qui ne survivait qu’en tuant des humains. Quelqu’un de dangereux, de froid, et visiblement d’insensible. Elle aimait Edouard, et le cachait de toutes ses forces, pour les mêmes raisons. En effet sa douleur changeait lorsqu’elle était avec lui. Elle se sentait plus lumineuse, plus proche du jour, mais dès qu’elle était à nouveau seule, ses cauchemars empiraient. Et elle ne souffrait que plus.Certes, il était tendre. Il était attirant de par sa perfection. Ses mots complétaient parfaitement les siens, mais elle ne pouvait deviner pourquoi elle le désirait tant. Leur relation était instable. D’un instant à l’autre, ils s’étaient embrassé pour ensuite se menacer. Mais il était enivrant. Elle se sentait comme une droguée en manque en ce moment même. Jill se sentait comme soulagée, lorsqu’il était là elle souffrait de trahir ses idéaux, son désir brut de vengeance, mais elle oubliait la culpabilité du meurtre de son amant, de n’avoir su protéger son frère, en la rejetant sur son dos. Elle avait besoin de lui. Mais aujourd’hui, l’amour de son ami, son plus proche compagnon, la frappait brusquement. Aaron était le seul à réellement voir sa faiblesse dans toute son ampleur. Elle était détruite, n’était plus qu’une loque. Elle le cachait simplement assez bien. Son caractère montrait la colère, la haine. Elle offrait son agressivité, son impulsivité à ceux qui la provoquaient. Jill était insolente et peut-être légèrement égocentrique. Elle parlait parfois sans réfléchir, et sa fierté la poussait à ne jamais ployer. Pourtant, elle pouvait être également très calme, froide, même lorsqu’en réalité elle bouillonnait et se sentait prête à frapper. C’était une amie loyale, à l’humour acide. Quelqu’un de très difficile en amour, et qui voulait choisir, toujours choisir. Pouvait-elle choisir de prendre Aaron comme substitut à ce vampire ?
Il lui offrait le bonheur, le rire, et l’amitié. Devait-elle sans l’aimer choisir de lui consacrer son cœur ? Elle ne lui était pas indifférente. Comment aurait-elle pu l’être, en étant si proche de lui ? Mais c’était loin d’être un amour passionnel. Son cœur ne battait pas plus vite. Son souffle ne s’accélérait pas. Et elle ne sentait pas le désir étreindre son corps. Alors que devait-elle répondre ? Fixant Aaron, Jill se transforma à nouveau. Puis elle s’avança rapidement vers son ami, et lui enleva sa veste.
« Hmm, tu m’excuseras. »
Protégeant son corps nu avec le vêtement sombre, elle posa instinctivement sa main sur la bouteille qui alourdissait sa poche. Il pensait vraiment à tout. Levant les yeux vers lui, son regard s’adoucit, se faisant chaleureux. Tendre.
« Tu es loin d’être bête. Mais je ne pense pas pouvoir être le soleil, alors que je me noie dans la nuit. Pas encore. »
Jill embrassa rapidement la joue de son meilleur ami. Qu’il l’attende s’il en avait le courage. Un jour peut-être elle saurait l’aimer, lui qui le méritait bien plus que ce monstre qui l’avait eu avec sa fausse tendresse, sa douceur menteuse. Puis, elle sortit la bouteille, et l’examina rapidement. Vodka. Je vois. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes n’est ce pas ? L’alcool n’était pas devenu le fluide indispensable à sa vie, pourtant il était fréquent qu’elle boive avec son ami, jusqu’à en perdre la raison. Et alors seulement, elle oubliait tout. Avec lui, perdue dans les vapeurs d’alcools, elle se sentait presque heureuse. Il lui arrivait d’avoir des crises de larmes incontrôlables, d’autres de rire, mais elle se libérait de toute sa rancœur, toute sa souffrance. Et seulement avec lui.
« En revanche. Tu peux croire avoir besoin de moi pour te protéger de la pluie. Mais sache seulement que tu m’es tout aussi indispensable. »
Et elle ouvrit d’un mouvement vif la bouteille.
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Ven 22 Mai - 15:05 | |
| [ The most loneliest day of my life… ] Tout en contemplant le loup blanc devenir nostalgique, il commença à déboutonner son manteau. Il savait, il pouvait prévoir la moindre des intentions de son amie. Même si cela ne l’empêchait pas d’être étonné par les faits et gestes de Jill. Avec un respect des plus poli, il regarda ailleurs lorsque son amie désormais humaine s’approcha de lui. Il se trouvait si ridicule d’être aussi gentil avec quelqu’un… C’était tellement inhabituel chez lui. D’autant plus stupide de s’accrocher bêtement à quelqu’un qui ne l’aimerait jamais. Une personne qui pensait à quelqu’un d’autre. Elle ne pourrait jamais l’aimer, c’est un fait. Et pourtant, il attendait. Il ne faisait qu’attendre alors qu’il savait parfaitement que c’était en train de le tuer à petit feu. Mais quelle importance ? Il était voué à l’autodestruction. A quoi bon vivre lorsque l’on perd tout espoir de se relever après une telle chute ? Il le savait pertinemment de toutes façons. Elle était promise à un autre et il se demandait pourquoi il attendait encore. Il voulait l'oublier, arrêter de l'aimer... Mais il n'y arrivait pas. C'était impossible.
Il la regarda sourire, sentant la bouteille d’alcool rassurante dans la poche. Et s’il arrêtait d’attendre ? Non. C’était bien simple, il ne pouvait pas. Il avait besoin de s’occuper d’elle, même si cela lui faisait mal. Il s’esclaffa en entendant les paroles de Jill. Loin d’être bête… Ou justement trop bête. Trop bête pour arrêter de fuir la dure réalité. Tout ce dont il pouvait recevoir d’elle était un simple et chaste baiser. Mieux que rien, disons.
« Tu t’éloignes trop souvent de ta lumière. Arrête de la fuir. Arrête de confondre la nuit et le jour. Ce qui parait sombre ne l’est pas forcément. Ne te rends-tu donc pas compte que tu as besoin de lumière pour t’épanouir ? Ne te complait pas dans la débauche, tu serais mieux si seulement tu étais rayonnante. Qu’importe ce que tu penses et ce que tu dis. Ta place n’est pas ici, elle est vers ta lumière personnelle. »
Un sourire triste et torturé se fit sur le visage d’Aaron. En plus de l’aimer, il voulait l’aider à pouvoir vivre avec la personne qu’elle aimait… Décidément si stupide. Ne pouvait-il donc pas être égoïste une bonne fois pour toute et tout faire pour que Jill n’aime que lui ? Il ne connaissait pas l’homme qui faisait le bonheur et le malheur de Jill, mais ça valait mieux comme ça. Cela éviterait qu’il se sente obligé de se comparer à lui. De toutes façons, il le haïssait déjà, par pure jalousie. Même s’il se savait incapable de lui faire du mal, par égard pour Elle. Peut-être qu’il n’aurait rien du dire à propos de ses sentiments. Il n’aurait jamais du changer de routine. Il passait son temps à cacher ses sentiments, pourquoi les dévoiler à Jill ? Bien que ce soit visible, une certitude ne s’installe jamais si vite. Et si cela changeait quelque chose entre eux ? Bah… Le mal est fait. Aucune possibilité de retour en arrière.
Ce serait absurde.
« You look so beautiful today. When you’re sitting there it’s hard for me to look away… So I try to found the words that I could say. I know distance doesn’t matter but you feel so far away and I can’t lie but every time I leave my heart turns gray and I wanna to come back home to see your face... »
Effet de l’alcool ou non, il s’était mit à chanter, assis sur un tronc d’arbre récemment tombé. Comme à chaque fois qu’il était drogué ou ivre, il ne chantait que pour elle. Seulement cette fois, il ne chantait pas tout seul chez lui. Décidément très affligeant.
« ‘Cause I just can’t take it. Another day without you with me is like a blade that cuts right through me, but I can wait forever. »
Aaron s’excusa d’un regard. Mais après tout, il n’avait rien à perdre. Il lui était parfois plus facile de s’exprimer de cette manière là. Il sorti une autre bouteille, de tequila cette fois, et commença à la boire, avant de continuer à fumer.
« Que tu aies besoin de moi ou pas, cela ne change absolument rien. Quoiqu’il arrive, je serais là pour toi, que tu le veuilles ou non. Tu n'y peux rien, et moi non plus. »
[ When you call, my heart stops beating.
When you’re gone, it won’t stop bleeding.
I can wait forever. ]
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| | | | Jill*]
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Mer 3 Juin - 21:12 | |
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Sam 27 Juin - 23:58 | |
| - Jill se laissa aller contre son meilleur ami, ses yeux rêvant à un autre monde. Sans monstres, sans chimères pour la tourmenter. Sans vampires pour tuer son frère et pour la transformer en louve incontrôlable. Ses cheveux retombèrent sur son regard, et elle serra les paupières, comme une enfant hantée par un mauvais rêve. Aaron se dévalorisait inutilement. Pourtant, ses phrases étaient belles. Elles étaient vraies, partiellement. Car tout ce qu’il croyait être pour elle, il l’était en effet. Mais il était aussi bien plus. Il était la main qui caressait son front pour chasser les cauchemars, et donner vie aux rêves enfantins. Il était la chaleur qui déchirait son cœur de sa flamme bienfaisante, lorsqu’elle tremblait dans le noir. Il était l’épaule sur laquelle elle épanchait ses sanglots et ses illusions brisées. Il était un abri. Son ultime refuge, son dernier réconfort. Elle ne le méritait pas, depuis toujours elle s’était décidée à vivre sa douleur. A ne pas l’oublier, à ne pas s’en plaindre puisqu’elle la méritait. Perdre l’être dont on s’est imprégné peut conduire à la folie. Et en effet son esprit divaguait, alors qu’elle errait aux frontières de leurs terres, espérant dans un sacrifice inutile, emporter avec elle ses ennemis.
« Je t’aime, tu sais… Mais tu mérites plus. »
La louve se leva, toujours enveloppée dans le manteau d’Aaron, sa bouteille à la main. Vacillant sur ses jambes, elle lui adressa un sourire maladroit. C’était stupide, pourquoi ne la quittait il pas, alors qu’elle le faisait souffrir ? Pourquoi restait-il avec elle ? Et pourquoi ne voulait-elle pas le voir partir ? Il était essentiel à sa vie.
« Pourquoi est ce que je persiste à m’enfoncer dans le noir alors que tu pourrais être ma lumière ? »
Pourquoi aimait-elle l’être qu’elle haïssait le plus ? Elle avait tenté de jouer avec son désir, lors de leur première rencontre. Ils s’étaient brulés à leur jeu, mais tout avait bien fini. Elle avait conservé pour lui sa haine, ignorant l’amour qui ne demandait qu’à naître, incongru entre deux ennemis. Puis elle avait compris qu’elle ne pouvait échapper à sa passion, puisqu’il était comme une drogue, au manque douloureux. Si la présence d’Aaron était un soutien chaleureux, celle d’Edouard était un brasier enivrant mais dangereux. Pourquoi était-elle en manque de lui, pourquoi choisissait-elle cet amour damné quand son ami lui offrait sa tendresse ? Deux épaves s’étaient trouvées, se soutenant pour ne pas tomber.
« Je ne peux te demander de m’attendre. En revanche je peux te promettre que je ne partirais pas sans toi. »
Sa main effleura la joue du jeune homme, dans une caresse fugace. Il était beau, ce loup solitaire, qui dépérissait au rythme de son amour et de ses dépendances. Par sa faute. Et par celle des vampires, ces faiseurs de désespoirs. L’alcool sema sa brume illusoire dans son esprit, et dans un soupir la jeune fille se rapprocha un peu plus d’Aaron. Sa paume se colla un peu plus contre la peau brûlante de son ami, qui lui sembla tiède, à elle, l’alpha incandescente.
Ses doigts effleurèrent un instant les lèvres du jeune homme, et elle s’avança. Elle n’avait pas besoin d’être louve pour se sentir confiante, une bouteille d’alcool suffisait parfaitement. Ses lèvres frôlèrent à peine celles d’Aaron, la jeune adolescente percevait presque la respiration chaude de son meilleur ami. Son frère de meute. Puis, à travers le brouillard étrange, elle comprit son erreur, et recula avant de réellement l’embrasser. Si elle avait été louve, et lui de-même, sa voix toute puissante aurait pu lui ordonner de ne plus jamais y repenser. Vraiment ? Pouvait-elle influencer en plus de ses actes son propre esprit ? Un voile noir s’abattit sur son esprit et ses jambes cédèrent. Les ténèbres la rattrapèrent, une fois de plus.
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| | | | Aaron-*
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| | Sujet: Re: [ Aaron ] Sam 31 Oct - 0:36 | |
| Malgré son cœur cognant furieusement sa poitrine, son souffle court et les idées embrumées par tant d'informations à enregistrer, les réflexes d'Aaron restaient ceux d'un loup. Vivement mais doucement, il la rattrapa en mettant une main sur sa taille, une autre contre sa tête. Réfléchissant aussi bien qu'il pu avec l'alcool ingurgité circulant dans ses veines, il l'allongea par terre, mettant sa tête sur ses genoux. Se penchant, soucieux, au dessus d'elle et de son visage d'ange, il lui caressa le visage. Il sentait encore ses lèvres contre les siennes, le parfum et la sensation de sa peau. La chaleur de son corps contre le sien, qui ne demandait qu'à être près d'elle. Ce corps jaloux, incontrôlable, parfait aimant contre celui de la jeune fille. Sa main, qu'il avait mit dans ses cheveux tremblait encore, désireuse de pouvoir retenir Jill pour toujours et la relever dans les pires moments.
« Jill... Tu m'entends.. ? »
Il vérifia son pouls et l'observa. Elle était si belle... Il aurait pu continuer à la regarder éternellement,en profiter, prendre des photos, la droguer puis la violer, la jeter dans la rivière accrochée à un parpaing. Mais...
« C'est pas le moment de dormir ! »
Ajustant son manteau pour éviter qu'elle paraisse trop dénudée, il la secoua légèrement. Elle ne pouvait pas le laisser là... Pas elle. Elle n'avait pas le droit de s'endormir pour toujours, de rester dans un beau rêve qui ne peut se finir. Parce que là vie, ce n'est pas ce rêve futile. Car un rêve ne l'est jamais. Les rêves nous permettent de continuer à vivre. Et elle devait se réveiller.
Il aperçu les belles couleurs de ses yeux.
« Gosh, Jill... J'embrasse si bien que ça ? »
Avec un petit sourire taquin, il l'aida à se relever à demi. Lui enlevant une mèche de devant ses yeux, il lui donna une bouteille. D'eau, précisa-t-il en la voyant froncer les sourcils. C'était tellement bon de la revoir, de voir le sang lui remonter aux joues... Son air hagard, ses magnifiques yeux cherchant un point de repère, quelque chose pouvant la mettre en confiance. Elle était magnifique, vraiment. Aucun défaut... Le moindre pore de sa peau était un diamant, pareil aux milliers d'autres étincelles de ses yeux. Mais à quoi bon essayer de la décrire ? Tout bonnement impossible, incroyable. Aucun mot n'était à la portée de Jill. [ Ouais bon, c'est petit et c'est nul (on dirait que je me décris ahahah...) mais on fera avec hein è_é ] | |
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